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stans007
23 abonnés
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3,5
Publiée le 5 avril 2021
Tirée d’évènements vécus aux USA puritains de la fin du XVIIème et de la pièce d’Arthur Miller interprétée par les mêmes acteurs, une chasse aux sorcières dramatique sur fond de haine et de vengeance. Le passage de cette tragédie moderne au cinéma ne me paraît pas parfaitement maîtrisé.
Un excellent casting pour ce film surprenant. Surprenant de voir le couple Proctor (joué par le couple Montant/Signoret) se déchirer suite aux infidélités du monsieur. Surprenant de les voir dans ce film sur des puritains pur jus. Le film décrit bien quand l'obscurantisme et les intérêts personnels viennent profiter de la faiblesse des gens.
Très beau film ! Le duo Montand/Signoret est superbe et Mylène Demongeot dans ce rôle diabolique est surprenant ! Quant au scénario et l'interprétation c'est tout simplement splendide !
Adapter pour le grand écran une pièce de théâtre que l’on a soi-même mise en scène en conservant la même distribution représente un défi pour un réalisateur. Raymond Rouleau a su le relever en amenant ses acteurs à doser leur jeu en fonction de la caméra. Il est apparent que les personnages ont été travaillés longuement et en profondeur. Yves Montand et Simone Signoret sont habités et savent exactement ce qu’ils ont a joué. La pièce d’Arthur Miller est un classique de la littérature américaine en ce sens que son universalité lui permet de traverser les âges. Le maccarthysme qui y est dénoncé de manière transposée est de toutes les époques, partout où sévissent l’intégrisme et la terreur. Vivre en Amérique au XVIIe siècle ne devait pas être une partie de plaisir. Les Amérindiens n’étaient pas prêts à céder leur territoire et la menace qu’ils représentaient créait sans doute une ambiance paranoïaque qui venait nourrir l’esprit puritain. Dans ce contexte valait mieux s’abstenir de commettre des actes qui pouvaient froisser le Seigneur Dieu que l’on priait pour obtenir sa protection. John Proctor personnifie la victime de ces chasses aux sorcières lancées par les potentats qui profitent de l’hystérie collective pour mieux asseoir leur pouvoir. Le grand écran vient accentuer la forme naturaliste de l’œuvre et cela la sert bien en général. Les scènes extérieures sont tournées de manière conventionnelle mais efficace. Cela a-t-il suffit pour supplanter la version scénique? Hélas, seules les sorcières pourraient aujourd’hui en témoigner…