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La vie d'un honnête homme, même fortuné, n'est pas forcément joyeuse.
Son existence bourgeoise aux côtés d'une épouse insupportable (on est bien chez Guitry!) et de fades enfants, a rendu l'industriel Ménard-Lacoste particulièrement aigre. La mort de son frère jumeau lui procure l'occasion de changer de vie et de peau.
Le cas de figure de la comédie n'est pas bien original. En revanche, ce qui l'est, c'est le ton de la comédie. Car Guitry tourne le dos à la farce en n'exploitant pas sur le ton du vaudeville le quiproquo initial. Sa pièce, son film, qui forment une satire de la bourgeoisie, anémiée par le conformisme et l'ennui, ne proposent pas de situations résolument cacasses et ont le bon mot acerbe. C'est un bourgeois désenchanté et désabusé que Guitry met en scène et qu'incarne un Michel Simon très sobre. L'amertume de l'industriel est plus vive encore lorsqu'il se représente la vie de son frère défunt, existence bohème sans doute remplie de voyages et d'aventures.
Le scénario n'est toutefois pas brillant et c'est le dépit teinté d'ironie, celui du Gutry d'après-guerre, qui se substitue à la verve et à la légèreté habituelles de l'auteur, qu'on retiendra surtout.
Son existence bourgeoise aux côtés d'une épouse insupportable (on est bien chez Guitry!) et de fades enfants, a rendu l'industriel Ménard-Lacoste particulièrement aigre. La mort de son frère jumeau lui procure l'occasion de changer de vie et de peau.
Le cas de figure de la comédie n'est pas bien original. En revanche, ce qui l'est, c'est le ton de la comédie. Car Guitry tourne le dos à la farce en n'exploitant pas sur le ton du vaudeville le quiproquo initial. Sa pièce, son film, qui forment une satire de la bourgeoisie, anémiée par le conformisme et l'ennui, ne proposent pas de situations résolument cacasses et ont le bon mot acerbe. C'est un bourgeois désenchanté et désabusé que Guitry met en scène et qu'incarne un Michel Simon très sobre. L'amertume de l'industriel est plus vive encore lorsqu'il se représente la vie de son frère défunt, existence bohème sans doute remplie de voyages et d'aventures.
Le scénario n'est toutefois pas brillant et c'est le dépit teinté d'ironie, celui du Gutry d'après-guerre, qui se substitue à la verve et à la légèreté habituelles de l'auteur, qu'on retiendra surtout.
Un bon Guitry avec Michel Simon qui excelle dans un double rôle. On peut y voir le "débutant" Louis de Funès.
Une jolie petite fable sur le thème : que feriez vous si vous pouviez changer de vie et racheter en passant les quelques "erreurs" que vous auriez pu commettre dans la première.
Michel Simon y est excellent, et De Funès dans un petit rôle présente bien, et sans ses mimiques. Un exploit!
Quant à dire qu'il s'agit d'une comédie musicale, il ne faut pas exagérer ; il y a tout juste 2 chansons, chantées par des chanteurs de rue.
En tout les cas, une petite comédie humaine, un peu cynique, qui se laisse regarder et permet de passer un moment pas trop désagréable.
Michel Simon y est excellent, et De Funès dans un petit rôle présente bien, et sans ses mimiques. Un exploit!
Quant à dire qu'il s'agit d'une comédie musicale, il ne faut pas exagérer ; il y a tout juste 2 chansons, chantées par des chanteurs de rue.
En tout les cas, une petite comédie humaine, un peu cynique, qui se laisse regarder et permet de passer un moment pas trop désagréable.
Un beau plantage du Maître : scénario faible et de peu d’intérêt, humour qui tombe à plat, invraisemblances criardes, mise en scène de théâtre poussive et bâclée, Michel Simon pas toujours convaincu... Un film à oublier… Ah ! Y’a les chansons de Mouloudji !
pierrre s.
Le film commence comme une comédie puis se transforme en drame. Une fois encore, l'écriture de Guitry fait merveille.
Un très bon GUITRY, surement plus modeste en budget que d'autres de ses oeuvres, qui est une fiction morale intéressante autour de l'argent , la générosité et la mort. Avec une excellente interprétation de Michel SIMON dans un double rôle en riche ( méconnaissable ! ) et en pauvre. Première rencontre au cinéma entre Claude GENSAC ( que l'on voit notamment durant 2 secondes dans une tenue surprenante ) et Louis de DE FUNES, qui en 1952 année du tournage a probablement ici un rôle plus long que tous ses précédents emplois en 7 ans de carrière au cinéma. Il est d'ailleurs remarquable dans son rôle de valet qui, fait exceptionnel, n'est pas du tout comique !
On reconnait avec difficulté, Laurence BADIE avec son petit nez retroussé mais la voix beaucoup moins gouailleuse. Ce film a fait un honnête résultat de 989 909 entrées, a classer plutôt dans le cinéma d'auteur.
On reconnait avec difficulté, Laurence BADIE avec son petit nez retroussé mais la voix beaucoup moins gouailleuse. Ce film a fait un honnête résultat de 989 909 entrées, a classer plutôt dans le cinéma d'auteur.
Ce film est une curiosité pour le mode narratif choisi (une voix pas vraiment off, avec Sacha Guitry assis derrière son bureau d'écriture pendant le générique, présentant ses acteurs avec des scènes du film auquel on va assister. Ce n'est pas forcément très réussi, mais Guitry s'amuse à casser le quatrième mur si cher aux gens de théâtre. Ce ne sera pas la seule impertinence du film, les fans de Claude Gensac auront une belle surprise pour sa première apparition au cinéma.
Le film brocarde les "honnêtes gens" d'une façon assez fine, les dialogues sont savoureux. L'intrigue à base de jumeaux n'est pas des plus originales, mais Michel Simon est un comédien tellement incroyable que sa prestation emporte tout sur son passage.
Le casting est d'ailleurs de grande qualité, avec entre autres un Louis de Funès sobre mais dont le talent comique est déjà présent et une Marguerite Pierry impayable.
Le film brocarde les "honnêtes gens" d'une façon assez fine, les dialogues sont savoureux. L'intrigue à base de jumeaux n'est pas des plus originales, mais Michel Simon est un comédien tellement incroyable que sa prestation emporte tout sur son passage.
Le casting est d'ailleurs de grande qualité, avec entre autres un Louis de Funès sobre mais dont le talent comique est déjà présent et une Marguerite Pierry impayable.
Merveille d'écriture, scénario formidable, dialogues brillants, magnifique film de Guitry, servi magistralement par Michel Simon. Guitry, toujours du grand art.
Un superbe Guitry qui, comme dans "La poison" peut compter sur le génie de Michel Simon dans un admirable double rôle. Malgré l'aspect théâtral du projet, comme toujours chez l'auteur, la qualité des dialogues et la précision du scénario emportent le morceau.
A signaler la présence du jeune couple de Funès (chevelu) / Gensac que l'on reverra dans des pantalonnades d'un bien moindre intérêt.
A signaler la présence du jeune couple de Funès (chevelu) / Gensac que l'on reverra dans des pantalonnades d'un bien moindre intérêt.
Quel dommage cette interminable et gavante scène entre les deux jumeaux au début, car sinon on tendait vers le chef d'œuvre. Après ça démarre et c'est vraiment très bien et ça devient passionnant. La double interprétation de Michel Simon est prodigieuse mais on aurait tort de passer sous silence celle, fabuleuse de Marguerite Pierry (elle est toujours fabuleuse). Il ne s'agit pas comme on peut le lire çà et là d'une critique de la bourgeoisie (On est pas dans Boudu et heureusement) mais plus simplement d'une critique de l'hypocrisie (assez gentillette d'ailleurs). Au passage Guitry s'autorise une digression intelligente sur la prostitution (fabuleuse Lana Marconi) et s'amuse à déshabiller Claude Gensac.
il fallait un acteur de la trempe de Michel Simon pour incarner formidablement deux jumeaux, Alain et Albert Mènard-Lacoste! L'un est riche et comblè, l'autre pauvre et sans scrupules mais bon vivant et gènèreux de sa personne! Deux rôles dans ce film pour un Michel Simon doublement admirable! Pour Sacha Guitry (mis en scène par l'auteur et commentè par lui), l'inversion de leur personnalitè est prètexte à montrer la face noire du monde et de jouer sur le thème de « l'honnête homme n'est pas forcèment un homme honnête ! » Sans oublier de bons seconds rôles (Louis de Funès en valet de chambre presque inquiètant, Claude Gensac quasiment nue dans une sèquence...), quelques figurants adroits, Mouloudji qui chante une chanson nouvelle et des rèpliques aux petits oignons : « Donner de l'argent à un paresseux, c'est donner de l'absinthe à un alcoolique ! »...Ainsi Guitry frappe les trois coups à la fin du gènèrique de "La vie d'un honnête homme" pour bien indiquer qu'il s'agit d'un spectacle (distanciation ?...pourquoi pas). En tout cas, son film (volontiers amoral) est une petite rèussite construit autour d'un jeu de miroir du vrai et du faux, de la vèritè et du mensonge particulièrement sensible...
Un Michel Simon vraiment savoureux dans son double rôle, des dialogues caustiques, une méchanceté salutaire. Sacha Guitry se révèle une fois de plus comme une sorte d' anarchiste mondain qui jette un regard lucide sur l'univers bourgeois. On regrettera la voix off, totalement inutile, et quelques invraisemblances, mais cette Vie d'un honnête homme reste un divertissement à déguster.
Kurosawa
Sans un grand Michel Simon, étonnant de gravité et de drôlerie dans un double rôle, "La Vie d'un honnête homme" n'aurait pas valu grand chose. Le film souffre surtout d'un problème de rythme, que ce soit dans le déroulement de l'action en général ou même dans les dialogues. On a même du mal à croire qu'il s'agit d'un film de Guitry. Le premier long, très long, trop long face à face Simon-Simon en est l'illustration. Il est bien écrit, comme l'ensemble du film d'ailleurs, mais mal rythmé, et du coup peu percutant. Aussi, sur le plan idéologique, le film est assez antipathique dans la façon qu'il a à se moquer de cette famille bourgeoise tout en ne remettant jamais en question son personnage principal. On entrevoit un faible retournement de situation vers la fin, mais ce n'était qu'une illusion. Un Guitry épisodiquement drôle et finalement assez énervant.
C'est du bon Guitry, ironique et caustique à souhait. Le film démonte pierre par pierre la belle façade de la bourgeoisie française, pour en sonder l'hypocrisie, la cupidité, la fourberie... Les textes, bien ciselés, font mouche. Surtout quand ils sont servis par un acteur comme Michel Simon que l'on a doublement plaisir à voir ici, puisqu'il joue deux rôles (ceux d'Albert et d'Alain, les jumeaux). Deux rôles que Guitry a spécialement écrits pour lui et auxquels il fait largement honneur.
Du même tandem Guitry-Simon, on se souvient de La Poison, autre comédie dramatique, socialement mordante, tournée deux ans avant ce film. La Poison naviguait dans un registre joyeusement cynique et immoral, qui vantait malicieusement l'utilité sociale du crime... Le propos, ici, est certainement moins détonant, moins original, avec une critique de la bourgeoisie, dans le fond, plus convenue. Mais il y a de l'intelligence dans la façon d'orchestrer cette histoire fondée sur un échange d'identités et l'idée d'une renaissance. Intelligence piquante et finalement teintée d'une noirceur désabusée.
Du même tandem Guitry-Simon, on se souvient de La Poison, autre comédie dramatique, socialement mordante, tournée deux ans avant ce film. La Poison naviguait dans un registre joyeusement cynique et immoral, qui vantait malicieusement l'utilité sociale du crime... Le propos, ici, est certainement moins détonant, moins original, avec une critique de la bourgeoisie, dans le fond, plus convenue. Mais il y a de l'intelligence dans la façon d'orchestrer cette histoire fondée sur un échange d'identités et l'idée d'une renaissance. Intelligence piquante et finalement teintée d'une noirceur désabusée.
Un homme riche retrouve son jumeau pauvre à un moment ou il s'interroge sur sa vie. Michel Simon est tout simplement exceptionnel. Voir une famille bourgeoise parisienne de l'intérieur, nous amuse beaucoup aujourd'hui. Sacha Guitry se révèle plus profond que d'habitude dans ce film, ou il ne joue pas. Louis de Funes et Claude Gensac (dénudée dans un rêve) sont du personnel de maison et débutent leurs carrières. Un film intéressant, mais pas un chef d'oeuvre.
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