Un bandit avec sa bande, qui veut en finir avec sa vie clandestine, enlève une femme qu'il croît être une institutrice, afin de lui apprendre à lire et écrire. Mais la femme est l'épouse d'un très riche, sanguinaire, sadique et puissant homme. Avec ses amis, des banquiers, hommes d'affaires et hommes politiques, est en voyage pour une partie de chasse, équipé de toutes nouvelles carabines avec lunettes pouvant tirer avec précision sur une distance de 300 yards, quand il apprend l'enlèvement de son épouse. Bien qu'il ne l'aime nullement, il interrompt son voyage et organise une posse pour poursuivre les bandits et les anéantirs y compris son épouse quand il apprend qu'elle est tombée amoureuse d'un des bandits… Les Charognards rejoint ce cycle de westerns se distinguant par leur âpre violence débuté par la Horde Sauvage et poursuivie par Soldat Bleu ou les Collines de la Terreur. Ici, c'est très brutal, dérangeant, aucun humour, nul héroïsme. On y sent l'influence de Peckinpah. Oliver Reed joue bien son rôle de bandit aspirant à une nouvelle vie tandis que Gene Hackman est ici étonnant en probablement l'un des pires salopards du western. Par contre, Candice Bergen n'est pas très convaincante. On la vu dans de meilleurs rôles tel Soldat bleu et ici, son couple avec Oliver Reed fonctionne moins bien que celui qu'elle formait avec Peter Strauss. Honnêtement, je trouve que les Charognards n'est pas un grand western. Ce n'est pas non plus l'un des meilleurs des années 1970 (on a vu mieux avec par exemple la Chevauchée sauvage). Pas toujours crédible (le soudain attrait de l'héroïne pour son ravisseur est purement incompréhensible, car n'oublions pas qu'il la viole), pas très emballant, se complaisant dans la violence et s'étirant en longueurs, il s'apparente plus à un film réalisé dans le seul but de choquer l'audience en appuyant la violence et en vidant toute moralité et bien-être. Chose très courante à l'époque, recette reprise par bien des cinéastes, toujours en poussant plus loin, que ce soit dans l'horreur, le western, le polar ou autre. Toujours dans le but de se faire remarquer, de se faire de la pub et de repousser les limites, battre des petits records de violence. Et ça n'a pas changé de nos jours.