Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Caine78
6 798 abonnés
7 398 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 7 octobre 2007
Une ravissante comédie. Rare sont les comédies qui réussissent à procurer autant de plaisir au spectateur. L'ensemble est d'une très grande légèreté et René Clair semble être plus qu'à l'aise pour diriger ces acteurs, insufflant en plus à l'ensemble une élégance sans pareille. Marlène Dietrich livre ici une performance très honorable, et certaines idées sont vraiment très subtiles. Le dernier plan est quant à lui à l'image du film : beau et poétique. Un bijou!
Une comédie plutôt ridicule avec son lot de personnages bêtes et de larbins niais. Un amant peu attirant et une intrigue très moyenne. On peut largement éviter
Une comédie légère qui se regarde gentiment, avec une Marlène Dietrich au meilleur de sa forme même si ici elle en fait des caisses pour compenser la faiblesse du scénario. les autres acteurs sont assez bons sans vraiment sortir du lot en dehors de Theresa Harris qui hélas vu l'époque ne pourra pas avoir de role vedette.
« La belle ensorceleuse » est le premier travail de René Clair à Hollywood après qu’il ait fuit la France occupée en 1941. Marlène aborde sa phase de déclin et les studios continuent à vendre la vamp glamour imposée par Sternberg dans des rôles mettant en relief son image de femme fatale se jouant des hommes. Une touche comique est ici ajoutée, montrant les dispositions de Marlène pour un genre à priori éloigné de son registre. C’est donc un vaudeville de la meilleure espèce qui nous est proposé par Norman Krasna le scénariste où la belle aventurière joue sur toute la gamme de son charme qui est grand pour attraper un bon parti et l’alléger de son trop plein de louis d’or. Mais sans le beau ténébreux qui saura conquérir le cœur de la femme vénale le film ne serait pas complet. C’est Bruce Cabot qui s’y colle trouvant ici la rare opportunité d’un premier rôle qui lui échappe depuis sa révélation dans le « King Kong » de 1933 et ne jouant plus que les utilités dans les films de ses amis John Wayne ou Errol Flynn. Roland Young en banquier poltron est parfait quant à Mischa Auer il nous régale le temps de quelques scènes mémorables de son strabisme distingué. Il faut aussi signaler la très belle Theresa Harris en servante complice de Marlène. Pour une entrée en matière à la Universal, René Clair montre sa parfaite adaptation au système des studios avec cette comédie de très bon aloi.
Exilé aux Etats-Unis durant la guerre, René Clair débute sa carrière américaine avec cette charmante comédie amoureuse. Dans des décors ophulsien, il dirige Marlene Dietrich radieuse et machiavélique. Sous ses airs de films léger, il y a une redoutable mise en scène très efficace (la scène des ragots durant la chanson de la belle relève du grand art). Ironie de cette histoire, tout fini bien pour cette femme calculatrice et arriviste.
Premier film américain de René Clair, cette comédie possède une histoire assez basique mais est illuminée par la présence de la sympathique Marlene Dietrich. Mais elle mérite également le détour pour la beauté de sa photographie et aussi pour la qualité de sa mise en scène qui propose une certaine poésie.
Un bonne petite comédie (dans sa durée également, 1 h 20 à peine) de René Clair dans sa période américaine. Bien que n’étant pas au niveau des meilleurs (C’est arrivé demain, Ma femme est une sorcière) le film se laisse tout de même regarder avec plaisir. Le rythme est enlevé et l’histoire ingénieuse. Marlene Dietrich est excellente dans un personnage d’aventurière à la double personnalité qui se joue des hommes, de même que Bruce Cabot, en marin au grand cœur. La mise en scène de René Clair est irréprochable avec notamment de très belles images du Mississipi (au début et à la fin) et une bonne reconstitution de La Nouvelle Orléans.
Fausse comtesse mais vraie aventurière, la belle Marlène Dietrich n'a de cesse de se faire épouser par des hommes riches, tel ce sot banquier de Louisiane. Menacée d'être démasquée, elle imagine de s'inventer une soeur jumelle peu recommandable. L'occasion est donnée à René Clair de jouer, parcimonieusement, d'un modeste quiproquo, et à Marlène Dietrich de composer une double rôle. Alors même que, déjà, la belle ensorceleuse présente deux visages, celui de mante religieuse mais celui également de l'amoureuse, depuis qu'elle s'est éprise d'un viril marin (Bruce Cabot, ersatz un peu fade de Clark Gable). Le film doit sans doute une grande part de sa notoriété et de son charisme à la présence et au regard toujours troublant de Marlène Dietrich. Ce regard ironique lorsqu'elle joue la séduction sur un mode romanesque, ce regard perdu et fragile quand elle exprime la femme sincèrement amoureuse. René Clair la dirige parfaitement. En revanche, le scénario n'est guère astucieux en dépit de son potentiel comique. Clair, il est vrai, se détourne des effets courants du vaudeville.
Je dois bien avouer que j'ai éprouvé une légère déception à la vue de ce film. M'attendant à un film léger, très bien rythmé et à l'intrigue intéressante, j'ai certes retrouvé la légèreté mais le rythme du film est très inégal et l'intrigue est parfois décousue. J'ai vu René Clair en plus grande forme avec des films sublimes comme "C'est arrivé demain" ou encore le brillant "Ma Femme est une sorcière". Mais à la décharge du réalisateur, il est vrai que les producteurs ne lui avaient pas laisser les mains libres pour ce film contrairement aux deux autres. Mais "La belle ensorceleuse" est heureusement sauvé par celle qui incarne le rôle-titre, la sublime Marlene Dietrich. Elle joue certainement ce qui est un de ses meilleurs rôles dans cet emploi de cette séductrice se faisant passer pour deux femmes et puis Roland Young est aussi très drôle dans le rôle de ce banquier aussi bête qu'arrogant. Faute d'être son meilleur film, celui possède néanmoins la qualité commune des films de René Clair : le charme.
On peut légitimement préférer 'Ma femme est une sorcière' ou ' C'est arrivé demain' du même René Clair, qui bénéficient d'un scénario autrement plus élaboré et plus malin. Il faut prendre 'The flame of New-Orleans' pour ce qu'il est, à savoir un véhicule pour le mythe Marlène, laquelle est mise en valeur par de somptueuses toilettes ( à moins que ça ne soit l'inverse) et qui se joue des hommes, non pas en mante religieuse, mais en coquine rouée adepte de la débrouille, finissant par s'emberlificoter dans ses propres stratagèmes.