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Un visiteur
3,5
Publiée le 25 septembre 2018
Adapter pour le grand écran une pièce de théâtre que l’on a soi-même mise en scène en conservant la même distribution représente un défi pour un réalisateur. Raymond Rouleau a su le relever en amenant ses acteurs à doser leur jeu en fonction de la caméra. Il est apparent que les personnages ont été travaillés longuement et en profondeur. Yves Montand et Simone Signoret sont habités et savent exactement ce qu’ils ont a joué. La pièce d’Arthur Miller est un classique de la littérature américaine en ce sens que son universalité lui permet de traverser les âges. Le maccarthysme qui y est dénoncé de manière transposée est de toutes les époques, partout où sévissent l’intégrisme et la terreur. Vivre en Amérique au XVIIe siècle ne devait pas être une partie de plaisir. Les Amérindiens n’étaient pas prêts à céder leur territoire et la menace qu’ils représentaient créait sans doute une ambiance paranoïaque qui venait nourrir l’esprit puritain. Dans ce contexte valait mieux s’abstenir de commettre des actes qui pouvaient froisser le Seigneur Dieu que l’on suppliait pour obtenir sa protection. John Proctor personnifie la victime de ces chasses aux sorcières lancées par les potentats qui profitent de l’hystérie collective pour mieux asseoir leur pouvoir. Le grand écran vient accentuer la forme naturaliste de l’œuvre et cela la sert bien en général. Les scènes extérieures sont tournées de manière conventionnelle mais efficace. Cela a-t-il suffit pour supplanter la version scénique? Malheureusement, ceux et celles qui peuvent en témoigner aujourd'hui se font sans doute bien rares…
Le trio demongeot, signoret, montand est superbe. Le film décrit bien l'ambiance suffocante dans ces petites communautés où se mêlait dangereusement croyances imbéciles et intérêts personnels. Malgré tout le rythme est un peu lent.
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3,0
Publiée le 13 novembre 2018
Remarièe à Yves Montand depuis 1951, Simone Signoret forme un couple prestigieux qui fit dèjà merveille sur scène dans "Les sorcières de Salem, bien avant le grand ècran! Le thèâtre occupe d'ailleurs une place restreinte, mais de choix dans la carrière de Signoret! Mais revenons à ce classique de Raymond Rouleau, d'après la pièce originale (et difficile) d'Arthur Miller! Esthètiquement beau, ce film thèâtral raconte une histoire vraie qui s'est dèroulèe à Salem (Massachusetts) à la fin du XVIIe siècle! Rouleau mèritait plus que personne de revenir à la mise en scène de cinèma à travers "Les sorcières de Salem" qu'il avait si glorieusement portè à la scène! Puritanisme, intolèrance religieuse et thèorie des dèmons sont constamment au rendez-vous où les moeurs dans cette ville situèe dans le comtè d'Essexy sont particulièrement austères! Le film est fort bien interprètè et bènèficie en prime d'une impressionnante (car quasi dèbutante) Mylène Demongeot en jeune servante! Restè invisible un bon nombre d'annèes, "Les sorcières de Salem" a même connu un remake en 1996, "The Crucible", avec Daniel Day-Lewis et Winona Ryder...
Adaptation de la célèbre pièce d'Arthur Miller, "les Sorcières de Salem" est une très belle réussite dans son genre. L'ambiance y est particulièrement intrigante, l'histoire se suit avec intérêt et ce malgré la présence de quelques temps morts, tandis que le casting se trouve être très prestigieuse. On y retrouve notamment et avec plaisir Yves Montand, Simone Signoret, Pierre Larquey ou encore Mylène Demongeot. Cette dernière s'avère fabuleuse dans le rôle d'une jeune fille au comportement bien diabolique.
Un film d'une grande intensité dramatique, adaptation de l'oeuvre célébre d'Arthur Miller, porté par l'excellente interprétation de grands acteurs de l'époque : Montand, Signoret, et la bien trop rare Mylène Demongeot, belle à damner, sulfureuse et sensuelle...
On pourra critiquer la télévision mais encore une fois, c’est grâce à ce support que j’ai pu découvrir « Les sorcières de Salem », un film dont je n’avais jamais entendu parler (malgré sa restauration – très bonne au passage – en 2017 par Pathé), et que j’ai pu voir grâce à une diffusion sur Arte. Plongeant dans le fanatisme dangereux que peut provoquer la religion, j’ai globalement bien aimer le traitement de cette histoire. Surpris par l’absence de fantastique, ce drame qui montre comment en fonction des idées des uns et des autres ont peut manipuler des masses est très intéressant. Le scénario possède certes quelques longueurs mais il a su me captiver dès les premières minutes. Le côté théâtral se fait pas mal ressentir (surtout avec l’interprétation du casting) mais ce scénario de Jean Paul Sartre adapté de la pièce d’Arthur Miller éponyme est vraiment très bien écrit. La distribution est également très bonne et porté par un trio très convaincant. Yves Montand (John Proctor) dose bien son jeu tout en apportant énormément à travers son regard. A ses côtés, Simone Signoret (Elisabeth Proctor) signe une performance très touchante. Son personnage est distant mais on ne peut s’empêcher d’avoir de l’empathie pour cette femme qui a juste du mal à exprimer ses émotions jusqu’au final très émouvant. Quant à Mylène Demongeot (Abigail Williams), elle sort du lot en nous envoûtant dans sa froideur. Avec sa prestation glaciale, elle nous prouve que la sorcellerie peut avoir bien des visages. Maintenant, si le casting est bon, c’est quand même dommage que l’on ressente très fortement l’aspect français de cette distribution. Cela se ressent d’ailleurs également dans la réalisation de Raymond Rouleau. On a beau nous le répéter à plusieurs fois, je ne me suis pas toujours senti à Salem avec des personnages aux origines anglaises et certains accents n’arrangent pas les choses. C’est d’ailleurs sans doute ce qui m’a le plus dérangé, cette ambiance française que je ne m’attendais pas à trouver là. J’ai même réussi à faire abstraction de la bande originale de Hanns Eisler dont les choix musicaux (surtout au début) ne colle pas trop avec les propos à mes yeux. Pour le reste, c’est parfait. On exploite très bien les regards des acteurs, la photographie est belle avec de beaux jeux de lumières, les costumes m’ont convaincus et j’ai même senti par moment une certaine oppression dans la découverte de cette communauté. Peut être un peu long dans sa durée, la tension palpable de bout en bout fait que le film reste néanmoins rythmé. Quoiqu’il en soit, je ne regrette vraiment pas d’avoir découvert « Les sorcières de Salem ». Avec une très bonne restauration du son et de l’image, j’ai découvert un long métrage intéressant et prenant qui vaut réellement le détour.
Il est surprenant de voir le cinéma français se saisir d’un fait-divers marquant de l’histoire américaine. Assez long, "Les sorcières de Salem" n’est pas exempt de longueurs mais son propos sur la délation et son analogie avec le maccarthysme en font un film fort.
Adaptation de la pièce d’Arthur Miller par Jean-Paul Sartre, un film qui revient sur la chasse aux sorcières à Salem au XVIIe siècle (allégorie du maccarthysme et de la chasse aux communistes dans les années 50 aux US). Un drame saisissant, pas méga captivant, avec des longueurs, mais une interprétation théâtrale remarquable portée par un casting prestigieux.
Souffrant des mêmes défauts que la pièce éponyme, à savoir une langue désuète et un rythme parfois lent, ce conte politique brille cependant par la force de son immersion dans une atmosphère funeste, sa mise en scène aux allures picturales ainsi que par son casting dominé par une incandescente Mylène Demongeot, un densément humain Yves Montand et une intense Simone Signoret. Intéressant par ses aspects culturels.
Adaptation de la pièce de théâtre de Arthur Miller, elle-même inspirée des faits réels qui se sont déroulés en 1692 à Salem ainqie que par la volonté de combattre le Maccarthysme, nouvelle chasse aux sorcières des Etats-Unis. Le film, adapté et scénarisé par Jean-Paul Sartre, est très fidèle à la pièce, trop sans doute. La mise en scène est peu inspirée se suffisant au strict minimum. Le trio d'acteurs Signoret-Montand-Demongeot avait tout pour convaincre mais Simone Signoret n'est pas l'actrice qu'il aurait fallu pour un tel rôle, trop jeune notamment. Si Montand est très bon c'est bien Mylène Demongeot qui sort son épingle du jeu. La pauvreté des décors et les moments de folie trop "sage" font que cette adaptation manque de puissance dramatique. Un bon film théâtral sans plus.
Le hasard a voulu que je découvre cette adaptation française quelques semaines seulement après une adaptation américaine de 97 avec Winona Ryder et Daniel Day Lewis. Forcément j’ai comparé les deux films tout le long de mon visionnage. Même s’il avait pour moi le désavantage de passer en second cette adaptation de Raymond Rouleau m’a emballé et je n’ai pas vu le temps passer malgré ses deux heures et demie et une histoire que j’avais déjà découvert. Quasi forcément ce film est plus austère que la version plus récente, usant de plans à caméra fixe, mais cette austérité de jure pas avec ce qu’il raconte et nous montre. On a l’impression d’être dans ce village colonial du 17ème et sa population ultra dévote qui vit au rythme des prêches de son pasteur. Au niveau de l’interprétation j’ai été bluffé par celle de Mylène Demongeot dans le rôle d’Abigail, celle par qui le scandale arrive qui maîtrise parfaitement un personnage complexe au multiples facettes. Amante déçue de John Proctor et chassée par la femme de ce dernier jouée là aussi par une excellente Simone Signoret en épouse austère et bigote. Le thème de la justice qui broie tout sur son passage qui veut des coupables à tout prix est parfaitement traité. L’hystérie collective en partie provoquée par cette religion tellement présente qu’elle en devient oppressante. J’ai trouvé cette adaptation plus cérébrale mais aussi moins viscérale que l’américaine, sûrement parce qu’elle s’intéresse plus à la parabole et au sous texte qu’à l’histoire au premier degrés.
Un film qui a malgré tout prit un coup de vieux. Peut-être la mise en scène de Rouleau est trop classique. La pièce de Miller est aussi assez " lourde" , ne fait pas dans de la dentelle , On veut défendre la cause de la tolérance , c'est clair , mais un peu caricatural. Le couple Montant Signoret est un peu coincé dans ce jeu , austère, et la jeune Demongeot amène sa fraîcheur juvénile. On reste réservé sur ce film plein de bonnes intentions, mais un peu abscons.
un des plus grands classiques du cinéma français, rien à voir avec les film français d'aujourd'hui, les acteurs sont incroyables, le scénario est excellent et même les figurants sont très doué. le caméraman est très talentueux, les costumes sont magnifiques, les décors sont a couper le souffle, un chef-d'œuvre qui ce fait extrêmement rare de nos jours. Du talent, la passion du cinéma, l'envie de réussir chaque détail.
Evidemment, la pièce d'Arthur Miller reformatée par Jean-Paul Sartre, reste admirable dans le domaine dramatique et la version portée à l'écran en 1957 y est au total assez fdèle, me semble-t-il. Mais le film souffre d'un certain nombre de défauts. Même s'il a été restauré, la bande son est de mauvaise qualité et les images N&B sont souvent trop contastées. Le jeu d'Yves Montand est plutôt bon, en revanche celui de Simone Signoret est statique, et surjoué. Plaisir de revoir dans ce film de jeunes acteurs comme Michel Piccoli ou Mylène Demongeot
C'est presque incroyable d'une certaine manière qu'une telle histoire ait traversé plusieurs siècles et nous être retranscrire avec de tels détails. Bien sûr l'adaptation de la pièce de théâtre par Sartre est remarquable je pense. Il y a de grands effets dramatiques portés aussi par la mise en scène. On sent que le film vieillit mais c'est ce qui fait son charme aussi. Le noir et blanc, les prestations quasi théâtrales de Montand, Signoret, et Demongeot renforcent le côté dramatique de cette histoire qui fait ma foi très froid dans le dos.