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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 décembre 2013
Réalisateur prolifique, et ce dans les divers genres que propose le septième art, Jacques Tourneur est certainement l'un des créateurs les plus doués de son temps. "Rendez-vous avec la peur" correspond à une sorte de miroir reflétant tout ce qui fait le charme du cinéma de Tourneur. On aurait tort de réduire ce "Rendez-vous avec la peur" au rang d'une modeste série B. Si les quelques plans introduisant le monstre terrorisant les principaux protagonistes font très très kitsch (la faute au producteur Hal E. Chester qui désirait par dessus tout introduire les plans du monstre au début et à la fin, afin de satisfaire les spectateurs), le reste du film est bien au-dessus de ce simple détail tant le réalisateur parvient à introduire avec un minimum de moyen une ambiance oppressante, dans laquelle le mystère est omniprésent. "Rendez-vous avec la peur" a le mérite de faire plonger ses spectateurs, dès les premières minutes, en plein dans son histoire, mêlant fantastique, surnaturel, thriller à l'esthétique rappelant les films noirs des années 50. Disons que Tourneur possède cette capacité innée à captiver et à instaurer un suspense, sans jamais relâcher la pression, du début à la fin de son film. La réalisation est ainsi minutieuse, chaque détail réveillant nos craintes les plus profondes, et le désir de connaître le fin mot de tous ces événements surnaturels. Tourneur a d'ailleurs l'intelligence de laisser planer le doute auprès du spectateur, sans jamais révéler clairement les réponses aux questions que l'on se pose. "Rendez-vous avec la peur" est une très bonne série B, extrêmement bien réalisée, au casting convainquant et au scénario fort bien rédigé. Un film fantastique qui plaira aux amateurs du genre, et aux autres!
je dois dire que le film porte bien son nom, je ne suis pas un grand peureux, mais je dois avouer que ce film parvient à instaurer en dépit d'effets spéciaux risibles au début (la faute aux producteurs qui voulaient une représentation physique de la bestiole, les idiots) une véritable ambiance oppressante, stressante, une vrai ambiance de peur. Je suis quasi certain que ce film a inspiré des tas de réalisateurs que ça soit Carpenter ou Raimi par exemple, Tourneur est un très grand metteur en scène, la mise en scène est absolument géniale, aucun problème de rythme, tout se tient, malgré quelques facilités scénaristiques, mais ce que pour mieux apeurer le spectateur. Ce qui pourrait n'être qu'une énième série B se révèle être un véritable chef d'oeuvre du cinéma.
Curse with the demon (rendez vous avec la peur) est mon film préféré de Jacques Tourneur. Ce film britannique s'illustre dans le cinéma fantastique des années 50 avec un très bon scénario opposant un scientifique, le docteur Holden, au chef d'une secte démoniaque, le docteur Karwell, doté de pouvoirs surnaturels dans le domaine de la magie noire. Avec des effets spéciaux assez sobres, Tourneur réussit à créer une ambiance angoissante grâce à des cadrages et à une ambiance inquiétante autour de la malédiction jetée au scientifique interprété par Dana Andrews. Le suspense du film est intense jusqu'à son dénouement.
Traduit par l'horrible titre français de "Rendez-vous avec la peur", "Night of the demon" fut réalisé par Jacques Tourneur en 1957. Martin Scorsese n'a jamais caché son admiration pour ce film qu'il considère même comme l'un des plus effrayants jamais réalisés. À travers cette histoire de démons et de croyances occultes d'orchestre une nouvelle lutte intellectuelle entre sorcellerie et science rationnelle. Mobilisant les ressources de la série B, le résultat est profondément imparfait ; c'est assez inégal, ça tourne un peu en rond mais dans l'ensemble relativement satisfaisant. La maîtrise visuelle du metteur en scène, la réussite de ses effets spéciaux garantissent un intérêt esthétique. En cela, il nous livre une leçon sur comment convertir un chef-d'œuvre de série B en bon cinéma. Un incontournable de Tourneur mais sans doute pas son meilleur.
A la mort suspecte d'un de ses collègues, un chercheur américain enquête sur les activités d'une secte démoniaque. Même s'il a peu vieilli, ce film vaut surtout par sa mise en scène et son climat d'angoisse prenant, illustré par la remarquable photographie en noir et blanc.
Sorti en France sous le titre "La nuit du démon" (the curse of demon) puis rebaptisé "Rendez-vous avec la peur" quelques temps plus tard, le film de Jacques Tourneur reste un incontournable du cinema fantastique un demi-siécle après sa présentation. Seul bémol, l'apparition du démon imposé par une production peu au fait des mécanismes psychologiques de la peur et qui au final empêche la montée en puissance de l'angoisse voulue par le réalisateur. A noter, la prestation impeccable de Niall McGinnis dans le rôle du machiavélique Docteur Karswell qui, pour l'occasion semble s'inspirer d'un Edward G. Robinson dans ses rôles les plus inquiétants.
Jacques Tourneur signe avec Rendez-vous avec la Peur, un petit chef d'œuvre de l'épouvante. Le noir et blanc y est splendide, les dialogues sont ciselés, le jeu d'acteur est carré, le suspens bien réel avec une histoire excellente à la Lovecraft. Des qualités d'écriture doublé d'une mise en scène élégante, fluide et rythmé.
Pour les amateurs du genre, à voir absolument, toutes affaires cessantes... Un film où le rationalisme échevelé du personnage principal (et du spectateur que nous sommes) est rapidement mis à mal... Jusqu'à faire apparaître sous nos yeux vaincus l'invraisemblable.
Avec quasiment 50 ans dans les pattes, ce film parvient toujours à être angoissant ! Avec des acteurs irréprochables et un scénario qui voit s'affronter sciences occultes et scepticisme Rendez vous avec la peur tient toutes ses promesses.
En Angleterre, un chercheur américain, " allergique " au paranormal, enquête sur la mort mystérieuse d'un confrêre... Toujours un réel plaisir de voir ce film fantastique orchestré par un Jacques Tourneur en très grande forme. La réalisation est évidemment une des grandes qualités du film et rend bien honneur à cette histoire ayant pour sujet le surnaturel et qui terrifiera, à coup sûr, bien des personnes. En effet, l'ensemble contient son lot de séquences de frousse - notamment celles concernant les apparitions du démon qui sont encore aujourd'hui bien flippante, même si celle-ci n'ont pas été voulu par le cinéaste qui aurait préférer que l'on ne voit pas le monstre. Mais, il ne faudrait pas non plus oublier la solide performance de Dana Andrews qui fait preuve d'un certain talent et de son charisme à travers son personnage qui s'avère bien sceptique sur toutes ces histoires de démons. A ses côtés, on retrouve la charmante et convaincante Peggy Cummins ou encore l'excellent Niall Macginnis dans le rôle du docteur Karswell. Précisons également une belle photographie en noir et blanc de Ted Scaife et une partition de Clifton Parker, qui apportent son lot d'angoisse à cette oeuvre de Jacques Tourneur que l'on peut considérer comme étant un des plus réussi de cette époque.
Même s’il a touché avec brio à tous les genres, c’est à ses exploits dans l’art de la mise horrifique, avec un emploi suggestif du hors-champ, que le nom de Jacques Tourneur restera à jamais attaché. Pour son retour au genre du film fantastique près de quinze ans après son dernier film d’épouvante, le cinéaste franco-américain signe un thriller habile dans lequel un scientifique cartésien se voit confronté à des phénomènes paranormaux. L’intention de Tourneur était de faire naitre chez le spectateur un doute profond quant à la réalité de ces événements en laissant, comme il savait si bien le faire, la créature démoniaque invisible à l’écran, mais un désaccord artistique avec son producteur l’obligea à incorporer un monstre, qui plus est terriblement grotesque. Malgré cette contrainte qui fit perdre beaucoup de crédibilité au film, Tourneur réussit à mettre en place une intrigue diablement efficace dans le rapport conflictuel entre le stoïcisme de son héros et les croyances des autres protagonistes auquel il réussit à ne pas donner de résolution concrète. Le duo composé par Dana Andrews et Peggy Cummins (dans son dernier rôle) fonctionne à merveille et participe à donner du charme à cette enquête à l’atmosphère mystique oppressante.
Un formidable film fantastique sur le monde du paranormal d'un grand réalisateur français méconnu mort à Bergerac en 1977. Le film vaut surtout pas un excellent scénario et un climat d'angoisse prenant, magnifié par une photographie en noir et blanc remarquable. Les scènes finales de remise du message maudit sont extraordinaires et laisse le spectateur effrayé tant il redoute l'arrivée du démon. On sait que le réalisateur regretta l'apparition du monstre tant il aurait préféré suggérer que montrer. Néanmoins au regard des possibilités techniques de l'époque la créature est assez réussie et relativement terrifiante.
Un excellent film fantastique dont la plupart des effets sont parfaits ! spoiler: En dehors du Diable en peluche, un peu dépassé aujourd'hui mais au demeurant efficace , l'histoire tient bien la route et bon et méchant sont bien choisis ! J'ai particulièrement aimé la scène du parchemin près de la cheminée et celle du voyant. Un très bon divertissement, très réussi, avec une bonne ambiance et un final à la Hitchcock, juste parfait !
Atmosphère troublante et parfois inquiétante mais il est regrettable que l'histoire ne soit pas assez développée. Rendez-vous avec la Peur est plus un film d'ambiance dans le but est de vous faire avoir les chocottes, assez sympa à voir tout de même.
Rendez-vous avec la peur est un film aux allures métaphysiques entre rêve et réalité. Comme Descartes dans ses Méditations métaphysiques, Jacques Tourneur instaure le doute pour faire table rase de tout ce qui pourrait s’avérer faux, incertain ou erroné. Une fois les aspects superficiels écumés, les personnages reposent les bases et se trouvent confrontés à ce qui les touchent le plus : leur propres peurs. Dès lors, ils deviennent hantés par celles-ci symbolisées par les démons. [Spoilers] Rongé par la curiosité, un premier scientifique (le professeur Harrington) enquêtera sur son existence et conclura un pacte avec le diable pour remédier à ses peurs. Cherchant ainsi une échappatoire à son aporie, tel Faust avec Méphistophélès, il le paiera de sa vie. Un autre scientifique (John Holden) s’y aventurera lui aussi, et, ayant le courage d’affronter ses peurs car capable de douter de lui-même, il triomphera contrairement au diable en personne (Julian Karswell) qui, pensant avoir atteint la paix intérieure en détenant le secret lui permettant d’effacer ses peurs, trop sûr de lui et incapable de douter, se verra périr. Finalement, le réalisateur conclut que les peurs sont parties intégrantes de la vie et qu’il vaut mieux ne pas les renier mais vivre avec une brume mystérieuse et rester dans le doute : « It’s better not to know ». [/Spoilers]