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Marie-Saphire Von HANOVER
17 abonnés
89 critiques
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4,0
Publiée le 14 novembre 2016
La densité de ce scénario de François Truffaut est un véritable cadeau fait au spectateur et a Claude Miller. Janine nous fait découvrir la transgression qui s'est emparée de sa vie à travers le vol. Elle semble être une adolescente tout à fait normale mais la caméra nous montre qu'elle vole . Sa mère l a abandonné à son oncle et ne lui donne plus de nouvelles. Alors Le vol c'est une révolte contre cette vie qui lui dit qu'elle n'est pas désirée .Par le vol elle reprend sa vie, et la famille qu'on lui a volé . Tout au long du film elle s'enfonce au fur et à mesure dans cette transgression , qui fait de elle une hors la loi après tout, avec un certain plaisir .Heureusement pour elle ce ne sont pas des gros larcins et elle peut s'en aller à Paris se faire voler sa virginité par un inconnu de passage! Il n y'a aucun jugement porte sur Janine dans le film. On l'observe, on la découvre , On l'écoute s'exprimer avec force et sans artifices : " j'en veux pas moi de votre respect." Qu'elle dit à son petit ami, homme marié qui ne veut pas être Le premier ... un peu hypocrite ! D'ailleurs Charlotte Gainsbourg passe très bien le message à cet homme avec qui elle découvre sa sexualité . Charlotte Gainsbourg qui a une simplicité qui contraste avec le lyrisme des héroïnes romantiques. Elle met à notre portée une fille moderne, intrépide et pleine de vie sans jamais en faire trop . C'est une héroïne accessible au spectateur, pourvu d'un sens pratique , terre à terre et aussi un peu rêveuse ... Plus tard dans le film On découvre la maison de corrections et ses méthodes moyenâgeuses. François Truffaut a été marqué par sa Scolarite malheureuse qui a sûrement inspiré cette maison et il montre bien dans le film comment certaines institutions ne peuvent que faire naître du mauvais chez un être humain , et surtout pas le remettre dans le droit chemin !c'est sordide, horrible! Ces religieuses qui se cachent derrière Dieu pour justifier leurs méthodes inhumaines , ça fait froid dans le dos! La scène où Jeanine se serre contre sa nouvelle amie dans le dortoir est très belle , c'est le seul rayon de soleil et de vie dans cet établissement où les jeunes femmes détenues sont moquées par les enfants du village .... y'a vraiment aucun espoir... Tout au long du film Le cinéma est mis à l'honneur Parce que Jeanine en est très friante. Sa force de séduction en est d'ailleurs inspirée ; elle se change, met des talons pour aller au cinéma, elle y rencontre son copain et c'est dans "une salle noire"qu'elle décide de garder son enfant à la fin. Tout au long du film elle est ouverte aux opportunités de la vie , ce positivisme qui la caractérise ote toute peur pour cet avenir naissant parce qu'elle a prouvé tout le film qu'elle se débrouillait très bien , je dirai même que elle sait très bien se demerder!
Sur un scénario de Truffaut, Miller signe un film touchant sur le récit initiatique de Janine, une ado ingénue au parcours chaotique, illuminée par une Charlotte Gainsbourg à la fois farouche et attachante.
Avant de le visionner, je m'attendais au même genre que Les Quatre Cent coups, excellente pellicule de François Truffaut. Pas du tout. Un film dur avec un début sur "La meilleure façon de marcher" chantée de manière bizarre, qui se poursuit en accompagnant la petite voleuse sur tout son parcours vers l'âge adulte, celui d'une fille de l'après guerre. C'est émouvant de s'apercevoir qu'elle ne fait qu'errer, n'ayant aucun but, courant sur tout les chemins à la fois. Son séjour à la maison de correction est un peu trop âpre( la scène de la fourchette plantée dans la main démontre une violence indigeste). Sinon, très beau film dont la finesse souligne la délicatesse de Charlotte Gainsbourg.
Un film difficile où une issue heureuse ne peut être entrevue. une représentation de la difficile période d'après guerre où chacun cherche son chemin et de la conduite à suivre pour apporter de la gaieté en temps de reconstruction. Situation économique et sociale difficile, contexte international français tendu avec l Indochine et d une Europe coupée en deux et divisant les français communistes et gaullistes.
Film saisissant et humain où Claude Miller a fini le travail de Truffaut.
Charlotte Gainsbourg est une fille instable qui n arrive pas a se trouver une identité et qui a besoin d un modèle pour s accrocher à des valeurs. N ayant ni ami et ni famille, c'est dans ses amours qu elle trouvera une raison de suivre une ligne de conduite, positive ou non. Charlotte est l'allégorie d une fuite en avant. Comment avancer quand on a aucun but? Elle est également l emblème de la féminisation en marche.
Un manque de rythme global et un manque de réponse claire sur le véritable mal être de Charlotte gainsbourg. On reste un peu sur sa faim.
Peut-être un peu longuet mais la prestation de Charlotte Gainsbourg est étonnante. Elle incarne si bien le personnage que les faiblesses du film (le jeu des acteurs secondaires, la narration un peu molle) n'ont pas d'importance.
Adapté d'un scénario original de François Truffaut, c'est peut-être cette grâce truffaldienne qui manque pour faire de "La Petite Voleuse" pour en faire vraiment un grand film, bien que la mise en scène de Claude Miller est plus qu'hautement correct. Bien que Didier Bezace et le regretté Simon de la Brosse soient excellents, le film tient surtout sur les épaules de Charlotte Gainsbourg dont la fraîcheur et le naturel époustouflants allègent considérablement la noirceur du sujet. Un beau film tout de même.
Un beau film avec une charlotte Gainsbourg magnifique de fragilité et de charisme.......le scénario est tres bon et la realisation met en valeur le tres bon jeu de tous les personnages. Bonne musique de film.....A voir!
Excellente Charlotte qui sauve le film d'un ennui certain. Même si le scenario et l'écriture des dialogues sont très bons ("Vachement meuh meuh!"). Un bon petit film.
3 ans après "L'effrontée",Claude Miller retrouvait Charlotte Gainsbourg dans "La petite voleuse"(1988).Une histoire qui se voulait le prolongement,mais qui en réalité lorgne du côté de François Truffaut.Pompe allègrement pourrait-on dire.Les 400 coups d'une jeune kleptomane qui fait sa crise d'adolescence.Conséquence de l'abandon de ses parents?Envie de se distinguer?Révolte contre le monde qui l'entoure?On ne saura pas les motivations de Janine Castang,à l'air triste,mais goûtant la vie à pleines dents.La dernière phrase du film nous dit qu'il faut suivre son propre chemin,quel qu'il soit.On flirte avec la démagogie.Charlotte Gainsbourg,savant mélange de douceur et de fort caractère,retrouve son côté insaisissable.Claude Miller sait la filmer,c'est indéniable.Il laisse libre cours à la nostalgie de sa France provinciale des années 50.Néanmoins,il ne parvient jamais à décoller du fait divers,et on a bien du mal à s'intéresser à cette adolescente rebelle.Des petits riens qui auraient pu faire un grand tout.Un rendez-vous manqué avec sa jeunesse.N'est pas Truffaut qui veut.
Chroniques des années d'après guerre amorçant la lente mais sûre mutation de notre bonne vieille France.Un regard lucide sur un féminisme étroitement lié à l'avènement du capitalisme en France,dont les ramifications libérales allaient engendrer le cataclysme idéologique de mai 68 quelques années plus tard...