« S’il vous plaît, vous n’êtes pas Romulus tétant le sein de sa mère louve. Si vous connaissez la mythologie grecque. »
Pour son deuxième film (réalisation et scénario), Todd Phllips reprend ce qui a marché dans son premier long métrage (Bad Trip, 2000) et fera le succès de la trilogie Very Bad Trip/Hangover (2009, 2011, 2013), le trio formé par le gars propret, le gars rebelle et le gars débile, ici interprétés par Luke Wilson, Vince Vaughn et Will Ferrell, membres du Frat Pack. Comme dans son premier long métrage, Phillips n’hésite pas à reprendre les codes des comédies potaches des années ’80 pour mieux les distordre et, finalement, jouer de l’inclusivité, même si ses histoires sont toujours des histoires de mecs hétéros blancs et qu’un bon vieux parfum de machisme plane sur celle-ci (les femmes, ces empêcheuses de faire la fête entre mecs avec leurs gosses, leurs salades bio et leur cocas zéro).
Pour revenir à la distribution, on notera la présence de l’inamovible Matt Walsh (dont le personnage porte son propre nom) qui a joué dans tous les films de Todd Phillips jusqu’au premier Very Bad Trip. Quant au scénario, délirant et bien construit, une fois de plus, on y relèvera pas mal de clins d’oeil presque pastiches (comme dans Road Trip), notamment aux Chariots de Feu et au Bûcher des Vanités.
Alors oui, c’est potache, outrancièrement potache, parfois prévisible mais qu’est-ce que c’est drôle, souvent inattendu et qu’est-ce que Todd Phillips a un sens inné du rythme narratif et de la syntaxe cinématographique !