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    Colonel Blimp
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    4,0
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    29 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 novembre 2013
    Un film un peu étonnant par rapport à sa date de réalisation, son début est plutôt sympathique ensuite on se retrouve englué dans l'histoire, c'est long et peu intéressant, même en passant en accéléré on en sort pas.
    belo28
    belo28

    70 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 avril 2011
    Un film de guerre magique sans la guerre! Une perle du genre qui peut frustré par l'attente qu'il suscite sans jamais montré ce dont il parle (le duel, la guerre...)! Des ellipses narratives plus inventives les une que les autres (principalement la premiere!)! Anton Walbrook est l'un des meilleurs acteurs au monde et aussi frustrant que cela apparaisse lui il apparait peu! Une oeuvre extrémement intime qui permet au duo Powell/ Pressburger de faire encore des merveilles!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2012
    1 pour hisser ce chef-d'oeuvre inconnu (par moi et tant d'autres) au rang "simple" de chef-d'oeuvre tout court. Quand on demandait au pépé Jean Gabin la recette d'un bon film, il disait 1 un bon scénario 2 un bon scénario 3 un bon scénario. Bien sûr ça doit être plus que cela, mais dans Blimp il y a un souffle romanesque qu'on prêterait plus aux mousquetaires de Dumas, les grandes histoires de Hugo, ou les merveilles de Tolstoï ou Dostoïevski, qu'aux Transformers. C'est comme la rencontre entre l'enveloppe d'apparence légère du gros cinéma hollywoodien dont le manque d'indépendance coule souvent la profondeur, et la qualité affûtée du cinéma d'auteur souvent trop cérébral et ennuyant de bêtise vaniteuse, mais en un heureux mariage réussi, puisque statistiquement il faut bien qu'il y en ait, que ça existe quand même. Blimp c'est ce genre de chef-d'oeuvre du cinéma à placer au-dessus du panier. Tous les autres avis amateurs distributeurs d'étoiles vous diront pourquoi, mais plutôt que de guetter le dvd, allez-y au cinéma sur grand écran, cet homme mélancolique de rater sa vie pour des principes moraux abstraits et qui finalement ne la rate pas grâce à ces mêmes qualités, n'en paraîtra que plus grand, sans que cela soit une arnaque. Une sorte de petit miracle, artistique certes, mais petit miracle à coup sûr.
    Spiriel
    Spiriel

    38 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2007
    A l'instar des légendaires Casablanca, Dictateur ou encore To be or not to be, Le colonel Blimp est un film réalisé pendant la guerre, dans le but de bien faire prendre conscience aux gens des dangers du nazisme.
    Ce film se démarque assez vite en un point. Les allemands et anglais interagissent comme des êtres humains. Si le film est assez souvent hilarant, les personnages sont vraiment développés de façon réaliste. Cela donne beaucoup de crédibilité au film, et donc de force au message, qui est bien plus de moquer l'absurdité militaire quelle qu'elle soit que de diaboliser les allemands. Seul l'ami allemand du héros saura, au terme d'un drame familial, percer à jour (dans un dialogue surréaliste extrèmement pertinent et intelligent, avec un agent de l'immigration anglaise) le vrai danger représenté par les nazis.
    Film infiniment précieux donc, drôle, osé, émouvant aussi. Les personnages, grace aux formidables comédiens, sont attachants et éloignés de tout stéréotype, et possèdent tous une épaisseur certaine. Que dire de Deborah Kerr, qui campe trois personnages caractéristiques de leur époque, différents mais tellement attachants. Le discours de Miss Hunter sur la féminité est d'une modernité inattendue pour l'époque. Rien à voir avec le rôle de divine femme faite même pas pour aimer, mais juste pour être aimée, qua campe Ingrid Bergman dans Casablanca.
    La réalisation est géniale et innovante, le flashback permettant une relecture réjouissante de la scène initiale.
    Chef d'oeuvre intemporel et divertissant comme rarement (des applaudissements ont accueilli la fin de ma séance), d'un réalisateur qui mérite tous les honneurs pour sa filmographie audacieuse et courageuse.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2014
    Collection "Tentations par mes éclaireurs" : Plume231

    "Colonel Blimp" s'ouvre en 1942 à Londres lors d'un exercice militaire se finissant dans un bain turc où le général Clive Wynne-Candy se souvient de sa jeunesse 40 ans auparavant dans ce même bain turc et de tout le chemin qui l'a mené jusque-là et notamment de son amitié avec un militaire allemand.

    Ce qui frappe d'emblée, ce sont les différents messages du film alors qu'il sort en 1943, période de guerre et propices à la propagande dans l'art. "Colonel Blimp", réalisé par Michael Powell et Émeric Pressburger se situe bien loin de tout ça, il montre la guerre sans mettre en scène des combats sur les champs de bataille et narre une amitié entre un officier britannique et un soldat Allemand qui s'étale sur quarante années de leur vie, tout en tournant en dérision l'armée Britannique et ses valeurs conservatrices.

    Né de la plume du caricaturiste David Low en 1930, "Colonel Blimp" est avant tout une ode à l'amitié entre deux personnages ô combien intéressant. Le duo de réalisateurs braque sa caméra sur le général Clive Wynne-Candy que l'on découvre d'abord vieux avant de voir sa vie défilée, marqué par son sens de l'honneur et de la nation ainsi que les diverses rencontres qui ont changé sa vie telle celle avec une anglaise installée à Berlin au début du siècle, avec sa femme qu'il rencontre lors de la Première Guerre mondiale et bien évidemment Theodore Kretschmar-Schuldorff avec qui il se bat d'abord en duel avant de fraterniser dans un hôpital.

    Une amitié marquée par les différents aléas de la vie, les séparations, les retrouvailles et surtout le contexte de deux guerres où l'Angleterre et l'Allemagne n'étaient pas dans le même camp. Une amitié doublée d'une méditation sur le temps qui passe et du jugement de sa propre vie que Michael Powell met subtilement en scène et en fait ressortir toute l'émotion pour rendre le film touchant, beau et mélancolique. "Colonel Blimp" prend souvent un ton léger avec plusieurs touches d'humours, que ce soit à travers les personnages ou les situations, souvent bien trouvées et c'est là l'une des réussites du film, faire ressentir la gravité des situations et l'importance de ce que l'on peut parfois considérer comme d'infimes détails de la vie.

    Bénéficiant de dialogues qui sonnent toujours juste et d'un scénario passionnant, riche et subtil, "Colonel Blimp" met en scène des personnages qui le sont tout autant. On se sent proche de cet officier et des péripéties qui lui arrivent et on est emporté dans ces 40 années de vie. La réussite tient aussi au traitement des rôles féminins, qui sont, là aussi, toujours juste et fort et tout en subtilité. Ici elle paraît toujours vivante et éternelle mais à chaque fois dans un corps différent, montrant l'idéalisation que s'en fait l'officier. Pour retranscrire les quarante années de la vie de cet homme, les ellipses étaient nécessaires et elles sont toujours très bien mises en scène, permettant de faire ressentir ce temps qui passe, les changements d'époques mais que par moments les hommes restent le même, à l'image de cette scène où l'officier allemand tente d'expliquer que les ennemies ne sont plus les mêmes et qu'il faut s'adapter.

    Tout le long, et ce dès la première scène, on est éblouie par la qualité visuelle du film. Les décors, que ce soit en extérieur ou intérieur sont superbes, sublimé par la caméra de Michael Powell, ses cadres et ses mouvements ainsi que par la magnifique photographie en couleur. Dans le rôle de l'officier britannique, Roger Livesey livre une grande interprétation, tout comme Anton Walbrook et Deborah Kerr dans un triple rôle. Trois acteurs qui retranscrivent à merveille la fuite du temps et la vie qui passe.

    Un film comme on en voit rarement, une claque marquante pour une oeuvre à la fois légère et bouleversante, alternants différents genres et qui traite à merveille du temps qui passe, de l'amitié et tout simplement de la vie...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 avril 2012
    Que dire de ce film, sinon que Michael Powell est bien surestimé quand on pense à ce qu'un Lubitch aurait pu faire... Interminable, la plupart du temps on se demande à quoi sert la séquence que l'on vient de voir, les dialogues sont ridicules (sauf la séquence finale de la "révélation"), les comédiens sautent dans tous les sens (c'est censé être une comédie?), on dort beaucoup, on entend des personnes très âgées qui émettent de petits ricanements dans la salle, on regarde sa montre, enfin bref c'est un calvaire. Pas étonnant que cette oeuvre boursoufflée soit méconnue, pour une fois le public a raison ! Un cinéma d'un autre âge sans la magie d'un Minelli, la beauté d'un Visconti ou la passion d'un Dreyer. Et moi qui suis fan de Scorcese !
    AMCHI
    AMCHI

    5 902 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 mai 2013
    Tout d'abord je tiens à présenter mes plus plates excuses à un membre d'Allociné qui se reconnaîtra sans doute pour la note que j'ai affligé à Colonel Blimp spoiler: navré mais je n'ai pas l'intention de me fouetter par contre
    . Je dois dire que ma déception est égale à l'attente que j'ai eu pour enfin découvrir ce film de Powell ; je ne reviendrais pas sur toutes les éloges faites sur ce film car je n'en ai retrouvé aucune. Alors peut-être que je suis une brute à la cervelle encrassé par le bis italien mais je n'ai senti aucune émotion en regardant le Colonel Blimp, j'ai trouver cette histoire d'amitié nullement touchante (je préfère largement revoir Il était une fois la révolution de Leone). Pour moi Colonel Blimp (désolé pour le choc) c'est un long film avec que du blabla et encore du blabla durant 2h40 le film n'avance jamais. J'ai même failli arrêter au bout de 10 minutes lorsque j'ai vu cette scène à l'humour de caserne dans les bains turcs, j'ai même cru que je m'étais trompé de film. Vraiment dommage je pensais réellement retrouver avec Colonel Blimp le même plaisir que j'ai eu avec Le Narcisse noir.
    Redzing
    Redzing

    1 145 abonnés 4 494 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2021
    Le Colonel Blimp fut une caricature des années 30, représentant l’officier anglais dans ses excès les plus britanniques, pompeux, et belliqueux. Pas vraiment de tel personnage ici, mais plutôt une inspiration pour cette fresque, qui évoque la vie fictive d’un officier britannique pendant la première moitié du 20ème siècle. On verra ainsi Clive Wynne-Candy, jeune officier revenant de la Guerre de Boers, qui trempera dans les relations tendues entre l’Allemagne et l’Angleterre au début du siècle, puis dans deux Guerres Mondiales. Sortie en 1943, il s’agit évidemment d’une œuvre de propagande pro-britannique et antinazie. Mais le film est largement supérieur à ses congénères de l’époque, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, il est bien plus complexe qu’un simple pamphlet antinazi. Son message principal, résumé dans les premières minutes, est que la Guerre est désormais sale. Respecter des conduites chevaleresques et des règles préétablies ne peut conduire qu’à la défaite, face à des ennemis qui useront de toutes les tactiques sournoises. Un message qui contient une part de critiques envers l’armée britannique, montrée comme trop « régulière » à travers le protagoniste. Mais le scénario va plus loin, montrant la difficulté et les tourments des militaires allemands (voire du peuple) qui ont vécu la Première Guerre Mondiale, et qui ont retrouvé leur pays anéanti. Passant ainsi d’une nation romantique et chevaleresque à un régime brutal. Un propos relativement osé pour l’époque… De nombreuses scènes se focaliseront ainsi sur les relations anglo-allemandes, ajoutant parfois quelques grains de sel sur les relations anglo-américaines. On y voit avec plaisir que chacun parle sa langue et ses accents, ce qui n’est guère étonnant vu le tandem multiculturel Powell-Pressburger derrière la caméra. En outre, « The Life and Death of Colonel Blimp » est avant tout un beau drame. Roger Livesey (dont les maquillages sont particulièrement réussis) est adorable en officier gentleman et fringant, qui verra le monde changer, sans lui-même modifier ses préceptes d’avant 1914. Anton Walbrook est touchant en officier allemand à bon fond, mais meurtri par les évolutions de son pays. Un belle histoire d’amitié, avec au cœur plusieurs femmes, toutes interprétées par la charmante Deborah Kerr, qui apporte une douceur bienvenue à cette histoire. Sans compter une mise en scène éclatante du tandem Powell / Pressburger, qui semble avoir au moins 20 ans d’avance. Connus pour leur audace et leur inventivité, les réalisateurs offrent ici de superbes couleurs, et des choix de réalisation originaux pour l’époque. Par exemple, une transition entre décennies par des trophées de chasse. Ou un duel préparé avec détails et soins… qui sera passé sous ellipse par un mouvement de caméra étonnant ! Du très beau cinéma britannique.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 décembre 2014
    Un très beau film sur la vie d'un militaire sur ses 40 ans de carrière. Le fil de l'histoire c'est Deborah Kerr. C'est très très beau. L'amitié d'un anglais et d'un allemand. Des scènes émouvantes et un humour pas mal présent.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Récit déployé sur quarante années de la vie d'un militaire dévoué aux idéaux et valeurs de l'armée britannique, et désormais dépassé par le jeu sans foi ni loi des conflits modernes.
    Un film de guerre humaniste, nostalgique et plein d’humour qui prône l’amitié entre les hommes au delà des frontières et des esprits malveillants.
    Marc Taton (Belgique)
    Marc Taton (Belgique)

    34 abonnés 674 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2024
    Voilà une réalisation qui semble faire l'unanimité, effectivement la mise en scène est très bonne, le jeu des acteurs est de haut niveau et pourtant je n'ai pas accroché à ce film, il y a du burlesque qui ne m'a pas amusé du tout, de la romance que j'ai trouvée fade, et des situations de guerres sans intérêt, seul l'histoire d'amitié entre les deux protagonistes principaux m'ont semblé digne d'intérêt.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 779 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2020
    Le couple Powell/Pressburger est connu pour son optimisme indécrottable, quelques soient les difficultés de la vie qu'ils ont connus, ou qu'ils font subir à leur héros. Quel culot de narrer l'amitié au long cours entre deux officiers, l'un anglais, l'autre allemand… en 1942! Quelle caractère frondeur de proposer un duel à l'épée en ne s'intéressant qu'à sa préparation, pas à son déroulement. Quelle comédie enlevée autour de l'ambiance festive du Berlin de 1902. Quelle histoire d'entêtement dramatique en imaginant un homme qui cherche à faire revivre son premier amour laissé à son rival pendant toute une vie. Enfin, quel classe le discours de cet émigré qui fuyant le nazisme se voit refoulé parce qu'il est allemand. Porté par un technicolor flamboyant, Blimp est certes daté, mais conserve un charme intemporel. DVD vo -avril 2020
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    185 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2014
    Une belle histoire d'amitié chamboulée par un amour partagé mais surtout par 2 guerres entre 2 camps opposés. L'un est officier anglais, l'autre officier allemand liés par un profond respect naît d'un duel absurde à Berlin en 1902. La réalisation de Pressburger & Powell est toujours aussi hallucinante au niveau technique et gestion des couleurs, le romantisme et la dramaturgie de l’œuvre sont éblouissants également à travers plus de 40 ans de conflits racontés par la vie de ces 2 destins croisés. Une œuvre riche qui mérite plus de postérité.
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2010
    Fresque s'étalant sur quarante ans et décrivant la vie d'un soldat de sa Gracieuse Majesté, Colonel Blimp est un film étonnant qui mélange les genres avec un réel bonheur. C'est sans doute un des tout meilleurs films de ce cinéaste très particulier qu'était Michael Powell, qui n'a jamais fait un mauvais film mais qui n'a jamais réalisé non plus un seul chef-d'oeuvre (cette opinion n'engageant bien sûr que moi). C'est peut-être ici qu'il passe le plus près puisqu'il ne manque qu'un supplément de cohésion supplémentaire à ce film baroque pour atteindre les sommets. Comme toujours, la réalisation est irréprochable mais le scénario, un peu trop touffu et qui se perd parfois dans des méandres inutiles, n'est pas tout à fait à la hauteur. Dommage... Il reste néanmoins, à travers cette belle histoire d'amitié transcendant les haines nationalistes, un film estimable et plaisant malgré sa longueur.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2017
    J’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour venir à bout de ce film. Je l’ai regardé en quatre fois, et je comprends ceux qui n’ont pas été séduits par ce long métrage, qui semble durer plus longtemps qu’en réalité. Et pour cause, Powell et Pressburger refusent toute dramaturgie excessive : pas de suspense, pas de surprise, pas d’action véritable. Tout est subtil, et l’ellipse est souvent de mise. En réalité, les deux cinéastes se concentrent sur la vie de notre héros et plus encore sur ses sentiments. L’éponyme Colonel Blimp est à la base une caricature, une sorte de vieille baderne à moustaches de l’armée britannique. Mais par leur talent, Powell et Pressburger en font un hymne au sens de l’honneur et au flegme britanniques, loin du prosélytisme qu’on serait en droit d’attendre de ce film originellement réalisé à des fins de propagande. En effet, le major-général Wynne-Candy, ridiculisé au début de l’histoire, se révèle profondément touchant quand on en apprend davantage sur son histoire. Son histoire se mêle d’ailleurs à la grande Histoire du Royaume-Uni et des guerres qu’il a menées au XXème siècle, de la guerre des Boers, en passant par le Première puis la Seconde Guerre Mondiale. En parallèle, on assiste à l’amitié de Wynne-Candy pour un soldat allemand du nom de Kretschmar-Schuldorff, cet amitié se révélant indéfectible malgré les évènements fâcheux qui opposent leurs deux pays. Et pour finir, Deborah Kerr illumine de sa présence le long métrage, en jouant trois rôles séparés dans le temps, incarnant une femme mystérieuse, au charme envoûtant et au cœur d’une histoire d’amour ratée, qui rend définitivement ce film et ses personnages terriblement attachants. Beaucoup de finesse et de nostalgie dans ce long métrage qui à mon sens reste l’un des tous meilleurs réalisés outre-Manche. J’avoue ne pas avoir été vraiment sensible au charme suranné du « Narcisse Noir », mais pour le coup j’ai été emporté par cette histoire au souffle fragile et délicat. Un très beau film, au Technicolor flamboyant, à voir jusqu’au bout pour en saisir toute la subtilité et la profondeur.
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