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DreamyFramesSeeker
10 abonnés
16 critiques
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4,5
Publiée le 15 novembre 2024
Ce film est pour moi une reconstitution incroyablement précise d'un événement historique tragique. Paul Greengrass parvient à plonger le spectateur au cœur de l'action avec un style quasi-documentaire, ce qui renforce l'impact des scènes. L'immersion est totale, non seulement grâce à la caméra à l'épaule mais aussi grâce à l'utilisation de figurants qui ont vécu cette journée. La critique sociale est manifeste, dénonçant les abus de pouvoir et la brutalité militaire. L'atmosphère tendue et l'absence de musique permettent une expérience cinématographique intense, où chaque image semble porter une charge émotionnelle et politique importante.
Filmé comme un documentaire en immersion permettant de suivre en parallèle les différentes scènes de la manifestation ainsi que les enjeux pour les divers protagonistes, le récit monte en tension mais ne s'en tient intelligemment pas à la tuerie en dénonçant la manipulation propagandiste des Anglais dans une visée pamphlétaire sincèrement révoltée. Comment ne pas s'insurger face à l'attitude de soldats avides de sang ou de responsables cachant derrière des motifs religieux ou d'ordre social des ambitions politiques? Cependant la charge émotionnelle reste faible, la faute à des personnages peu dessinés donc peu attachants (Un 22 Août ou Vol 93 seront bien plus viscéraux). Un manifeste vibrant.
Bloody Sunday est LE film de Paul Greengrass ! Une banalité qui se doit d'être dite.
L'organisation et la découpe de ce long métrage m'avais déjà sacrément secouer il y'a maintenant plus de 10 ans, voir 12 ou 13 d'ailleurs, notamment de par ses aspérités à vouloir dépeindre le récit au travers de ses grandes lignes mais aussi dans le descriptif de ces petits riens ... J'entend par là, dans le détail, ce qui dans le fond amoncelle la tragédie.
De sa première moitié il n'y a que déroulée au compte compte de la procession. Le style caméra à l'épaule à ici du poids pour bien retranscrire les prémices de la manifestation et prendre la température de touts ses camps réunis et désunis y compris dans leur majorité respective. On ressent les préparatifs, le quotidien et le climat électrique sous-jacent entre les différents protagonistes que l'on découvre dans le bloc constitué par une mise en scène vraiment éblouissante. Je ne dirais pas cela de touts les films de ce même cinéaste, mais passons ...
La seconde moitié viens trancher avec la cadence des débuts. Les perturbations viennent se substituer à l'ordre, de cela surgit le chaos que l'autorité n'a su taire. Comme toujours, je pense que ce dernier ne se lit pas dans le vacarme mais belle et bien dans le silence, comme ici, dans le mouvement précédent les heurts. L'agitation du rassemblement et de la technique pour le démanteler tourne à l'horreur pur et simple ! Comment ne pas vivre ce drame autrement que de par la colère et la désolation ?
Il faut saluer également la troupe d'interprètes de Bloody Sunday tant l'on ressent la conviction et l'emphase avec son propos qui est prôné et martelé dans un soucis de raconté, de dire, d'exprimer à la face de tous la terreur de ce funeste jour.
Bloody Sunday est un long-métrage sur la répression, sur la violence dites légitime et aveugle. Son final viens pousser à fond sur le curseur et accrédite qu'il faut témoigner, ne jamais se résoudre, poursuivre le combat et surtout, ne pas oublier !
Bouleversée par l'horreur de l'évènement, parfaitement retranscrite dans ce film. Les acteurs jouent dramatiquement bien et l'histoire n'est pas troublée par des histoires parallèles. Le film est entièrement orienté sur les étapes de la manifestation, les conséquences et l'effroi qu'il en ressort. Ce chef d'œuvre nous fait ressentir des émotions de haine, de dégoût et d'aberration face à une histoire tristement célèbre et réelle. Un hommage à Ivan Cooper, qui a œuvré dans une démarche pacifiste pour la défense des droits civiques en Irlande du Nord. Un film à voir absolument, pour s'informer, se révolter et comprendre cet évènement pourtant humainement incompréhensible.
4 521 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 22 mars 2021
Il est évident que Bloody Sunday était un jour important dans l'histoire et les événements de ce jour sont retransmis de façon époustouflante par le réalisateur Paul Greengrass. Le film montrait des pierres auxquelles on répondait par des fusils et des gaz. Il n'a pas désigné de coupable et il n'a jamais montré qui avait tiré en premier. Mais il a montré que les deux camps avaient tiré. Il montre aussi comment 13 personnes qui protestaient pour les droits civiques dont une majorité d'enfants ont été abattus de sang-froid par des forces de sécurité chargées de maintenir la paix. Les corps en sont les preuves et leur mémoire est l'héritage...
Une plongée en immersion dans cette journée tragique du 30 janvier 1972 connue sous le nom de Bloody Sunday. Ce récit chronologique décrit les faits en étant au plus près de l'action et en alternant les scènes dans les deux camps opposés, celui des paras anglais et celui des manifestants de la ville de Derry (Irlande du Nord) Cela ressemble plus à un reportage, tourné sur le vif caméra au poing, qu'à un documentaire qui viendrait chercher à apporter des explications au contexte. A partir de là, au spectateur de se faire sa propre opinion, même si elle est forcément orientée entre ces militaires british aux fusils d'assaut et ces civils irlandais désarmés. I cant' believe the news today...
excellent ! Poignant et dramatique. Très bon premier film. Ours d'or au Festival de Berlin mérité ! C'est un film à voir pour l'histoire et pour l'intérêt cinématographique
Très bon film basé sur des faits réels qui nous plonges rapidement dans l'horreur de cette guerre qu'ont subit les Irlandais. Un film violent et prenant. Caméra à l’épaule, un peu trop en mouvement par moments et rend désagréable le visionnage. Je trouve dommage aussi ces coupures permanentes tout au long qui gâche le déroulement de l'histoire. Le réalisateur montre ici un film intéressant et captivant sur des faits historiques tragiques cependant la mise en scène reste un peu brouillon
Si le scénario offre une bonne progression dramatique, en revanche la tenue de la caméra est tout simplement désastreuse. Elle tremblote en permanence, comme tenue par un débutant et les cadrages sont défectueux. Ce film ne mérite que 2 *. Je m'étonne qu'il ait été primé 3 fois, dont l'Ours d'Or 2002, un ours en peluche assurément.
Bloody Sunday tout le monde ne connait pas forcément. Mais une fois que l'on connait cet évènement, plus rien n'est pareil. Le 30 janvier 1972 est une date marquant une manifestation qui s'est très mal finit. Le film raconte chronologiquement les évènements de cette journée effrayante. Mais le pire c'est que la reconstitution de ces évènements n'est pas fictionnel, cela s'est vraiment passé. Un certain aspect documentaire est développé dans le film, et qui ajoute au travail de mémoire ce jour si particulier. Intéressant, palpitant, révoltant, cruelle, émouvant, tragique, réelle, pragmatique, telle sont les adjectifs définissants au mieux ce film. La dernière scène du film est d'une puissance... Quand arrive le générique on sait que l'on vient de voir quelque chose de fort.
Fan de U2, fan de cinéma, citoyens, ce film est à voir absolument.
Effrayant, parce que la reconstitution de cette terrible journée ne donne pas dans la surenchère. C est un film d une vérité aussi cruelle qu elle apparaît nue, sans fioritures et plonge le spectateur au cœur de ce triste événement. Il y a un côté documentaire, explicatif admirable dans ce film, une fuite en avant aveugle vers la violence et ce n est qu une fois les évènements passés devant les conséquences, que les protagonistes prennent conscience de ce qu ils ont fait. Les acteurs sont criants de vérités, la reconstitution admirable, c est brillant en tout point .
Comme son titre l'indique, "Bloody Sunday" retrace les évènements du 30 janvier 1972 durant lesquels treize manifestants nord-irlandais furent tués par l'armée britannique. Voilà un sujet que n'aurait pas renié Jim Sheridan qui se rattrape en étant coproducteur. Cependant, Paul Greengrass n'a pas le talent de son confrère irlandais pour raconter une telle histoire. Dans "Bloody Sunday", le réalisateur s'attache trop à décrire chronologiquement les faits (ou tout du moins sa version) au détriment d'une réelle approche cinématographique. Il en résulte deux choses. D'un côté, la réalisation est plus que laborieuse avec des transitions maladroites entre les scènes et une caméra à l'épaule mal maitrisée. Ensuite, le film ne dégage pas grand chose émotionnellement parlant. La scène de l'hôpital mis à part, le spectateur ne vibre pas au rythme des protagonistes. Si ce n'est la gravité de son sujet et l'utilité de le traiter au cinéma, l'Ours d'or obtenu à Berlin ne me parait guère justifié, surtout si on le compare avec le film dont il partage le prix: "Le Voyage de Chihiro". "Bloody Sunday" n'en reste pas moins une oeuvre honorable durant laquelle on ne s'ennuie pas une minute.
Révoltant, violent, haletant. Voilà ce qu'est ce film. Une reconstitution parfaite d'une journée de manifestations légitime mais illégale. En suivant plusieurs manifestants, un député et une bande de jeunes surtout, on s'attache à ce groupe. Plus crédible, tu meurs, le film dépeint le massacre du Bloody Sunday où l'armée a été appelée et a fait le choix d'envoyer des paras qui, tirant dans le tas, ont tués 13 personnes (14, mais 4 mois plus tard). A lui seul, le film dégoute de l'armée, des methodes des militaires. En effet, on voit comment les assassins se soucient des conséquences de leurs actes puisque même le plus empathique ment devant l'inspecteur. Entre provoc (comment le fait d'avoir mis des militaires à l'hopital où se retrouvaient les familles des victimes n'a pas débouché sur une émeute ?) et cynisme (les conversations des militaires entre eux), le film pousse a avoir une haine profonde envers ces tueurs, même envers ceux qui, choqués par le massacre, n'ont pas vivement réagit envers les actes de leurs paires. D'ailleurs, c'est pas mal de voir comment la soit-disante opposition catholique/protestants n'est qu'une façade, masquant en réalité une division entre irlandais et pro-unionistes. Choquant, le film tient au tripe grâce à des acteurs jouant à la perfection et une caméra épaule façon documentaire. A voir en VO cependant.