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3,5
Publiée le 25 août 2017
Plus que l'enquête policière, c'est le contexte dans lequel elle se déroule qui captive. La grande force de cette œuvre vient en effet de la manière originale de parler du racisme.
Vu ce week-end lors d'une projection de plein-air à la cinémathèque de Toulouse, ce film de 1967 est, je crois, le chef d'œuvre de Norman Jewison, réalisateur de l'affaire Thomas Crown l'année suivante. Ce qui frappe est non seulement sa capacité à décrire cette ambiance des 60's, cette sociologie propre à un état du sud qui vit encore selon les standards racistes du XIXe mais aussi à mettre en scène une histoire policière complexe. Le film est porté par Sydney Poitier bien sûr mais c'est Rod Steiger qui est là tout simplement génial, dans son rôle de Shérif solitaire, moins beauf et suprématiste qu'il n'y paraît. Oscar 1968 du meilleur acteur pour lui et du meilleur film. Anecdotique aujourd'hui mais mérité.
Un film noir qui brille davantage pour sa description glauque et réaliste d'une bourgade du Sud des Etats-Unis en pleine ségrégation raciale dans les années 60 que pour son enquête policière qui, malgré une écriture de qualité et des rebondissements toujours bien amenés, repose en majeure partie sur rythme assez plat. Si Rod Steiger est plutôt bon, Sidney Poitier livre une prestation bien neutre, presque minimaliste. Pas mal mais un peu morne.
Un homme d'affaire est retrouvé assassiné dans une petite ville, et un inspecteur expert en homicide, de passage, se retrouve contraint à aider la police locale peu ouverte. Rien de bien original en apparence, sauf que le protagoniste est noir, que la petite ville est dans le Sud raciste, et que l'on est dans les 60's ! "In the Heat of the Night" est un film qui a beaucoup marqué en 1967, pour avoir eu l'audace non seulement de présenter un policier noir, mais d'en faire un héros tout sauf soumis. Sidney Poitier est charismatique à souhait en étranger humilié en permanence, mais qui garde toujours son sang-froid, et dont le côté têtu lui attire des ennuis, malgré son intelligence et sa méthode. Face à lui, un excellent Rod Steiger (oscarisé pour le rôle), en petit chef raciste et impulsif qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, mais qui n'a pas un si mauvais fond. L'intrigue criminelle se retrouve au second plan, le scénario préférant se concentrer sur le racisme ambiant, et la manière dont ses deux personnages qui se haïssent vont peu à peu se respecter. L'écriture est fine, et la mise en scène s'avère incisive, tout en jouant sur la chaleur qui règne en permanence. Un classique.
Ce film à la narration classique est un modèle du genre. Le rythme interne est excellent. Le genre de film qui se déguste du début à la fin, à chaque seconde, pour la justesse de ses acteurs, la beauté de la photographie, la sobrieté élégante de son scénario.
"Dans la chaleur de la nuit" est un classique qui parle avant tout du racisme dans les Etats-Unis de la fin des années soixante sur fond d'enquête policière. C'est cette dernière qui n'est pas très réussie. Plutôt mal scénarisée, sa chute laisse même perplexe tant elle tombe comme un cheveu sur la soupe.
Un classique du cinéma américain qui a ouvert la voie à de nombreux films militants. Bien avant La Couleur des sentiments, le Majordome, 12 years a slave, American History X, les Chemins de la dignité ou encore le magnifique Mississippi Burning, il y a eu In the Heat of the Night. Ce drame paru sur grand écran en 1967 est d'une qualité incontestable, la réalisation, les dialogues, l'intrigue, les acteurs tout est parfait mais au delà de tous les aspects techniques, c'est aussi tout ce qu'il y a autour du film qui l'a rendu célèbre. Distribué en 1967, à un moment où les Etats-Unis sont encore empêtrés dans le mouvement pour les droits civiques, In the Heat of the Night dévoile sur pellicule le malaise que beaucoup ressentent à l'époque. Rarement un film a aussi bien relaté la question du racisme.
Réalisé par Norman Jewison, ce film se déroule dans la petite ville de Sparta au Sud des Etats-Unis dans l'Etat du Mississippi. Dans cette ville calme un notable qui devait ouvrir une usine se retrouve assassiné et le shérif et son équipe doivent rapidement trouver le coupable. Quand un des officiers tombe sur un afro américain qui attend le train dans la gare il ne lui faut pas plus de deux minutes pour le désigner comme étant le coupable. Or celui-ci est un policier de Philadelphie qui voyage dans le Sud pour voir sa famille. Une fois la méprise dissipée, Virgil Tibbs va se retrouver dans l'obligation d'aider ses collègues sudistes dans leur enquête. Un moment très difficile pour lui car dans une ville qui respire le racisme il doit réussir à se faire entendre.
L'intrigue du film est véritablement bien ficelée, on se laisse facilement prendre dans l'histoire et l'on commence à chercher le coupable dans son coin. Les performances de Sidney Poitier et de Rod Steiger (le chef de la police de Sparta) ne sont pas étrangères à cette belle réussite. D'ailleurs Rod Steiger a reçu un oscar pour son interprétation. On pourra bien sûr regretter la non reconnaissance de Sidney Poitier qui est pourtant impeccable dans ce film. Si la musique a été confiée à Quincy Jones, on reconnaît facilement le timbre si particulier de Ray Charles qui interprète la musique du générique. Là encore, il s'agit d'une très belle réussite.
In the Heat of the Night n'a pas pris une ride, non seulement le film a très bien vieilli mais ce qui est plus dérangeant est qu'il est toujours d'actualité. S'il arrive qu'il soit compliqué de se plonger dans les vieux films, avec celui-ci tout se fait naturellement.
Alors qu'un meurtre vient d'être commis dans une petite ville du sud des États-Unis, un noir va d'abord être mis en accusation... jusqu'à ce que la police découvre qu'il est lui aussi officier et qu'ils vont devoir collaborer sur l'enquête.
Quintuple lauréat à la cérémonie des oscars 1967, In the Heat of the Night nous immerge dans le sud profond des États-Unis où le racisme est encore très présent, tant dans les mentalités que dans les institutions. Sorti à l'heure où la lutte pour les droits civiques était sur le devant de la scène, il en est bien évidemment question ici et, autant le dire tout de suite, c'est un peu le point décevant du film. Sans que ce soit très préjudiciable, Norman Jewison manque de subtilité, insiste un peu trop dessus et le schéma du film n'en est que plus prévisible (la leçon donnée par Poitier aux péquenauds blancs racistes et incompétents).
Excepté cela, c'est plutôt bien écrit et ficelé par Jewison, l'enquête est intéressante, tout comme son avancement et il met en avant la confrontation entre les deux protagonistes, aux mêmes objectifs mais aux idéologies opposées. Obligé de travailler ensemble, on assiste peu à peu à la destruction des idées préconçues que ces sudistes pouvaient avoir sur les noirs tandis que Jewison gère bien l'avancement de l'enquête et les nouveaux éléments tombants peu à peu, bien qu'elle passe souvent au second plan.
La réussite du film vient surtout de l'intense mise en scène de Jewison, tout comme sa façon de nous immerger dans le sud des États-Unis, de mettre en place une ambiance chaude, moite et de plus en plus prenante ainsi que de nous donner l'impression d'être aux côtés des personnages. Tout est plutôt bien orchestré, le rythme est adéquat et In the Heat of the Night bénéficie aussi d'une excellente bande-originale ainsi que de solides interprétations, Sidney Poitier et Rod Steiger en tête, tenant à eux-deux le film sur leurs épaules.
Si Jewison ne se montre guère subtil pour dénoncer le racisme ancré dans les mentalités de certains américains, il démontre tout de même un vrai savoir-faire dans sa mise en scène, mettant en place une ambiance moite et une confrontation intense entre les excellents Sidney Poitier et Rod Steiger.
Impossible, en regardant ce film, de ne pas penser à Mississippi Burning (si on l'a déjà vu, cela va de soi) : une intrigue policière dans le Mississippi et du racisme sont au centre des deux œuvres, toutefois là où Mississippi Burning mettait en place une atmosphère tendue et violente, Dans la chaleur de la nuit préfère montrer l'évolution de la relation entre un policier noir du nord révolté contre le racisme et un flic blanc raciste. Alors certes la dénonciation du racisme est bien là, et il subsiste dans le film une sorte de violence, mais on se concentre tout de même plus sur les personnages (d'ailleurs très bien écrits) et l'intrigue. Et ce n'est pas plus mal, car ça permet au film de rester captivant et de ne pas tomber dans un didactisme facile. Au final c'est un bon petit polar comme je les aime, le contexte du racisme sudiste en plus, qui oppose deux acteurs de génie, chacun au sommet de son art. Que demander de plus ?
Un film "racial" assez classique, dans lequel se contoient haine et préjugés. Le film vaut surtout pour Sydney Poitier, et le fait qu'un noir ne devait pas souvent être tête d'affiche à l'époque. Rien de bien original donc, mais 40 après, ça fonctionne toujours.
Un film dont la cote n'a cessé de dégringoler avec les années pour atteindre aujourd'hui une juste évaluation : celle d'un film qui n'a pas les moyens de ses ambitions. Non pas que Norman Jewison ait mal fait son travail, le film est très bien réalisé, bien photographié par Haskell Wexler un des meilleurs chefs opérateurs de l'époque, mais parce que le scénario présente trop de situations forcées auxquelles on ne croit pas. On se demande d'abord pourquoi Sidney Poitier n'annonce pas sa qualité d'officier de police au moment où on l'arrête. Il se laisse amener, insulter et presque molester avant que les flics se rendent compte de leur bévue. Pourquoi ensuite la veuve de la victime qui demande à ce que l'enquête soit confiée au policier noir disparait complètement de l'histoire ? Pourquoi n'est-il plus question de la famille noire qui accueille Sidney Poitier chez elle le temps de l'enquête ? Qu'est ce qui justifie que Sidney Poitier reste là pour mener cette enquête-ci alors qu'il est flic dans un autre état ? Pourquoi le premier suspect emprisonné reste-t'il en prison après qu'on l'ait innocenté ? Et alors que l'enquête piétine on se met à accuser des gens brutalement sans explication pour les disculper aussi vite sans plus de commentaires. Reste un discours sur le racisme primaire des blancs à l'encontre des noirs dont on s'étonne depuis chez nous qu'il fut encore à fleur de peau à la fin des années soixante. Reste Rod Steiger, bien mais pas au point de mériter l'oscar qu'on lui a donné pour ce rôle. Reste aussi Sidney Poitier dans son personnage habituel de noir qui se contrôle face à la provocation. Il n'a pratiquement joué que ça jusqu'à un âge avancé. Le potentiel des personnages secondaires est sous-exploité, sans doute pour rester centré sur les deux vedettes dont on sait par avance vers quels rapports elles vont évoluer. Reste aussi Qunicy Jones qui dans ces années-là écrivait pour le cinéma des bandes originales ne ressemblant à aucune autre.
Le film a cinquante ans les lois ségrégationnistes n existent plus au États Unis, pourtant l actualité récente des Us et la première scène du film nous rappelle que les choses n ont guère évoluées depuis. Policier noir arrêté uniquement pour sa couleur de peau et le fait qu il ai sur lui une importante somme d argent l inspecteur Virgil Tibbs (impeccable Sydney Poitier) va mener une enquête sur un meurtre dans l ambiance hostile d une ville du Mississipi. A ses côtés le shérif Gillepsie (Rod Steiger lui aussi impeccable ) voit d un très mauvaise œil ce qu il juge comme une intrusion mais va tout de même tenter de faire respecter la lois alors que les esprits s échauffent de plus en plus. Ce qui est marquant dans le film c est la retenue dont doit faire preuve le personnage de Tibbs afin d'atteindre son but (mener son enquête et sous entendu assoir sa place dans la société), agressé de toutes part il ne doit jamais sortir du cadre pour ne pas donner raison à ceux qui le traquent et l agressent. Pamphlet contre le racisme ordinaire, presque banalisé le film bénéficie d une bande originale magnifique. Malheureusement le film souffre d une enquête policière qui avance trop lentement, d une caméra trop statique qui gâche le propos et lui font perdre de la vigueur.
Le film a près de 50 ans et inévitablement certaines choses ont vieillies, mais il supporte beaucoup mieux son âge que d'autres. L'histoire est baséee sur une mélange d'enquête policière (très basique) mais s'attarde surtout à dépeindre l'atmosphère raciste encore ancrée aux Etats-Unis à un an de l'assassinat de Martin Luther King. De ce point de vue le film a pu être intéressant et audacieux en 1966, mais il devient difficile de s'identifier à cette époque (d'autant quand on ne l'a pas connue!) Comme la plupart des vieux films, le jeu d'acteur est souvent très daté (en particulier celui qui joue le barman et malheureusement Sidney Poitier : spoiler: quand celui-ci est menacé, il se met dans des postures de défense improbables dans la vraie vie qui font penser à Sean Connery dans les premiers James Bond...parodié avec bonheur par Jean Dujardin dans OSS117 ) Finalement le jeu d'acteur qui vieillit le moins est celui...de Rod Steiger, légitimant son Oscar. Bilan : découvert par un jeune d'aujourd'hui, la note ne monte pas haut, désolé pour ceux qui en ont une vision plus conforme à leur vécu.
Oscar du meilleur film en 1968, "In the heat of the night" est un beau film engagé qui s'inscrit dans la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis. Il met aux prises 2 flics que tout oppose, à commencer par leur couleur de peau, contraints de coopérer sur une affaire sensible de meurtre, dans une petite ville du Sud aux relents esclavagistes. Le film oppose ainsi la grande ville (ici Philadelphie), où les problématiques racistes sont en voie d'être résolues, puisqu'un flic black occupe un poste haut placé, et les campagnes profondes, où les mentalités sont encore très arriérées. Toutefois, l'espoir reste permis, puisque le flic blanc rétrograde va évoluer au fur et à mesure que l'enquête avance et que le black gagne son respect... Le film de Norman Jewison, dont la réalisation élégante est d'une modernité remarquable, vaut bien sûr pour le face à face magnifique entre Sidney Poitier et Rod Steiger, 2 acteurs charismatiques qui parviennent à incarner leurs personnages avec sobriété, de sorte que le message passe d'autant plus efficacement. La dimension policière est quant à elle assez conventionnelle, servant surtout de cadre aux messages contenus dans ce classique du septième art, dont la BO est signée Quincy Jones, avec le fameux morceau de Ray Charles en générique d'ouverture.