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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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2,5
Publiée le 12 novembre 2015
Adapté du roman éponyme de Eric-Emmanuel Schmitt, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran raconte la belle histoire d'amitié entre un adolescent juif et un vieil épicier arable, dans le Paris des années 60. La prestation des acteurs principaux, Pierre Boulanger et Omar Sharif, est respectable. Mais la réalisation pèche, faute d'une image trop léchée, de coupures musicales malvenues et trop fréquentes et d'un basculement scénaristique peu convaincant dans le dernier quart du film.
« Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran » réalisé par François Dupeyron est sorti en 2003 et à l’époque je l’avais apprécié mais près de 20 ans plus tard il me déçoit ! Le début dans la rue bleue des années 60 avec ses prostituées et l’amourette entre Momo et la fille du concierge ne servent pas à grand-chose sauf à montrer le multiculturalisme comme dans bon nombre de quartiers parisiens. Et surtout il n’y a pas de réels échanges en termes de religion entre Momo (Pierre Boulanger) de confession judaïque et Mr Ibrahim, l’arabe du coin en fait un épicier d’origine turque remarquablement interprété par Omar Sharif avec à la clef un César mais plutôt pour sa carrière me semble-t-il. En effet à chaque fois, Mr Ibrahim ferme la discussion par « c’est écrit dans mon Coran » mais – et il le dit lui-même – il est soufiste (cf. d’ailleurs la scène avec les Derviche Tourneurs) qui est une vision ésotérique et mystique de l'islam qui ne cadre pas bien avec son attitude vis-à-vis de Momo qu’il va adopter, et son insertion dans la vie de son quartier. La séquence tournée en Anatolie n’apporte pas grand-chose non plus sauf le plaisir pour Mr Ibrahim de mourir dans son village. Quant à la scène finale on tombe dans le ridicule car finalement Momo n’a rien appris ! Comme quoi c’est bien difficile de juger un film !
un bon moment d'humanité avec cet épicier arabe qui n'est pas arabe, ce gamin qui vit entre les putes de Barbès et un père dépressif et divorcé ( on n'en sorti pas plus). Omar Sharif est épatant, le gamin - pardon l'ado- dans une moindre mesure. Tout cela reste un peu en surface, pourquoi ces adultes en sont arrivés à leur vie modeste et que l'un accepte et pas l'autre.Mais il ne faut surement pas en demander plus à cette douce comédie. Dis Ibrahim c'est loin la Turquie? DVD aout 10
Les enthousiastes y verront l'apologie de la tolérance, les rabat-joie une vulgaire suite de dialogues sans grand intérêt, finalement il s'agit surtout d'un instantané du Paris populaire des années 60. Femmes publiques aguichant le passant, petit épicier ne connaissant pas encore la concurrence des grandes surfaces ou encore plébiscite de "Salut les copains", telles sont les saveurs que comporte ce plat servi par François Dupeyron. C'est mignon tout plein, même si au final on apprend rien. La religion sert juste de paravent intellectuel pour appâter le spectateur en quête de spirituel. "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" n'en reste pas moins une très belle fable, agrémentée de quels passages savoureux tel celui sur les odeurs et la religion. Il se savoure avec régal, même s'il ne rassasie pas complètement. Quant à la récompense octroyée à Omar Sharif, elle fait surtout figure de consécration pour l'ensemble de son œuvre. Le célèbre acteur égyptien a une carte de visite telle que ce serait une offense de ne retenir de lui que ce film.
C'est un film partant avec de bons sentiments certes, voulant donner une leçon de tolérance et de partage, et qui a comme plus grand atout ses personnages principaux, et surtout le jeune Boulanger, particulièrement à l'aise devant la caméra. Pour le reste, c'est un peu moins probant. En effet, après une première partie assez bien rythmée (je dis bien assez bien), le film a tendance à s'essouffler et ne réussit pas à transcender le spectateur là où le réalisateur a certainement cherché à l'émouvoir, c'est à dire lors du voyage en Turquie. Le tout traine en longueur et finit en plus par une fin assez stéréotypée, sans surprise et quelque part artificielle (le héros ayat atteint l'âge adulte). Ensuite il subsiste une désagréable impression d'inachevé, on s'attendait à plus ou à autre chose, les personnages eux aussi reste quelque part trop plat, peut-être aurait-il fallut creuser d'avantage... Un film agréable certes, mais qui reste tout de même mineure.
La nouvelle d'Eric-Emmanuel Schmitt mérite 4 étoiles, la démonstration filmée perd un peu de son âme mais l'essentiel y est : beaucoup de philosophie, de la générosité, une complicité entre deux êtres de deux générations et cultures différentes. Omar Sharif est le seul Mr Ibrahim possible, il y est épatant, tout comme son jeune partenaire. Et il y a le charme de l'époque, truffée de personnages que l'on ne doit plus rencontrer de nos jours.
Une réelle déception par rapport au conte si bien tissé par Eric-Emmanuel Schmitt. Omar Sharif a quand même un certain charisme, mais je suis au regret de penser que ce n'était pas au point de mériter un César. Cette adaptation est d'une grande banalité et manque vraiment d'émotion.
KARATE KID. Le sage qui enseigne au jeune élève. Le docteur Jivago tient une épicerie....c'est ça la vie? Beaucoup trop de faiblesse dans le scénario. Ennuyant et pataud.
Un film assez beau sur l'amitié entre un garçon et un vieux monsieur. Celui-ci remplaçant le père pour le hisser dans le monde des adultes, répondant à des demandes aussi pointues que "qu'est-ce que le bonheur?" Et en parlant des choses de la vie dont la religion fait partie: "Ce que tu donnes est à toi pour toujours" On regrette que les moments de partage soient peu nombreux comme ce très beau voyage initiatique en toute fin de film.
Je n'attendais pas grand chose de "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" , un film que j'ai découvert en cours . Un début sympa , mais ca en devient très vite lassant , un peu mou , je dirais même un peu ennuyant sur certains passage du film . J'ai bien aimé la fin , mais c'est tout . Les acteurs se débrouillent , c'est pas excellent mais pas mauvais non plus . Un film qui ne m'a pas convaincu . 1 étoile .
Avec ce film, Omar Sharif revient de sa semi-retraite d'acteur induite, apparemment, par un certain blasement de sa carrière. Le script l'a convaincu de revenir à l'écran, et le résultat nous montre clairement pourquoi : l'acteur égyptien y incarne un vieil épicier qui va devenir mentor, puis père adoptif d'un gamin des rues. C'est un peu sordide dit comme ça, et on se figure qu'on est en Algérie contemporaine. Pourtant, c'est le Paris des années 1960, reconstitué à travers le crible d'un quartier arabe qui sent bon le présentisme en dépit de la misère, nous montrant tantôt la sérénité et la simplicité de cette vie, tantôt la façon dont le monde vient bousculer cette communauté en autarcie quasi-parfaite - pourquoi cela donnerait-il l'impression de se passer en Afrique du Nord sinon ?
C'est un film "tranche de vie" qui pourtant ne se coince pas bêtement dans sa conception coutumière brutale de la vie : "voyez ce qu'elle est". Non. Les choses sont ce qu'elles sont, d'accord, mais ce n'est pas une raison pour y réagir dans le même ton. Tout peut s'aborder avec un sourire. Le vieux est un homme heureux, un père parfait et un épicier philosophe, fier de pouvoir transmettre le réconfort que lui procure sa religion. Le jeune acteur qui lui donne la réplique, quoique obligé par la loi française, en tant que mineur, de travailler des demi-journées pendant les vacances, n'est pas en reste pour montrer qu'il peut autant être un adulte que n'importe qui.
Tout est simple : l'amour, la mort, le voyage, le vol... Indéniablement, le film est un drame, mais on n'en ressort pas attristé et vidé de sa foi en l'humain comme de la plupart des drames français. C'est même tout le contraire. Et si on trouve cela naïf de faire une création positive en parlant de toutes ces choses difficiles à vivre, on ne peut guère l'utiliser comme argument sans se faire dire que c'est juste la façon dont l'Islam voit les choses, et encore ! le film ne nous montre que la manière dont ses pratiquants abordent ces sujets précis, ces grands thèmes. Cela a la particularité d'ériger l'oeuvre en monument de verre qu'on a peur de briser, nous simple spectateur qui s'incruste à l'improviste dans le quotidien des protagonistes, alors qu'elle ne fait que nous inviter à partager la pureté, ou encore une fois la simplicité de ces moments qu'elle évoque. Parce que, on a tendance à l'oublier, elle est toujours le meilleur moyen de conserver la beauté des choses, vraiment fragile elle.
Un très beau film, qui prône la tolérance en ses moments si troublés. ça fait du bien, de voir que malgré les stéréotypes et la stigmatisation véhiculé par les religions, deux hommes sont capable de se trouver, de s'apprécier et de passer de bon moment. C'est un très beau long métrage que nous offre François Dupeyron, de qualité autant sur les décors, que les jeux de lumière et la caméra. Le scénario également nous fait voyager entre deux mondes, deux cultures et deux modes d'éducation, sans jamais juger l'autre. Quelques scènes drôle viennent ponctuer le récit. On passe un très bon moment, et on ne s'attend pas à cette histoire. Alors certes, pour la réalité elle paraît tiré par les cheveux, et pourtant.... Certaines choses peuvent arriver. Omar Sharif est excellent, il dégage un côté paternel et protecteur envers Moïse!; Son duo avec Pierre Boulanger fonctionne à merveille. Tout est vraiment réuni pour plaire et le paris est réussi. Petit bémol, les termes et métaphores philosophique qui ne sont pas forcément mon fort, mais dégage une connaissance et une envie de transmettre qui n'est pas dérangeante. A vois si ce n'est pas déjà fait !
Un excellent film, qui raconte beaucoup sur la mentalité actuelle, sur des préjugés qui n'ont pas lieu d'être. L'oeuvre sait rester simple sans tomber dans le melo. C'est triste mais sans les violons derrières. En plus le film est très bien monté. Le héros principale est simple, mignon et touchant comme le vieil homme qui veille sur lui comme si il était son fils. Par contre, tout ceci reste beaucoup dans le cliché. Les situations, les personnages. On voit que c'est parti d'un bon sentiment malheureusement mal exploité. Malgré ceci, le film reste très touchant et beau. À voir.
Paris dans les années 60, un gamin juif, un épicier arabe, turc pardon (de la région du "Croissant d'Or") et une amitié qui va naître, une "leçon de vie" du vieux sage qui communique alors sa vision du monde à son "jeune élève".
Je sais que ça fait beaucoup de guillemets mais sous ses allures de comédie dramatique bon enfant, naïve et parfois drôle, il s'agit d'un film qui avance sous le vilain masque du prosélytisme pour ne pas dire de l'endoctrinement rampant. Combien de fois entend-on "je sais ce qu'il y a dans mon coran" ainsi que "c'est dans mon coran" ? beaucoup trop de fois pour être honnête à dire vrai.
Ainsi, sous l'apparence du "vivre ensemble" et d'une tolérance douceâtre, le film ne fait rien moins que tenter de convertir le spectateur pendant une heure trente. Que Omar Sharif, star inconstestée et excellent acteur se retrouve dans une telle position est d'autant plus sidérant.
En dehors de ses gros sabots et de ses efforts de recrutement cycliques, Monsieur Ibrahim égrène sa philosophie de comptoir à la petite semaine et cumule l'invraisemblable et la guimauve premier prix. Eminemment regrettable.