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chrischambers86
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4,0
Publiée le 25 janvier 2024
Toute une èpoque! Le monde des gosses avec Francis le dèlinquant, sa petite amie, le jeune orphelin qui ne veut pas devenir paysan, le petit Gèrard et « mademoiselle clou » dans ce beau succès littèraire et commercial! Jean Delannoy donne une ambiance toute particulière au cèlèbre roman de Gilbert Cesbron! Le vèritable hèros du film, c'est bien èvidemment Monsieur le juge des enfants qui ne s'occupe pas des fautes, incarnè si justement par Jean Gabin! L'acteur surprend constamment en sortant des conventions! On apprèciera aussi le fait de trouver autant de jeunes comèdiens de qualitè et dirigès aussi naturellement par Jean Delannoy! On sent chez le rèalisateur l'envie sincère de faire un film qui plaise à Cesbron et au public, et ça fonctionne effectivement grâce à la bontè de Gabin et à cette bande de gosses au coeur tendre qui manque clairement de tendresse! En rèsulte un classique èmouvant du cinèma français avec une musique qui èvoque un sentiment de nostalgie passèe...
C'est entendu, Delannoy n'était pas un génie. Son adaptation du roman de Cesbron, sur la délinquance juvénile, est honnête, ni gaie ni triste, fataliste et humaniste. A sa sortie, un critique nommé François Truffaut écrivit un article incendiaire contre le film : "C'est ainsi que Delannoy a dirigé ces enfants : pauvres acteurs d'occasion que l'on est tenté de gifler tellement ils sont mièvres et faux... Ce n'est pas un film raté, c'est un forfait conforme à certaines règles que l'on devine aisément : faire un gros coup en s'abritant derrière l'étiquette de la qualité." Méchant, le François, et un peu injuste mais il faut se replacer dans le contexte du cinéma français des années 50 où les Delannoy, Duvivier, Cayatte et compagnie se complaisaient dans un cinéma populaire un brin démagogique et moralisateur. Bizarrement, aujourd'hui, leurs films ont un côté désuet qui ne manque pas de charme et qui témoignent, à leur façon, d'une vision de la société française de ces années-là.
magnifique film adapté du roman de Gilbert Cesbron ,film très ancré dans son époque je ne comprends pas les critiques sur ce film , il faut se mettre dans le contexte de l'époque et non avec les yeux d'aujourd'hui. le film est quasi documentaire sur des centres pour délinquants juvénile , avec un coté très réaliste car on est loin du happy end. encensé par francois truffaut ,chiens perdus est une oeuvre belle ,poétique avec une musique qui colle parfaitement au film et surtout un sujet si peu traité au cinéma. film est a redécouvrir au plus vite .
Je n'ai pas été un très bon cinéphile (comme souvent) pour la simple et bonne raison que je n'ai même pas pris la peine de lire le roman rédigé par Gilbert Cesbron. Tout cela pour dire que ces « Chiens perdus sans collier », je ne le connais absolument pas sous la forme écrite. Pourtant, malgré ma non-connaissance du roman, j'ai comme l'impression que le film le trahit quelque peu sur certains points. Lesquels, je ne sais pas. Mais je pense ne pas être très loin de la vérité. A mon humble avis, ce qui fait que l'on s'intéresse à ce film, c'est voir Jean Gabin jouer le rôle d'un juge pour enfants. L'intérêt est d'ailleurs accentué une fois qu'on a vu « Le Président » dans lequel il interprétait un rôle compliqué à la perfection. Seulement, le hic ici, c'est qu'il n'y a pas grand monde autour de Gabin. L'ensemble se révèle être tout de même assez faiblard. Au point de n'intéresser le spectateur que par intermittences. Peut-être que l'adaptation du roman originel était un challenge trop important pour Jean Delannoy qui était loin de figurer parmi les meilleurs réalisateurs de l'époque. Je suis convaincu qu'avec un metteur en scène d'un autre calibre, le film aurait pu être mieux. Mais bon, ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir dessus. Une oeuvre tout à fait anodine dans la filmographie de l'acteur principal.
On ne cessera de se surprendre qu'un film si vieux et vieille école dans les faits (dans le sens où ce n'est pas un film novateur qui casse des briques) parle des enfants tels qu'ils étaient "traités" en vrai (sans vouloir être péjoratif). En plus, y'a Jean Gabin et il n'a jamais été réputé pour avoir le tempérament d'un papa poule. Si on n'est pas à l'aise avec les enfants, on ne peut pas être à l'aise dans ce film, et pourtant il a de quoi ouvrir les yeux des nouvelles générations. D'un côté ceux qui pensaient que c'était l'enfer d'être un enfant dans les années 1950 réaliseront qu'on a ici une multitude de jeunes interprètes. Et de l'autre, la façon dont on les voyait...leur sautera aux yeux. Presque à considérer comme un bon documentaire.
« J’ai appris à aimer les hommes pour ce qu’ils gardent de leur enfance, et Gabin est de ceux-là. Il y a dans l’œil de ce monstre sacré une fraîcheur qui ne trompe pas et, quand il le faut, une bonté qui est peut-être le seul sentiment qu’un acteur ne puisse exprimer sans l’éprouver. On dit beaucoup de choses sur Gabin, on se trompe presque toujours. Quand il joue une scène, le moindre incident, le plus petit bruit l’arrêtent, le cabrent comme un poulain. Ses réactions semblent disproportionnées avec l’objet. On invoque donc son mauvais caractère. C’est ignorer l’importance de la concentration chez ce timide. C’est oublier qu’un acteur qui « se donne » abandonne une partie de lui-même… Ce dur est un sensible. Cet homme tranquille est un inquiet. La sûreté de son jeu, c’est un tremblement intérieur dominé avec peine. Et c’est la raison même de son très grand talent. » Cette citation de Jean Delannoy parlant de Jean Gabin qu’il connaissait bien pour avoir tourné six films avec lui explique en quelques mots soigneusement choisis tout le secret et l’art du grand acteur. Et c’est justement tout ce que l’on retrouve dans leur deuxième collaboration pour « Chiens perdus sans collier » qui après « La minute de vérité » tourné en 1952 se penche sur la délinquance juvénile via l’adaptation du roman éponyme paru en 1954 de Gilbert Cesbron qui tout comme Jean Delannoy était un fervent catholique. Ici Gabin qui entame sa période post « grisbi » (Jacques Becker en 1954) interprète un juge pour enfants qui sans idéologie spécialement affirmée a une vision plutôt précise du rôle qui est le sien, consistant à tenter de remettre sur le droit chemin les jeunes gens qu’on lui présente alors qu’ils ont déjà quelques délits à leur compte. Si Julien Lamy n’ignore rien des conditions de vie précaires qui peuvent amener à un certain désœuvrement, il n’entend pas ériger ce coup du sort en excuse systématique. Une main tout à la fois ferme et compassionnelle lui permet de sauver quelques-uns des jeunes gens dont il estime avoir la charge. Une charge souvent lourde à porter et qui lui donne parfois l’impression de vouloir vider la mer avec une petite cuillère. Avec l’humanité qu’on lui connaît mais aussi un savoir-faire que la critique a trop souvent décrit comme l’outil d’un académisme compassé, Jean Delannoy suit trois jeunes délinquants qui vont mettre les méthodes humanistes du juge à l’épreuve, le succès n’étant pas toujours au rendez-vous. Jean Gabin est encore une fois parfait. Tout aussi émouvant que dans « Le cas du docteur Laurent » qu’il tournera deux ans plus tard sous la direction de Jean-Paul Le Chanois. À ses côtés on appréciera la performance des quatre jeunes acteurs amateurs ainsi que celle des irremplaçables Robert Dalban, Jane Marken et autres Dora Doll. Capable au-delà des deux rôles précités, de passer du malfrat vieillissant de « Touchez pas au grisbi » à l’enjoué directeur de cabaret de « French Cancan » de Jean Renoir puis au chauffeur routier amoureux de « Gas-oil » de Gilles Grangier en l’espace de quelques mois, le plus grand acteur français souvent contesté en son temps et parfaitement décrit par les quelques phrases de Jean Delannoy démontre que toutes les accusations de paresse artistique, d’incapacité à endosser les costumes d’époque ou d’égocentrisme n’étaient que la manifestation d’une certaine France qui a toujours aimé s’auto-dénigrer à travers la vilipende de certains de ses plus grands artistes, sportifs ou hommes politiques, surtout quand ils sont très populaires. Ceci était vrai du temps Jean Gabin, ça l’est encore plus aujourd’hui où le sport national est de déboulonner les statuts et de récrire les œuvres. Ceux qui ont accusé Jean Gabin de conservateur rance pourront le voir dans « Le cas du docteur Laurent » ou dans « Chiens perdus sans collier » pour vérifier combien Jean Delannoy s’exprimait avec raison à son sujet. Une belle occasion aussi de réévaluer Jean Delannoy dont la carrière a été en partie détruite par les artisans de la Nouvelle Vague dont certains sont aujourd'hui complètement oubliés.
Gabin a tenu tous les rôles, encore un qui lui va bien. Delannoy a signé par ailleurs avec lui quelques films sympas, celui-ci en fait partie. Belle réussite lors de sa sortie et il le mérite.
Film honnête, certains dialogues sont excellents mais on a du mal à s'attacher à un personnage en particulier et à rentrer dans le film. A noter, le décalage entre la description idéalistes des centres de correction (déjà notée) et la fin tragique pas forcément attendue.
Très vieux film qui s'extasie tout le long devant un Gabin point trop ferme avec des enfants qu'il doit envoyer dans une maison de correction. Tendance mais en fait assez désuet et pas très original, de plus le son ne bénéficie pas d'une bonne copie sinon décente: Pour les plus "âgés" d'entre nous...
Gabin joue un juge pour mineurs dans un film qui est mineur dans la carrière du grand Jean ! Long métrage réalisé par Jean Delannoy dont j'avais apprécié son travail de metteur en scène dans les deux aventures de "Maigret" avec l'acteur principal d'ici, pour "Chiens perdus sans collier" , la seule présence de Jean Gabin doit être l'un des seuls atouts à sauver car l'histoire n'est pas terrible sur des jeunes adolescents, ou enfants , qui font des conneries ou sont livrés à eux mêmes et juger dans des foyers pour jeunes délinquants. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, même en me forçant, ça ne m'a pas passionné. Une note moyenne généreuse pour le jeu de Jean Gabin qui est irréprochable comme très souvent.
Gabin en juge pour enfant. Le film est un peu tendre, pas trop un défaut, mais une scène importante m'embarrasse. Celle d'un jeune qui aime une fille enceinte de lui, spoiler: elle se noie et lui aussi , et je me pose la question pourquoi ? les deux savent pas nager ou quoi ?...
"Chiens perdus sans collier" est une jolie formule pour désigner des enfants, des adolescents issus de milieux sociaux défavorisés, voir sordides, et promis à la délinquance. A moins que la société et la justice ne veillent à protéger ces "sauvageons". Le juge pour enfants Lamy est de ceux, trop rares, qui s'attachent à sauver des enfants laissés pour compte. Le film de Jean Delannoy avait doublement de quoi énerver le jeune critique François Truffaut. Delannoy incarne ce "cinéma de papa", cette qualité française qui fait la part belle aux acteurs et aux dialogues, à l'adaptation "équivalente" d'oeuvres littéraires (de Gilbert Cesbron ici) au détriment de l'authenticité et de la personnalité. En outre, la question de l'enfance blessée -si sensible chez Truffaut, l'homme et le cinéaste- passe ici par des lieux communs et des raccourcis, parfois démagogiques (la faute aux adultes, sans plus approfondir l'aspect social dans son ensemble), et toujours dépourvus de sincérité, d'une vraie compassion desquelles pourrait émaner un point de vue juste et original. De fait, Gabin et deux des jeunes gens que le juge suit plus particulièrement sont toujours dans le surjeu. Le postulat de l'un, le dénuement des autres ne provoquent, malgré la nature du sujet, que de l'indifférence.