Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
14 014 abonnés
12 481 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 11 août 2013
A l'issue de la seconde guerre mondiale, les films de guerre envahissent les ècrans britanniques! Quand au cinèma psychologique, il essaie d'intègrer les acquis du documentaire, en particulier dans le superbe film de David Lean, "Brief Encounter". L'action se passe en province: une mère de famille rencontre un mèdecin, lui-même mariè; ils s'aiment, mais ils sont obligès de se quitter, par devoir! Ce chef d'oeuvre vaut surtout pour la description minutieuse qu'il fait de la vie provinciale en Grande Bretagne et du milieu petit-bourgeois! il devait consacrer le talent personnel de Lean, certainement l'un des meilleurs rèalisateurs britanniques de l'après-guerre, qui montre ici une mise en scène subtile pour faire de petits riens un rècit inoubliable! Grand Prix au festival de Cannes en 1946, "Brief Encounter" porte ègalement la marque du nèo-rèalisme et permit à d'excellents comèdiens, comme Trevor Howard et Celia Johnson, d'imposer avec force leur talent! Comment oublier leurs promenades dans des paysages magnifiques ? Et la voix-off de Celia Johnson, bercèe par le concerto pour piano n° 2 de Rachmaninov ? Ces moments rares au cinèma procurent à chaque fois le même bouleversement...
Il ne faudrait surtout pas oublier que David Lean est l'auteur d'autres films que Le Pont de la rivière Kwaï, Lawrence d'Arabie et le docteur Jivago. La preuve en est ici avec ce bouleversant mélodrame, d'une beauté absolument indescriptible. Chef d'oeuvre de poésie, d'émotion et de beauté, Brêve rencontre est l'un des plus beaux films d'amour qu'il m'aient été permis de voir. Une histoire pourtant simple, mais incroyabelement touchante, mis en scène de manière incroyabelement délicate et brillante. On pense même parfois à une oeuvre lyrique, tant l'ensemble parait intemporel et touché par la grace. On en ressort bouleversé, d'autant plus que Celia Johnson et Trevor Howard sont magnifiques. Tout simplement sublime, magique et inoubliable.
Un film magnifique qui est d'autant plus fort parce qu'il nous conte l'histoire de personnes ordinaires dans lesquels on peut facilement se reconnaître qui vivent une passion extraordinaire. David Lean utilise avec une maestria inégalable le langage cinématographique pour nous faire comprendre les sentiments ressentis à chaque instant par les personnages. Il y montre aussi son profond sens du détail notamment dans les scènes se déroulant dans la gare réussissant à nous donner l'impression qu'à l'instar des personnages que l'on connaît ce lieu depuis longtemps. L'intrigue secondaire comique avec l'inaltérable Stanley Holloway est excellente et allège les frustrations que ne peut que ressentir le spectateur à l'histoire d'amour déchirante et contrariée des deux protagonistes. Trevor Howard est remarquable mais c'est surtout le regard doux et triste de la merveilleuse Celia Johnson mélé au lancinant concerto pour piano n°2 de Rachmaninov qui symbolisent ce qui est à jamais une des plus belles histoires d'amour du cinéma.
Récit de la passion foudroyante entre deux inconnus. Un classique du mélodrame, d'une élégance rare et d'une tristesse infinie, porté par le couple fusionnel formé par Trevor Howard et Celia Johnson, et accompagné par la musique sublime de Rachmaninov.
Est-ce la voix-off exalté et triste à la fois ? les yeux vibrants de Celia Jonhson, l'air enjoué de Trevor Howard, la superbe photo, l'aspect printanier, le sentiment que cette histoire sera tragique et èphémère ? la dignité de l'ensemble ? toujours est-il que cette "Brève rencontre" s'avère très touchante. Une belle romance, loin du pensum, qui marque par sa simplicité et qui pourrait réconcilier les réfractaires au mélos.
"Brève rencontre" est bien structuré, plutôt maitrisé, et porté par d'excellents comédiens. Pourtant, il se révèle terriblement lisse. En effet, malgré la présence de David Lean derrière la caméra, la film ne parvient jamais à surprendre. Cette histoire qui traite de l'amour éphémère et de l'inexorable renvoi au quotidien (à la fois insignifiant et sécurisant) est bien connue. Elle se déroule ici sur des rails, et n'en sort jamais. On attend de voir l'esquisse d'un rebondissement, mais il n'en n'est rien. Aussi, on est ému que par de brefs instants. Décevant donc, surtout de la part d'un réalisateur capable de faire beaucoup mieux.
Loin des super-productions épiques qui le rendront célèbre, David Lean signe ici un drame romantique intimiste, d'une justesse émouvante, et à la structure remarquable.
Quelques critiques relèvent à juste titre la sobriété de la mise en scène et j’ai pu lire que, pour certains, le traitement de Lean était un peu trop académique. Pas de révolution du point de vue de la mise en scène, c’est vrai. Mais cette simplicité apparente sert, je trouve, parfaitement le film – ainsi que le jeu délicat des acteurs. Sans effets ou artifices, la mise en scène laisse tout l’espace au spectateur pour se reconnaître dans cette histoire. Car ce qui touche ici, ce n’est peut-être pas tant la rencontre elle-même que l’idée qu’on se fait de celle-ci. Qui n’a pas désiré, n’a pas rêvé d’une telle rencontre, même brève ? David Lean met des images et des mots sur un film déjà réalisé mille fois dans notre esprit.
Premier gros succès critique de David Lean, cette histoire d'amour impossible n'a pourtant rien de sensationnel. L'ensemble est froid et les personnages peu attachants malgré le sentiment de culpabilité qui les hante.
Une beauté sans nom. Tout est incroyable. Le noir et blanc toujours triste. Les personnages tellement attachants et cette tristesse ancrée en eux. C'est bouleversant. Et quelle belle histoire. Chef d'œuvre
J'attendais tellement de ce film que ce fût une grosse déception, j'attendrai "peut-être" un 2ème visionnage plus posément pour lui rajouter une demi étoile ou plus. L'histoire est beaucoup trop simple, il y a de belles scènes et de belles images mais ça ne suffit pas. Très bien réalisé par ailleurs mais il manque clairement du gras pour ne pas rester sur sa faim et parler d'un éventuel chef d'oeuvre comme j'ai pu lire ailleurs. En muet il serait peut-être mieux passé.
Aujourd'hui quand on parle de david lean , on pense inévitablement à des films d'aventures grand spectacle comme "Lawrence d'arabie" ou "docteur Jivago" . Pourtant il faudrait tenir compte de ses débuts avec des films bien plus modestes mais pourtant très intéressants . "Brève rencontre" en fait partie . Lean réalise un très joli mélo qui a du mal à éviter certains clichés et se montre parfois trop banal (le montage en flash back est très lourd) . Mais on passe malgré cela un très agréable moment à contempler ce joli couple , interprété par un Trevor Howard exellent et une Cecilia Johnson sublime et talentueuse . Un amour platonique assez bien écrit et offrant une réflexion intéressante sur le thème des rencontres , qui font parfois que l'on passe à côté de l'amour de notre vie . La mise en scène se montre très réussie et fait passer l'émotion sans trop de problèmes , servie par une musique réussie . "Brève rencontre" est en fait bien plus qu'une brève expérience cinématographique vite oubliée , mais ce n'est pas non plus un film parfait inoubliable . A voir néanmoins pour les fans de David Lean qui seront assurément surpris ! Ceux qui sont allergiques aux mélos ne seront surement pas réconciliés avec ce film .
Belle réalisation et sujet qui, traité d'une jolie façon, aurait pu donner lieu à un film excellent. Sauf que, David Lean s'est, à mon avis, fourvoyé dans son choix de narration. Ces flash-back à répétitions sont terriblement terne et n'apportent rien. Pire, ils enlisent le récit dans un flot constant d'explication, de dialogues, là où, il aurait mieux fait de faire confiance à la force de ses acteurs et à celle de sa mise en scène. Ce choix narratif vient entacher un film qui aurait pu être bien plus touchant à mon avis. Dommage.
Quand il met en scène "Brève rencontre" un de ses films phare, David Lean est encore un jeune réalisateur qui ne compte que trois longs métrages à son actif. Depuis ses débuts il travaille avec le dramaturge Noël Coward dont il adapte les pièces. Ce dernier met souvent la main au scénario. C'est encore le cas avec "Brève rencontre" récompensé du Grand Prix à Cannes en 1946. Alors que la guerre vient tout juste de se terminer, Lean choisit de livrer aux spectateurs un film sur un amour impossible qui spoiler: dans un finale assez moralisateur prône les vertus du couple établi et de la famille, valeurs bien utiles dans la difficile période de reconstruction qui s'annonce . Aucune justification à trouver dans la nature de son couple à la soudaine pulsion qui pousse Laura Jesson (Celia Johnson) vers le docteur Alec Harvey (Trevor Howard) qui tout comme elle prend régulièrement le train en banlieue londonienne, si ce n'est l'ennui à côté d'un mari trop sage mais aussi très compréhensif (Cyril Raymond). Une histoire banale en sorte que David Lean traite avec la plus grande délicatesse tout en montrant le déchirement et la culpabilité qui envahit la jeune femme aussitôt le premier émoi ressenti. spoiler: En effet le scénario de Coward fait porter le poids des enjeux dramatiques essentiellement sur Laura, Alec semblant de son côté avoir fait très rapidement le choix de se lancer à corps perdu dans l'aventure qui s'ouvre à lui. Rien ne sera donc montré ou narré de la nature des relations d'Alec avec son épouse. On peut regretter ce parti pris qui reflète malgré tout l'état d'esprit de l'époque où il revenait le plus souvent à la femme de gérer les conséquences de la relation adultère. Mais cet aspect un peu convenu n'enlève rien au romantisme de cet amour non consommé qui s'inscrit dans la lignée d'un grand mélodrame comme "La valse dans l'ombre" de Mervyn Leroy (1940) l'aspect dramatique en moins, Lean et Coward préférent inscrire leur histoire d'amour dans le quotidien potentiel de chaque spectateur. D'où une identification qui sera à la base de l'immense succès du film. C'est la faune qui peuple le buffet de la gare, point de rencontre quotidien, qui sera en charge d'apporter le dérivatif souvent drolatique à la solitude des deux amoureux rapidement encombrés par un sentiment noble mais déjà condamné par les convenances sociales à peine éclos. Intemporel et magnifique car nous parlant de la plus belle chose au monde, "Brève rencontre" se range à côté de films tout aussi émouvants et parfois plus poétiques encore comme "Nuages flottants" de Mikio Naruse (1955) ou "La dame au petit chien" de Iossif Kheifitz (1960) inspiré d'une nouvelle d'Anton Tchekhov.
Adapté d’une pièce de théâtre, cette histoire d’amour platonique et impossible entre un homme et une femme mariés est un mélodrame filmé sous tension et devenu un classique. David Lean, que l’on connait par ses grands films épiques (« Lawrence d’Arabie » ou « Docteur Jivago » ou « Le pont de la rivière Kwaï »), réalise ici un petit bijou intimiste qui fera de lui un réalisateur en vue et qui lui permettra de remporter le Grand Prix lors du premier festival de Cannes. Le sujet du film est l’adultère, et en 1945, il fut interdit dans quelques pays car il battait en brèche les valeurs de l’époque et était perçu comme un encouragement à l’infidélité conjugale. Le possible adultère est représenté de manière très ordinaire et bien crédible ; et c’est en fait à porter au crédit de David Lean. Le film fonctionne avec des flashbacks sous forme de confession imaginaire de l’héroïne à son mari. Elle vient de se séparer de cet homme dont elle est tombée amoureuse et ses pensées les plus intimes nous seront dévoilées en voix off mais aussi lors des moments phares du couple. Dès le début du film on connait la fin de cette histoire impossible conduisant à leur séparation. Tout le film est construit sur ce qui a conduit à la séparation et mets bien en avant le poids de la moralité et des apparences qui ne laissent aucune issue au couple naissant. Tourné comme un film noir jusque dans les clairs obscurs, le couple est très attachant par la pureté discrète de leurs sentiments sincères. Sobriété, concision et interprétation sans faille sont les éléments qui en font une référence du genre et qui explique que près de 80 ans après sa sortie, cette histoire continue de nous émouvoir. Perle du cinéma à découvrir impérativement. tout-un-cinema.blogspot.com