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    Main basse sur la ville
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    3,9
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    32 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 458 abonnés 4 467 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2024
    Main basse sur la ville est un très bon film politique. Il aborde des sujets franchement pesants et pas du tout cinématographiques de prime abord. Des bavardages politiques, des commissions politiques, des trahisons politiques, le tout dans le milieu napolitain bien corrompu des années 60, le métrage prenait un risque, d’autant qu’il fait ça avec une sobriété de chaque instant. Pas de mafieux, pas de règlement de compte sanglants histoire de pimenter l’ensemble, non, on est dans une approche très factuelle qui pourrait faire penser plus à du cinéma vérité par moment. Rien de surprenant, Rosi était un cinéaste engagé et son film en témoigne. Le réalisateur emploie son film comme un véhicule pour dénoncer la misère des plus pauvres, la corruption, les magouilles politiques au détriment du peuple, les arrangements foireux, et finalement, le fait qu’un politique pourri finit toujours au sommet. La vision de la gauche de Rosi rappelle également à quel point ce bord politique s’est complètement perdu depuis cette époque ! L’intrigue est vraiment intéressante par son réalisme, son côté coup de poing, la manière dont elle creuse ce monde assez austère et verbeux de prime abord en le rendant divertissant. Ok, ça parle beaucoup, ça parle fort parfois, mais c’est très bien écrit. Maintenant, je reconnais que la deuxième partie, celle de la campagne politique, traine parfois un peu en longueur et que la conclusion est un peu abrupte. Rosi cherche à faire passer un message, et du coup, il faut avouer qu’il délaisse parfois l’histoire qu’on sentait se mettre en place avec la catastrophe du début et ses conséquences pour explorer les rouages d’une campagne électorale pas déplaisante mais plus classique.
    Le casting est brillant, et il fallait cela pour porter une telle histoire. Rod Steiger est imposant, et j’aurai probablement vu qu’Orson Welles pour camper ce personnage à sa place. Il est Nottola à un point assez étonnant, et son personnage est délicieusement déplaisant, mais pas complètement cliché non plus. C’est aussi un élément à souligner dans le film, là où de nos jours les films de ce genre sont archi-clichés (vilains flics, pauvres jeunes de banlieue ; politiciens méchants vs politiciens gentils), ce film délaisse les clichés. Nottola est un sale type, mais en même temps il fait bouger les choses, certes à son profit mais ça amène un mouvement de modernité que la gauche n’amène pas (Rosi étant communiste) même si elle cherche à respecter la loi. Autour de Steiger, d’excellents interprètes italiens, en particulier Carlo Fermariello que j’ai trouvé parfait en tribun de gauche !
    Visuellement Rosi signe un film moderne. Les décors sont parfaitement choisis, authentiques à souhait, on voit la transformation de la ville de Naples, le noir et blanc est sublime, la réalisation impeccable. La catastrophe est remarquablement filmée. Toutefois, et même si elle est parfois agaçante (volontairement je pense pour accentuer le malaise), c’est la musique qui m’a le plus bluffé par sa modernité et son audace.
    Pour moi, Main basse sur la ville est encore une démonstration de force du cinéma italien de cette époque. C’est superbe, c’est intelligent, c’est parfaitement campé. Alors oui, Rosi se laisse un peu trop embarqué dans son message politique et transforme parfois son film en débats politiques longuets, en passe d’armes idéologiques, il y a quelques mollesses dans la seconde partie du métrage qui pour moi est un peu trop en rupture avec la première partie, mais quand même, un film politique de cette trempe, il y en a pas beaucoup. 4.5
    Orno13
    Orno13

    15 abonnés 649 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 septembre 2024
    Film édifiant, intéressant et malgré qu il date de 1963 il reste actualité.
    En effet rosi nous démontre le mécanisme sournois de l intrication d une organisation mafieuse et la politique, ici illustre par l immobilier ou rod steiger joue un entrepreneur véreux favorisé par le maire rachetant des terrains pour construire de véritable taudis
    La catastrophe arriva ou un immeuble va s effondrer, un jeune garçon va périr.
    Suite à cela qui va amener une enquête dont les manipulations et les manoeuvres vont s intensifier pour protéger l entrepreneur.
    Un film éminemment politique, avec des scènes parlementaires brillantes.
    Yves Echard
    Yves Echard

    1 abonné 96 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2024
    Cet excellent film italien me fait immédiatement penser à ce qu'il s'est passé il y a quelques années à Marseille où plusieurs immeubles se sont effondrés suite à des travaux.ce qui va contribué à la défaite de la mairie de droite implantée à Marseille depuis des décennies aux élections municipales qui ont suivi cet catastrophe.
    Hotinhere
    Hotinhere

    580 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 août 2024
    Plongée minutieuse et édifiante dans le monde politico-financier de la ville de Naples, entre magouilles, jeux de pouvoir, et corruption immobilière.
    obligeance française
    obligeance française

    6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 février 2024
    Malgré des critiques parlant de chef d'oeuvre, ce film m'a procuré un ennui sans pareil. C'est bavard avec de nombreuses longueurs et le spectateur reste peu concerné par cette histoire pointant du doigt la corruption.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    125 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2022
    D’abord voulu comme un documentaire, Main basse sur la ville en a gardé l’âme et ne se laisse pas voir facilement. Plongée en apnée dans l’administration et la politique napolitaines, c’est une vision crue et dense des malversations qui grandissent dans l’ombre de l’opinion publique. On n’a plus de doutes que le mot imbroglio vient d’Italie, pays où le progrès s’est fait souvent fait dans la discorde et où l’on ne se cache pas d’abuser des masses en mélangeant sans vergogne démocratie et démagogie.

    Voyage dans les racines mêmes de la politique, l’œuvre de Rosi essaye de peindre avec une complétude rare un tableau dont le cinéma social se contente de faire les esquisses : la misère, les taudis, la constructomanie sous le regard cauteleux du Vésuve... le réalisateur veut donner le pourquoi de ces circonstances sociales dramatiques, destructrices des droits humains fondamentaux au vu et au su de tous : "en politique, l’indignation sociale est inutile".

    C’est un film très ciblé dans le temps, le contexte et l’espace, mais son enseignement est intemporel.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 525 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2020
    Main basse sur la ville est un film de mafia avant l'heure extrêmement convaincant.
    Le film fait preuve d'un indéniable réalisme. Tout y est : la violence, la corruption de fonctionnaire, l'achat d'influence, les ralentis bureaucratiques, le secteur de l'immobilier napolitain même si le nom de la ville n'est pas mentionnée (ville et secteur particulièrement gangrenés par le syndicat du crime) …
    Les acteurs sont très convaincants à commencer par Rod Steiger. Son personnage est très intéressant à suivre.
    L'intrigue n'est certes pas forcément imposante en termes de rebondissements et de péripéties mais elle délivre une photographie parfaite de la situation de l'époque. Situation qui n'a d'ailleurs pas évolué tant que ça, puisque, occasionnellement, il arrive encore que certains bâtiments s'écroulent et qu'en enquêtant, on découvre que le permis de construire a été délivré de manière très occulte alors que les conditions de sécurité n'étaient pas complètes.
    À la limite du documentaire (même s'il s'agit d'une fiction), un film que je recommande.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 201 abonnés 5 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 janvier 2020
    Film politique sur le pouvoir de l'argent.
    Intéressant dans son sujet mais presque documentaire et ennuyeux dans son côté film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2019
    Un pamphlet qui prend pour cible la spéculation immobilière et l’asservissement du politique aux intérêts privés dans la ville de Naples. Le message est bien sûr très louable et l’aspect purement politicien, quasi-documentaire, est intéressant (bien qu’un peu obscur parfois). Malheureusement, tout à sa leçon finale, délivrée dans une scène de débat parlementaire joliment mise en scène, le film ne s’embarrasse pas de romanesque et oublie même de caractériser ses personnages au-delà de leur bord politique et de leur rapport à l’honnêteté. Le résultat n’est pas tout à fait ennuyeux, mais pas loin de l’être.
    Prad12
    Prad12

    96 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 décembre 2018
    Un chef d'oeuvre qui décrit de main de maître les jeux de pouvoirs, la corruption, la concussion et les abus de biens sociaux. Un scénario solide porté par des comédiens talentueux. Et aussi un film sorti en 1963 qui est toujours d'une actualité brûlante..... un remake ne servirait pas mieux le propos.
    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2018
    Francesco Rosi est un pur cinéaste politique : pour lui le cinéma sert à expliquer et démontrer le rôle des organisations sur les individus. Il ne dénonce pas les pourris. Il les explique: c'est plus cruel et surtout c'est plus efficace.
    L'alliance entre le maire monarchiste-profasciste Achille Lauro, élu ostensiblement en payant les votes populaires, et la démocratie chrétienne (puissante) permet à la municipalité napolitaine de donner le champ libre aux promoteurs qui saccagent le centre ville et spéculent sur les alentours en arrosant largement. Loin de caricaturer les rapports politiques, Rosi montre la complexité des relations de pouvoir entre le promoteur Nottola, la DC et Achille Lauro. L'effondrement d'un immeuble du miséreux quartier espagnol ouvre une crise qui se conclut par une commission d'enquête réclamée par le PC et l'élection d'un nouveau maire, probablement tout aussi pourri et mafieux que le précédent. La camorra n'est jamais citée mais chacun la sent présente dans les transactions.
    Naples est sans doute une des seules grandes villes du monde dont la texture ouvrière ait été détruite systématiquement dans le détail, laissant place à un urbanisme délirant mettant face à face une architecture moderniste et laide pour les riches et d'immenses zones d'habitat populaire en barres de béton, totalement laissées à l'abandon. C'est le résultat de la politique pourrie des années 60-70 que décrit Rosi. Aujour'hui la politique mafieuse s'est plus concentrée sur les déchets créant les problèmes d'hygiène dramatique que l'on connaît.
    Le promoteur est joué par Rod Steigner, le leader communiste du conseil municipal toujours sur la brèche est joué par lui-même et le leader socialiste par un député socialiste. Le rythme est celui d'un film noir mais l'objet est une action politique.
    Indispensable pour connaître Naples mais aussi pour apprécier la question du Sud de l'Italie.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    Tiens, bizarre, Rod Steiger dans un (autre) film italien ! (poutant bien avant la Révolution spaghetti !). Evidemment, il est doublé en italien puisque l'acteur américain ne parle pas un traître mot d'italien (sans blague) ce qui ne veut pas dire que le film a bénéficié d'un doublage chez nous (hélas !).

    Dans son rôle de magouilleur et spéculateur immobilier, il est très bien et comme souvent très à l'aise dans le rôle du sale type qui ne prend pas de gants avec la morale ou quoi que ce soit d'autre s'y rapprochant. Cynique et sans pitié, il colle au thème du film de Rosi, film qui dénonce à tour de bras et pointe du doigt les bâtards corrompus de la mairie de Naples et leurs accointances avec les politicards divers et avariés.

    Alors dénoncer, c'est bien. D'ailleurs moi aussi, j'aime dénoncer à mes heures perdues. Surtout à mes heures perdues, les heures perdues à regarder des mauvais films. Et "Main basse" a fait main basse sur la qualité pour aller la revendre à je sais pas qui, je sais pas où, mais pas ici en tout cas.

    Confus, bavard, froid, sans âme et ennuyeux, voilà comment décrire Main basse sur la ville qui finalement brasse du vide pour que dalle, troublant à peine les ronflements du spectateur, le spectateur assez fou et surtout naïf pour s'être fait berner... par un titre aussi racoleur qui ne récèle rien... ou presque.
    this is my movies
    this is my movies

    719 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    Un sujet passionnant et toujours d'actualité, une mise en scène assez immersive et des acteurs très bons, pourtant, ce film m'a laissé sur la touche. Parce qu'il se refuse à être complètement didactique et qu'il dépeint toute une galerie de personnages que j'ai du mal à identifier, il se révèle frustrant et laborieux à suivre. J'ai surtout l’impression que F. Rosi n'a pas montré les bonnes choses, que ses dialogues et ses situations ne sont pas toujours adaptées car quand on veut dénoncer un scandale aussi prégnant et aussi universel, alerter l'opinion publique en fait, il faut savoir se rendre accessible (sans pour autant être simpliste). Les esprits brillants le trouveront exceptionnel, je dois dire que c'est un film qui dit parfois des choses très intéressantes et très importantes mais duquel j'ai décroché et qui se révèle bien souvent trop élitiste et confus pour réellement passionner et susciter l'indignation (les agents immobiliers corrompent le pouvoir politique et se font de l'argent sur le dos des habitants de la ville, le système démocratique empêche toute inflexion et tout changement malgré quelques gesticulations). En définitive, rien n'a changé depuis ce film et c'est peut-être bien ce qui a de plus terrible. D'autres critiques sur
    Acidus
    Acidus

    740 abonnés 3 725 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2016
    Amplement influencé par le néo-réalisme d'Après-Guerre, "Main basse sur la ville" dresse un portrait peu flatteur mais vrai de la politique italienne des années 60. Cette histoire qui s'appuie sur la coruption des élites politiques et leurs manoeuvres électorales et d'ailleurs conservée toute son actualité; une actualité qui ne s'applique pas qu'à la péninsule. Ce long métrage politico-social ne présente toutefois pas de grandes qualités. L'intrigue y est redondante et manque de piquant. Les dialogues se suivent et se ressemblent et on finit par trouver le temps long. La réalisation, austère, n'est pas non plus là pour hausser le niveau. Pas terrible.
    bellini 2
    bellini 2

    6 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 novembre 2014
    Bon début de film: l'horreur des HLM, la corruption des politiques...et puis c'est tout! Pas d'intrigue, pas d'action, des personnages peu intéressants....beaucoup de bavardages inutiles. Le film a très mal vieilli.
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