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    Peppermint Candy
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    3,9
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    29 critiques spectateurs

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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2021
    « Peppermint Candy » est un film difficile mais nécessaire, où Lee Chang-dong met en scène un anti-héros dont l'histoire personnelle fait écho à l'histoire récente de la Corée du Sud (du début des années 1980 à la fin des années 1990).

    Un personnage qui sera broyé par des évènements terribles, qui ont façonné la Corée et en ont fait un pays meurtri, à l'image de ce personnage qui a perdu à jamais son innocence et en souffrira toute sa vie.

    Le scénario de Lee Chang-dong, construit à rebours, est ingénieux et nous fait remonter dans le passé de Yongho, pour mieux appréhender comment il en est arrivé là, mais aussi pour comprendre en parallèle ce qui s'est passé en Corée pour influer à ce point sur sa vie.

    Ce n'est clairement pas un film léger, il est parfois brutal, souvent désespéré, mais il contient aussi un idéal, une certaine idée de dignité perdue, notamment à travers le personnage de Yun Sunim, l'amour de jeunesse de Yongho.

    « Peppermint Candy » est un véritable cri du cœur qui permet de mieux connaître et comprendre le passé tragique de la Corée du Sud. C'est une œuvre qui permet d'ailleurs d’obtenir des clés pour décrypter d'autres films du Pays du Matin Calme, dans lesquels l'histoire de la Corée est parfois tue mais présente, l'air de rien, en arrière-plan, comme par exemple dans « Memories of Murder ».

    Il s’agit d’un long métrage ambitieux sur le fond et sur la forme, avec un scénario très bien écrit, des personnages fouillés et qui ne se résument pas à des idéaux-types en deux dimensions, mais aussi une esthétique maîtrisée et de belles prises de vues, Lee Chang-dong ne sacrifiant aucune des composantes de son film et arrivant ainsi à créer une belle harmonie d’ensemble.

    Signalons enfin des interprètes magistraux (comme souvent en Corée), notamment ceux qui incarnent les deux « héros », Sol Kyung-gu (Kim Yongho) en tête, capable de passer par toutes les émotions et de jouer avec brio différents âges de la vie, et Moon So-ri (Yun Sunim), en jeune femme simple et courageuse, animée par une force admirable, compte tenu de la situation difficile dans laquelle elle vit.

    Si vous êtes intéressés par la Corée du Sud et son cinéma, il me semble donc indispensable de découvrir ce long métrage, à la fois œuvre de mémoire, œuvre politique, sociale et œuvre pivot, réalisée alors que le cinéma coréen allait conquérir le monde entier.

    http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Theo
    Theo

    17 abonnés 896 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2024
    "Peppermint Candy", le deuxième film du réalisateur sud-coréen Lee Chang-dong, est une œuvre cinématographique complexe et émotionnellement chargée qui tente de capturer la tourmente de l'histoire coréenne moderne à travers la vie et les amours d'un seul homme, Kim Young-ho, interprété avec une intensité convaincante par Seol Kyeong-gu. spoiler: Le film s'ouvre sur une scène poignante près de la gare de Samtan, où le cri déchirant de Young-ho, "Je veux y retourner", résonne comme le leitmotiv d'une narration fragmentée qui se déroule à rebours, à travers des chapitres clés de sa vie.


    spoiler: Structuré en sept chapitres, le film dépeint la descente tragique de Young-ho, un homme écrasé par le poids de ses choix et des circonstances historiques. Chaque chapitre offre un regard sur les différentes périodes de sa vie, depuis son innocence perdue dans l'agitation politique de la Corée jusqu'à son existence désillusionnée en tant qu'homme d'âge moyen.
    Cette approche narrative, bien que fascinante, peut parfois sembler désorientante, laissant le spectateur assoiffé de continuité et de clarté dans le parcours chaotique de Young-ho.

    Le casting du film est remarquable, avec des performances notables de Moon So-ri, en tant que premier amour de Young-ho, et de Kim Yeo-jin, dans le rôle de sa femme souffrante. Leur interprétation apporte une profondeur émotionnelle nécessaire pour équilibrer la complexité du personnage principal. Cependant, malgré ces performances fortes, le film souffre par moments d'un rythme inégal et d'une certaine lourdeur dans sa narration.

    Lee Chang-dong, connu pour sa maîtrise dans l'exploration de thèmes sociaux et personnels, réussit à tisser un récit qui est à la fois une méditation sur la douleur individuelle et une réflexion sur les traumatismes collectifs. L'utilisation de la caméra et du montage contribue efficacement à créer une atmosphère poignante, même si par moments, cette technique peut sembler un peu trop appuyée.

    "Peppermint Candy" est donc un film ambitieux qui, malgré ses imperfections, offre une expérience cinématographique riche et provocante. Il se distingue par sa tentative audacieuse de lier le personnel et le politique, tout en explorant la fragilité de l'âme humaine. Bien qu'il ne réussisse pas tout à fait à maintenir un équilibre parfait entre ces éléments, il demeure un film mémorable et poignant qui mérite d'être vu pour son approche unique de la narration et sa réflexion sur les tourments de l'histoire coréenne moderne.
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2019
    Film très intéressant malgré son pessimisme qui touche au nihilisme. Le procédé de la narration inversée révèle d'autant mieux ce qui amène un individu à la lâcheté et au désespoir, pointant ainsi la cruauté et la capacité destructrice des dérives malsaines de nos sociétés (militarisme, nationalisme, morale, productivisme, etc.).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 avril 2013
    La destruction d'un individu par la société (c'est à dire par ses habitudes, ses "réquisitions pour la patrie", ses non-dits) et par la vie tout simplement.
    Le réalisateur décrit une vie dans cette société si réaliste qu'il s'approche du documentaire. Un message assez rude et tranchant comme une lame pour le spectateur avec pour seule règle de réalisation : la sobriété.
    Qui plus est, un difficile exercice de film à rebours réussi et ça c'est très rare ! Forme et fond à un haut niveau de technicité : triomphe romain au réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 novembre 2012
    Très bon film, et comme souvent avec le cinéma coréen, beaucoup de style
    Kaori92
    Kaori92

    7 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 mai 2013
    Je n'ai pas du tout aimé ce film que j'ai trouvé long et lourd.
    J'avais vu Oasis, du même réalisateur qui m'a fait une très forte impression, peut-être parce que le drame est bien équilibré par plein d'autres émotions.
    Dans Peppermint Candy on a QUE du drame et c'est lourd, indigeste.
    AdriBrody
    AdriBrody

    9 abonnés 620 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mars 2023
    Cela aurait pu être une bonne idée. C'est que je retiens à la fin du visionnage. On commence avec une scène d'ouverture intéressante sur un personnage au milieu d'amis qui font la fête et lui qui a un comportement très étrange puis il se met sur des rails au moment où un train arrive.
    Je me dis "chouette, ça va être sympa" et puis on a cette narration non linéaire, une réalisation pauvre, un jeu d'acteur moyen et un scénario banal et bancal. Comment ce personnage vrille au point de vouloir se suicider ? On le découvre avec des scènes pas terribles et on finit par se dire à quel moment est-ce qu'il est censé vriller. Ce n'est pas pour minimiser les actes du film, mais ça me paraît trop léger pour justifier le suicide du départ. Et puis le film on avance, plus la déception se fait ressentir jusqu'à la fin. Tant pis, voilà pour un film avec un tel potentiel.
    Teardrop
    Teardrop

    4 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2010
    Le film s'ouvre sur le suicide du héros, remonte la chronologie de son existence progressivement, par flash-backs successifs, ce qui peut mener aux "raisons" de son geste. Grâce à cet ingénieux processus de chronologie inversée, les événements de sa vie sont imprégnés d'ironie tragique (perceptible uniquement par le spectateur), et le déploiement de la violence aboutit finalement à une magnifique scène de clôture, où l'on retrouve la candeur initiale du personnage.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 août 2014
    Le grand intérêt du film est le flashback gigantesque retraçant l'histoire de Yong-Ho. Si le flashback est censé révéler des éléments de son passé, le réalisateur ne parvient pas rééllement à nous surprendre dans la livraison des faits et dans la construction du flashback. Cela étant dit, l'objectif du réalisateur est parfaitement atteint puisqu'il cherche à faire ressortir du dramatique à partir d'événements parfaitement ordinaires. Le film se visionne comme un conte dramatique narré à l'envers et se laisse voir malgré quelques longeurs.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 août 2012
    Premier film de Lee Chang-Dong sorti en France, Peppermint Candy souffre de longueurs, ainsi que d'une symbolique un peu lourde : passées les premières séquences, la métaphore des trains devient oppressante et très appuyée.
    Evidemment, il y a de bonnes idées, mais Lee Chang Dong a visé très haut en essayant de constituer, avec ce film, une histoire accélérée de la Corée des années 70 aux années 2000. Le résultat est indigeste, et beaucoup de scènes (notamment l'ouverture) semblent déjà-vues.

    Très moyen, donc. On lui préfèrera les autres films de ce grand réalisateur coréen.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 août 2012
    Indéfinissable... c'est tellement personnel que c'est déroutant, un des films qui m'a profondément traumatisé tellement je me suis sentie proche, de toute l'équipe qui a fait ce film. Un gros choc qui me portera tout au long de ma vie... Peppermint Candy c'est unique, c'est la vie d'un homme, vue de l'oeil d'un réalisateur... je trouve pas les mots...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 avril 2010
    yoyo
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Deux hommes se croisent aux toilettes. Ils se connaissent et ne s'était pas vu depuis longtemps. L'espace semble les gêner. Ils ne se regardent ni se parlent vraiment. Puis se quittent. Rencontre anodine dont on ne saisit pas le sens de cet épais silence, ces faux sourires, cette distance évidente. Un peu plus loin dans le film, le héros, l'un des deux hommes rencontre ce même homme croisé aux toilettes pour la première fois. A l'époque il était policier, l'autre petit délinquant se trouvant sur sa route. La distance évidente n'est pas dû à l'action d'uriner, mais aux sévices de l'un à l'en contre de l'autre. Les deux s'en rappellent. Ils ont chacun pris une voie différente. Des hommes nouveaux, mais la douleur est là. Lee Chang Dong avec ce film à rebours nous prend complètement à contre-pied. Nous ne sommes plus dans un jeu d'intrigue à découvrir c'est-à-dire d'anticipation, mais en quête de compréhension. Les causes étant toujours après, lorsqu'on les découvre, on doit faire ce travail de reconstitution. Ah oui, cette scène vue plus tôt, ce que je ne pouvais pas saisir sur le moment, maintenant m'apparaît évident. Et avec grâce, Le réal nous dévoile un destin gâché. Un héros écorché vif qui écorche à son tour. On passe de la pitié pour un homme en détresse à un certain dégoût pour ce même homme brutal qui finalement à mérité sa misère. Puis on finit par comprendre un peu. Ambiance aigre où la dureté de certaines scènes se mêlent à une grande retenue. Lee Chang Dong ne recherche jamais l'artifice aussi bien dans l'image que dans sa mise en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 décembre 2009
    Œuvre triste et poignante sur l'amertume. Film précieux.
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