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tomPSGcinema
768 abonnés
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4,5
Publiée le 20 juillet 2010
Réalisé en 1945 par John M. Stahl , " Leave Her to Heaven " s'avère un des plus brillants film noir de l'histoire du cinéma. En tête d'affiche, nous retrouvons la délicieuse Gene Tierney ( qui trouvera ici sa seule nomination pour l'oscar de la meilleure actrice ), qui est absolument parfaite dans le rôle de cette femme au tempérament possessive, jalouse et qui deviendra même profondement manipulatrice au fil du récit. La magnifique actrice américaine trouve certainement ici un de ses trois plus beaux rôles sur grand écran ( les deux autres étant celle qu'elle possède dans " Laura " et dans " L'Aventure de Mme Muir " ) et elle est entourée de comédiens absolument parfait comme Jeanne Crain, Cornel Wilde ou encore le charismatique Vincent Price. L'histoire est donc particulièrement captivante du début jusqu'à une fin qui est par contre sans surprise ( et qui est peut être le seul point faible du film ), la mise en scène de John M.Stahl ne manque pas de séquences marquantes ( notamment la fameuse scène de la barque qui est sans doute la plus réussi du film ) et le tout est sublimée d'une part par un Technicolor d'exception ( qui vaudra au film un oscar de la meilleure photographie amplement merité ) et par une partition musicale d'anthologie d'Alfred Newman qui apportent un charme incontestable à cette oeuvre sublime mais pourtant bizzarement méconnue.
Très belle découverte qu’est cette œuvre méconnue, aux couleurs et aux décors extérieurs flamboyants. Des interprétations impressionnantes et marquantes, portées par un trio d’acteurs saisissant (Cornel Wilde, Gene Tierney & Jeanne Crain). Pêché mortel (1945), c’est l’histoire d’une femme possessive et d’une jalousie extrême, prête à tout pour assouvir sa névrose psychologique. Un triangle amoureux dévastateur, aux interprétations d’une rare justesse (Gene Tierney fut nominée pour l’Oscar de la Meilleure Actrice), ce qui nous marquera aussi, c’est ce somptueux Technicolor offrant aux paysages une intensité telle que l’on s’en retrouve submergé (là encore le film fut nominé pour l’Oscar des Meilleurs Décors et reçut l’Oscar de la Meilleure Photographie). Signalons juste qu’à l’époque, les images colorées étaient encore très rares, c’est donc une performance encore plus importante. Un mélodrame tout bonnement sublime, oscillant parfaitement entre du Alfred Hitchcock et du Sidney Lumet.
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5,0
Publiée le 18 avril 2020
Un pur chef d'oeuvre du film noir avec ses coups de thèâtre et ses relations souvent èquivoques entre accusès et accusateurs! Le sous-estimè John M. Stahl a su transposer avec une singulière audace visuelle des thèmes que la critique ignora pendant des annèes jusqu'à la revalorisation de toute sa filmographie faite d'oeuvres sophistiquèes consacrès à l'analyse de passions sans issue! Dans ce film vènèneux, la sèrènitè peuvent vous aider à surmonter le pire des pèchès capitaux : la jalousie! Gene Tierney est un monstre de perversitè inoubliable, une èpouse imprèvisible dont l'amour possessif envers son mari provoque une sèrie de tragèdie spoiler: parmi lesquelles on compte un assassinat, un avortement...et un suicide ! Et tout ça dans un seul et même film! Un rôle qui a contribuè - comme "Laura" de Preminger - à dessiner l'image de marque de Tierney auprès du grand public !spoiler: La noyade du jeune frère infirme est un retentissant moment de cinèma! Le cinèphile retient son souffle dans ce film noir au Technicolor flamboyant rendant l'idyllique Deer Lake, dans le Maine, vraiment fascinant...
La beauté naturelle de Gene TIERNEY nous envoute dès son apparition, comme tout son entourage, il tombe sous son charme, et c'est là que réside la force du film, elle n'hésite pas à mettre son image de stars en question, avec un rôle tout en nuance. Elle a, dans une scène particulièrement, le regard froid, dur, d'une femme calculatrice, prête à tout. Rôle de femme fatale, à sa manière, qui porte le film sur ces épaules, le rôle masculin n'étant qu'un faire valoir. Seul petit bémol, quelques longueurs dans la première partie du film, mais quelle prouesse d'actrice et quel pied de nez au stéréotype que nous offre le cinéma des personnages féminins de cette époque.
Un film étonnant, peut-être le meilleur de Stahl, avec sa première version de "Imitation of life". Technicolor splendide et scénario aussi troublant que vénéneux... Nombre de films s'en sont inspirés, sans parvenir vraiment à saisir ce subtil mélange d'ombre et de lumière qui habite le personnage de Gene Tierney. La dispersion des cendres du père est une scène incroyable (le décor, les plans, la force qui se dégage de Tierney), scène-clé du film, sans parler de la séquence de noyade du jeune frère qui demeure d'une cruauté absolue, tout en montrant bien les deux facettes qui oscillent en Ellen. Et puis en point d'orgue, l'impitoyable séquence, très millimétrée, où elle orchestre son crime ultime, allant jusqu'à éliminer propre enfant. Je ne sais pas quel autre acteur que Cornel Wilde, malgré certaines faiblesses de jeu, aurait été à même d'incarner le personnage du mari. J'y pense souvent, mais cet acteur bizarre parvient à nous toucher, de par un mélange de désespérance et de candeur, qui le rend finalement approprié au rôle. Et puis il y a Jeanne Crain, dont la bonne idée était de lui donner le rôle de la "gentille", alors que tout porte à croire le contraire. Finalement les femmes sont redoutables dans ce film, et la vision de Stahl anticipe (avec "Assurance sur la mort" de Wilder") sur bien des figures féminines hollywoodiennes qui vont exceller dans ce registre au cours des décennies qui suivront. Le film de Stahl est tout de même antérieur au "Facteur sonne toujours deux fois", et à "Mildred Pierce".
Une oeuvre sublime! John Stahl signe ici un chef d'oeuvre, grace notamment à de splendides couleurs et à un scénario diabolique. Mais la grande force de ce film résie en la qualité du personnages de Gene Tierney, fascinante, magnifique de beauté et de charme. C'est un film d'une incroyable beauté, mais qui n'en oublie pas pour autant l'émotion. Splendide interprétation, de Gene Tierney donc, mais aussi Cornel Wilde, Jeanne Crain et du grand Vincent Price. Superbe!
Une romance venimeuse aux délicates teintes pastels d'un Technicolor d'antan, avec pour décors : lac lénifiant, canyon et jolie demeure dans la nature. Gene Tierney sublime en figure tourmentée et machiavélique !
Drame indémodable sur une femme possessive envers son mari. Très bien joué jusqu'au final. Il n'y a que spoiler: la mort d'Ellen avec un tournant de tête à la Marion Cotillard qui m'ait un peu choqué, mais le reste de l'histoire est assez prenant et l'on comprend vite la personnalité de chaque personnage, y compris les maladies qui en résultent.
Porté par la prestation intense de Gene Tierney ce portrait d'une femme passionnément amoureuse et donc désireuse de profiter exclusivement de son époux quitte à écarter tout obstacle sur son passage fait sombrer ce drame psychologique vers un thriller moralement réducteur. Cependant, la mise en scène, l'utilisation de la musique et l'enchaînement des péripéties confèrent une atmosphère diffuse de suspense qui culmine dans un procès révélant toute la perversion de l'héroïne déchue de son piédestal sentimental. D'ailleurs l'on pourra s'interroger sur la facilité scénaristique de la nouvelle romance qui au final justifie les craintes initiales de la protagoniste... Un film aux questionnements émotionnels pertinents mais tronqués.
Gene Tierney est fantastique dans ce rôle de femme ambiguë* elle porte le film car Cornel Wilde est plutôt mou du genou, au final un film (noir) excellent qui montre à quel point la jalousie peut-être dangereuse.
Un mélodrame noir et flamboyant magnifié par le Technicolor et la sublime et jalousement maladive Gene Tierney. Le gros souci de ce film c'est qu'on ne croit pas du tout à l'histoire.
Les qualités esthétiques de ce film (photographie, éclairage) ne compensent que très peu la fadeur de l'intensité du jeu des acteurs, malgré la qualité de jeu. Cela est heureusement compensé par le montage, plutôt dynamique pour 1945. Très beau modelé sur la peau suite à la restauration numérique.
l'exemple même de la tragédie hollywoodienne avec la description d'un monde en pleine mutation et ces riches 'oubliés' allant bien entendu contre cet état de fait, précédés de la nemesis type -l'inquiétante E.Berent/Gene Tierney au trouble regard oblique, ou la stérilité doublée de la haine amère contre le renouveau et en l'occurence ce jeune infirme solitaire qu'on veut placer à part: Une histoire dissimulant surtout un remarquable drame du conformisme.
Un coup de maître signé John M. Stahl, avec en tête d'affiche la sublime et lumineuse Gene Tierney, parfaite dans ce rôle. Un mélodrame agréable à voir grâce au casting et aux décors qui sont magnifiques. Plaira sans doute aux fans d'Hitchcock.
Ce n'est pas vraiment un film pro-mariage ! Un écrivain rencontre fortuitement Ellen, une belle jeune femme dans le train. En très peu de temps, ils décident de se marier. Hélas le ciel se remplit rapidement de nuages, qui prennent ici l'apparence de brusques accès de jalousie et de possessivité de la part de Ellen. Gene Tierney interprète ce lunatique personnage à la perfection. Quand son regard devient fixe et que sa bouche se fige, on sent qu'elle est capable de tout, surtout du pire. Les autres acteurs sont également convaincants. La mise en scène, bien maîtrisée, nous offre des moments forts, je pense bien sûr d'abord à la noyade sur le lac. Ellen y est glaçante.