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landofshit0
279 abonnés
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4,0
Publiée le 28 janvier 2013
Cette comédie italienne remporta la palme d'or à cannes (ex æquo avec un homme et une femme de Lelouch) n’épargne pas un instant la petite bourgeoisie italienne.Elle égratigne tout les travers des ces hommes et ces femmes.Dans cette farce brillamment écrite et réalisée.
Grand Prix en 1966 à Cannes (le nom de l'époque de la Palme d'Or) ex-aequo avec "Un homme et une femme", ce film ressorti opportunément représente le meilleur de la comédie italienne. Il met en scène une belle galerie de grotesques, représentant la bourgeoisie d'une petite ville du Nord (le médecin, le pharmacien, l'avocat.... et leurs épouses) sans oublier clergé et maréchaussée. C'est un triptyque (la réception , le scandale Bisigato et la fille au tuyau d'arrosage) où la tentation de l'adultère est à chaque fois l'argument de départ de l'intrigue, question nécessitant beaucoup d'imagination et suscitant beaucoup de polémiques à une époque où le divorce est toujours interdit dans la Péninsule. La caméra féroce de Germi suit avec délectation ses personnages, merveilleusement incarnés par d'excellents comédiens. Moment de grande jubilation, décapant et hilarant.
La comédie italienne dans ce qu’elle ouvait avoir de plus féroce avec cette palme d’or du Festival de Cannes. Pietro Germi à qui l’on devait déjà le truculent « Divorce à l’italienne » livre ici son chef-d’oeuvre. Cinq ans après le ton s’est encore durci et Germi nous dresse un portrait certes fort drôle mais sans illusion de la moyenne bourgeoisie italienne qui s’est affirmée avec le miracle économique de l’après-guerre. Dans ce microcosme où tous les hommes sont des vitelloni en puissance et les femmes des mégères non apprivoisées tout est dans le meilleur des mondes tant que chacun consent à rester à la place qui lui est dévolue ai sein de la communauté. Le pauvre Bisigato, simple petit comptable dans une banque, est enfermé dans le rôle du mari entièrement dominé par une épouse plus fortunée que lui. Inutile de préciser qu’il est la risée perpétuelle de ses camarades attablés à longueur de journée au café de la place centrale de Trévise. Quand il va tomber amoureux pour de bon de la belle Virna Lisi, ancienne prostituée reconvertie caissière, toute la machinerie va se mettre en place pour le faire revenir à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter. La police, la justice et l’église vont venir rappeler Bisigato à ses obligations. Il finira par remettre ses boules Quiès, symbole de son isolement passé et futur. Ce sketch est le plus symbolique d’une société encore corsetée dans ses principes et Germi nous fait constater que cinq ans après son pamphlet sur le divorce, la situation n’a pas beaucoup évolué. Le dernier sketch où les camarades se sont transmis les grâces d’une jeune paysanne un peu trop délurée sans doute mais mineure malgré tout rappelle que la classe bourgeoise sait faire preuve de solidarité quand il s’agit de son honorabilité. Les décennies passent et rien ne change vraiment quant au fond semble nous dire Germi. Les jeunes pousses qui passent des coups de téléphones anonymes semblent être fin prêts à prendre la succession de leurs aînés
Signore et signori est l'occasion pour Pietro Germi de peindre avec un humour féroce et satirique une certaine bourgeoisie de province (Trévise n'est jamais citée). Mais pas seulement, tous les protagonistes de tous les milieux sont impitoyablement décrits dans toutes leurs faiblesses et bassesses.... Ce film frappe et juste là où ça fait mal, la morale, l'église, la police et surtout l'hypocrisie mais avec une drôlerie et un humour inimitable, à l'inverse d'un cinéma français qui n'a jamais réussi à faire pareil (Chabrol est d'une suffisance et d'un manque d'humour intolérable)..... les acteurs et actrices sont grandioses et Virna Lisi magnifique.....
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4,0
Publiée le 26 janvier 2012
On revoit toujours "Signore e signor" avec bonheur, parce qu'on y retrouve toutes les qualitès de la comèdie à l’italienne! Claude Lelouch surprend et enchante le festival de Cannes 1966 avec "Un homme et une femme" qui remporte la Palme d'Or! Mais ô surprise, Pietro Germi, sans être l'un des meilleurs cinèastes nèo-rèalistes, remporte ègalement la Palme avec le très corrosif "Signore e signor", ce qui a valu au film d'être conspuè par les admirateurs de Lelouch. A tort, car trois rècits se rèpondent dans une excellente comèdie de moeurs sur la mèdiocritè et la petitesse des passions humaines de la bourgeoisie sicilienne! On y voit un mèdecin qui laisse entendre à son patient que celui-ci est devenu impuissant, une èpouse acariâtre qui veut empêcher son mari (le survoltè Gastone Moschin) de partir avec la belle Virna Lisi et des hommes d'un village qui profitent des charmes d'une jeune fille! Entre temps le rythme se surpasse et s’accèlère avec des scènes drôles et pour certaines d'anthologies! C'est aussi l'occasion d'ècouter une partition gèniale de Carlo Rustichelli qui respire l’Italie des sixties et de revoir cette magnifique piazza dei Signori où il faisait bon de vivre entre la dolce vita et le farniente! Une rèussite totale...
Enfin Pietro Germi semble sortir du semi-oubli dans lequel il était tombé, lui l'égal de Risi, Scola, Monicelli et tutti quanti dans la comédie italienne. Jamais la satire de la moyenne bourgeoisie provinciale (Trévise, en l'occurrence) n'a été aussi féroce que dans Ces messieurs dames (Palme d'or à Cannes en 66, partagée avec Un homme et une femme) qui annoncent Les monstres de Risi. Un vrai régal que ce massacre en règle du machisme ambiant et de la veulerie de cette micro-société dont les seuls moteurs sont l'argent et le sexe. Et bien réalisé, qui plus est, sur un scénario divinement écrit, à travers trois histoires distinctes où l'on retrouve peu ou prou les mêmes protagonistes. Une comédie italienne "al dente" qui n'a rien perdu de sa saine méchanceté.
Une comédie à sketchs à l'italienne. Diviser en trois chapitres de qualité assez inégale, la première partie est la plus drôle et la dernière plutôt de mauvais goût. Des actrices affriolantes qui jouent les idiotes et les acteurs ont la cinquantaine et sont obsédés. Du bon comique de situation.
Un sommet de la comédie italienne primé à Cannes au milieu des années 60. Les ingrédients de base appartiennent à la comédie de toujours avec cocuages, hommes menés par leurs pulsions, femmes légères ou harpies… mais les grands cinéastes italiens dépassaient la grosse farce en y ajoutant une satire sociale féroce. Chez ces « messieurs-dames » les petits notables s’en tirent toujours, les classes moins privilégiés, moins près des pouvoirs, sont-elles toujours perdantes. Pour elles les conventions, l’honorabilité, les institutions, peuvent même s’avérer terriblement écrasantes, ainsi pour un simple employé trouvant l’amour et cherchant à fuir une épouse abusive. Le cocktail d’allégresse ostensible et de cruauté foncière est d’une efficacité imparable.
Grand classique de la comédie italienne, "Ces messieurs dames", de Pietro Germi, porte un regard cynique et féroce sur des petits bourgeois d'une ville italienne qui vit au rythme de ses joies et de ses problèmes. La critique est parfois amusante, car elle n'épargne aucun personnage et les rend ridicule devant leurs aspirations, leurs désirs et leur insouciance, mais au final, le film est trop bavard, manque cruellement de peps et de rythme. Les deux premiers sketches sont d'ailleurs plutôt ennuyeux, et pas vraiment drôles. Le troisième en revanche est bien plus réussi, et dans sa fraîcheur distille une euphorie communicative. L'oeuvre est loin d'être ratée en somme, mais est plutôt inégale, et a même pas mal vieilli. Reste le charme dû à la (fausse) légèreté du récit, ainsi qu'à la musique, également très sympathique.
« Signore & Signori » est un fleuron de la comédie italienne par un de ses représentants les plus doués, Pietro Germi. Celui que Billy Wilder considérait comme son alter ego s’élève ici, dans des conditions culturelles et économiques différentes, au niveau d’un Capra ou d’un Lubitsch. La mécanique de cette mordante satire de la bourgeoisie sicilienne, à la limite du scabreux, est exemplaire : efficacité et perfection des dialogues cosignés par Age et Scarpelli,acteurs irréprochables, musique al dente de Carlo Rustichelli. Un plat de roi pour le spectateur ; comme, de plus, Virna Lisi est au service, la meilleure table de l'été mérite amplement ses trois macarons.
Une comédie à l'italienne très caustique sur l'hypocrisie et la bigoterie d'une belle poignée d'enfoirés de Trévise dans laquelle on peut compter un médecin pour qui le secret professionnel est tout sauf secret, un impuissant pas si impuissant que cela, un emmerdeur patenté, etc... . C'est avec une acuité peu commune que l'excellent Pietro Germi décrit ce microcosme en particulier leurs histoires galantes. Sans la distance très rafraîchissante de l'humour, le film serait à peine supportable en particulier le second des trois sketches (peut-être le meilleur) avec la délicieuse Virna Lisi. L'interprétation est franchement brillante et l'ensemble est rondement mené, en bref une comédie satirique irrésistible comme seuls les italiens savent les réaliser.
Palme d'or un peu oubliée d'un cinéaste un peu oublié aussi. Ce film a effectivement été couronné à Cannes en 1966 (ex-aequo avec Un Homme et une Femme). Pietro Germi, sous les sifflets, avait alors déclaré : "Excusez-moi de vous avoir fait rire..." Le réalisateur avait déjà fait rire les spectateurs, dans le passé, avec notamment Divorce à l'italienne, fleuron de la comédie... italienne. Mais la postérité a moins retenu son nom que ceux de Monicelli, Risi ou Scola. Dans Ces messieurs dames, Germi passe à la moulinette satirique les moeurs de son temps, avec une verve mordante et sur un rythme enlevé. Tout y passe. Dans le tableau d'une bourgeoisie jouisseuse, sans-gêne et omnipotente, on trouve des hommes menteurs, trompeurs, hypocrites, lâches, vils, fourbes, et des femmes nunuches ou farouches, des mégères hargneuses... Tout ce petit monde soutenu par l'Église et les banquiers, pour sauver les apparences d'une bonne morale. C'est vachard et cynique à souhait, et souvent drôle.
Film en trois sketches reprenant les mêmes personnages sur un thème commun : les turpitudes de mâles notables italiens face aux conventions sociales qui ne tolèrent pas les écarts. Film dans la pure tradition de la comédie italienne, farandole de personnages minables, grotesques, vulgaires, bruyants. Et les femmes, (idiote, alcoolique, bigote ou harpie) ne valent guère mieux dans ce jeu de massacre. Humour, vivacité des dialogues, ironie caustique mettent à mal l’hypocrisie et la bigoterie de la bonne société de la région vénitienne.