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marmottefurieuse
10 abonnés
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4,5
Publiée le 1 décembre 2017
Un remarquable film de Fritz Lang qui retrace la traque d'un tueur d'enfants par les forces de l'ordre mais également par les mafieux locaux. Avant cette traque, il y a l'attente angoissante d'une mère de famille qui ne reverra jamais son enfant. Enfin il y a aussi la population qui subit de plus en plus les contrôles de la police et qui vit sous cette pression de trouver le criminel quitte à dénoncer n'importe qui (scène d'un monsieur qui parle simplement avec une jeune fille et qui est soupçonné d'être le meurtrier). La dernière partie peut être vu comme une charge contre la vengeance, la tentation du lynchage, de la peine de mort infligée de manière arbitraire. Le meurtrier qui souffre de problèmes psychiatriques et bien qu'il ait commis des actes horribles et inexcusables ne peut être traité de manière arbitraire et doit être jugé de manière légitime (d'où la scène finale au sein du tribunal).
un magistral exercice de style, un modèle absolu de mise en scène, considérée comme une mise en équation de tous les éléments constitutifs du film. Le moindre détail est chargé de sens, les plans s'imbriquent selon un ordre infaillible
M le maudit est un film toujours aussi solide malgré le nombre d'années qui s'accumule. En effet, l'intrigue reste toujours plaisante à souhait grâce à une traque énigmatique mais passionnante, bien que ponctué de quelques longueurs à certains moments. M est probablement le seul film de l'histoire qui arrive à instaurer une telle tension sans l'utilisation d'une note de musique, rendant l'ensemble oppressant à souhait. Peter Lorre est excellent, et l'ambiguïté tournant autour de son personnage est incroyable. Un classique à voir au moins une fois dans sa vie.
Je l'ai regardé, curieux, au vu des notes qu'il avait. Je savais dès le départ que ce film allait être dur à voir. J'y vais malgré tout sans apprehension, et je le note ici, injustement certes pour lui, avec les mêmes critères qu'un film actuel. De ce fait, le film jouit d'un plutôt bon scénario, de bons acteurs. Mais c'est d'une lenteur affligeante et il faut clairement se forcer pour finir le film. L'intrigue, l'effet suspens et le twist restent moyen mais louable pour l'époque. Il y a donc un réel écart entre les prouesses d'un tel film à l'époque et le plaisir qu'un spectateur prend à sa vue. Un peu comme la nuit du chasseur, qui vit au travers de ses avancées et idées avant gardistes lorsqu'ils étaient sortis, mais qui maintenant, se retrouvent trop vieillissant. Un film qu'il fut bon de voir il y a quelques années (au moins une trentaine).
M le maudit réalisé par Fritz Lang en 1931. *Les points que j'ai appréciés → • L'histoire dont la chasse à l'homme • L'acteur qui joue M (il montre bien la peur avec ses gros yeux) • La tension qui monte crescendo
*Les points que je n'ai pas appréciés → • Le fait que je m'attendais à plus (manque de péripéties
*Conclusion → J'ai aimé, c'est un film intéressant à connaître. 8/10.
Chef d oeuvre absolu et indémodable. Un film qui parle de son époque mais grace a la force du propos et de la réalisation ; en fait une oeuvre intemporelle.
Cas typique des classiques que je respecte sans pour autant les aimer, le premier Fritz Lang à utiliser le parlant est un film exemplaire dans sa construction et dans l'ambition de son esthétique. Pourtant, il reste un film trop politique et trop social pour m'intéresser durablement à son message et à ses objets d'étude. Je retiendrais la lente froideur de son ensemble comme quelque chose qui me sera restée étrangère. Seuls Peter Lorre et son jeu de possédé me marqueront un moment au sein d'une oeuvre brillante mais trop explicite, quand j'attend davantage du cinéma qu'il mette sa puissance au service d'une introspection.
Fritz Lang le génie allemand a encore frappé ! "M le maudit", sous son scénario prenant de chasse à l'homme à la morale certaine, ne manquera pas de nous faire part de techniques innovantes en matière de réalisation, et plus précisément dans le jeu de caméra, accompagné de plans soignés. Un polar de grande envergure !
A Berlin, vers 1930, un homme (Peter Lorre) aborde une jeune fille, lui offre un ballon, et la tue. Gênés dans leurs activités, les chefs du "milieu" organise une chasse à l'homme à la place de la police. Voici le film le plus célèbre de Fritz Lang, qui pour sa première oeuvre parlante, s'inspire de l'histoire vraie du vampire de Düsseldorf. Ce film est remarquable et la scène du tribunal improvisé à la fin du film est exceptionnelle et pose la question de la responsabilité pénale du tueur. Et que dire de ce sifflotement qui accompagne les meurtres, resté gravé dans les mémoires.
Le cinéma vient d'entrer dans l'ère du parlant et ça tombe bien, Fritz Lang a des choses à dire. Un film génial, à la hauteur de ce que fera par la suite le réalisateur, du grandiose ! (j'ai aucune culture du muet, alors je vais le rester moi-même sur ce sujet) Outre cette terrible histoire de pédophilie, Fritz Lang dresse des portraits, ici sociologiques, acerbes et cyniques de la nature humaine. Sur le banc des accusés, la police, la rumeur, la presse, la pègre.. du beau monde pour faire un film morbide et poignant servi par un magistral Peter Lorre fidèle à lui même, inquiétant et qui par sa simple présence cinématographique instaure le malaise. Du grand art !
La traque au tueur d'enfant n'est pas étrangère à la situation politique en 1931 en Allemagne. Ce film expressionniste est aussi une oeuvre d'art par ses nombreux plans symboliques. Il est vraiment divisé en quatre parties distinctes: les meurtres, la solution à trouver, la traque et le jugement. Beaucoup de dialogues. On n'est pas seulement dans la suggestion, on est vraiment dans la démonstration. On pourra comparer par exemple avec la reprise de Losey, beaucoup plus évocatrice d'un climat de terreur. Impressionnante scène des aveux "will nicht, muß, will nicht, muß...."
M le maudit mérite son statut de chef-d'œuvre. On reste accroché tout au long du film. L'ambiance est lugubre et effrayante. Les acteurs jouent très bien. On ne reste pas insensible au personnage de M, à la fois émouvant, inquiétant, en tout cas fascinant. La scène finale et son monologue sont géniaux et constituent sans aucun une des meilleures plaidoiries au cinéma. Ce film de Fritz Lang réussit avec brio à traiter de sujets extrêmement durs (on parle tout de même d'enlèvements d'enfants) sans faire de faux pas (pas d'approche niaise ou de violence gratuite). À voir absolument.
Bon, un jour ou l'autre il fallait le voir. Sans être tombé dans une immense admiration pour le film, la scène de jugement final est tout de même une chose assez impressionnante, avec ce peuple à la Jérôme Bosch, ce peuple d'assassins et de voleurs (et au milieu de ces voleurs et de ces assassins leur chef qui préfigure évidemment une autre forme de police corrompue - nous sommes à deux ans de l'arrivée d'Hitler au pouvoir... -, qui condamne sans examen la maladie, l'infirmité, la folie... C'est drôle de voir ce film juste après The Chase, d'Arthur Penn, où le même peuple (Sud des États-Unis, 1966) condamne également sans jugement toutes les formes de différences, et se finit par se faire justice lui-même. Comme quoi, on n'est jamais très loin des pires dictatures...
J’avais adoré ce film en découvrant la version 2011 rénovée et reprenant le montage original de F. Lang. Elle m’a paru plus plate, moins captivante en petit écran - c’est une porte ouverte que j’enfonce mais cela est particulièrement visible pour ce film aux lumières travaillées en noir et blanc. Cela reste un bon film, une référence tant par le jeu de l’acteur Peter Lorre, aux yeux hallucinés, incarnation torturée des pulsions qui l’habitent. Reflet d’une époque, au moment où le nazisme se mettait en place, anticipant le marquage d’une partie de la population et l’élimination de certaines minorités. Parabole intemporelle, sur la dérive des comportements lorsqu’une société tombe sous la coupe d’une terreur irrépressible, terreau de toutes les excès : état d’urgence, dénonciations arbitraires, règlement de comptes. Et, cerise sur le gâteau, lorsque le crime organisé se trouve désorganisé par trop de contrôles policiers, il lui faut y remettre de « l’ordre » pour que le business continue sans encombre ! Cette deuxième partie est plus enlevée que le démarrage de l’enquête policière officielle parfois poussif. Pourtant l’histoire avait démarré sans coup férir avec l’attente de la mère inquiète de ne pas voir revenir sa petite fille de l’école. M le maudit se termine en queue de poisson et élude toute réflexion sur la solution finale adoptée par la Justice d’un état de droit. Dans une France actuellement en « état d’urgence », les thématiques de M le maudit conservent une modernité indéniable. Février 16