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chrisbal
16 abonnés
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3,0
Publiée le 25 février 2024
Un western d'Anthony Mann avec un Victor Mature attachant et un colonel interprété par Robert Preston qui n'est pas sans rappeller celui du "massacre de Fort Apache" (joué par Henry Fonda). La photographie est particulièrement agréable grâce à un Cinémascope et à un Technicolor maîtrisés. L'intrigue quand à elle reste intéressante même si déjà vue.
Un western correct qui présente de magnifiques paysages et un scénario intéressant en dépit d'une histoire d'amour sans intérêt et d'un Victor Mature peu convaincant.
Bien que l’environnement diffère, la proximité avec le fordien « Massacre à Fort Apache » est évidente. Structuré autour de plusieurs thématiques, ce western amer d’Anthony Mann est aussi bien fait que bien écrit. Outre l’opposition de l’armée et des Indiens, l’histoire met un rustre trappeur incarné par un Victor Mature en surjeu face à Robert Preston, commandant borné et frustré de la garnison. A noter que le rôle de l’épouse du second, auquel le premier n’est pas insensible, est interprété par une jeune et méconnaissable Anne Bancroft.
« The Last Frontier » est le huitième western d’Anthony Mann. Si le fond est plus qu’estimable (l’avancée de la civilisation résumée selon un sauvage, à l’uniforme et une femme, avec ses fausses bonnes raisons qui abiment gravement le monde naturel) la réalisation est pour le moins décevante. Le brillant casting de « The Man from Laramie » est remplacé par une équipe de la division inférieure, à commencer par le grimaçant Victor Mature, le caricatural Robert Preston et une bien falote Anne Bancroft qui tous peinent à exprimer les frustrations qui les habitent, excepté dans le remarquable monologue du héros ivre. Et ni James Whitmore, ni Guy Madison, ni Russell Collins ne parviennent à sauver l’ensemble de la médiocrité globale de l’interprétation. Tout aussi regrettable la nuit américaine systématique et une utilisation maladroite du cinémascope, si ce n’est le travelling découvrant le piège et la scène de la retraite poussiéreuse à souhait. William Mellor aux mouvements de caméra peu inspirés, n’était clairement pas Charles Lang. Si ce n’était le fond, “La charge des tuniques bleues”, qui de manière évidente n’a pas le moyen de ses ambitions, ne vaudrait même pas une vision, surtout que la fin imbécile peut passablement énerver.
Western fort sympathique, porté par Victor Mature et son attachant personnage. Ça n'est sans doute pas l'un des meilleurs films de Mann, la faute à un certain relâchement dans la réalisation, la direction d'acteurs ou le montage, des personnages un peu trop stéréotypés ou un happy end un peu forcé. Mais le scénario est tout de même efficace, Mann sait filmer les grands espaces comme les huis clos et plusieurs personnages sont réussis.
Le film nous offre même plusieurs passages amusants, souvent liés à la vie d'un camp et au choc des cultures entre les militaires « civilisés » et ces trappeurs bons vivants. Dans l'ensemble, le ton du film balance régulièrement entre drame et humour potache, c'est peut-être ce mélange de genres opposés qui le dessert. Mais ça reste un film très plaisant, que je recommande pour peu qu'on n'en attende pas trop.
Le scénario de ce film est plutôt bien conçu et la mise en scène, sobre et simple, est efficace. On ne s'ennuie pas. Une fois passée les rodomontades prépubères du héros (début maladroit), on entre assez vite dans une histoire singulière. Les personnalités s'affinent et deviennent plus complexes. Le récit devient plus rude et plus tendu. Une dramaturgie simple mais efficace s'impose et retient notre attention jusqu'à la fin. Bref, un western qui mérite d'être vu.
Ce western de 1955 possède un charme indéniable, et de réelles qualité, à commencer par un scénario solide, des décors et des paysages magnifiques. Du côté des interprètes, si Victor Mature tend à surjouer, le reste du casting se montre plus sobre et plus juste. Il y a bien entendu quelques séquences gentiment naïves, une histoire d'amour bien faible par exemple (mais il en faut bien une n'est ce pas ?). Le film se conclut par une bataille pas trop mal troussée pour l'époque, confirmant ma bonne impression générale.
Le cinéaste Anthony Mann était un spécialiste du genre Western comme ceux plus connu avec James Stewart et il confirme avec ce très plaisant "La charge des tuniques bleues" !! Dés le début, on se dit tiens un Western teinté d'humour avec trois trappeurs qui ne prennent pas grand chose au sérieux, d'abord encerclé par les Indiens faisant du troc puis arrivent dans un camp de militaires de la cavalerie Américaine acceptant de les aider. Ils boivent, taquinent les officiers jusqu'à ce que l'un d'eux tombe sous le charme de la femme d'un haut gradé qui doit arrivé au fort et changement d'atmosphère, ce dernier cité est une crapule et l'aspect de ce long métrage va devenir dramatique tout comme le personnage principal incarné superbement par Victor Mature. J'ai beaucoup aimé ce film qui vieillit bien, a un bon scénario, de très beaux décors et une belle qualité d'image. Dans les seconds roles,; on reconnait la future Mrs Robinson du chef d'oeuvre "Le lauréat" Anne Bancroft toujours très belle. Un bon Western que je recommande vivement.
Après une série de chef-d’œuvre avec James Stewart en héros ambivalent, Anthony Mann signe un western plus classique, un peu plus inégal, mais tout aussi vigoureux et intelligent. Le personnage principal est tout le contraire du complexe et fragile Stewart : c’est un bloc d’humanité sauvage (Victor Mature, plutôt pas mal en homme des bois) qui se heurte au processus castrateur de la civilisation (symbolisée par un régiment d’armée très discipliné). Le propos est ambitieux et n’échappe pas toujours au démonstratif, même si Mann le double d’une audacieuse critique antimilitariste. Les personnages se complexifient au fur et à mesure du récit, tandis que l’action prend habilement en charge les enjeux théoriques. Il y a aussi un vrai plaisir de la forme, tant le cinéaste atteint une maîtrise impressionnante du scope : son travail sur l’espace est exemplaire (voir l’impressionnante séquence d’ouverture où les indiens grignotent peu à peu le cadre) et le film possède une belle ampleur romanesque. Sans doute moins parfait que ses westerns avec Stewart (ou que le futur « Homme de l’Ouest »), « La Charge des Tuniques bleues » demeure un film passionnant et une belle réussite dans le genre. Il tient sa place dans les hauteurs de la riche filmographie d’Anthony Mann.
Encore un grand film signé Anthony Mann. Basé sur un épisode méconnu de l'histoire américaine (la présence américaine dans les territoires indiens au cours de la Guerre de Sécession), le film tire sa puissance de son scénario travaillé, de l'épaisseur de son traitement par le grand Anthony Mann, et par la qualité d'un casting sans faille au milieu duquel brille le trop méconnu Victor Mature. L'ensemble forme un solide western aux caractères fouillés et à une belle profondeur psychologique.
14 101 abonnés
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3,0
Publiée le 5 janvier 2014
Des Indiens, des embuscades, des guet-apens, des attaques...ce n’est pas en restant sur la dèfensive que l’on gagne des batailles et ce n’est pas pour rien que l’on surnomme Robert Preston de « Boucher de Shyloh ». Dans "The Last Frontier" du grand Anthony Mann, l'homme des bois rustre Victor Mature et le capitaine Guy Madison attendent les indiens de pied ferme! La rèalisation est marquèe d'inquiètude, traversèe par des forces conflictuelles, contradictoires, et dèment l'opinion abondamment rèpandue selon laquelle le western ne pourrait être qu'une expression naïvement idèalisèe de la rèalitè! Outre John Ford, Raoul Walsh dans "A Distant Trumpet" et Anthony Mann dans ce film plus complexe qui n'y paraît, exalte le mythe de la cavalerie! Mais le cinèaste s'emploie surtout à montrer ce que la civilisation peut receler de barbarie! Un Scope de bonne qualitè et un magnifique Technicolor s'ajoutent à ce western très agrèable à regarder avec une maîtrise de l'espace remarquable! Et puis il y a aussi la prèsence d'une future grande comèdienne: Anne Bancroft (24 ans seulement) qui joue les femmes de colonel...et qui tombe « amoureuse » d'un Mature qui n'en demandait pas tant! Sonnez la charge...
Superbe western de avec une mise en scène remarquable en laissant au passage quelques moments d'anthologie ( l'avancée du trappeur cavalier solitaire au milieu de la clairière avec le bruit laconique des sabots du cheval et des centaines d'indiens planqués dans les arbres.... ) .Victor Mature est par ailleurs excellent et les dialogues très bons .
Un scénario qui rappelle très fortement "Le Massacre de Fort Apache" pour un Anthony Mann clairement mineur. De très très grosses faiblesses de rythme et une fin nettement "tout est bien qui finit trop bien" pour convaincre polluent ce western qui a pourtant quelques qualités ; d'abord l'interprétation (dont fait partie une Anne Bancroft que je n'aurais pas reconnu sans son nom au générique !!!) est bonne, ensuite le réalisateur veille à ne pas trop charger ses personnages, même le plus négatif joué par Robert Preston dont il est fortement suggéré qu'il est un type qui passe sa frustration d'être un impuissant sexuel en barbarie n'est pas marqué du sceau absolu de la noirceur, et puis Mann parsème le tout de deux ou trois éclairs antimilitaristes et d"un grand respect (habituel chez lui !!!) pour les indiens. Bref on ne peut que regretter qu'il n'est pas beaucoup plus maîtrisé son film, sinon ça aurait été du bon.