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    Rebecca
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    Benjamin A
    Benjamin A

    720 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Lorsqu'une innocence jeune femme, destinée à n'être qu'une demoiselle de compagnie, rencontre à Monte-Carlo Maxim, un riche veuf, puis se marie avec lui, elle ne se doute pas alors que l'ombre de l'ex-femme de celui-ci se fera de plus en plus présente, notamment dans son château de Manderley...

    Premier film américain d'Alfred Hichcock, Rebecca est, aussi surprenant que ça puisse paraître, son unique oeuvre à décrocher la statuette de l'oscar du meilleur film. En adaptant le roman de Daphné du Maurier, le maître du suspense m'a aussi offert l'une de mes plus belles, premières et mémorables claques en matière de cinéma, et c'est avec un panel d'émotion intact que je la redécouvre aujourd'hui. Le scénario adapté est un bijou d'écriture, permettant à Hitchcock de dresser des portraits aussi riches qu'ambigus, avec comme arrière-plan ce château froid, obsédant et maléfique qui en devient un personnage à part entière.

    Dès les premières secondes puis la rencontre au bord de cette falaise, il met en place une atmosphère envoûtante qui va peu à peu devenir obsédante et sombre. Il étudie les deux protagonistes puis les relations qu'ils auront entre eux, sans oublier une terrifiante femme de chambre qui reste avant tout dévouée à l'ancienne femme de Maxim. Peu à peu, il place son héroïne, déjà réservée à la base, dans la peur, le doute ou encore la paranoïa, ce que les éléments extérieurs vont peu à peu accentuer (les réactions de son mari lorsqu'on évoque son ex-femme, le château, diverses rencontres etc), tout comme la hantise de Rebecca dont l'ombre plane tout le long sur le récit. Hitchcock se sert de tous ses éléments pour accentuer son ambiance pesante et noire, tout en y laissant flotter un parfum envoûtant et mystérieux.

    Bien qu'il soit majoritairement dans le drame, Rebecca bascule parfois dans le thriller, permettant à Hitchcock d'aborder des thèmes qui lui sont chères tels que les soupçons, le crime et ses tentations mais aussi les psychoses et obsessions, et il orchestre son récit avec brio et génie. Il met en place une tension constante et s'accentuant au fur et à mesure que son récit avance, rendant ses tableaux obsédants et pertinents. Tout semble parfait et totalement maîtrisé par le maître, tant son récit, le rythme ou la justesse des dialogues. L'oeuvre offre quelques rebondissements parfois inattendus mais ça reste tout le long mis en images avec finesse et sans lourdeur, Hitchcock est alors au sommet de son art, c'est aussi passionnant que propice à nous faire passer par tout un lot d'émotion.

    Il a aussi le sens du détail, retranscrivant à merveille toute la particularité du château, que ce soit son intérieur et l'ambiance qui s'en dégage. Les décors sont somptueux, tout comme la belle photographie en noir et blanc et plusieurs séquences sont marquantes et mémorables. Il ne laisse rien au hasard et sa maîtrise technique est parfaite, sachant bien retranscrire toute la richesse de l'œuvre de Daphné du Maurier. Devant la caméra, Joan Fontaine est inoubliable et d'une justesse incroyable lorsque son innocent personnage est poussée à la folie, tout comme le grand Lawrence Olivier, d'une présence immense ainsi que l'inquiétante Judith Anderson.

    Une œuvre époustouflante et brillante, Hitchcock pose pied sur le sol américain d'une manière aussi marquante que remarquable, sachant bien retranscrire toute la noirceur et fascination de son récit, dressant des tableaux ambigus et dégageant tout un panel d'émotion.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    402 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Dans la vie il y a des films qui vous marque, "Rebecca" de Alfred Hitchcock en fait parti ... Ce long métrage touche la perfection, sans doute le meilleur que j'ai vu du réalisateur, profond, mystérieux, romanesque, servi par un duo d'acteurs prodigieux. Je ne m'attendais sans doute pas a être autant ébloui, l'introduction nous fait déjà entrer dans un monde mystique, gothique et fantasmé, avec une scène graphique et onirique, pour ensuite nous intéresser au personnage de Maxim de Winter, riche veuf britannique s'éprenant d'une jeune ingénue, il l'épouse et l'emmène vivre dans son domaine Manderley. Cependant la présence de son ancienne femme Rebecca est toujours palpable chez le personnel du château, n'acceptant pas l'intrusion de cette "usurpatrice", le couple va devoir faire face à cette situation, et même plus encore ... La mise en scène est incroyable de précision, de justesse et de subtilité, les scènes et dialogues sont absolument scotchants et l'interprétation est magistrale. Laurence Olivier dégage un charisme éblouissant, de quoi faire rougir les George Clooney & co, son jeu est autant austère que bouleversant de sincérité, Joan Fontaine est magnifique de malice et signe une prestation de haut vol, entre charme brut et douce fraicheur. Les dialogues entre les deux acteurs sont brillamment écrits, rendant leurs scènes passionnantes, surtout celle de l'aveu du personnage de L. Olivier. J'ai aussi beaucoup aimé certains seconds rôles comme la maléfique gouvernante Mrs Danvers jouée par Judith Anderson, qui a un rôle central et déterminant dans le film. La réalisation de Hitchcock est maîtrisée de bout en bout, avec des passages déjà cultes comme le dialogue de l'aveu (notamment ce petit jeu du hors champ qui m'a beaucoup plu) ou ce final incroyable et plutôt inattendu. L'histoire m'a franchement enthousiasmé, sur le papier j'avais des doutes, mais ils se sont très vite estompés, il y a beaucoup de bouleversements et de renversements de situation dans la deuxième heure, précédée d'une atmosphère savamment peinte par le réalisateur. Le premier long métrage hollywoodien de maître Hitchcock est une très grande réussite, un chef d'œuvre magique qui lui vaudra à juste titre l'Oscar du meilleur film en 1941 (ainsi que celui de la meilleure photographie), un très belle surprise que je ne suis pas près d'oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    C'est ce qui s'appelle un bijou. Du grand art que seul Maître Hitchcock pouvait nous offrir. Le film est mené à la perfection; les acteurs aussi extra les un(e)s que les autres, la musique de Waxman est terrifiante, le déroulement du scénario et les surprises qui en découlent sont traitées à la perfection jusqu'au bout!!! jusqu'à la fin!!! ça ne s'arrête jamais, c'est magnifique. Avec tout ce romantisme, ce mystère et cette poésie on ne peut que mettre la note maximale à ce chef d'œuvre aussi indémodable que précieux.
    shmifmuf
    shmifmuf

    184 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2012
    Un grand Hitchcock où le personnage principal s'appelle Manderley.
    Lotorski
    Lotorski

    17 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2009
    J'avais quelques mauvais préjugés avant d'avoir vu le film : il a été fait en 1940 et je pensais qu'Hitchcock n'était pas encore au summum de son génie à ce moment là. Grave erreur, j'ai découvert un nouveau chef d'oeuvre du "maître": scénario, jeu des acteurs, musique, mise en scène, tout est réussi. Des moments de supense et de tension rarement égalés dans le monde du cinéma. A voir absolument !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 octobre 2013
    Classique, classique, classique, un chef-d'oeuvre du 7eme art, par ou commencer... Ce film qui nous est présenté sous forme d'un thriller avec des airs de drame mais aussi de romance a part d'être le premier film américain du grand ALFRED HITCHCOCK est une pépite d'or qui nous raconte l'histoire du riche Lord Maxim de Winter qui épouse une jeune demoiselle et qui ensuite l'emmène dans son château Manderley. A partir de la, tout les éléments nécessaires sont la pour donner lieu a une histoire plus que palpitante (entre autres une domestique froide qui ne s'est pas remise de la mort de l'ancienne compagne de Maxim, l'ancienne compagne de Maxim, REBECCA, qui "hante" toujours en quelques sortes les lieux et la nouvelle Mme de Winter qui a du mal a s'adapter a la vie de château).
    Hitchcock est vraiment très fort, Laurence Olivier et Joan Fontaine ainsi que tout les autres acteurs jouent a la perfection leurs rôles respectifs. Le film reste basé sur le suspense (qui est clairement le domaine de prédilection d'Hitchcock), qui ne cessera de monter a partir du moment ou l'on découvre la demeure ancestrale de Manderley. Cette demeure imposante est aussi l'un des personnages du film et lui donne ainsi un énorme charme. La musique est assez présente, on peut retrouver de nombreuses mélodies qui nous accompagnent tout au long de l'histoire, je pense que les instrument de musique utilisés sont assez bien dosées même si des fois a mon gout j'ai senti la musique un peu trop présente, j'aurais préférée a certains moments moins de musique ou quelque chose d'un peu plus léger (mais le film est tellement bon que cela n'y change absolument rien au plaisir que l'on prend en le regardant).
    C'est vraiment un film que j'aime beaucoup, je pense que c'est un des films d'Hitchcock qu'il faut voir et revoir car on ne s'en lasse absolument pas, indémodable.
    En conclusion ce film est un pure chef-d'oeuvre d'Hitchcok qui contrairement a certains de ses films lui a traverser le temps avec un Hitchcock au sommet de son art. C'est pour moi son meilleur film avec Psychose.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 octobre 2013
    Rebecca est le premier film américain d'Hitchcock directement inspiré de la littérature britannique gothique (Hauts de Hurlevent, Dracula...)
    Ce film, inspiré de classiques (on ne peut pas ne pas penser à Barbe Bleue) aura une profonde influence sur d'autres films, dont les ressemblances sont assez frappantes : Cendrillon (la marâtre a la même silhouette que la servante) et aussi certainement sur plusieurs huis clos comme Citizen Kane ou encore les films de la période mexicaine de Buñuel.

    C'est l'un des rares film Hitchcock que je n'avais toujours pas vu et c'est pour moi l'un de ses meilleurs.
    Je me suis surpris à m'identifier rapidement au personnage principal (Mme. de Winter), isolée dans un manoir hostile. On partage ses craintes qui vont grandissantes alors que le suspens monte. Le manoir comme dans d'autres classiques de l'épouvante (je pense à La Maison du diable) peut être considéré comme un vrai personnage à part entière. Les portes, les murs contribuent à créer une atmosphère des plus oppressante qui va crescendo tout au long du film. De plus, nul ne sait où se trouver le château, il est volontairement inscrit hors de l’espace et du temps. Il n'y a donc aucun échappatoire possible ni pour l’héroïne ni pour le spectateur. Les plans du château et les diverses pièces sont magnifiques, la photographie du maître et superbe mais peut sembler trop académique. Le jeu des acteurs assez appuyé peut lui aussi sembler vieillot.
    Le personnage de la servante est l'un des meilleurs personnages d'Hitchcock, (f)rigide, glaciale, elle devient de plus en plus inquiétante jusqu'à ce que ses apparitions deviennent synonyme de danger de mort. C'est également un personnage ambigu, dont la relation trouble avec Mme. de Winter cache peut être une homosexualité latente (entretenue peut être auparavant avec Rebecca).
    Le scénario (inspiré du roman éponyme de Daphne du Maurier) est solide et conduit à de multiples rebondissement inattendus et qui nous tiennent en haleine jusqu'à la fin du film.

    Le coup de maître d'Hitchcock est de faire graviter le film autour d'un personnage clé que l'on ne verra jamais : Rebecca. Pourtant, c'est peut être le personnage dont on connaîtra le mieux l'histoire à la fin. Hitchcock laisse le soin à chaque spectateur d'imaginer son visage. spoiler: Rebecca est omniprésente dans le film et semble habiter le personnage de Danny. Le comportement de la servante, ses pulsions de mort donnent l'impression qu'elle est possédée par ce qui serait l'esprit de Rebecca. L'ordre divin est alors rétabli à la fin grâce à la purification par le feu : Danny brûle comme un sorcière avec le château qui devient son bûcher (scène finale).


    Rebecca est un film à voir pour la façon toute hitchcockienne d'introduire l'inquiétude, la peur et l'épouvante chez le spectateur. C'est un film à l'atmosphère lugubre où le poids des secrets et l'importance du vécu bouleverse le présent et l'avenir de tous les personnages. "Le syndrome Rebecca", aujourd'hui utilisé dans la vie courante pour désigner la propension des Hommes veufs ou divorcés à rechercher "le fantôme" de leur précédente épouse dans leur nouvelle femme est parfaitement illustré dans ce film.
    Rebecca est un grand moment de cinéma qui donne des sueurs froides.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    211 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 février 2016
    Découvert tardivement, ce premier film "américain" de Hitchcock, même s'il est situé dans sa majeure partie dans une Cornouailles très gothique, avait constitué à l'époque pour moi un véritable choc esthétique, et était entré directement dans les cimes de mon top personnel des films du maître. Situé plus dans le drame romantique que dans le thriller mental (encore que...), "Rebecca" permet en effet à Hitchcock de déployer de manière typiquement expressionniste toute sa magistrale syntaxe de la terreur et de l'obsession, dans le contexte d'un scénario assez exemplaire tiré de Daphne du Maurier : c'est ainsi que le personnage de Mme Danvers deviendra l'une des plus remarquables "méchantes" de l'histoire du Cinéma. Mais c'est surtout quand le film bascule soudainement, alors que les faux semblants s'évanouissent comme une illusion, à laquelle le spectateur a participé de son plein gré, on se dit que toute cette magie d'une mise en scène parfaite, d'une imagerie à la lisière du fantastique, et d'une interprétation étrangement décalée (qu'on peut trouver gênante jusqu'à comprendre qu'elle fait partie du "piège" hitchcockien), sont au service de l'un des sujets les plus modernes qui soit : celui de notre soumission docile à la croyance "naturelle" que nous avons acquis vis-à-vis des images et du récit. C'est ainsi que "Rebecca", que certains trouvent parfois formellement "daté", se trouve être l'un des films les plus modernes d'Alfred Hitchcock. C'est aussi l'un de ceux qui marque le plus profondément notre inconscient, constituant ainsi une œuvre d'Art essentielle de notre temps.
    jfharo
    jfharo

    57 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2009
    Le plus grand Film du Maître ,une atmosphère déletère et étouffante ,on a froid dans le dos .
    Eldacar
    Eldacar

    52 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2008
    L'un des meilleurs films d'Hitchcock et le premier de sa merveilleuse carriére américaine. Rarement le rélisateur avait réussi à distiller autant de suspence dans un film qui parle plus de la psychologie des personnages que de l'action. Les personnages les plus interressants sont sans aucun doute Mrs Danvers et Rebecca, toutes deux terrifiantes. La premiére par son comportement, son visage et ses vêtements et la seconde par son souvenir, sa présence qui flotte dans Mandaley. Le casting est trés réussi, les acteurs étant parfaitement dans leurs personnages. Sauf Laurence Olivier qui, a mon avis, n'était pas le meilleur choix. Judith Anderson est incroyable et aurait méritée une récompense pour sa composititon tout comme Joan Fontaine. Cette-derniére révéle ici son talent et nous prouve qu'elle est aussi talentueuse que sa soeur Olivia de Havilland. Sa façon de se tenir est incroyable. Ainsi, pour avoir l'air peut sûre d'elle, elle a rentrer sa tête dans ses épaules, ce qui a réduit la longueur de son cou et lui a donné un air inoffensif criant de vérité. On pourrait regretter la fin, plus conforme à la pensée Hollywoodienne que celle du livre. Malgrés ça, "Rebecca" reste indéniablement un grand moment de cinéma.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Ayant repéré le talent du cinéaste anglais, David O. Selznick fait venir Alfred Hitchcock aux États-Unis pour tourner un film sur le naufrage du Titanic. Une fois le réalisateur anglais arrivé sur le continent américain, le producteur, sortant du tournage d’Autant en emporte le vent, choisit de modifier leurs projets en lui faisant tourner Rebecca, une adaptation d’un roman de Daphné du Maurier, écrivaine que le Maître du suspense venait d’adapter dans son dernier film anglais, La Taverne de la Jamaïque.
    On peut estimer que ce changement est peut-être une bonne chose car ce sujet, dont il avait essayé d’acquérir les droits par le passé mais n’avait pu les obtenir face à Selznick, semble plus adapté à l’univers d’Hitchcock. Le roman a beau être essentiellement un drame, le réalisateur réussit à insérer de multiples petits suspenses avant de finir par une intrigue criminelle. Il arrive, en plein maccarthysme, à évoquer des sujets plus inhabituels et tabous à l’époque spoiler: (le féminicide, l'inceste à travers la relation de Rebecca avec son cousin ou encore l'homosexualité, thématique récurrente dans l’œuvre du cinéaste, par l’amour que Mrs. Danvers porte envers Rebecca)[spoiler] et à pousser le spectateur à aller un peu contre la morale[spoiler] puisqu’il soutient finalement un meurtrier en souhaitant que l’homme disant la vérité sera désavoué. On peut d’ailleurs noter sur ce dernier point que les véritables baisers échangés par le couple de Winter se feront une fois que la femme de Maxim devient sa complice
    . En plus d’être osé, le récit, assez fidèle au roman d’origine comme le souhaitait Selznick à l’exception de la fin, est traité intelligemment en conservant le parti-pris de ne jamais donner de nom de l’héroïne (que l’on ne connaîtra que sous l’appellation de nouvelle Mrs. de Winter).
    La mise en scène, de son côté, est sublime et semble même être un pas supplémentaire dans la carrière du cinéaste en lui offrant un style plus flamboyant et hollywoodien. Elle offre une superbe photographie avec un magnifique travail sur les ombres. Grâce à cela, Hitchcock donne à son récit et à son Angleterre de studio un aspect proche du film fantastique, renforcé par une Mrs. Danvers effrayante qui aurait pu sortir d’un film Universal. Hitchcock prouve, malgré ses luttes constantes avec un producteur omniprésent, qu’il possède un contrôle total de sa caméra et offre de superbes plans spoiler: (on peut même se demander si le dernier n’a pas inspiré l'image finale de Citizen Kane dont le tournage débuta quelques mois après la sortie de Rebecca)
    .
    La musique de Franz Waxman est très belle même si elle ne fait pas partie des plus marquantes de la carrière du cinéaste et achève de rendre le tout totalement hollywoodien par son grandiose.
    Pour ce qui est de l’interprétation, même si certaines peuvent paraître un peu exagérée de nos jours (Nigel Bruce spoiler: , notamment quand il réalise avoir fait une gaffe en demandant si l’héroïne fait de la voile,
    et Joan Fontaine sont parfois à la limite du surjeu), l’ensemble est conforme au style de l’époque (on retrouve tout de même Laurence Olivier) mais permet surtout de mettre en avant une Judith Anderson glaçante dans son rôle de Mrs. Danvers.
    Ainsi, Rebecca reste de nos jours un véritable chef-d’œuvre où Alfred Hitchcock arrive à insérer sa personnalité dans le cadre corseté d’une production Selznick et prouve par la même occasion que sa traversée de l’Atlantique lui permet de franchir une étape supplémentaire en l’intégrant définitivement dans un cinéma hollywoodien où il a désormais totalement sa place.
    NeoLain
    NeoLain

    5 102 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2008
    Premier film américain d'Hitchcock, Rebecca est également celui ou les personnages ont le plus d'étoffe. Ce qui n'empêche pas la mise en scène de regorger de trouvailles, dont les fulgurances ajoutent à l'intensité cauchemardesque de ce somptueux mélodrame gothique.
    Nico2
    Nico2

    87 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2010
    Rebecca est tout simplement de très loin l'un des meilleurs films d'Alfred Hitchcock. Le film passionne de bout en bout et n'est pas avare de surprises inattendues. Présenté comme un conte proche de Barbe-Bleue et Cendrillon, Rebecca est une oeuvre incroyable d'une grande beauté visuelle servie par d'excellents acteurs comme le charismatique Laurence Olivier dans le mystérieux Maxim de Winter et la magnifique Joan Fontaine dans le rôle de Rebecca. Rebecca est ce que l'on appelle un chef-d'oeuvre.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 430 abonnés 7 565 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2008
    Première réalisation Américaine pour Alfred Hitchcock et première acclamation aussi puisque le film fut couronné de l’Oscar du Meilleur Film. Il y a des films qui vous glacent le sang, vous captivent au point de vous transporter (comme si nous étions au cœur du film). Il y a des films remarquables que l’on voit peu et c’est le cas avec Rebecca (1947), véritable chef d’œuvre Hitchcockien où dans un sordide mais somptueux manoir ou il traîne une osmose des plus désagréable. L’ombre de la défunte Rebecca plane au sein de Manderley au moment même où Mr. de Winter refait sa vie.
    Une histoire palpitante et à la tension palpable, personnages mystérieux et flippant (notamment Mrs. Danvers et son regard terrifiant), acteurs parfaits et mise en scène prenante, Hitchcock séduit et confirme son statut de grand cinéaste.
    DarkParadise
    DarkParadise

    129 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2010
    Tout l'art d'Hitchcock est de nous faire inventer le suspens et le drame. Pendant plus de la moitié du film il ne se passe rien, absolument rien, et pourtant on attend, justement, avec crainte, qu'il se passe quelque chose. C'est seulement le début de la période américaine d'Hitchcock mais le génie est déjà là. Les acteurs sont excellents, la photographie magnifique. On suit la splendide Joan Fontaine - dont c'est certainement l'une des plus belles compositions - à travers le domaine quasi mystique et diabolisé de son époux avec une inquiétude qui ne nous lâche pas. Laurence Olivier, acteur shakespearien, est splendide dans toute son ambiguité. Tout semble de plus en plus noir jusqu'au dénouement final. Et comme toujours, après avoir terminé le film, le mystère reste épais, comme l''impression que tout nous a échappé. On ne peut pas en dire plus au risque de tout dévoiler. Le film noir ne tient qu'à un fil...celui du mystère. Comme la plupart des films d'Hitchcock, ce film est un chef d'oeuvre incontournable.
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