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Benjamin A
717 abonnés
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3,5
Publiée le 22 juin 2014
William Wyler nous emmène dans le commissariat du 21ème district à New York durant tout une journée suivre différentes histoires de détectives axé autour de celle de l'inspecteur McLeod. Sans pitié, droit dans ses bottes et prêt à tout pour faire respecter la loi, il s'acharne sur un médecin qui pratique des avortements clandestins.
Adapté d'une pièce de théâtre (et c'est très loin d'être la première fois que Wyler s'attaque à une adaptation théâtrale), ce huis-clos nous emmène dans un lieu quasiment unique (quelques scènes se déroulent néanmoins en extérieur) où vont s’entremêler quelques petites histoires avec comme point central celle de l'inspecteur McLeod. Wyler maîtrise parfaitement ce genre et évite les défauts du genres (lourdeur, mauvais dosage des dialogues, sur-jeu des acteurs...), il rend son histoire et ses personnages, important ou non et que ce soit les criminels ou les policiers, passionnant de bout en bout.
Il aborde en même temps plusieurs thèmes autour du puritanisme, de la morale ou encore du rôle du flic. La photo en noir et blanc est superbe et surtout Wyler s’appuie sur un excellent et charismatique Kirk Douglas qui retranscrit à merveille l’ambiguïté de son personnage. Les autres acteurs sont aussi impeccable même si c'est vraiment Douglas qui s'impose à l'écran à chacune de ses apparitions.
Néanmoins et malgré tout le talent de Wyler, on peut regretter que la fin soit un peu bâclé, trop rapide voire même trop démonstrative, c'est vraiment dommage car jusque-là, le réalisateur américain réalisait un sans faute.
Excepté une fin qui lui fait défaut, c'est un bon film noir sous forme de huis-clos que nous livre Wyler, très bien mis en scène et porté par un excellent Kirk Douglas.
Une intrigue sous forme de huis-clos malheureusement pas passionnante, mais néanmoins intéressante grâce au grand Kirk Douglas en inspecteur rude. Avec William Wyler à la réalisation, Kirk Douglas, Eleanor Parker ou encore Cathy O'Donnell (actrice qui a joué dans peu de films, mais dans deux que j'adore : L'homme de la plaine et surtout Ben-Hur), on peut légitimement attendre beaucoup de cette adaptation d'une pièce de théâtre, malheureusement pour moi ce film manque beaucoup de rythme, il y a peut-être trop de dialogues et aussi peut-être une absence musicale. Bref c'est loin d'être le meilleur film de Wyler.
Huis-clos dans un commissariat lors d'une fin de journée bien remplie, "Histoire de détective" est passionnant. Les nombreux personnages sont tous intéressants, qu'ils soient policiers ou encore criminels. C'est d'ailleurs dans la confrontation qu'ils se révèlent, Kirk Douglas étant particulièrement excellent dans son rôle de policier qui ne fait aucune concessions quitte à passer pour un salaud. La mise en scène est un peu statique mais est bien construite et c'est surtout l'interprétation qui y est pour beaucoup dans le fait qu'on se laisse prendre par toutes ces histoires de détectives. Et puis c'est quand même le premier film américain qui montrait, sous le Code Hays, la mort d'un policier.
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4,0
Publiée le 5 juin 2011
Comme l'ensemble du cinèma amèricain, le cinèma policier a ètè aux Etats-Unis, dans la pèriode de la guerre froide, victime de la rèpression et de la censure maccarthyste! Quelques films très intèressants pourtant ètaient rèalisès à cette èpoque, comme le solide "Detective Story" de William Wyler, dont le personnage principal est un policier "pensant" et maniaque de l'ordre que joue remarquablement Kirk Douglas, au point de commettre de regrettables erreurs qui vont finalement l'amener - dans l'exercice de ses fonctions - à un final inattendu! Les seconds rôles sont ègalements de bonne qualitè notamment Eleanor Parker et William Bendix! Un très bon classique des annèes 50 qui nous tient en haleine, dont l'intention ètait surtout de convaincre le pays de la nècessitè de possèder des institutions policières et militaires efficaces, constituant la meilleure dèfense contre tout èventuel danger intèrieur et extèrieur! Mise en scène brillante de Wyler...
Cette histoire de détective se tient dans sa majeure partie, bien orchestrée en quasi-huis clos, très réaliste. Mais elle bascule à la fin dans un registre mélodramatique aux accents lourdement psychanalytiques, puis religieux. Il est alors question de pardon impossible et d'autopunition. Le film prend ainsi une tournure très morale, empreinte de puritanisme et soulignée (pour ne pas dire appuyée) par l'interprétation de Kirk Douglas et d'Eleanor Parker.
William Wyler cherche à reconstituer la vie dans un commissariat avec ses suspects qui passent, ses policiers, et les histoires de chacun. Sauf que William Wyler est complètement bloqué par son unité de lieu, le commissariat (car on ne va quasiment jamais s'en aller de cet endroit), son film ne respire jamais, sa mise en scène ne parvient jamais à rien faire de cet endroit. Mais bon, le film devient franchement agaçant quand le personnage de Kirk Douglas apparaît à l'écran (c'est à dire à peu près tout le temps). Il est opposé à un autre flic, les deux représentants une sorte de vision de la police, mais bon, Kirk Douglas est un flic pourri mais qui n'est jamais réellement condamné, il y a une sorte de fascination de Wyler pour le personnage de Douglas qui m'écoeure, dans le sens où c'est un flic consciencieux et qui est pas corrompu du coup on lui passe tout, c'est le flic à l'ancienne et chez Wyler il y a une tendresse pour ce personnage qui me gène complètement. Vraiment décevant.
La journée d'un commissariat new-yorkais où l'on reste quasiment confiné au premier étage de l'immeuble ; mais on ne ressent aucune lourdeur dans la réalisation, William Wyler en très grand professionnel sachant varier les cadrages et faire de temps en temps quelques petites scènes à l'extérieur pour éviter cela. De plus les situations et les personnages sont suffisamment variés pour qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Kirk Douglas, flic à la morale implacable et qui ne veut se permettre aucun sentiment humain envers les accusés, écrase de sa présence forte l'écran et trouve par la même occasion un de ses meilleurs rôles. Mais les seconds couteaux parviennent tout de même à se distinguer en particulier William Bendix, en policier qui a l'empathie qui manque à celui joué par Douglas, Lee Grant, en voleuse à la tire dépassée par les événements, et la très belle Eleanor Parker, en épouse tendre. Dommage que la fin très appuyée vienne gâcher considérablement cet édifice qui est une nouvelle preuve du talent d'un immense réalisateur.
Tout se passe dans un seul et même lieu, un commissariat. Kirk Douglas excelle une fois de plus. Ici, il joue un inspecteur bien doué avec un caractère très tenu et parfois impulsif. Il mènera une enquête qui va le mettre au fur et à mesure hors de lui, se battra également contre lui-même de ses propres démons dans son esprit. Nous avons aussi au casting un très bon Joseph Wiseman en incorrigible magouilleur, pour rappelle cette acteur interpréta Dr. No dans le tout premier 007. Histoire de détective est à voir rien que pour sa qualité et son final "coup de théâtre" qui clôturera ce drame policier .
Si W. Wyler est surtout connu de nos jours pour sa fresque "Ben-Hur" ou son Oscarisé "Vacances romaines", il a eu une solide carrière avant ça. Nouvelle adaptation d'une pièce de théâtre de sa part (après son très sombre "Rue sans issue" récemment chroniqué), ce film se présente comme une histoire en temps réel, porté par un casting de choix et nous plongeant au coeur d'un petit commissariat qui va voir se dérouler plusieurs histoires spoiler: avant un drame presque inévitable . K. Douglas campe magnifiquement ce flic droit dans ses bottes qui va voir sa vie vaciller, comme ses illusions, en essayant de résoudre une affaire épineuse. Face à lui, E. Parker est magnifique et la pléthore de 2nds rôles qui vont se croiser dans ce lieu clos à l'ambiance électrique sont aussi très bons. Wyler nous sort quelques beaux plans, une belle reconstitution qui sent le documentaire et un rythme soutenu. Une bien belle adaptation d'une pièce de théâtre donc, très intéressante d'un point de vue philosophique et qui nous laisse un goût amer et surtout un brin KO. Du grand polar. D'autres critiques sur
Quel spectacle ! Comme d’habitude Wyler impose son style académique, démonstratif, schématique mais pour notre plus grand plaisir. Nous sommes au cœur d’une pièce de théâtre dont la psychologie apparemment simple est en fait profonde et grave ; personne ne peut en prévoir la fin. En dehors du principal sujet qui porte sur la conscience mêlée à l’amour, de nombreux personnages montreront des facettes différentes du comportement humain. Chaque comportement pourra être jugé différemment selon la personnalité de chaque spectateur. Douglas et Parker sont parfaits dans des rôles difficiles, c’est d’ailleurs un film d’acteurs. Ils s’exprimeront tous de façons différentes. Wyler les dirige parfaitement. Ce film est une mine d’or pour les professeurs de philosophie et leurs élèves. Il y a beaucoup à y apprendre lorsque l’on a 30 ans. La mise en scène est belle et claire, l’art cinématographique permet une plus grande pénétration psychologique que le théâtre lorsque c’est un grand réalisateur qui tourne. C’est ici le cas.
Les quelques films de Wyler que j’ai vu ont la particularité d’être un peu statiques ce qui ne leur permet pas de passer allégrement le cap des ans. Celui-ci tiré d’une pièce de théâtre ne faillit pas à la règle, se déroulant quasiment de manière permanente dans la même pièce : un commissariat de police new yorkais. Malgré ce côté étriqué un peu gênant le film se défend tout à fait grâce à la prestation habitée d’un Kirk Douglas très inspiré. Il campe à merveille ce flic droit dans ses bottes et au bout du rouleua qui se voit pris dans ses propres contradictions quand il apprend qu’un truand sur lequel il s’acharne a mis dans le passé sa propre femme enceinte l’obligeant à se faire avorter. Le monde s’écroule autour de lui et l’édifice déjà fragile de son mental s’écroule d’un pan devant cette criante vérité. Il aura beau essayer de se convaincre, son amour ne le mettra pas à l’abri de ses préjugés moraux et il devra laisser partir sa femme. Il ne lui reste plus alors qu’à s’offrir en victime expiatoire face à la rebellion d’un déliquant tentant de fuir du commissariat. On comprend ce qui a séduit Wyler dans cette pièce très en phase avec les problématiques de l’époque mais la démonstration est quand même trop manichéenne et pesante malgré Kirk Douglas et William Bendix. Sympathique.
William Wyler montre ici tout son talent : son film ne sent jamais le théâtre filmé, bien qu'il soit l'adaptation d'une pièce de théâtre. Dans son rôle de flic psychorigide, répressif et puritain, Kirk Douglas est formidable. Mais, d'une part, ce film est très moraliste, son allusion à l'avortement (interdit à l'époque) est équivoque, puisque, s'il manifeste de la compréhension vis à vis de l'héroïne, il présente le médecin avorteur comme un épouvantable criminel ; d'autre part, et c'est sans doute sa principale faiblesse, il donne une image flatteuse de la police newyorkaise qui ne correspond pas à la réalité. La violence, la vulgarité, l'arbitraire ne sont jamais montrés. On pourrait parfois se croire dans un centre d'assistance sociale plutôt que dans un commissariat. Enfin les v(rais criminels sont tous d'origine étrangère, par leur physique, leur accent, leur nom, alors que les gentils délinquants occasionnels sont de jeunes citoyens américains pour lesquels le réalisateur est plein de compassion. Le film a-t-il été subventionné par la police, comme de nombreux autres à l'époque ?
Sorte de huis-clos dans un commissariat de New-York qui commence par la lassitude des agents qui se plaignent d'être trop tranquilles. Or, durant une journée pas comme les autres, entre petits vols et gros délits, leur quotidien va basculer, en particulier celui de Jim Mc Leod, inspecteur implacable, obsédé par un sens de la justice qu'il veut punitive. "Detective story" s'éparpille parfois dans du portrait inutile (la femme qui a volé le sac à main), mélange avec un pathos trop appuyé vie privée et vie de flic (Jim) pour aboutir, enfin, façon grand mélo, à une interconnexion fatale de nos personnages. En bref, une histoire pas passionnante, essentiellement un drame axé "vie intime" qui empiète sur, et finit par la bouffer, l'atmosphère proprement policière.
C'est avant tout l'adaptation d'une pièce de théâtre et ça se sent même si William Wyler se sort très bien de cet exercice de style. Dans ce huis clos où les personnages sont un poil stéréotypés, Kirk Douglas fait merveille en flic sans indulgence.