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vince113
41 abonnés
208 critiques
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5,0
Publiée le 2 novembre 2009
Impardonnable oubli de l'histoire officielle : Paul Newman est aussi un immense réalisateur ! Pour preuve, ce film magistral et bouleversant où le cinéaste fait preuve d'une rare subtilité, d'une incroyable liberté et d'un geste magistral de metteur en scène. Et ce autant dans la conduite du récit (la chronique familiale s'ouvre aux vents contraires des élans de chaque personnage et se libère avec majesté et force du naturalisme) que dans le travail sur les personnages (rarement justesse psychologique et mystère des êtres ne se seront aussi harmonieusement cotoyés). On pense à Cassavetes pour cette aisance à plonger dans la pénombre de l'âme humaine, mais avec une capacité à l'enchantement qui ouvre le film sur un univers presque mental ; une sorte de conte du quotidien. Le film est ainsi marqué par un vrai geste de cinéaste, dans la continuité du génial "Rachel Rachel" : Newman construit un univers très personnel, mélange de légèreté parfois un peu loufoque, de poésie du réel et de densité psychologique, et fait preuve d'une grande force dans la mise en scène. A cela s'ajoute une direction d'acteurs irréprochable et la présence magique de Joanne Woorward, pleine d'intensité et de grâce. Bref, un miracle de film, qui traite avec une étonnante modernité des dysfonctionnements de la famille et du paradoxe qu'ils n'affaiblissent pas pour autant la force de ses liens. Cet inoubliable portrait de femme suffirait à lui seul à hisser Newman au rang des maîtres...
De l'influence des rayons Newman sur le comportement du spectateur ... ça donne ... Beaucoup d'ennui. Peut-être qu'à sa sortie initiale, ce film était novateur. En tout cas, je trouve qu'il a vraiment mal vieilli. Le jeu outrancier des acteurs est davantage ridicule qu'émouvant. L'intrigue avance si peu ... plusieurs éléments de l'histoire arrivent au fur et à mesure de l'histoire, mais sans grande crédibilité. Toutefois, on ne peut pas dénigrer l'originalité de l'histoire initiale. C'est juste dommage que la mise en image ressemble à un amas de mauvaises molécules, toutes composées d'atomes défaillants et générant le sommeil ...
attirée par son titre et sa réputation, ce film m'a complètement déçue. Je m'attendais à un beau caractère de femme - mais je n'ai rien vu d'autre qu'une mauvaise actrice tentant de nous faire croire que sa vie est dure et qu'elle n'y peut rien vu qu'elle est entourée de pédés qui ne veulent pas la sauter (texto) et donc madame passe ses journées en chemise de nuit et sa mauvaise humeur sur ses gosses... je suis sortie avant la fin!
Un titre difficile à retenir et un sujet qui ne prête pas à sourire: une mère de famille fauchée élève seule ses deux filles adolescentes. Mais justement, on est amusé (parfois irrité) par l'hystérie de cette mère rebelle (magnifique Joanne Woodward) et l'improbable entourage familial (une grand-mère abandonnée). Le film est brut, avec certes des moments plus doux (la passion pour l'atome de la jeune Matilda), mais totalement desespéré. Surprenant et émouvant.
Avec ce titre improbable et déroutant avant d'avoir vu le film et d'en saisir la signifiation, Paul Newmann nous donne une vraie leçon de cionéma, aboutie et sincère. Merci pour cela ! Et ta mère, Joyce ?
1 bon film jubilatoire en plein dans les 7O's quand les gens n'étaient pas ce qu'ils possédaient & évidemment bien loin de ces slogans qui suivirent tels que " Small is beautiful "...
Le beau film de Paul Newman s’est encore bonifié avec le temps. Le style en savant artifice est mis au profit de l’analyse des caractères, avec des cadrages recherchés, la marque des meilleurs artisans des seventies. Construction lumineuse du récit, soin de chaque scène, dialogues ciselés, interprètes parfaits jusqu’au plus petit rôle. Famille d’acteurs bénie des dieux ! L’épouse, Joanne Woodward, dans le rôle de la mère psychologiquement tourmentée qui élève tant bien que mal ses deux filles, est prodigieuse, sur ce film la plus grande actrice du monde vraiment ; Nell Potts, la fille du couple, qui n’a plus tourné, est un diamant (scène bouleversante où elle concourt à l’école pour le prix des sciences). Grâce à elle, le final est d’une force poétique rare. "De l'influence...", aussi indispensable que le meilleur Cassavetes touche au cœur. Il y demeure longtemps.
Parti voir ce film à la filmothèque du quartier latin un soir d'automne, n'en attendant rien, assez irrité par le titre repoussant. Sorti bouleversé.
Ce film, c'est tout simplement un de mes plus beaux moments au cinéma. Dire que j'ai été a un doigt de ne jamais le découvrir... "De l'influence..." est souvent comparé a Une femme sous influence et aux autres Cassavetes. Personnellement, j'y vois une différence fondamentale, le film de Newman touche au coeur, il bouleverse, épate et surprend comme aucun des Cassavetes, 100 fois plus estimée, ne réussirait à le faire. Les acteurs sont géniaux : la mère épatante en femme névrosée, vulgaire, et cependant attachante ( c'est la force du film, d'être nuancé et d'apporter un témoignage réel ) mais aussi et surtout sa petite fille, son exact opposé, qui encaisse et endure, en se taisant, et en accomplissant sa passion. Elle est tout juste bouleversante de pureté. Ce film nous fait passer du rire au larmes, et certaines scènes en feront pleurer pas mal ( je n'en dit pas plus...)
Je crois sincèrement qu'il peut changer une vie, ou ouvrir en tous cas les yeux aux gens quand a leurs différentes relations avec leurs proches, c'est d'ailleurs ce que voulait Newman, être considéré comme un homme qui a aidé les gens a mieux se comprendre...
je m'arrète la, j'ai la légère impression que ce que je dit ne pourra jamais être a la hauteur de ce film merveilleux, qu'il faut aller voir, car c'est LE chef d'oeuvre méconnu du cinéma indépendant américain, bouleversant et qui nous renvoie a la question de l'évidence, et du pourquoi et comment Newman a t'il pu faire, aussi facilement, ce que d'autre n'arriveront jamais a accomplir ?
Un film d'une sensibilité poignante, porté par des actrices exceptionnelles. Paul Newman ne sombre jamais dans les facilités qu'on pourrait attendre de son sujet et livre une œuvre cruelle à bien des égards mais porteuse d'un véritable espoir. Magnifique.
Le titre du film décourage en 2008 à sa re-sortie en v.o. : tarabiscoté, va-t-on revisiter la période d'enc... de mouches des seventies ?... Curieux que l'annonce du décès récent de Paul Newman réhabilite ses propres films, situés à cent lieues de sa stature de playboy du bon côté de la barrière américaine. Inspiré d'un livre déroutant. J'ai eu des mouvements de recul dans les portraits présentés tellement ils sont peu complaisants.C'est un rien caustique,flirt avec le sordide, la musique de Maurice Jarre ajoutant sa part de malaise, on a peur pour l'ancêtre jetée là... L'épouse du réalisateur (Joanne Woodwards), parfaite emmerdeuse dans son jeu, gêne aux entournures étant donné l'ampleur de ses frasques. Haut la main, la blonde cadette Matilda (propre fille du couple Newman/Woodwards)émerge du lot : une voix cosmique qui semble maintenant immortaliser son père. Les scientifiques, les poètes inclus les "barrés", les écologistes, devraient raffoler. Fait partie de ces films ardus mais profonds, à voir au moins deux fois pour accrocher.
Le film date de 1973 et pourtant, il est résolument moderne, beaucoup plus que la majorité de ce qu'on voit aujourd'hui. La réalisation n'est pas attendue, pas caricaturale. Tout est fin et subtil
Né un 26 janvier 1926, c’est aussi un 26 qu’il tira sa révérence au monde entier. En effet, Paul Newman s’est éteint il y a quelques jours de cela (le 26 Septembre 2008), à l’age de 83, des suites d’un cancer. Tout le monde le connait en tant qu’acteur (notamment dans Butch Cassidy et le Kid - 1969 & Luke la main froide - 1967), mais peu de gens savent qu’il avait aussi réalisé des films, dont celui-ci qui est son deuxième long-métrage (en réalité c’est son troisième mais il a renié Le Clan des irréductibles - 1971). Avec De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (1973), Paul Newman nous retranscrit à la perfection le quotidien d’une famille Américaine des années 70. Peu d’argent en poche et deux filles à élever, Béatrice Hunsdorfer est une mère de famille divorcée et profondément blessée par la vie. Dépassée par la dureté de la vie et ce qui l’attend, peur de ne pas subvenir aux besoins de ses enfants, cette femme d’une quarantaine d’années donne l’impression d’être névrosée ou écoeurée de ce qu’elle est devenue. Dans la lignée de Alice n'est plus ici (1975) de Martin Scorsese. Paul Newman nous offre là un très beau portrait, où l’interprétation remarquable de Joanne Woodward (sa femme à la ville) prime avant tout (elle remporta le Prix d'Interprétation Féminine lors du 26ème Festival de Cannes).
Il est un charme, une magie évidente qui se dégage de l'oeuvre de P.Newman, d'une poésie et d'une grâce rare. Dommage que seule la superbe N.Newman émeuve.
Un très beau portrait de femmes… qu'ajouter d'autre ? les mots sont inutiles alors qu'il suffit de se laisser porter dans ce film sans longueur et avec beaucoup de charmes