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    Anna et les loups
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    18 critiques spectateurs

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    Vladimir.Potsch
    Vladimir.Potsch

    20 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La lourde dénonciation des tares du franquisme dans Ana y los lobos (1973), à travers diverses caricatures, réduit le film à un pamphlet, certes courageux et militant. On peut aussi souligner la grâce de Géraldine Chaplin et une lointaine influence de Bunuel. Saura fera nettement mieux avec Cria cuervos.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    202 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Sorti deux ans avant la mort de Franco, ce film est une véritable allégorie sur la société espagnole sous la dictature franquiste. Les trois obsessions de cette société traumatisée y apparaissent comme celles de trois frères : la volonté de dominer, de régir la vie des autres dans ses moindres détails, le refoulement des pulsions sexuelles, l'hypocrisie religieuse et mystique. La partie sur le mysticisme peut sembler parfois un peu longue et décalée par rapport aux préoccupations d'aujourd'hui, mais elle correspond à une époque où il était difficile de parler de l'Espagne sans évoquer le rôle castrateur de l'Eglise et de la religion. La jeune Géraldine Chaplin apparait ici comme une comédienne formidable qui, confrontée à cet univers hystérique, sait incarner non seulement la beauté et la tentation, mais l'humour, la fraicheur et parfois la ruse face à ces loups. Mais son personnage n'a pas mesuré pleinement leur cruauté et leur cynisme : elle paiera cher cette erreur. Face au fascisme, c'est une lutte à la vie ou à la mort qu'il faut mener, il n'y a pas de demi mesure, même la fuite ne règle rien, nous dit Carlos Saura. L'âpreté du paysage renforce celle des relations humaines. Un très beau film.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 121 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2023
    On voit tout de suite dans ce film la survivance de Théorème de Pasolini.
    La femme arrive et devient le catalyseur des diversions de la famille.
    Chacun va chercher en elle une justification de son état de péché.
    C’est moins mystique néanmoins et les hommes ici sont considérés comme coupables.
    Ils doivent expier. Mais ne savent pas comment sauf à maltraiter la femme qui devra abandonner au final cette famille sans véritablement la sauver.
    Je n’ai pas compris totalement la relation à la politique de l’époque. Mais j’ai préféré le relatif dépouillement de Pasolini.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2021
    En Castille, près de Madrid, une aguichante gouvernante, plutôt laxiste, tente de comprendre les fantasmes de trois frères décadents, un militariste dominateur, un ermite renonciateur, et un refoulé sexuel. Il y a du Pasolini (je pense à Théorème) ou du Busnuel là-dedans, mais c’est trop intello-sociétal pour moi et j’ai eu du mal à tenir jusqu’à la noire conclusion finale. Géraldine Chaplin tire son épingle du jeu dans son rôle ambigu.
    Lire plutôt ci-dessus l'excellente analyse de Gérard Delteil.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juin 2016
    Anna est une jeune étrangère engagée pour s’occuper de 3 fillettes dans une grande maison isolée dans le maquis où vit toute une famille de personnes désaxées : la grand-mère, épileptique, impotente et regrettant l’époque d’avant la guerre civile et ses 3 fils : l’un célibataire, militaire raté (il collectionne les costumes de l’armée) et partisan de l’ordre, l’autre, célibataire également, à tendance mystique et se réfugiant dans une grotte à proximité et le dernier, marié, père des 3 fillettes et refoulé sexuel. Bien sûr, c’est une allégorie de l’Espagne franquiste (2 ans avant la mort de Franco) avec l’armée, l’église et le machisme mais la critique reste modérée, censure oblige. Le film devient vraiment intéressant… dans la dernière scène, révélant la vraie nature du franquisme. .
    cyclo86
    cyclo86

    15 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2016
    Hou là ! Sans doute un des meilleurs films de Carlos Saura. L'arrivée de la gouvernante dans cette famille richissime qui se révèle un noeud de vipères, avec trois hommes frustrés (les fameux loups) va faire l'effet d'un révélateur, un peu comme le jeune homme dans "Théorème" de Pasolini. La noirceur l'emporte, avec sans doute tous les fantasmes et la charge symbolique d'un franquisme en voie d'extinction... Superbe, on est scotché sur son fauteuil ! Formidable Géraldine Chaplin...
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    A travers les yeux d’une jeune gouvernante (interprétée par la lumineuse Geraldine Chaplin), Carlos Saura dresse un portrait piquant d’une famille bourgeoise névrosée, dénonçant ainsi les ravages du franquisme sur la société espagnole.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 668 abonnés 12 406 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2016
    C'est vèritablement en 1972 que Carlos Saura se dèbarrasse des artifices de ces prècèdents films et parvient à la maitrise et à la rigueur exemplaire de son propos, avec son triptyque consacrè à l'enfance : "Anna et les loups", une jeune gouvernante est confrontèe avec des personnages ètranges d'une famille riche dans un monde entre le rêve et la rèalitè, satire ironique de l'armèe, de l'èglise et de la bourgeoisie espagnole! spoiler: Dans ce film, l'inoubliable Gèraldine Chaplin incarne une Anna qui devient l'objet des assiduitès des hommes de la maison, tous plus ou moins refoulès ; leur nèvrose les conduira d'ailleurs jusqu'au viol!
    En 1972, nous sommes encore dans l'Espagne franquiste! Autour de cette oeuvre importante de Saura, l'insolite sulfureux et l'onirique dècalè! Un coup de crochet rapide comme un uppercut pour le public de l'èpoque! Point de loups ici, mais une prestation forte qui semble avoir ètè faite pour Gèraldine Chaplin! Beaucoup diront que c'est le meilleur film qu'elle est jamais tournèe! C'est sans doute vraie tant la fille de Charlot dèclenche des irruptions de cocasserie remarquablement dosèes par Saura qui reste toujours dans la technique à la lisière de la farce et du fantastique! Ce qui n'est pas facile...
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2016
    Le portrait d'une jeune femme, le portrait d'un famille et à travers elle, le portrait d'un pays, l'Espagne en plein franquisme. C'est un cinéma très adroit, bien écrit, peut-être un peu trop bordé, un peu trop sage, la violence du sujet est assez sous-jacente finalement. La grande force de ce film, près de 50 ans après, c'est la complicité qui unissait Géraldine Chaplin et Carlos Saura. La comédienne est touchante et inspirée comme elle le sera par la suite dans les autres films de son mentor.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2021
    "Anna et les loups" est un des sommets de la filmographie de Saura. Attirant toutes les convoitises, le personnage d'Anna, superbement incarné par Géraldine Chaplin, est confronté aux représentations classiques de la société franquiste : l'armée, l'église et le sexe, tabou entre tous. Étonnée puis amusée, l'héroïne, ingénue diablesse, entrera dans le jeu des trois frères par curiosité, gagnera leur sympathie avant d'être bannie par la matriarche. La fin est terrible mais tient autant de la farce que de la chronique d'une mort annoncée.
    Fustigeant l'hypocrisie d'une société en fin de vie, le cinéaste livre une œuvre forte, souvent drôle, aux traits appuyés mais lucides. Incontournable.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    86 abonnés 1 741 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2018
    Deuxième Carlos saura que je mate (après Cria Cuervos qui m'avait moyennement emballé). Celui-là est bien meilleur, et mets à mal l'Espagne bien pensante franquiste de l'époque à travers la religion, l'armée et la sexualité (3 piliers de fondement de toute société). J'y ai vu aussi beaucoup de références vu dans ma loute de Dumont qui a sans doute vu et adoré ce film de Saura. La fin est percutante et coupe net la morale et la fin du film. Bonne surprise donc.
    Thierry L.
    Thierry L.

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2013
    a su manié le second degré pour déjouer la censure franquiste. Un film remarquable.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2022
    Une jeune et jolie anglaise qui voyage autour du monde, a trouvé un emploi de préceptrice dans une famille aisée de la campagne Madrilène. Elle constate peu à peu qu'elle est tombée dans une famille dysfonctionnelle pu tous les adultes qui la composent sont particulièrement névrosés. Carlos Saura, met en scène son égérie et épouse de cette époque ( années 70) la très jolie Geraldine Chaplin ( une des filles de Charlie Chaplin). Le réalisateur espagnol qui fut à cette époque, après Luis Bunuel et avant Pedro Almodovar, le réalisateur le plus célèbre au plan international originaire de la péninsule ibérique. Il se propose ici, dans un de ses films les plus fameux, réalisé avant "cria cuervos" son plus grand succès, d'éclabousser de manière subtile la dictature franquiste au pouvoir encore à cette époque. Les trois frères de la famille incarnant, pour chacun d'entre eux un des piliers de la dictature ( l'église, la bourgeoisie et l'armée), la jeune étrangère representant sans doute la figure du monde libre. On retrouve ici, le procédé narratif qui consiste à faire entrer dans un univers clos , un personnage qui vient relever les incohérences et les turpitudes d'un monde recroquevillé sur des valeurs contestables. Au plan cinématographique, c'est "théorème" de Pasolini, qui vient immédiatement à l'esprit quand on visionne le film ( voire "violence et passion" de Visconti). Les références sont multiples et chacun en trouvera sans doute, d'autres. Valeurs contestables de ce monde, en ce qu'elles ne permettent pas l'épanouissement des individus, encore moins leur équilibre et leur sérénité pour ne pas parler de bonheur, mais bien au contraire sont le berceau et le ferment de leurs névroses, de leur mal-être et finalement de leur dangerosité. Si "Anna et les loups" est réussi dans sa première partie, la seconde l'est beaucoup moins par son manque de rythme. On a ainsi affaire à un film déséquilibré, certes intéressant par la thématique abordée, mais qui au plan formel n'est pas totalement accompli. Un peu dommage. Malgré tout "anna et les loups" est considéré généralement comme un film majeur de son auteur. A titre personnel, je préfère nettement " la cousine Angélique " le film suivant de Saura, qui me semble posséder une force émotionnelle, dont "anna et les loups" manque parfois. "Anna..." est néanmoins un film de qualité, dont la vision s'impose au spectateur intéressé par le cinéma d'auteur espagnol et par les films qui surent se départir de la censure pour participer à la naissance de la démocratie dans la patrie de Cervantes.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 592 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2021
    La belle et jeune étrangère, Anna, Anglosaxonne issue d’une des démocraties occidentales qui viennent de vivre la révolution sociétale et libertaire de la fin des années soixante, arrive dans une société passéiste et figée. Cette société, c’est l’Espagne Franquiste, symbolisée ici par une famille qui vit dans un domaine spacieux, isolé et angoissant. Si l’on peut voir dans la vieille mère capricieuse objet de toutes les attentions une représentation du Caudillo lui-même, les trois frères (ses trois fils) symbolisent les piliers de cette société. L’armée, qui fut l’outil de son installation, et qui exerce pouvoir répressif et censure (le contrôle des livres opéré dès le premier contact entre Anna et José). La religion, que Saura incarne dans le mysticisme de Fernando, car peut-être la désignation directe de l’Eglise Catholique aurait subi les foudres de la censure (Franco est toujours au pouvoir à l’époque du tournage du film). La bourgeoisie et ses principes ancestraux de façade, son hypocrisie et ses refoulements (fortement présents chez les trois frères). Le film évite toutefois le manichéisme primaire, en dotant les personnages d’ambiguïtés diverses et en faisant appel à l’humour ou à l’absurde, rappelant en cela le grand Buñuel.
    Alain69
    Alain69

    4 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2021
    Quelle claque. Dénonciation de la bourgeoisie et du franquisme, certes, mais pas que. Ana y los lobos spoiler: offre une des scènes de fin parmi les plus glaçantes de l'histoire du cinéma
    . Geraldine Chaplin y est sublime de grâce.
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