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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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4,0
Publiée le 24 décembre 2023
L'ironie de Chabrol est manifeste dès la première scène. Qui, semble dire Chabrol, incarne mieux qu'un animateur de télévision l'hypocrisie et les faux semblant qui constituent le corps de l'intrigue à suivre? Le rapport s'arrête là et c'est dans sa résidence bourgeoise que le réalisateur examine la personnalité de Legagneur, sa bonhomie apparente, son humanisme complaisant que l'on sait déjà être une façade, peut-être même une expression schizophrénique. Un jeune homme s'est fait invité sous couvert d'écrire une biographie de cette célébrité de la télé mais ses intentions sont probablement autres. Entre Legagneur et lui commence alors un jeu du chat et de la souris, et c'est à qui se découvrira le premier. Un certain suspens et le charisme de Legagneur (Philippe Noiret, très bien dans un rôle de cabotin) donnent du relief à une intrigue finalement pas aussi mystérieuse qu'il n'y parait, et que la causticité de Chabrol, la légèreté et la simplicité de sa mise en scène détournent du drame bourgeois. L'interprétation est excellente.
« Masques » de Claude Chabrol (1987) est un film assez singulier. Roland Wolf (Robin Renucci), journaliste, se fait inviter par Christian Legagneur (Philippe Noiret), présentateur de télévision célèbre pour son émission « Bonheur pour tous » s’adressant aux personnes âgées. Il vient sous prétexte d'écrire sa biographie… mais en fait il vient enquêter sur la disparition mystérieuse de sa sœur Madeleine qui était l'amie de Catherine (Anne Brochet), la filleule de Legagneur qui dépérit d'un bien étrange mal. Legagneur n’est pas dupe et comme souvent chez Chabrol, un jeu du chat et de la souris se met en place symbolisé ici par une partie d’échecs. Roland devient l'amant de Catherine et va progressivement découvrir que Legagneur agit via Max (Pierre-François Duméniaud) qui est son chauffeur, son cuisinier mais également… et via Colette (Monique Chaumette, l’épouse à la ville de Philippe Noiret) sa secrétaire qui est aussi la gouvernante gérant sa grande maison bourgeoise à la campagne. A ce trio infernal et malsain s’ajoute Bernadette Laffont qui est la masseuse de Legagneur et amatrice de tarots. Un film sans prouesse cinématographique un peu lent à démarrer car on s’attend bien sûr à l’issue même si celle-ci est très spectaculaire : une fois démasqué, Legagneur avouera lors d'une émission en direct sa culpabilité et montrera son mépris pour son public. Une critique virulente de la bourgeoisie comme d’habitude chez Chabrol mais aussi ici du monde de la télévision… voire de ses spectateurs qui font le succès de ce type d’émission ?
Voilà un film de Chabrol, réalisateur que je place très haut dans mon pantheon des réalisateurs français, qui part tres bien, possède des qualités, mais dont le résultat final n'est pas exceptionnel. Philippe Noiret qui tient le film sur ses épaules, interprète un animateur de télé à succès, dont le cynisme est sans borne. Critique de la télévision, "masques" est aussi une intrigue policière, mais pas très réussie.Anne Brochet dont les faux airs d'Emmanuelle Beart sautent aux yeux, n'est pas à son meilleur niveau. C'est un film très moyen de Chabrol et j'avoue , à mes yeux, une petite déception. Le film possède malgré tout quelques scènes intéressantes dans sa première moitié.
Chabrol s'est sacrément raté pour ce "Masques" d'un ennui absolument remarquable! L'intrigue n'a vraiment aucun intérêt, seul Philippe Noiret en excellent acteur est agréable à suivre. Chabrol était vraiment en manque d'inspiration, un Chabrol vraiment mineur qui est presque à éviter.
Le trio principal est particulièrement convaincant et enthousiasme le spectateur. Dans le milieu bourgeois d'un présentateur d'émissions de télé et de son château (Philippe Noiret), l'intrigue glissera progressivement dans des bas fonds beaucoup plus glauques. Magistral, essentiellement au niveau de l'interprétation.
Pas un des meilleurs Chabrol mais un assez bon film. Quelque chose m'intrigue cependant: pourquoi la jaquette (que vous reproduisez) du DVD indique-t-elle en gros caractères "Jean Poiret et Stéphane Audran" sous le titre "Masques" ? Poiret et Audran dans "Poulet au vinaigre" sûrement mais dans "Masques", non. Les éditeurs de DVD sont capables de telles erreurs grossières?
Façon thriller psychologique, une belle manipulation à des fins vénales, de la part d'un grand Noiret qui jouit par ailleurs d'une couverture hautement respectable.
Le film se déroule principalement dans la maison de campagne d’un présentateur star de la TV, qu’un journaliste vient interviewer pour rédiger sa biographie. Ce dernier y fait la rencontre de l’entourage du présentateur, et notamment d’une jeune fille qu’il a pris sous son aile. Le journaliste découvre un certain nombre d’éléments troublants liés à cette jeune fille mais aussi à une ancienne amie à elle qui a mystérieusement quitté la maison quelques mois plus tôt. L’ambiance un peu mystérieuse de la maison et de ses occupants est sympa. Philippe Noiret est très crédible dans le rôle du présentateur “trop sympa pour être honnête”. Pas mal mais pas non plus trépidant.
Voilà un très bon Chabrol. Le film nous fait pénétrer dans le monde d'un animateur télé (magnifique Philippe Noiret) qui sous des dehors de grande générosité cache une personnage bien plus sombre. Robin Renucci incarne un biographe qui cherche à percer les secrets de cet animateur télé populaire et on découvre peu à peu ses motivations. Ce film gagne en intensité au fur et à mesure et distille un joli suspense. On y découvre aussi Anne Brochet dans un de ses premiers rôles et qui incarne parfaitement cette jeune fille fragile sous l'emprise de Noiret. Un film qui gagne à être connu.
ce film est une belle réussite. Je l'apprécie toujours autant même après plusieurs visionnages. Noiret est parfait dans son rôle de d'homme malfaisant, entouré de ses 2 acolytes. Renucci est parfait lui aussi dans son rôle de faux gentil. Et Brocher est elle aussi parfaite dans son rôle de névrosée. Bref tout ce petit monde se joue la comédie et c'est un délice à les regarder. Tout ça sur une belle musique de M. Chabrol. Et à noter la critique sous-jacente de la télévision et des ces "grands" présentateurs, véritable stars quasi intouchables,
Un bon chabrol comme d'hab, dans son étude cynique de la bourgeoisie. Philippe Noiret y est passionnant, pas qu'il y fasse une performance incroyable d'actor studio, mais ce gars là c'est un peu le monsieur tout le monde du cinéma, imperturbable quelque soit les situations. Une vraie tronche du ciné Francais, je le découvre avec bonheur sur le tard. Les seconds rôles sont intéressant, Bernadette Lafont et la filleul à Noiret notamment. Un film plaisant, un pléonasme avec Chabrol
Le scénario est assez prévisible et sans grand suspens mais le jeu des acteurs porte le film, avec une mention spéciale pour Philippe Noiret, excellentissime dans le rôle de ce bourgeois fat et machiavélique. Il est épaulé par le fringant Robin Renucci, impeccable lui aussi. Chabrol a souvent l’art de nous présenter des histoires simples et mystérieuses à la fois et d’abattre les masques de tous ses personnages dans des dénouements en apothéose, ce qui est bien le cas ici. Bonne séance assurée.
Critique acerbe et ironique du monde de la télévision et de ses présentateurs faussement gentils, Masques se déploie sous la forme d'un jeu de dupe dans un grand domaine bourgeois à la campagne, où l'on ne saisit pas immédiatement le rôle et les intentions des uns et des autres. Ce polar chabrolien s'appuie sur une belle prestation de l'ensemble de ses acteurs, Philippe Noiret et Robin Renucci en tête.
Sans conteste mon Chabrol préféré! Thriller étrange, fait de non-dit et de faux-semblant, Masques, nous emmène dans une ambiance aussi confortable que dérangeante. Où règne en maître l'excellent Philippe Noiret.
La scène finale est grandiose, ce film est un grand classique et Chabrol au sommet de son art, des plans pleins de significations comme le zoom sur une paire de lunettes de soleil et un oiseau en plastique qui contient en lui même tout le Genie du détail dont le réalisateur fait preuve. Noiret est touchant, vibrant, on peut même se surprendre à sourire et à se laisser avoir et porter par les belles déclarations de son personnage.
Je recommande vivement de voir au moins deux fois ce film pour en percer les allusions et toute la finesse.