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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 12 août 2011
Le premier long métrage de Fassbinder, dédié à Rohmer et Chabrol (ainsi qu'à Straub mais je ne sais pas (encore) qui c'est), est non seulement un premier film très réussi, mais plus que cela encore, il y a vraiment un soin apporté à l'esthétique du film, rarement le noir et blanc aura été aussi beau, aussi pur. Ça donne au film un côté très austère qui me plaît beaucoup et puis cette histoire de petites frappes assez classes, elle est non seulement assez originale, mais bien rendue à l'écran. On sent que c'est un film très travaillé au niveau de la mise en scène de la photographie, mais aussi de l'histoire, dont honnêtement je ne me souviens pas forcément d'un film antérieur à celui là qui raconte quelque chose de similaire. Je me demande si Tarantino ne s'en serait pas inspiré également pour Reservoir Dog. Et puis le rôle de Fassbinder, confirme qu'il n'est pas seulement un très bon metteur en scène, mais qu'il n'est pas mauvais acteur non plus. En tous cas c'est un très froid, glacial, peu de dialogues, mais dont il émane une certaine beauté, je pense une serveuse magnifique, regardant froidement la caméra, ça me fait penser à du Pasolini avec ses regards caméra frontaux qui durent. Je pense qu'on peut déjà dire beaucoup de choses sur ce premier film, mais je ne connais pas assez bien le réalisateur pour développer d'avantage. En tous cas c'est intéressant et très beau.
Si certains trouvent leur plaisir en regardant un tel film tant mieux pour eux car pour moi c'est creux comme ce n'est pas possible. Un début ridiculement théâtrale, beaucoup trop de séquences statiques, un gusse filmé pendant quelques minutes sans que rien ne se passe (peut-être le but était de battre le record du gars qui reste le plus longtemps sans bouger) puis après on filme pendant plusieurs minutes la rue d'une voiture , des scènes de fusillades qui vont rire, des gunfights intellos à la Godard. Mais c'est le 1er long-métrage de Fassbinder donc on doit forcément s'extasier devant ce mauvais film. Le film est lent, 10 minutes étaient passées j'ai cru que 30 minutes s'étaient écoulées.
Encore une application des thèses matérialistes de Fassbinder ; à savoir que le faible ne peut - par définition - se contenter de peu : Donc pour spécialistes uniquement !
Le premier long-métrage de Fassbinder est un polar ennuyeux largement influencé par la Nouvelle vague – et par Godard, c'est bien le drame. Très théâtral, voire carrément statique par moments, le film interpelle par ses fulgurances de mise en scène, tel ce travelling latéral qui balaye le champ de gauche à droite et vice versa pendant deux minutes au moins en accompagnant les mouvements de son personnage avec soin. On comprend bien l'idée de faire un film de gangsters décalé, comme l'ami Jean-Luc l'avait fait avec "A bout de souffle", mais le rythme incroyablement mou et une écriture inégale pénalisent clairement l'ensemble, lequel ne pouvant du même coup susciter un réel intérêt. On ne peut que saluer cette envie de proposer du cinéma mais il manque de la rigueur pour pouvoir convaincre.
Ce que l'on a appelé le nouveau cinéma allemand avait comme propriété (entre tant d'autres) d'être père de films froids. Mais là, on peut dire que Fassbinder a explosé le curseur. Mon dieu, quel film austère. Il y avait longtemps que je n'avais pas vu ça. Il faut dire que tout, absolument tout lui confère cette froideur. A commencer par ces décors dans lesquels se trouvent les deux personnages principaux masculins au début. Ensuite, quand on arrive à Munich, toujours pareil. On est loin du centre de la capitale bavaroise. On évolue dans ce que l'on pourrait appeler les bas-fonds. Et, il suffit de faire quelques kilomètres en bagnoles pour déboucher sur des terrains vagues balayés par le vent. Toute l'histoire évolue dans un décor déshumanisé. Et que dire des personnages ? Antipathiques. Fassbinder en a fait des enveloppes de chair vides de tout. Ils semblent tout simplement incapables d'éprouver le moindre sentiment positif. L'amitié, l'amour, l'empathie etc, rien de tout cela n'existe. Seuls existent les aspects les plus détestables de la nature humaine. Et, pour bien enfoncer le clou, Fassbinder lui-même, Lommel et Schygulla sont réduits à l'état de robots tueurs. Pour ce premier essai, il y a quand même des reproches à faire: la maîtrise technique de Fassbinder se fait sentir, notamment dans cette scène où les trois paumés marchent côté à côte. Mais, la plupart du temps, la caméra est complètement statique. Et le rythme est franchement faiblard. Il y a aussi des lacunes au niveau de l'écriture. Certaines scènes s'étendent plus que de raison. Il y avait largement moyen d'être plus direct et de gratter un quart d'heure. Il y a de bons trucs dans ce premier effort, mais il y aura bien mieux chez Fassbinder par la suite.
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3,5
Publiée le 30 juillet 2012
Film sombre rèalisè à l'aube des annèes 70, "L'amour est plus froid que la mort" est le tout premier long-mètrage de Rainer Werner Fassbinder qui rèveille dèjà le cinèma allemand! Avec dèjà à la distribution Ulli Lommel et la rayonnante Hanna Schygulla, des habituès du metteur en scène allemand, dont l'histoire s'inspire quelque peu du mythique "A bout de souffle" de Godard! Mise en scène inspirèe, interprètation artificielle mais vibrante (Fassbinder n'a pas besoin de forcer son jeu pour composer avec naturel une petite frappe sans envergure), photographie surexposèe (voir aveuglèe de lumière blanche) dont les scènes extèrieurs sont d'une beautè pure! il n'y a vraiment rien de romantique dans cette belle dècouverte fassbinderienne mais le tout est servi par le naturel des acteurs et leur parfaite adèquation aux longs et lents mouvements de camèra! A part ça tout est bon à prendre même quand c’est un premier long tournè avec trois francs-six sous et les moyens du bord...
Dépouiller dans tout les sens du terme. Décors minimalistes, peu de dialogues et quasiment aucun mouvement de caméra (à part trois ou quatre longs travellings). La photographie est lumineuse et les acteurs dans le "trip". Dommage cependant que l'histoire qui est racontée ne soit pas plus intéressante. Un premier long-métrage qui montre le potentiel du cinéaste sans être un bon film.
Le premier long-métrage du grand Rainer Werner Fassbinder , sombre et dense , mais qui pâtit de longueurs. Sinon , le film ma beaucoup intéressé et comporte de bonnes idées. A voir absolument.
Terne et ennuyeux mais malgré tout étonnant replacé dans son contexte. Ce film, qui aurait été en noir et blanc même s'il avait été tourné en couleur, est un véritable puzzle décousu de scènes incohérentes qui, reliées, donnent un résultat cinématographique surprenant. Mais les lacunes en action et en explications rendent hélas le film très pénible...