Alex, désespérément las et taciturne, traine son ennui en famille comme au boulot. Seul dans sa maison, après que sa femme l'a quitté, Alex découvre les vertus de la poupée gonflable. La femme idéale est-elle cette compagne siliconée, sexy et pas délicate, tolérant le foot à la maison et la vaisselle qui s'entasse, et surtout muette?
Réalisé par un homme, la comédie aurait été probablement taxée de misogynie. De cette situation insolite et triviale, plus ou moins piquante, la réalisatrice Valérie Guignabodet tire une comédie hélas caricaturale et peu convaincante. Car la liaison qu'entame Albert Dupontel ne sert que des propos convenus sur le couple et sur la sexualité du couple en particulier. Si certains mots ou scènes peuvent faire sourire par leur incongruité, la comédie ne s'impose pas par un ton ou un point de vue véritablement singuliers et se maintient le plus souvent dans le boulevard un rien vulgaire. D'un côté, il y a ce concubinage hors norme d'Alex, dont on fait vite le tour, faute d'idées, de l'autre, on découvre, dès lors que la "liaison" d'Alex n'est plus un secret, les réactions communes de son entourage.
L'impression générale est l'inaboutissement: du propos, qui ne débouche sur rien, du personnage de Dupontel, lequel, muré dan son silence et sa mélancolie, n'exprime pas grand'chose. Un peu court.