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AMCHI
5 963 abonnés
5 936 critiques
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4,0
Publiée le 7 novembre 2020
Du sang sur la Tamise est un excellent polar britannique, on est en quelque sorte dans le haut panier du genre mais il ne faut pas s'attendre à du polar du style languissant des séries BBC, c'est du polar nerveux, dans la droite lignée de La Loi du milieu. On suit le parcours d'un caïd londonien, en plein boom économique dans la capitale qui va changer de visage, sur une courte durée (le titre original est d'ailleurs The Long Good Friday) cette sorte de Scarface british va voir son univers assailli par un ennemi inconnu qui va bouleverser ses plans. A tout prix, il va tout faire pour découvrir qui sont les personnes qui s'en prennent à lui. Ses méthodes ne font pas dans la finesse et vont secouer certains quartiers de la ville. Réalisé par le peu connu John Mackenzie qui a pourtant tourné à son actif quelques bons films, il y a aussi un excellent casting avec plusieurs têtes connus dont la toute première apparition au cinéma de Pierce Brosnan (il n'a aucune réplique, on peut l'apercevoir dans 2 scènes mais il a déjà un bon rapport avec l'écran) ; le rôle principal est très bien tenu par Bob Hoskins, sa compagne est jouée par Helen Mirren et Eddie Constantine incarne un américain. La musique signée Francis Monkman est très bonne, elle est en accord avec le ton sombre et brutal du film. Voilà donc du très bon polar à découvrir, qui plaira à tous amateurs du genre. Rien que pour le plan final sur le visage de Bob Hoskins qui exprime toutes une palette d'émotion faciale spoiler: face à son exécution.
Bon polar, bon film de truands comme on en fait plus -ou de moins en moins... Rien ne se passe comme prévu sauf pour le plus "pourri" d'entre tous (Bo Hoskins/Harold), qui nous fait bénéficier de plus d'une multitude de phrases assassines ou pleines de sagesse pour finir dans un total climax révélant son idéal. Aucun plan gratuit et une réalisation au final ultra fluide, révélant des personnages avec une vraie dimension. Parfait flick !
Une introduction incompréhensible avant que l'on comprenne dans quoi on s'embarque. Alors de bonnes choses, oui, de la violence revendiquée, une interprétation totalement habitée de Bob Hoskins, la présence lumineuse d'Helen Mirren. Mais sinon force est de constater qu'on n'y comprend pas grand-chose, le film usant et abusant d'ellipses et de facilités de scénario. Les facilités de scénario on peut faire avec, mais là ça frôle l'absurde avec la scène du cimetière. De plus la prestation d'Eddie Constantine est proche du nant. Ça se regarde mais on est loin du miracle revendiqué par d'aucuns..
14 081 abonnés
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3,0
Publiée le 22 juillet 2019
Un bon polar so british à la fois violent et sans concession qui tèmoigne des qualitès de John Mackenzie dans la mise en scène, avec quelques fulgurances « scorsesiennes » qui fond froid dans le dos! On se croirait parfois à Belfast, un soir de terreur! C'est simple vous gelez tête à l'envers dans une chambre froide ou vous parlez [...] Bob Hoskins est impressionnant en caïd de la mafia ambitieux que hante l'idèe du pouvoir mais qui va descendre petit à petit les marches de la dèchèance! Avec une telle prestation, il est d'ores et dèjà sûr que, pour le futur Eddie Valiant de "Who Framed Roger Rabbit", plus rien ne sera comme avant! L'èpoque où les Ricains venaient en Angleterre pour acheter la colonne de Nelson, de la chirurgie esthètique et quelques danseuses est dèfinitivement rèvolue! Bienvenue dans "The Long Good Friday" où la bataille fait rage entre le Sud et l'Est de Londres, avec la prèsence au gènèrique de la grande Helen Mirren, de l'impènètrable Eddie Constantine et du jeune Pierce Brosnan encore à ses dèbuts...
Attentats et meurtres sont des attaques violentes et pris par le temps Harold Shand/Hoskins va y aller fort d'entrée pour savoir qui tente de plomber son plan alors que tout semblait aller pour le mieux. Ce qui est fort c'est justement de ne pas montrer un Parrain fort et impitoyable, sans peur et sûr de lui, loin de là Harold Shand est pris par surprise à tel point qu'il se met à douter et à avoir peur jusqu'à ce qu'il comprenne, qu'il se sente de nouveau fort et roi du monde jusqu'à cette ultime fin, une scène inoubliable où Bob Hoskins nous offre une palette d'émotion d'une subtilité rare en quelques dizaines de seconde. Le scénario est implacable, évoluant de façon logique avec une montée en tension presque imperceptible, sans passages gratuits ou faciles même si on peut rester déçu d'un émissaire américain (Constantine) plutôt sous-exploité. La dimension géo-politique est le cerise sur le gâteau, à une époque où le mafieux est sans doute logiquement pas si serein vu les forces en présence. Un polar méconnu de haut vol qui mérite clairement qu'on s'y attarde, avec un des tous meilleurs rôles de Hoskins bien accompagné par la reine Mirren. Site : Selenie.fr
tardivement dans le monde du cinéma, déjà âgé de 38 ans quand il tient, au bout de seulement trois longs métrages, son premier rôle important dans un film de John Mackenzie. « Racket » ou « The long good Friday » est en effet un suspense très intense qui mêle avec une âpreté rarement atteinte, politique, terrorisme et gangstérisme avec comme vecteur commun la corruption qui cherche partout à s’infiltrer à l’heure où l’Angleterre fraîchement entrée dans l’Union Européenne (1973) attise les appétits capitalistes de tout bord, attirés par les possibles subsides de la Commission siégeant à Bruxelles. Une promesse de prospérité un peu ternie par le conflit irlandais toujours actif qui voit l’IRA multiplier les attentats. John Mackenzie néophyte dans le genre, tient parfaitement son intrigue qui voit un homme d’affaires (Bob Hoskins), s’étant construit à la force du poignet et sans s’encombrer de bonnes manières, se heurter à une hécatombe visant ses hommes de main au moment où il s’apprête à finaliser un marché immobilier de grande ampleur pour lequel il a besoin de l’appui d’un financier américain (Eddie Constantine) qu’il reçoit en grande pompe. Une course contre la montre s’engage alors avec à sa tête un Bob Hoskins survolté, impressionnant mélange entre déchaînement de violence devant chaque situation dont il n’a pas le contrôle et reprise en main de son intellect pour continuer à faire avancer son business. Bob Hoskins, acteur trop tôt disparu, un peu oublié aujourd’hui qui avait réussi à transcender son physique ordinaire pour finir par s’apparenter à un James Cagney anglais tient ici en toute maîtrise un de ses plus grands rôles solidement épaulé par une toute jeune Helen Mirren déjà excellente et classieuse, Bryan Marshall, Derek Thompson et Eddie Constantine visiblement fatigué mais tout à fait dans le ton. Un film excellent à très chaudement recommander comme un des sommets du cinéma anglais des années 1980.
Totalement inconnu en France, "The Long Good Friday" a pourtant excellente réputation outre-Manche. Au point d'être considéré comme un classique du film de gangsters britannique. Je soupçonne d'ailleurs "The Gentlemen" de s'en être fortement inspiré ! Mais étant assez attaché à la narration visuelle au cinéma, j'avoue avoir été un peu déçu par le début du film, dont la mise en scène demeure relativement sage. John Mackenzie filme de manière posée et grisâtre cette intrigue autour d'un gangster qui perd le contrôle de son empire. En effet, paisiblement établi depuis 10 ans, Harold Shand s'apprête à se lancer dans une juteuse, ambitieuse, et légale opportunité immobilière. Mais à la veille de boucler son affaire, voilà que des bombes explosent et de fidèles acolytes disparaissent. De quoi refroidir ses investisseurs, et faire perdre son self-control à notre homme... Heureusement, le film s'avère finement mené. Si la réalisation reste globalement calme, les passages d'interrogatoires musclés ou d'exécutions sont pour la plupart percutants. Avec quelques idées visuelles sympathiques, dont une séquence dans un abattoir. Mais surtout, "The Long Good Friday" vaut pour le traitement du protagoniste. Bob Hoskins est impérial dans ce rôle de criminel qui voit son monde s'effondrer. Aussi terrifié qu'énervé, il ne sait qu'employer la violence et la peur, avec un résultat qui sera loin d'être glorieux pour lui. Ceci culminant jusqu'à un final glaçant, véritable démonstration du talent d'acteur de Bob Hoskins, qui livre peut-être là la meilleure scène de sa carrière. spoiler: En bonus, il s'agit de la première apparition au cinéma de Pierce Brosnan, tueur à l'écran dont l'allure angélique tranche magnifiquement avec le destin funeste du protagoniste. Le fait que Brosnan deviendra une star ajoute évidemment au décalage et à l'ironie...
Un polar situé dans le Londres des années 70 de facture moyenne qui repose principalement sur la présence de Bob Hoskins. Le scénario semble peu crédible.
Une sorte de Parrain à l'anglaise assez réussi de 1980 avec meurtres, gangs, et retournements de situation... Les propos contre l'IRA (fanatiques, "terroristes"...) peuvent sembler partisans ou dépassés même s'ils sont tenus par des malfrats londoniens (dont Harold le personnage principal). Faut s'accrocher au début car il y a beaucoup d'informations importantes pour comprendre la suite, et surtout la fin... spoiler: (une fin qui contient peut-être un léger sentiment d'inachevé : Harold et sa femme vont -ils se faire tuer par les Irlandais comme on le suggère ?)
Un petit film de truand à l'anglaise, il y a de l'idée dans le scénario mais il avance un peu trop masqué au début. Du coup comme la réalisation n'a pas un énorme rythme non plus on n'accroche pas totalement. Cependant on assiste à quelques bonnes scènes et le final est plus consistant avec en particulier la prestation du teigneux bob hopkins.
Un bon film noir, dommage qu'il débute assez mollement, plein de personnages sans lien et sans être présentés, puis une classqiue affaire de "business", mais dans la dernière partie cela décolle, et il mérite de s'accrocher un peu dans larmèe emieur
Sortie en 1979, cette pépite méconnue du cinéma britannique est un petit bonheur de cinéma. Connu sous plusieurs titres en France (Racket, Du sang sur la Tamise), The long good friday – son titre original – prend la forme d’un film de gangster à la mise en scène magistrale, portée par des acteurs géniaux, avec en tête un excellent Bob Hoskins et une étonnante Helen Mirren, capable de tout justifier avec un aplomb du tonnerre. L’histoire est celle d’un mafieux british ayant des grandes ambitions dans la réhabilitation des docks de Londres, devenus à cette époque un no-man’s land réputé pour son insécurité. Mais ses plans vont rapidement être contrariés spoiler: par une série d’attaques à la bombe et l’assassinat de plusieurs de ses proches par un mystérieux commanditaire. Ancré dans son actualité et dans le contexte politique de la fin des années 70 (entrée du Royaume-Uni dans l’Union européenne, conflit nord-irlandais, rénovation urbaine de certains quartiers londoniens), le film est aussi un formidable portrait de la Grande-Bretagne pré-thatchérienne. Une musique superbe.
Ce qu'il y a d'excellent c'est ce film des années 1980 et ces acteurs et cette histoire de règlement de compte pour une histoire sans intérêt. Du coup, on y mêle l'IRA, les gangs, l'Amérique, le retour en arrière est assez cool. A l'époque je n'aurais pas mis quatre étoiles et demi, mais aujourd'hui, ça a bien vieilli.
La mafia londonienne aux prises avec des attentas alors qu elle cherche la respectabilité. Tout ça dans les années 80. Ça démarre tranquillement, même si le rythme n est pas fou, l intrigue est suffisamment prenante.