Film policier, film d'action et d'aventure, thriller, western... "Die Hard" est tout cela à la fois.
John McTiernan offre une dimension mythique à la première aventure cinématographique de John McClane. Pour votre serviteur, l'impact de "Die Hard" est équivalent à la première apparition de Indiana Jones au cinéma ("Les aventuriers de l'arche perdue" de Steven Spielberg).
Les univers et les personnages des deux films n'ont pas grand chose à voir; et pourtant, dans les deux cas, la réalisation inventive, les personnages, le héros attachant...Tout concorde à captiver le public.
Et dans un cinéma de genre, l'équilibre est fragile pour ne pas se planter avec les figures imposées. Mais "Die Hard" se joue des clichés avec jubilation, avec un humour réjouissant qui ponctue les dialogues. John McClane, campé par un irremplaçable Bruce Willis, est un anti-héros absolument attachant, avec une répartie à toute épreuve, opposée à un antagoniste hyper charismatique (inoubliable Alan Rickman). Et l'ensemble du casting qui fait vivre les autres personnages est au diapason.
Et puis, un autre personnage qui ne vole pas sa place sur l'affiche du film est le building dans lequel se déroule principalement l'intrigue, le Nakatomi Plaza. John McTiernan sait utiliser son décor au point de nous faire ressentir ce qu'y vivent les personnages et particulièrement John McClane. Avec ce dernier, on y a froid, chaud, on a mal, on a le vertige, on ressent les débris de verre qui nous tombent sur la tête, et qui nous coupent la peau des pieds.
Et puis il y a la fabuleuse musique de Michael Kamen qui contribue à nous clouer à notre siège.
Dans une saga cinématographique sans véritable faute de goût, ce premier "Die Hard" est un chef-d'œuvre. Et John McTiernan transformera l'essai en 1995, avec le sensationnel "Die Hard 3 - Une journée en enfer".