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Cinéphiles 44
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4 180 critiques
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1,5
Publiée le 8 février 2024
"Le Tigre aime la chair fraîche" est le premier volet d'une duologie avec Roger Hanin et réalisé par Claude Chabrol dans les années 60. Louis Rapière, alias « le Tigre », était officier de commandos et karatéka. Désormais agent de la D.S.T., il est chargé de protéger la famille d'un ministre turc venu signer un contrat à Paris, ce qui n'empêchera pas la fille de se faire enlever par des terroristes. N'est pas "James Bond" qui veut et ce film d'espionnage choisi plutôt le second degré pour tenter de se démarquer. Malheureusement, l'intrigue et la mise en scène sont inintéressantes et la suite un an plus tard, n'annonce rien de bon.
Le Tigre est un de ces super espions franchouillards comme il en a fleuri un certain nombre au cours des années 60 (OSS 117, le Gorille...). Alliant la brutalité à la perspicacité, le Tigre, malgré ces vertus estimables, s'exerce ici dans le vide tant le scénario -Roger Hanin joue les chaperons d'un premier ministre turc venu en France acheter des Mirages- est parfaitement inconsistant, abracadabrant. Il est vrai que Chabrol, qu'on est surpris de trouver à la réalisation d'un pareil film (quoique), joue pleinement la carte de la fantaisie. D'une part, en ne prenant au sérieux aucun des peronnages, tous plus rudimentaires les uns que les autres; d'autre part, en réalisant avec une désinvolture et une ironie qui montrent à chaque instant combien le sujet l'indiffère. De fait, le fim est doublement parodique, malicieusement parodique. Et son ton espiègle provient moins d'une volonté comique affichée que de l'attitude de Chabrol, jouant sans en avoir l'air avec les lieux communs du genre, sabordant consciencieusement la cohérence et la vraisemblance. Cette façon qu'il a de filmer des personnages insignifinants, ou d'en inventer d'extravagants, les rend réellement insolites. De sorte que le film, promis avec tout autre metteur en scène, au statut de nanar, prétend à un nouveau genre: le nanar caustique.
Après le cuisant échec commercial de plusieurs de ses films (Les Bonnes Femmes, Les Godelureaux, L’œil Du Malin…) Claude Chabrol n’a d’autre choix que de réaliser une série de « films grand public » pour redorer son blason auprès des producteurs. Vous l’aurez compris Le Tigre Aime La Chair Fraiche ne s’inscrit pas dans la période la plus glorieuse de la carrière de Chabrol. Cette parodie de film d’espionnage est inintéressante, mal jouée, rarement drôle, et les scènes d’actions accusent leur âge. Et puis, Roger Hanin dans le rôle d’un as de l’espionnage c’est aussi crédible que David Douillet au parlement. Attendez...
Claude Chabrol profite de cette parodie pour se faire plaisir, c'est assez drole et l'image est bien travaillée par moments, le meilleur des 2 épisodes.
Beaucoup de choses dans cette parodie sont assez ridicule.Je sais que ma phrase ne veux rien dire.Mais comprenez qu'ici je ne parle pas de l'esprit décalé de l'ensemble mais de la manière dont Chabrol espère nous amuser.Dans le genre scénario simpliste et acteurs qui surjouent,je recommande plutôt Hudson Hawk et OSS 117.
Un ministre turc vient à Paris signer un contrat d’achat de Mirage IV, un groupe dissident cherche à empêcher la signature, mais le Tigre veille ! Chabrol traite le sujet au second degré, façon James Bond, auquel de nombreux éléments renvoient d’ailleurs. Malgré une prise de vue en noir et blanc travaillée, quelques gags, et de bonnes bagarres, l’ensemble n’éveille que peu l’intérêt. On suit distraitement l’intrigue ; le ministre turc a un côté Francis Blanche en moins hilarant, Roger Hanin montre une belle forme physique mais peu de charisme, les acteurs secondaires le sont vraiment. On sent que le metteur en scène s’est peu impliqué dans son film, et, étonnement, il abandonne toutes les avancées de la « nouvelle vague » exceptée la distanciation, pour revenir à un cinéma façon Grangier, la chaleur humaine en moins. Dialogue trop écrits, diction théâtrale, rythme à la Derrick, bref, une curiosité que l’on peut se passer de regarder.
Dans cette parodie de film d'espionnage, Chabrol réussit à démonter avec brio le genre. Mais il ne parvient pas du tout à convaincre le télespectateur : scénario de Roger Hanin particulièrement simpliste, à la limite ridicule ; jeux d'acteurs moyens, parfois mauvais. L'utilisation de filtres de couleurs semble être la seule originalité de ce Chabrol largement dispensable !