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weihnachtsmann
1 164 abonnés
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4,0
Publiée le 13 novembre 2018
Évidemment on ne peut pas s’empêcher de préférer une scènette à une autre. Celle d’EJ Robinson est assez bouleversante et la seconde avec G. Rogers la plus pétillante. Mais je ne serai pas aussi sévère que d’autres critiques, même pour la dernière avec son final parfaitement en accord avec le thème du film: la veste qui se retrouve aux quatre vents. Il fallait trouver cette dernière utilisation...... Le film est excellent et quel plaisir de voir tous les acteurs phares de cette époque.
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3,5
Publiée le 17 septembre 2021
Comme dans le quasi oubliè, "Lydia" (1941), Julien Duvivier s'inspire de, "Un carnet de bal", l'un de ses grands succès, pour rèaliser ce très sympathique, "Tales of Manhattan" (1942), sous l'Occupation! Une queue de pie porte bonheur, probablement envoyèe de là-haut, va changer la vie de plusieurs personnes qui le portent! Un costume pas comme les autres qui passe de Charles Boyer à Henry Fonda, en passant par Charles Laughton, Edward G. Robinson et même W. C. Fields! Distribution exceptionnelle donc, où se côtoient le meilleur et le moins bon! Un premier tiers temps assez moyen avec Rita Hayworth / Ginger Rogers, mais une seconde partie drôle, humaine voire èblouissante grâce à Laughton / Robinson / Fields! L'èpilogue clôt l'oeuvre de façon dècalè et original, comme dans un conte de fèes! Vu au cinèma en 1998...
Le meilleur film américain de Duvivier. Un casting de folie : Charles Boyer, Rita Hayworth, Henry Fonda, Charles Laughton, Edward G. Robinson, Ginger Rogers, George Sanders ..., au service d'un scénario imparable. L'histoire d'un costume porte malheur qui passe de mains en mains, prétexte à 6 histoires au ton très différent : comédie sophistiquée, fable, drame, burlesque. Un des films stars de la Fox en 42, aux immenses moyens judicieusement utilisés par un Duvivier en grande forme.
Après « Lydia », « Tales of Manhattan » est de nouveau réalisé aux USA, car il valait mieux pour Duvivier de ne pas rester dans la France occupée à cause du « Golem » réalisé en 1935 et ouvertement pro israélite. Il nous livre ici un film à sketchs, avec un habit de soirée comme fil rouge. Comme pour son film précédent, la réalisation est plutôt soignée, mais un peu sans surprises, si bien qu’il peine à nouveau à se hisser au niveau de « Carnet de bal ». Tout commence bien, Charles Boyer et Rita Hayworth (une des bombes de l’époque) avec un jeu de miroir entre acteur et réalité. Ensuite, excepté celui avec Charles Laughton, où Victor Francen nous offre un grand moment de dignité lorsqu’il enlève sa veste, le reste vaut plus ou moins trois étoiles, essentiellement porté par les acteurs, Henry Fonda et une étonnante brunette… Ginger Rogers, Edward G. Robinson et George Sanders et si l’on se veut (très) indulgent, pour la dernière séquence, à condition de n’avoir jamais vu le traitement de la pauvreté chez Chaplin en général et dans « The Kid » en particulier (sinon on peut mettre une étoile dans un mauvais jours). Quant au sketch de W.C. Fields (qui ne faisait pas partie du montage lors de la sortie initiale en salle), manifestement écrit par Buster Keaton (non crédité) et dirigé sans doute par Fields et Keaton, il est de loin le meilleur, mais complétement étranger au style de Duvivier.
L'excellent « Obsessions » excepté, la période américaine de Julien Duvivier n'est pas celle que je préfère dans sa carrière. « Six destins » n'est pas forcément une exception, ce qui s'explique toutefois aisément : l'aspect sensiblement inégal des différents sketchs le composant. Si certains sont habiles et séduisants (celui avec Charles Boyer et Rita Hayworth) ou drôles et bien menés (celui avec Henry Fonda et Ginger Rogers, mais aussi celui avec Charles Laughton), les derniers viennent sensiblement obscurcir le tableau, qui trouve son apogée dans une dernière histoire beaucoup trop longue et sans grand intérêt, presque totalement en rupture avec ce qui avait pu être offert jusque là. Maintenant, le casting est suffisamment impressionnant pour qu'on puisse se laisser tenter, et ne serait-ce que pour certaines histoires le film vaut le coup d'œil, mais il est tout de même dommage de terminer sur une impression aussi mitigée par la faute de quelques sketchs loin d'être à la hauteur des premiers. Frustrant.
La distribution est impressionnante : Charles Boyer, Rita Hayworth, Henri Fonda, Ginger Rodgers, Charles Laughton, Edward G. Robinson, W.C. Fields, et dans les rôles secondaires : Elsa Lanchester (la fiancée de Frankenstein) George Sanders, et même Margaret Dumont, la souffre-douleur des Marx Brothers. Les six sketches sont très inégaux, le premier dans lequel Rita Hayworth est magnifiquement photographiée est peu intéressant, le niveau se relève avec Fonda et Rodgers dans une étonnante et amusante scène vaudevillesque. Le troisième épisode nous montre l'immense talent de Laughton dans un conte ((inspiré d'un passage de la Vie Parisienne d'Offenbach) auquel on a envie de croire tellement c'est bien fait, ce qui n'est pas le cas avec le sketch de Robinson bien défendu par l'acteur mais trop artificiel. Le sketch de W.C. Field ne vole pas bien haut mais c'est toujours un plaisir de voir évoluer cet acteur, quand au dernier, n'ayons pas peur des mots, il est ridicule. Faisons les comptes : 2 4,5 5 2 3 0,5 = 17/6 = 3
Avec son scénario qui évolue rapidement au gré des changements des propriétaires d'un habit de cérémonie on ne s'ennuie pas et le casting, pardon! Ginger Rogers est simplement géniale.
Une curiosité, excellente par ailleurs, du fait que c'est un des rares films américains de Julien Duvivier, qui paraissait s'être adapté à merveille au système hollywoodien. Il reprend ici le film à sketches qu'il connaissait bien puisqu'il avait déjà abordé ce genre avec pas mal de succès en France avec «Un Carnet de bal». Et là, chose rare pour un film de ce genre tous les sketches s'avèrent de qualité égale, on peut donc juste regretter que l'ensemble n'évite pas quelques longueurs. Mais on les pardonne facilement car le film peut se vanter de réunir un des castings les plus prestigieux de tous les temps que je ne peux pas résister au plaisir de les citer de tête : Charles Boyer, Rita Hayworth, Thomas Mitchell, Eugene Pallette, Roland Young, Henry Fonda, Ginger Rogers, Charles Laughton, Elsa Lanchester, Victor Francen, Edward G. Robinson, George Sanders et W.C Fields. Difficile de résister à tout cela, et franchement je ne vois aucune raison valable de le faire.