Très beau film , mais malheureusement, plombé par le grotesque de certaines scénes,bien que j'accepte l'idée que Scorcese ait voulu innover sur le théme de la vie de Jésus.En effet,la dèrniére heure est la seule vraiment intéressante niveau spiritualité.
Un très beau film, merveilleusement réalisé par Martin Scorsese, un casting brillant. Et un sujet compliqué très bien démontré et analysé. Un film à voir absolument pour le message et la représentation qu'il a de cette part d'histoire.
Explicitement subversif, provocateur et réactionnaire, ce film, qui est peut-être bien la meilleure oeuvre de Martin Scorsese car fruit d'un gros travail personnel, apporte un regard nouveau sur la vie de Jésus. Willem Dafoe et Harvey Keitel sont vraiment excellents malgré le fait qu'ils déjouent complètement et ceci de façon tout à fait volontaire. Au final, un film dérangeant, intelligent et éclatant.
Une époustouflante réécriture de la vie de Jésus d'après le roman éponyme de Nikos Kazantzakis (1954), (déjà) menacé d'excommunication en son temps. Si la plupart des grands principes de l'évangile sont respectés, certaines "libertés" valurent en effet au film de violentes attaques de la part de chrétiens fondamentalistes à sa sortie en 1988, faisant plusieurs blessés et même un mort. Ainsi, chez Martin Scorsese, Jésus confectionne des croix destinées à la crucifixion de ses pairs Juifs avant d'être appelé par Dieu ; Marie-Madeleine est dépeinte sous les traits d'une prostituée inconsolable de ne pas être aimée (physiquement) par Jésus ; Judas trahit le Christ à la demande de ce dernier, afin de réaliser la prophétie ; enfin - et surtout - Jésus est tenté sur la croix par une vie "normale" de père de famille, bien éloignée de sa mission divine. Ce film hors-norme - pourtant tourné avec un budget modeste - exigeant, mystique, à l'ambition démesurée, est parcouru de nombreux questionnements sur la lutte entre le corps et l'esprit. Portée par une envoûtante musique signée Peter Gabriel, la mise en scène révèle de purs moments de cinéma : les scènes de la retraite dans le désert ou de la crucifixion sont à ce titre magistrales.
Pas aussi abouti que "La passion du Christ" de Mel Gibson, il à fallu toute la maitrise et tout le talent de Martin Scorcese, pour éviter les écueils qui auraient pu en faire un ratage. Au final, reste une oeuvre de qualité, intéressante et bien maitrisée.
Je ne remettrai pas le talent de Scorsese en cause mais je dois avouer que je suis extrêmement déçu par ce film. Ce réalisateur de talent, qui figure parmi mes réalisateurs préférés, n'a jamais eu peur de choquer notamment avec ce film ou dernièrement avec "Le loup de Wall street". Hélas, tout au long du film, je ne suis jamais parvenu à rentrer dans la vision personnelle de Scorsese quant au récit de la vie de Jésus. J'étais la plupart du temps perplexe et dubitatif. C'est surtout la fin du film qui m'a le plus indigné. J'admet que Scorsese a le mérite d'avoir exploré de façon philosophique la vie de Jésus et de lui avoir donné un côté plus humain mais je suis obligé de constater, qu'au final, je me suis vraiment ennuyé.
La dernière tentation du Christ est un film particulier, auquel il me semble difficile de prononcer une critique "habituelle'. Tant son contenu peut paraître troublant, pour les religieux comme pour les athéistes. Les décors sont sublimes et la formidable musique qu'accompagne ce film renforce encore plus la dimension orientale de l'histoire et les acteurs sont talentueux. Willem Dafoe joue d'une manière réaliste un Jesus très humain et pieux. La dernière partie du film est la plus réussie et confirme le titre. Un film à voir.
Scorsese fait du Scorsese même en retranscrivant l'époque Biblique. Jesus et Judas ont un accent de mafieux italo-américains qui ne dépareillerait pas dans les Affranchis ou un épisode des Sopranos. Je trouve que ça apporte à un sujet qui trop proche de l'hagiographie, aurait eu vite fait de me rebuter.
Un film controversé qui bien évidemment choqua l’Amérique puritaine lors de sa sortie en salle, tout comme la version de Mel Gibson avec La Passion du Christ (2004). Martin Scorsese réalise ici un très beau film, de part sa mise en scène, la beauté des images, la B.O et ses acteurs, dont Willem Dafoe (premier rôle et véritablement, la révélation du film). Avec à ses côtés : Harvey Keitel & David Bowie. Que l’on soit Chrétien ou athée, reconnaissons au moins une chose, que ce film là est une véritable œuvre d’Art, l’osmose qui s’en dégage, les couleurs (il ne manque plus que les odeurs !). A la fois sensible et libre d’interprétation, La Dernière tentation du Christ (1988), inspiré du roman de Nikos Kazantzakis recèle aussi quelques séquences inventés de toutes pièces, mais cela ne dénature pas le film et le rend encore plus intéressant !
Une adaptation etrange sur la vie de Jesus. Ce n'est absolument pas les evangiles et c'est bel et bien un scenario, mais ce film reste tres interessant, on y voit le coté humain de Jesus combattre a tout pris la responsabilité de son coté Divin. Il faut regarder le film jusqu'a la derniere minute sinon on croit que c'est un film cherchant a rabaissé le message du Christ. En tout cas c'était merveilleux d'adopter ce point de vue la, car il est vrai que l'étre humain pense souvent a sa propre vie plutot qu'a la destiné de l'humanité !
En France, quand le cinéma fait scandale, cela se résume généralement à des demandes d’interdiction plus élevée et cela s’arrête là. Et pourtant, il y eut un film où cela s’est transformé en violence avec plusieurs incendies de cinéma et de multiples blessés (14 dont 4 graves lors de l’incendie de l’Espace Saint-Michel à Paris). Ce film, c’est La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese. Il faut dire que cette adaptation du roman de Níkos Kazantzákis s’éloigne des traditionnelles retranscriptions de la vie du Christ.spoiler: Elle débute avec un Jésus haï par les juifs car il fabrique des croix pour les romains dans le but de ne pas être aimé de Dieu. On l’aperçoit également observer la prostituée Marie-Madeleine en pleine action avec ses clients avant d’apprendre que ces deux personnages ont une relation affectueuse depuis leurs enfances même si celle-ci n’a jamais eu de concrétisation charnelle. Mais surtout, c’est la fameuse "Tentation" qui déclencha la furie des mouvements intégristes.spoiler: Celle-ci consiste à un rêve de Jésus agonisant sur sa croix. Dans celui-ci, il met enceinte une Marie-Madeleine qui décède. Devenu veuf, il épouse Marie, sœur de Lazare, qu’il trompera avec une de ses amies. On y découvre ensuite une discussion entre Jésus et Saint Paul qui explique l’importance que représente la crucifixion et la résurrection pour la foi des chrétiens même si celles-ci seraient au final fausses ! Pour conclure le tout, une fois vieux, le Christ découvre que l’ange qui l’avait décroché de la croix était en réalité Satan, ce qui l’amène à accepter son sort véritable à savoir celui de crucifié ! Un Jésus en proie aux doutes et ses pulsions causées par son humanité, cela ne pouvait que choquer les intégristes qui condamnait déjà l’œuvre avant même de l’avoir vue. En outre, d’un point de vue visuel, Scorsese n’hésite pas à montrer fugacement des seins et des femmes nues sans oublier de montrer que la crucifixion était associée à la nudité dans la Rome antique (ce qui est une réalité historique). Mais une fois passés ces aspects qui concerne les croyances religieuses de chacun, qu’en est-il réellement du film en lui-même. Le résultat est un film emprunt du mysticisme propre au cinéaste (qui rappelons-le avait pensé devenir prêtre dans sa jeunesse) et de son sens de la mise en scène (même si, paradoxalement, elle est moins audacieuse que dans la majorité de ses productions). D’un point de vue narratif, Paul Schrader (déjà scénariste de Taxi driver et de Raging Bull) arrive à condenser en deux heures la vie du Christ (la dernière demi-heure étant consacrée à la "Tentation") en intégrant des aspects complètement absents des Évangiles. S’appuyant déjà sur un récit fort, le film ne peut qu’être intéressant à suivre. Du point de vue de l’interprétation, Willem Dafoe traduit parfaitement la difficile acceptation par son personnage de sa mission et de son côté messianique, révélant donc totalement ses contradictions humaines. Harvey Keitel, quant à lui, incarne un Judas beaucoup moins manichéen qu’habituellement en adoptant une version proche de L’Évangile de Judas (qui a pourtant été redécouvert dans les années 1970 alors que le roman de Kazantzákis date de 1954)spoiler: où la trahison de Judas fait suite à une demande de Jésus lui-même . En outre, le tout est servi par un beau travail de restitution de l’Israël de cette époque rendant le tout plus réaliste que dans la majorité des grosses productions bibliques hollywoodiennes notamment grâce à des costumes rappelant les tenues berbères dans les séquences de mariages et par la musique très mystique de Peter Gabriel mélangeant instruments traditionnels et synthétiseurs. Le tout est donc de bonne qualité même si on sent que le poids que représente la vie de Jésus pour un catholique comme Scorsese empêche ce dernier de laisser libre court aux audaces formelles dont il a l’habitude. La Dernière Tentation du Christ est donc un très bon film même s’il n’atteint les sommets de meilleurs films de Scorsese et mérite d’être revu en mettant de côté les polémiques religieuses ayant exagérées son discours.
Je me souviens que lorsque j'ai vu ce film au cinéma et que le film a commencé en affichant son écran rouge sang, j'en avais presque le souffle coupé d'avoir la chance de pouvoir le voir en salle, car il avait été question de l'interdire en raison des critiques des bien-pensants.et de tous ces gens bornés, remplis de préjugés religieux dépassés. J'avais même écrit une petite critique favorable dans la section « Avis du lecteur » de mon journal local.
Ce film, basé sur le roman de Níkos Kazantzákis et réalisé par un homme très catholique (Martin Scorcese), présente le Christ comme étant bel et bien « incarné » et donc apte à toutes les tentations et toutes les souffrances de la chair. Que vaudrait cette incarnation de Dieu s'il n'était pas à 100 % humain ?