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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 27 septembre 2015
En 1973 le féminisme bat son plein dans les grandes villes américaines et bientôt les mâles dominants issus de la high class n'auront d'autres recours que de se construire de toute pièce en banlieue une copie conforme de la bourgade telle qu'elle était rêvée dans les années 1950 et 1960, offrant une vie bâtie autour d'une famille parfaitement ordonnée, la femme y tenant le rôle de la ménagère accomplie. Mais ce retour à la campagne s'accompagne rapidement de l'ennui d'une épouse qui a précédemment goûté à l'indépendance dans la grande cité. Les hommes se sont alors regroupés pour mettre au point un horrible projet destiné à faire accepter de force aux épouses rebelles le rôle qu’ils leur pensent normalement dévolu. La belle Katharine Ross qui vient juste d’emménager à Stepford comprend vite que quelque chose ne tourne pas rond, le comportement de son mari changeant et surtout l'attitude des femmes autour d’elle régressant brusquement vers un amour trop enthousiaste pour les fourneaux et le plumeau qu'elles avaient abandonnés avant leur arrivée au village. Le parfum de complot qui embaume fort agréablement l’intrigue nous rappelle tout à la fois le "Prisonnier" série culte britannique et "Rosemary's baby". Cette analogie n'est pas un hasard quand on sait que le metteur en scène Bryan Forbes est lui-même anglais et que le scénario est tiré d'un roman d'Ira Levin le père de "Rosemary's baby". Rarement charge n'aura été aussi violente envers la gente masculine. Sous la devanture séduisante d'un film à suspense, Bryan Forbes montre le combat désespéré d'un carré de machistes convaincus qui ayant bien compris que la libération de la femme était inéluctable, choisit en désespoir de cause une voie radicale. Penser que les hommes ne rêvent que de ménagères à forte poitrine juste bonnes à tenir la maison et à satisfaire leurs fantasmes primaires est sans doute exagéré et n'est pas un si bon argument pour la cause féministe. En dehors de l’aspect fortement militant du film qui ne peut être passé sous silence on retiendra surtout un formidable film de genre à l’ambiance envoûtante qui s’il n’est pas aussi magistral que « Rosemary’s baby » en est le digne petit frère. Katharine Ross et la très tonique Paula Prentiss occupent fort bien l’espace, nous entraînant avec elles dans cette enquête dans le milieu aseptisé des femmes d’intérieur. Il est symptomatique de constater que plus de trente ans après le film, une série comme « Mad Men » fait l’apologie de ces fameuses années 1960 à travers la glorification du monde machiste de publicitaires new yorkais. Il faut noter aux côtés de son père Paul, la présence de la toute jeune Mary Stuart Masterson qui sera en 1991 la jeune rebelle « Idgie » des « Beignets de tomates vertes » de Jon Avnet, film devenu culte dans le milieu lesbien.
Un classique du genre. Ce film est très intelligent. Même si on ne sent pas un immense réalisateur derrière la caméra, la msie en scène de Bryan Forbes est tout de même efficace, réussissant à créer une atmosphère très angoissante. Ce film très pessimiste est d'autant plus intéréssant à suivre qu'il est dénonciateur par rapport à une certaine folie humaine, et c'est vraiment très intéréssant à suivre. KAtharine est quant à elle excellente.
Mal adapté d'une nouvelle assez médiocre du pourtant excellent romancier Ira Levin, le film accentue les défauts du livre par une réalisation molle et sans surprise. L'aspect "fantastique" est très peu pris en compte ce qui fait que le film se regarde comme une fable féministe lourde, pour ne pas dire absurde. Le scénario comprend des éléments inexpliqués (Pourquoi faire une copie de la chambre conjugale ? Pourquoi a-t-on enlevé le chien ?). Katharine Ross fait ce qu'elle peut pour faire vivre son personnage mais ça ne vole pas très haut (on remarquera la séquence ridicule où jouant son propre double, elle est affublée d'une prothèse mammaire ridicule sous sa nuisette transparente) et Paula Prentiss, très énervante en fait de trop.
Fable féministe des années 70 très, très lourde. Le jeu des acteurs, hommes comme femmes, est en plomb, sauf celui de la belle Katharine Ross. L'équivoque qui rend supportable le roman d'Ira Levin (les femmes de Stepford sont-elles vraiment des robots ou tout se passe-t-il dans l'esprit dérangé de l'héroïne ?) disparaît ici, à travers quelques scènes explicites et dont la dernière est particulièrement grotesque. Pour une fois, le remake (2005, avec Nicole Kidman) est un peu meilleur, dans un style grand-guignolesque qui n'est pas dépourvu d'humour noir. La fin surtout, entièrement différente de celles du roman et du premier film, proprement délirante, est très drôle et tout à fait jouissive. Évidemment, elle change entièrement le sens du récit qui était fidèle au modèle jusqu'aux vingt dernières minutes. Pour le mieux, à mon avis.
Parfaite oeuvre d'anticipation et simple lutte du bien contre le mal , le film prend tout de suite à la gorge avec son cynisme non-dit & obligé , ses multiples symboles, et enfin ( & bien sûr ) sa parfaite conformation actuelle - avec, par exemples, certains commerces... - d'autre part tellement vraie aujourd'hui. Evitez les imitations !
Un film vraiment prenant à la mise en scène efficace et froide. Autant film de suspense que critique virulente envers le machisme de certains ne pensant la femme parfaite que si elle passe son temps à faire le ménage et la cuisine. Un classique du film fantastique dont le suspense va crescendo et dont le final restera longtemps dans les esprits. A voir absolument et surtout oubliez son remake avec Nicole Kidman
Vous avez certainement vu ou lu des publicités des années 50-60-70 et plus si affinités avec des slogans très égalitaires du genre "C'est bon d'avoir une femme à la maison" ou encore "Soufflez-lui au visage et elle vous suivra n'importe où"... Ben "Les Femmes de Stepford" c'est pareil sauf que c'est ironique et que c'est dans le cadre d'un film d'horreur... Je ne pense pas avoir vu le même film que les féministes qui l'ont rageusement et stupidement critiqué en le jugeant machiste car c'est l'exact inverse. A peine arrivé à Stepford, comme l'héroïne on a qu'une seule envie c'est de s'y éloigner le plus vite possible cette atmosphère, tellement lisse qu'on ne peut qu'instinctivement penser que bien des horreurs se cachent là-dessous, apparaissant très vite étouffante ; les personnages masculins, excepté un et il ne vit pas à Stepford, sont tous des médiocres veules... Non franchement pour qualifier ce film de "machiste", il faut vraiment ne pas avoir les yeux placés en face des trous... Difficile de ne pas y voir aussi une critique de la société américaine avec ses banlieues proprettes et son cadre de vie bien réglé où règnent d'une manière dictatoriale les conventions les plus archaïques et infantilisantes (avec notamment une référence à Disneyland !!!). Si on peut regretter que ce ne soit pas Brian De Palma, premier choix prévu, qui ait réalisé le film (d'ailleurs j'aurais bien voulu savoir quel résultat ça aurait donné, un bien différent ça c'est sûr !!!), il faut reconnaître que Bryan Forbes fait très bien le boulot, mettant bien son regard distant et satirique de britannique au service d'une histoire qui s'y prête totalement... La meilleure des preuves est sans conteste la scène finale où sans trop vous en dire on a le droit à un humour noir poussé à l'extrême devant lequel on rit volontiers jaune... Il n'y a pas à dire les vraies femmes, elles sont très chiantes mais elles sont vivantes et, point de vue masculin, ont le mérite de nous faire sentir vivants nous les hommes.
Pas mal du tout pour un film de cette époque! The Stepford Wives se laisse regarder avec un grand plaisir. Les années lui donne un charme tout particulier. On ressent l'angoisse et l'étrangeté de la situation... De la SF de qualité... intelligente et efficace... Tout en restant très divertissant, The Stepford Wives se place parmi les classiques.
Je lui mets quatre étoiles, et j'en ajoute une de plus pour le plaisir.
A Stepford, une petite bourgade du Connecticut, Joanna et son amie Bobbie constatent avec agacement à quel point les femmes sont entièrement soumises à leurs maris. Elles font toutes les tâches ménagères, récurent du sol au plafond, s’occupent des gosses et cuisinent toute la journée et le pire, c’est qu’elles y prennent même du plaisir et en redemandent. S’inquiétant de cette situation pour le moins étrange, elles commencent à s’inquiéter et décident de comprendre ce qu’il se passe…
Bryan Forbes adapte le roman éponyme d’Ira Levin, véritable satire féministe qui devient ici un thriller psychologique où les femmes au foyer deviennent volontairement des caricatures d’elles-mêmes. La femme au foyer devient l’archétype de la femme idéale, prête à tout pour satisfaire son mari, dans une ambiance pensante, montant crescendo.
Les Femmes de Stepford (1975) met en lumière la condition (si ce n’est, l’exploitation) de la femme dans cet american way of life dominée par la gent masculine, seul regret et pas des moindre, une mise en scène bien trop amorphe, si bien que le film a tendance à s’éterniser sur près de 2 longues heures alors qu’un bon 90min aurait pu suffire.
Une adaptation qui connaîtra trois suites sous la forme de téléfilms avec La Revanche des épouses de Stepford (1980), Les Enfants de Stepford (1987) & Les Maris de Stepford (1996), ainsi qu’un remake de l’œuvre originale avec Et l'homme créa la femme (2004) avec Nicole Kidman & Matthew Broderick.
Méconnu dans nos contrées, « The Stepford Wives » est pourtant un petit classique outre-Atlantique, ayant fait l’objet de plusieurs suites et d’un remake très moyen en 2004. On y suit un couple new-yorkais qui déménage dans une paisible banlieue du Connecticut. Joanna, photographe et femme indépendante, se retrouve vite mal à l’aise devant les épouses de la ville, superficielles et obsédées par les tâches ménagères. On peut comprendre que le film a fait parler de lui en 1975. Après des années de contre-culture et de féminisme, cette critique de la phallocratie et de la nostalgie de la société consumériste et patriarcale des 50’s arrivait à point nommé. A tel point que le film divisa même le camp féministe, certain y voyant une critique de son mouvement ! Par contre, si le scénario est plutôt intelligent, il est servi par une forme qui manque de force. Déjà, l’ensemble est trop long. Deux heures pour arriver à une conclusion que l’on voit venir au bout de 20 minutes, bruitage électronique à l’appui, c’est dommage vu le sujet. Le film aurait gagné à ne durer que 1h30, où à révéler son twist rapidement, puis partir dans une nouvelle direction. Ensuite, la mise en scène est relativement fade, pour une œuvre qui aurait mérité beaucoup plus de vigueur et de paranoïa. La comparaison avec « Invasion of the Body Snatchers », sorti vingt ans plus tôt, est sans appel. Quand on pense que Brian De Palma devait initialement être le réalisateur… Heureusement, Katharine Ross est excellente dans le rôle principal. Une artiste frustrée par des choix dictés par son mari, qui va s’enfoncer dans le malaise en se rendant compte qu’elle débarque dans un cauchemar patriarcal. Son jeu tourmenté permet de pleinement rentrer (et rester) dans le film.
"The Stepford Wives" est bien meilleur que "Et l'homme créa la femme", son remake très moyen de 2004 de Frank Oz. Contrairement à ce dernier qui essayait de lorgner vers la comédie grinçante, "The Stepford Wives" est un véritable film d'ambiance paranoïaque un peu dans la lignée d'un "Body snatchers", d'un "Rosemary's baby", voire même d'un "Get out". On est clairement dans ce genre de film d'atmosphère qui nous fait ressentir le malaise grandissant du personnage principal devant des événements étranges de plus en plus menaçants. L'héroïne est ici une femme moderne et libérée qui constate que des femmes comme elles deviennent du jour au lendemain de parfaites ménagères dévouées corps et âme à leurs maris, on voit bien le message féministe qu'il y a derrière, mais il n'a pas la lourdeur de celui qu'on nous assène généralement depuis quelques années. Ici c'est un constat fait au début du mouvement de libération de la femme, cette quête d'égalité gênerait beaucoup d'hommes et des forces contraires s'élèveraient pour aller à l'encontre, et quand on voit les derniers événements aux USA entre autre, on ne peut que se dire que le sujet est encore d'actualité. Le film est donc très bon si ce n'est sa conclusion : spoiler: les femmes sont tuées et remplacées par des robots... je trouve ça bien nul. Pour moi il était beaucoup plus cohérent qu'on change simplement leur personnalité, solution évoquée par l'héroïne elle même , dommage, car les dernières minutes d'un film conditionnent fortement l'impression globale.
En fait, j'ai vu la version 2009 avec Nicole Kidman qui était surprenante (n'ayant pas lu le livre) avec une fin trop exagérée cela dit. Mais ca reste amusant et terriblement sexiste.
Vu après la version "récente" avec Nicole Kidman, on est ici dans un niveau au dessus. Sobre, très réaliste, avec des femmes charmantes, spoiler: tellement charmante et déjà parfaite pour l'héroïne interprétée par Katharine Ross qu'on se demande comment on en arrive à vouloir la cloner pour la faire devenir un simple robot.
On est loin des discours débiles d'aujourd'hui et on peut suivre le film et l'enquête sans subir de leçon de morale. Comme dans d'autres films terrifiants de ce types, à la question pourquoi avez vous fait ça ? Il est répondu parce que nous le pouvons. Et le monde d'aujourd'hui est exactement dans cette mentalité, toujours plus loin en se donnant des bonnes raisons jusqu'à ce que ce ne soit plus la raison mais la folie qui prenne le dessus. La scène finale est monstrueusement belle est inquiétante, dommage que ça ne se finisse pas sur un sourire.
Film oublié malgré lui, notamment à cause du remake Et l’homme créa la femme réalisé en 2004, Les Femmes de Stepford décrit un couple qui emménage dans la petite ville de Stepford. Ici, les femmes sont complètement soumises à leur mari. Sans se poser de questions, elles prennent un véritable plaisir à s’occuper de toutes les tâches ménagères d’une maison. Joanna et sa nouvelle amie Bobbie s’inquiètent de ce retour en arrière de la condition de la femme et cherchent à comprendre ce qui se passe. Le film n’avait pas été bien accueilli à sa sortie car jugé anti-féministe. Pourtant, c’est bien l’inverse qui est montré. Il est vrai que les femmes sont considérées comme des objets sexuels et ménagers, comme on peut le voir dans bon nombre de publicités sexistes, mais c’est ici avec l’ironie du regard d’hommes qui ne sont jamais mis à leur avantage. L’intrigue est toujours subtile. Ainsi, on passe du simple drame au film d’horreur en passant par le thriller et quelques notes de comédies. Adapté du roman d’Ira Levin qui a aussi écrit Un bébé pour Rosemary, adapté par Polanski, Les Femmes de Stepford souffre très certainement de quelques lenteurs, mais le message véhiculé est percutant et on n’en sort pas sans considération. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Ce film, réalisé par Bryan Forbes et sorti en 1975, est vraiment très bon. Adapté du livre homonyme de Ira Levin (que je n'ai pas lu mais dont on peut tout de même retrouver les thèmes de prédilection, c'est-à-dire le féminisme et la paranoïa), le film nous présente l'histoire d'un couple qui quitte New-York pour venir s'installer à Stepford, une banlieue tranquille, mais Joanna se rend compte que quelque-chose ne tourne pas rond. Étant donné que je n'ai pas lu livre, je ne pourrai pas dire à quel point le film en est fidèle ou non mais je trouve en tout cas ici l'histoire très bien construite ! Nous sommes en effet happés par l'histoire dès le début et si on rentre dans le délire, elle nous tient en haleine jusqu'à la fin. Peut-être qu'aujourd'hui, cette image de la banlieue américaine parfaite ne parle plus à grand monde (quoique nous avons eu un retour récemment avec la série "Desperate Housewives") mais le film reprend en tout cas l'image de la banlieue donnée dans les sitcoms aux États-Unis dans les années cinquante et soixante. Ainsi, nous avons la parfaite image de l'american way of life, c'est-à-dire la belle maison, le quartier tranquille à priori sécurisé, la pelouse tondue et bien évidemment, ce qui nous intéresse le plus ici, la ménagère parfaite. Et il est très intéressant de constater qu'ici, le rêve de toute ménagère (en tout cas dans les sitcoms et dans les publicités des années cinquante) devient un cauchemar pour les deux personnages féminins, Joanna et Bobbie, qui essayent alors de monter un club féminin pour parler de tout ça. Aujourd’hui, ça n'a l'air de rien mais je trouve que pour les années soixante-dix, le film est profondément ancré dans le féminisme. La volonté de sortir d'un schéma sexiste (les femmes font la vaisselle pendant que les hommes fument le cigare) est clairement mis au-devant de la scène et est de plus inclus dans un contexte horrifique et de science-fiction, ce qui nous permet de voir ce mode de vie tout à fait autrement. La banlieue y est ici non seulement critiquée et remise en question mais est aussi présentée comme dangereuse pour toute femme souhaitant être indépendante et émancipée. Même la fin qui peut paraitre certes tirée par les cheveux vient en réalité parfaitement s'ancrer dans le discours du film. En ce qui concerne les actrices, nous retiendrons surtout Katharine Ross et Paula Prentiss qui jouent très bien. "The Stepford Wives" est donc dans l'ensemble un très bon film qui n'est d'ailleurs malheureusement que trop peu connu !