L'ascension des Jedi tombés ou la chute de l'espoir
Bon les gars, on le sait tous : Anakin, ce n’est pas juste un bon Jedi qui fait des conneries. Non, c’est carrément un candidat pour "le pire choix de carrière de l’histoire". Là où Lucas nous sort la promesse de l’ultime confrontation Jedi vs Sith, on se retrouve face à un type qui, entre deux crises d’adolescence cosmique, bascule dans le côté obscur comme on changerait de t-shirt après la salle. Le gars a autant de clairvoyance que Jar Jar Binks sous LSD, mais c'est justement ce qui fait que ce film te garde accroché.
Et c'est là que je t'emmène, toi fan de Star Wars qui a grandi avec les sabres laser dans la tête. Lucas nous pond un Anakin qui vire bad guy en un temps record, comme un gamin qui découvre un paquet de biscuits et le finit en douce. T'es là à te dire : "Mec, calme-toi, t'as tout l'avenir de la galaxie sur les épaules", mais non, il continue, aveuglé par ses peurs, son amour pour Padmé et les mensonges de Palpatine, ce vieux serpent. À la fin, il est tellement sombre qu'il donne des complexes à Dark Vador lui-même.
Soyons clairs, niveau spectacle, tu vas en avoir pour ton argent. L’action s'enchaîne à la vitesse de la lumière (littéralement) et, entre batailles spatiales et combats de sabres laser, tu te prends des gifles visuelles à répétition. On dirait presque que Lucas s’est dit : "Ok les gars, on va finir ça en beauté, sortez-moi tout le budget effets spéciaux, on va les faire pleurer sur leurs sièges." Et ça marche, la bataille finale entre Obi-Wan et Anakin est purement épique. Là-dessus, je pose mon sabre, respect.
Parlons de ce qui fâche un peu. Le basculement d'Anakin est un peu trop rapide à mon goût. Le gars passe de gentil padawan à psycopathe galactique en deux temps trois mouvements, et tu te dis qu'il aurait quand même pu prendre un peu plus de temps pour réfléchir. Et puis, Grievous... On attendait du lourd, mais c’est vite expédié comme si le mec était là juste pour faire de la figuration.
John Williams, c'est le boss ultime quand il s'agit de rendre une scène encore plus poignante. Tu veux des frissons ? Il te les file. Que ce soit pendant les batailles épiques ou les moments tragiques, il te sort des thèmes qui te collent à l'âme comme de la super glue. C’est bien simple, sans lui, la moitié de l’émotion du film serait restée à la maison.
À la fin, quand tu vois Vador en armure, tu te dis que tout est bouclé, que l’histoire que tu connais depuis gosse est complète. Mais bon, faut bien vendre du pop-corn, alors Lucas et Disney se sont dit qu’ils allaient nous ressortir des films en 3D et des spin-offs en pagaille. Malgré tout, La Revanche des Sith reste une claque monumentale, un spectacle visuel qui marque la fin d’une époque et un adieu à cette saga qui a bercé tant de générations.
C’était beau George, c’était intense, et tu nous as bien fait voyager.
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