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    Sans retour
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    Nadia T
    Nadia T

    5 abonnés 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2024
    Histoire originale climat claustrophobe et angoissant. Tout ce qu'il faut pour que ce soit un bon film
    Starwealther
    Starwealther

    78 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    Walter Hill surprend tout le monde avec « Sans Retour », un film empli d’une tension sans répit. Ce groupe de militaires en exercice d’entraînement va être plongé dans une véritable mission survie en plein cœur des marécages. Cette forêt qui pousse les pieds dans l’eau empreigne une ambiance moite très délétère pour cette bande de bidasses. La bande son folk country est vraiment très agréable et colle bien à l’environnement du film. Walter Hill laissera planer la raison de l’hostilité de ce groupe d’hommes jusqu’à la fin. Pas de temps mort, le stress est permanent. « Sans retour » m’a beaucoup fait penser à « Délivrance » de John Boorman, bien que le film de Walter Hill soit tout de même de moins facture. Un très bon moment de cinéma tout de même.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2022
    Depuis son échec commercial en salles, « Southern Comfort » semble être allègrement tombé dans l’oubli. Et pourtant, il est largement situé dans le haut du panier de la filmographie inégale de Walter Hill. On y suit une escouade de la Garde Nationale, en mission de reconnaissance dans le bayou de Louisiane. Mais suite à une provocation, la mission va rapidement déraper. Et nos soldats vont se retrouver traqués par des autochtones expéditifs, dans ce milieu particulièrement hostile, avec des balles à blanc pour (presque) seule défense. Autrement dit, il s’agit d’une sorte de mélange entre « Deliverance » et « Predator ». Sauf que dans « Predator », nos héros était un commando d’élite surentraîné à la camaraderie soudée. C’est ici tout le contraire. Nos protagonistes sont de vrais pieds nickelés arrogants, enchaînant les bêtises et les décisions stupides ou hâtives. D’autant plus qu’ils sont pour la plupart citadins, peu habitués au bayou, et pas vraiment amis. Bref, ils auraient pu constituer d’excellents méchants si on inversait le récit en le plaçant du point de vue des locaux ! Mais c’est justement ce qui intéresse Walter Hill. La majeure partie du film met la traque au second plan, faisant à peine apparaître les Cajuns qui chassent les soldats. Le réalisateur préfère dresser un portrait pessimiste de la bêtise humaine, à travers cette équipe de bras cassés qui va peu à peu se dissoudre. On peut aussi y voir une évidente allégorie du Vietnam, d’autant plus que l’intrigue se déroule en 1973. Un portrait soutenu par des acteurs avouons-le très inégaux. Mais heureusement, quelques « gueules » réhaussent l’ensemble, telles que Powers Boothe, Keith Carrradine, Peter Coyote, Fred Ward, ou Brion James. Un œil avisé reconnaîtra également, derrière une grosse moustache, Sonny Landham, l’un des membres du commando de « Predator » ! Sans compter un tournage dans le bayou, qui renforce considérablement l’atmosphère hostile du film. On peut imaginer qu’un tel tournage ne fut pas facile à gérer (impossible de placer des marques au sol pour les acteurs quand ils ont les pieds dans l’eau…). Walter Hill n’y va pas non plus de main morte avec certaines morts visuelles. Et il livre un tout dernier acte étonnant au regard de ce qui précède, mais tendu à souhait et très bien géré. « Southern Comfort » est ainsi une jolie surprise, et un survival de très bonne tenue.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    536 abonnés 953 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2022
    Invité à la cinémathèque de Paris pour une rétrospective qui lui est dédiée, Walter Hill surprend par sa grande humilité. Au cours de cette rencontre, le réalisateur âgé de 82 ans se confie sur sa méthode de travail, qu'on pourrait résumer avec la maxime "show, don't tell". Rien d'intellectuel à la conception de ses films à priori, la plupart furent déconsidérés à leur sortie, nombre d'entre-eux sont maintenant chéris comme de vrais trésors (Driver, Les Guerriers de la nuit). Réalisateur, producteur, scénariste ; Hill est la personnification d'un artisan droit, appliqué et versatile. Règle d'or : ne garder que l'essentiel. 1h40, c'est le grand max chez lui.

    À bien des égards, ce parcours résonne avec celui de John Carpenter, même si le papa de Michael Myers demeure plus populaire. Quand Hill imaginait un New York déchiré par ses Warriors en 1980, Carpenter expédiait en 1981 son solide Snake Plissken dans la même ville réinventée en prison. Le hasard fera bien les choses jusqu'au bout puisque les deux brulots seront érigés au rang de cultes. Un an plus tard, Big John mettra au monde son plus grand film, The Thing, survival enneigé confrontant ses personnages à une entité extra-terrestre hostile capable de prendre l'apparence de n'importe qui. Devinez qui en fera autant ? Une année plus tôt, Walter Hill perdait un bataillon de la garde nationale pris en chasse par des culs-terreux dans un bayou en Louisiane. Malgré la différence d'environnement, Sans retour partage ce goût pour la mise en (mauvaise) situation et le brouillage des repères, aussi bien géographique (les inserts parsemant la marche renforcent l'aspect labyrinthique du marais) que psychologique. On va nous faire déguster ? Oui, en même temps il y a à boire et à manger.

    Le geste est anthropologique. Mettez les hommes en situation de vulnérabilité et regardez comment ils réagissent. Chez Carpenter, on débusquait le racisme derrière la traque à l'alien (= étranger, en français). Hill gratte une plaie encore mal cicatrisée, la guerre du Vietnam. Plus que l'erreur de cette guerre, le cinéaste renvoie l'horreur de certaines actions américaines à la face de son spectateur. La critique du "tirez d'abord, réfléchissez ensuite", personnifié avec le personnage de Reece, est limpide. Cependant, l'idée est d'aller plus loin que ça. Passé le briefing d'entrée, les 9 soldats vont cumuler toute sorte d'erreurs : jugements hâtifs, arrogance mal placée, réflexes bourrins. Un enfer pour eux, une vraie aubaine pour titiller notre cadran moral. D'autant que les personnages se révèlent petit à petit, ce qui ne facilitera pas la tâche pour soutenir ou condamner. Sans retour nous laisse seuls juges face aux actes et pensées de la petite troupe (aucune musique pour aiguiller), alors que les pertes et moments de flottements déchirent l'unité.

    Les plus grands survivals obéissent à une inexorable montée en tension, paroxystique dans son dernier acte (cf Predator, Apocalypto...The Thing). Walter Hill ne déroge pas à la règle avec un épilogue jouant à merveille des contradictions pour travailler votre cardio. La métaphore du conflit armé persiste à filer, cette fois sur le terrain du stress post-traumatique. Ce qui augmente davantage l'angoisse d'un dénouement sinistre, puisque tout devient possible donc potentiellement tragique. On reconnaît le flair de Hill jusque dans le choix d'un casting de gueules pareilles. Powers Boothe, Keith Carradine, Fred Ward ou Brion James sont aussi crédibles dans les rôles d'antagonistes que de compagnons, d'où la facilité à se laisser embarquer avec eux. Le spectateur est lentement relâché de cette expérience, il est par contre fort probable qu'elle le marque durablement.

    Coïncidence miraculeuse, il n'y a jamais eu de compétitions entre Walter Hill et son collègue John Carpenter. Les deux artistes ont juste développé les mêmes angoisses et en ont fait des films. L'un comme l'autre ne se font pas beaucoup d'illusions quant au genre humain. Ils n'ont pas eu forcément le succès qu'ils méritaient à l'instant T, il n'empêche que le cinéma américain leur doit une fière chandelle. Un p'tit dernier point commun pour la route.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 avril 2021
    J'ai enduré ce film l'autre soir et l'expérience était inutile c'est vraiment un de ces films que j'aurais dû manquer. Une escouade de guerriers du week-end se rend dans le bayou pour effectuer leur exercice de routine. Lorsqu'ils se rendent compte qu'ils ont fait fausse route ils volent quelques canoës aux Cajuns locaux. Alors que les soldats s'éloignent du rivage dans le marais les Cajuns reviennent et l'un des idiots en vert tire sur eux avec son fusil automatique en guise de plaisanterie. C'est clairement une très mauvaise copie de Délivrance. Sans retour est tout simplement ridicule à tous les niveaux...
    ItSupergreen Avis
    ItSupergreen Avis

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2020
    Southern Comfort (Sans retour) – 1981 de Walter Hill

    Retrouvez les sensations du Marais des morts du Seigneur des Anneaux et Keith Carradine dans l’univers pesant et déboussolant de Southern Comfort.

    Un groupe de la garde nationale de Louisiane participe à un exercice militaire dans un bayou. Désirant couper court à l’exercice, les soldats volent des embarcations et provoquent leurs propriétaires. Ces derniers entament une chasse à l’homme et tentent de les éliminer jusqu’aux derniers.

    Comment les éléments du film s’assemblent-ils ?
    Le film a une forme générale assez simple : d’un point A à un point B, les protagonistes devront survivre. Les héros sont facilement reconnaissables dès le début et les autres protagonistes occupent un rôle défini. Le scénario s’apparente à un voyage durant lequel les différentes personnalités évoluent et impactent l’histoire.

    On relève, sans être exhaustif, les principes de progression suivants : une amitié croissante et la montée en pouvoir du héros, la mort du seul militaire expérimenté plongeant le reste de l’équipe dans une phase de survie, les faiblesses psychologiques de certains et un ennemi impitoyable et inconnu (tant pour les protagonistes que pour le spectateur) qui agressera sans relâche nos volontaires.

    Il s’agit d’une forme unie avec une progression logique et des éléments qui occupent une fonction propre dans l’intrigue (par exemple : munis de munitions à blanc les membres du groupe sont confrontés à des locaux armés de balles réelles. Ces éléments amènent la tension dans le film et mettent en scène son aspect survie).

    Et son histoire ?
    Une bonne intrigue globale et une forme narrative bien ficelée : Le setup est placé d’entrée de jeu et s’emballe très vite. Sans surprise, les deux héros survivent et les autres sont tués, tout comme les « méchants ».
    Restant, selon moi, dans la droite ligne du cinéma classique, on se doute du climax final, la survie des héros jusqu’à l’arrivée des renforts (trop tard, évidemment).

    Le scénario se présente dans un ordre chronologique classique (pas de flashback ou de flashforward), les causes à effets sont claires et le réalisateur laisse peu d’ouverture sur les possibilités scénaristiques (les méchants meurent et les soldats tués par les locaux sont montrés au spectateur même s’ils ne sont pas à la vue des autres soldats. De même, le dernier plan se termine sur l’étoile de l’US Army, qui laisse le spectateur déduire que nos deux héros sont sauvés).
    Petit bémol, peut-être, sur la psychologie des personnages qui compte tenu d’un scénario original, aurait pu être plus approfondi.

    Sa mise en scène :
    Sans rentrer dans les détails, la mise en scène est intéressante. Le spectateur perçoit une atmosphère oppressante en découvrant les personnages immergés dans le bayou qui perdent toute notion de progression et se retrouvent désorientés. Les méchants sont habillés de couleurs vives, ce qui permet de ne pas perdre le fil de l’action. Ces derniers parlent une langue proche du français mais on ne comprend pas bien ce qu’ils disent. Cela donne un aspect déroutant à leur rôle et remet en question les actions des soldats (est-ce un problème d’incompréhension entre des cultures différentes ? Les soldats agressent-ils des locaux innocents ?).

    Utilisation de techniques particulières ?
    Dans l’ensemble, les techniques de cinéma utilisées le sont de manière adéquate. Quelques plans vus du ciel auraient pu renforcer l’aspect labyrinthique et immense du bayou. Par contre, le plan de fin sur l’étoile de l’US Army et l’utilisation du motion blur n’apportent pas grand-chose à la scène.

    L’assemblage des plans
    Enfin, concernant le montage continu, les plans se suivent et sont bien imbriqués. Les personnages sont facilement identifiables et le spectateur n’est pas perdu lors des scènes de dialogue ou d’action. Le montage est bien réalisé même s’il n’est pas dominant au point d’enrichir le film (comme un Hitchcock pourrait le faire par exemple).
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2020
    Des soldats de la Garde Nationale de Louisiane, en patrouille dans les bayous, vont vivre un vèritable cauchemar èveillè! Ils devront se faire à l'idèe qu'ils iront à la flotte et qu'elle sera glacèe! S'il n'y avait que ça [...] Remplissez vos gourdes à la citerne du coin et prèparez votre poncho, ce voyage au bout de l'enfer est angoissant à souhait! Où cela nous mène t-il ? Dans les marais sauvages avec une patrouille pris en chasse par les habitants hostiles et sans pitiè! A ce coup de force scènaristique, filmè remarquablement, on mesure toute la peur et la violence qui s'en dégagent! Un casting qui a de la gueule (Carradine, Boothe, Ward, Coyote...tous parfaits) et des paysages à tomber! De loin le meilleur film de Walter Hill qui a su donner aux marais ce petit quelque chose d'oppressant qui fait toute la diffèrence! Les amateurs seront servis...
    Lo G
    Lo G

    1 abonné 49 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2019
    Tuerie ce film!!il m'a marqué gamin...on en fait plus des comme ça simple,efficace,sans pitié!!un gros kiff a voir ou revoir!!!
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2019
    Une ambiance angoissante et superbe pour un film dont le tournage éprouvant est une gageure. Ce monde des cajuns est un théâtre original et sous exploité. La brochette d'acteurs est excellente et la colorimétrie entre le vert et le marron est parfaite. Un superbe film poisseux et violent du génial Walter Hill.
    pierrot le flou
    pierrot le flou

    1 abonné 28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Deux ans après avoir esthétisé la violence avec sa guerre des gangs dans « Les guerriers de la nuit�, Walter Hill délaisse les rues d’un New York interlope pour les contrées marécageuses de la Louisiane du sud. Sur une trame narrative assez similaire (une chasse à l’homme et la mort rapide du leader), on reste toutefois loin d’une simple transposition, à commencer par cette désurbanisation qui oriente radicalement le film vers un tout autre terrain.
    Car « Sans retour » marche sur les traces boueuses du « Délivrance « de Boorman (1972), œuvre séminale du survival movie en mode red neck a laquelle il est impossible de ne pas penser. Pourtant on n’assiste pas non plus à une « relecture », les 2 films s’avérant au final très complémentaires. Comme son illustre prédécesseur Hill va dépeindre ce choc de culture à travers cette difficile cohabitation entre ces deux mondes, l’Amérique citadine et l’Amérique urbaine.
    Dés les premières images du générique, une succession de plans sur le Bayou, paysage à la beauté sauvage, crépusculaire, installe un climat inquiétant. Une impression sublimée par la photographie de Andrew Laszlo, splendide avec ses tons verdâtre lui conférant un aspect immersif proche du documentaire.
    On va suivre la cavale de ces « terriens » perdus dans cet espace amphibie, déjà naturellement hostile, mais rendu quasi irrespirable par la menace des pèquenauds. Un sentiment de claustrophobie qui va basculer en paranoïa, au point de flirter parfois avec le surnaturel. C’est d’ailleurs un des points les plus remarquables du film qui joue habilement sur un cliché prégnant de la mythologie red neck, celui des rites macabres, aux frontières de la sorcellerie. Du coup on a beaucoup de mal à faire la part des choses entre réalité et illusion, subtile ambigüité sur laquelle Hill prend un réel plaisir de ne jamais lever le voile. Comme avec ses chiens enragés jaillissants de nulle part avant de disparaitre tout aussi soudainement, mais dont les morsures des soldats sont bien réelles! Ou avec ce totem des cadavres de soldats déterrés et celui retrouvé mystérieusement pendu a un pont. Même les apparitions des cajuns prennent des allures fantomatiques, des ombres que l’on devine entre les arbres.
    Les soldats réservistes sont montrés comme de purs citadins sudistes, avec des comportements de male en rut, prêt pour une partie de soft air entre potes, avec putes, whisky et blagues bien graveleuses a l’humour plus que douteux (comme celui du soldat qui demande si une fille lui est réservée et a qui on rappelle…qu’il est noir, avant de lui préciser que ce n’est qu’une plaisanterie !). Mais si Hill égratigne également quelque peu l’armée, il prend soin d’installer toute une galerie de personnages, dont certains au comportement plus raisonné, d’autres transcendés par le port de l’uniforme ou « envahis » par leur mission. Une caractérisation qui prend forme à travers les réactions de chacun dans les scènes d’action. Ce remarquable parti pris lui évite celui de la caricature des purs B movie’s typiquement 80’s. Un excellent casting de « gueules », Keith Carradine et Power Booth en tête, sans oublier Lewis Smith (le premier qui ne versa pas le sang) Peter Coyote, Fred Ward…qui donne du « poids » a la mise en scène.
    Coté Cajun, Brion Jones (le réplicant léon dans « Blade Runner ») campe un parfait « bouseux », une interprétation étonnamment réaliste avec ses phrases entre onomatopées et dialecte acadien! La dernière partie du film dans le camp red neck est le point culminant de cette démonstration de mise en scène, de virtuosité dans cette montée paroxysmique de la paranoïa, un moment de pure terreur. Immergé dans la vie des cajuns, on découvre une communauté autarcique, vivant principalement de pêche et de chasse, dans la joie et la fête, au son des violons, guitares, harmonicas, entre autres instruments traditionnels (superbe partition de Ry Cooder, à ranger au coté du « Dualing banjo » de « Délivrance » ). Les deux « étrangers » restent sur leur garde, méfiants, alors que la vie bat son plein et sans que personne ne semble se soucier de leur présence.Les gros plans successifs sur ces deux nœuds coulants installés au bout d’une corde, et sur le visage de Hardin (Power Booth), témoignent de la psychose ambiante, avant de découvrir qu’ils sont en réalité destinés a deux cochons sauvages, abattus devant leurs yeux (petit moment très » snuff movie » ), puis d’apercevoir sur le plan suivant que les « traqueurs » sont de retour, pour un brutal et particulièrement violent épilogue… Il était assez facile de voir une nouvelle métaphore sur la guerre du Vietnam avec la présence de soldats, l’époque de l’intrigue (1973) et un décor qui n’est pas sans rappeler celui des rizières et de la jungle. Mais Walter Hill démentira catégoriquement cette interprétation, à juste titre. Car « Sans retour » est un film puissant, atmosphérique, un des meilleurs survival de l’histoire du cinéma, Hill nous livrant une incroyable et hypnotique leçon de mise en scène.
    Injustement Boudé par le public et la critique à sa sortie, il retrouvera au fil des années sous différents supports la place qu’il mérite largement, un juste… « retour » des choses.
    pierrre s.
    pierrre s.

    441 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 novembre 2018
    L'histoire de Sans Retour est très intéressante sur le papier, mais s'avère finalement lente et ennuyante.
    mister
    mister

    20 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2018
    Le film est haletant. On suit une petite troupe de la garde nationale américaine (armée de réserve) qui se perd dans les marécages de Louisiane et provoque inutilement les autochtones qui vont les prendre en chasse. Les caractères de chaque protagoniste est bien dessiné et les tensions entre les membres de la petite troupe vont éclater quand il vont perdre leur chef et se retrouver sans repère dans un milieu hostile. Le réalisateur montre les conflits qui opposent ces hommes aux origines et aux conditions différentes : paysan / citadin, diplômé / non éduqué, blanc / noir, Texas / Louisiane, américain / cajun etc ... Les différences culturelles vont avoir raison de leur solidarité de façade et conduire la petite troupe vers le cauchemar. Portrait sans concession de l'Amérique des années 70.
    Barry.L
    Barry.L

    31 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2017
    ''Sans retour'' est un film d'action américain réalisé en 1981 par Walter Hill (producteur de la saga ''Alien''). Il confirme le goût qu'à Walter Hill pour l'action et consacre son réalisateur comme un ''petit'' maître de ce genre cinématographique.

    Le postulat de ce film est assez original : neuf soldats américains de la Garde nationale s'enfoncent dans les marécages de la Louisiane. Ils sont alors attaqués par les Cajuns, habitants de ces marais. Commence alors une véritable chasse à l'homme.

    ''Sans retour'' peut se résumer en deux simples mots : action et mystère. L'action est évidemment caractérisée par cette très efficace chasse à l'homme. On le sait depuis ''Les chasses du comte Zaroff '' (Ernest B. Schoedsack, 1932), le motif de la chasse à l'homme a toujours été utilisé pour filmer des scènes d'actions. Quant au mystère, il naît de la menace, omniprésente, omnisciente et invisible des Cajuns. En les faisant apparaître de manière furtive dans des courts plans, Walter Hill prouve qu'il a parfaitement retenu la leçon d'un Henry Hathaway quand ce dernier filme ''Le jardin du diable'' (1954) : le mal ne doit jamais être tout-à-fait absent du plan, mais présent de manière furtive. Suggéré, mais pas trop, pourrait-on dire. A l'action et au mystère sont ajoutés des éléments qui conviennent d'être salués : le choix topographique qu'est la Louisiane avec ses marais, ses arbres tristes... A ce titre, Hill privilégie une lumière grise et les éclats ondulants de l'eau des marais aux couleurs stylistiques. A tout cela s'ajoute l'étonnante musique de Ry Cooder, presque ''cool'' qui vient rompre gentiment avec le caractère morbide de l'oeuvre.

    On l'aura compris, ''Sans retour'' est un bon film d'action... et c'est tout. Ce qui frappe avec ce film, c'est son manque d'ambition. En effet, Walter Hill laisse en plan ce qui aurait vraiment pu être passionnant : une réflexion sur l'homme et plus précisément sur le retour de l'homme à la nature. Ce qui aurait pu être le nouveau ''Délivrance'' (John Boorman, 1972) n'est hélas qu'un simple (mais très efficace) film d'action. C'est d'autant plus frustrant que Hill laisse clairement voir la réflexion métaphysique qu'il aurait pu livrer : le retour à la nature, ou la vie dans la nature n'est pas source de bonheur, mais une délivrance, une délivrance des pires instincts de l'homme. Certes, Hill montre, à travers le comportement des Cajuns et de certains militaires que la folie de l'homme peut s'éveiller loin de la civilisation, près de l'isolement. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard que le militaire incarné par Keith Carradine, autrement dit le militaire ''sauvé'' et détenant La morale, vienne des villes. Dommage que certains militaires soient carrément caricaturaux (le militaire modèle, le militaire brute, le militaire raisonnable etc). Hill montre aussi, notamment à la fin du film, les dangers que peuvent animer ces minorités, épargnés par la Mondialisation (discours aujourd'hui qui est le contraire du bien-pensant, où l'on a tendance à sanctifier ces villages épargnés par le progrès). Mais, encore une fois, il ne faut pas oublier que l'action passe avant tout et que ce tout passe au second plan. Cette limite semble malheureusement répandu chez Walter Hill. Ce dernier est capable de trouver des sujets formidables sans pour autant livrer le grand film qu'on attendait. L'idée de faire un film de hold-up se concentrant uniquement sur le personnage du chauffeur ? C'est ''The driver'' (1978, qui inspirera d'ailleurs ''Drive'' de Nicolas Winding Refn), film juste bien fait. Idée, à l'époque inédite, de réaliser un film sur les gangs de New York ? C'est ''Les guerriers de la nuit'' (1979), chasse à l'homme dénuée totalement d'une étude sociologique qui aurait été bienvenu. Hill s'empare de bons sujets qui servent de prétexte à des scènes d'actions. Or, on aimerait beaucoup que ces sujets ne servent pas de prétexte, mais qu'ils soient étudiés par Hill, quitte à sacrifier l'action en faveur du discours. Même chose, donc, pour ''Sans retour'', qui aurait mérité d'être étoffé et surtout creusé en profondeur.

    ''Sans retour'' ou la descente aux enfers de neuf militaires dans les marais de Louisiane est à recommander aux amateurs de film d'action. Quant à ceux qui cherchent une expérience plus poussée, on conseillera évidemment ''Délivrance'' (Boorman a du voir ''Sans retour'' puisqu'il engagera Powers Boothe, un des acteurs principaux de ce film pour son embarrassante ''Forêt d'émeraude'' en 1985).
    bobmorane63
    bobmorane63

    197 abonnés 1 980 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2017
    Un film de guerre datant de 1981 réalisé et co-scénarisé par Walter Hill avec beaucoup de suspenses qui allient tension, paranoia et psychologie !! On y suit un groupe de militaires qui s'entrainent principalement avec des balles à blancs sur des terres d'une Amérique paumée ou nos héros se sont perdues dans une forèt boueuse. Ils trouvent des canoés comme ça et décident de les empreinter dans une rivière mais les propriétaires sont la et un militaire fait une blague qui va couter cher à l'équipe de tirer quelques balles à blancs, l'un d'eux prend une vraie balle à la tète. Commence alors une chasse à l'homme pour nos soldats qui sera difficile, à bout de nerfs, tendues et l'on ne voit pas voir ne savons pas qui sont les méchants. Quand on voit ce long métrage, on peux penser au cinéma de John Boorman avec "Délivrance" comme influence ou Sam Peckinpah avec qui Walter Hill a travaillé auparavant. Comme les personnages centraux, on se pose des questions comment ils vont s'en sortir, pourquoi il y a du mal chez l'ennemi peu visible, on assiste à un suspense insoutenable. Les comédiens sont très bons comme les plus connus Powers Boothe, Keith Carradine, Fred Ward ou Peter Coyote. A découvrir.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2017
    « Sans Retour » n’est pas sans rappeler «Delivrance» avec une approche fondamentalement plus guerrière en référence au Vietnam. C’est carré, viril, sauvage. Du Walter Hill pur jus, au casting composé de quelques tronches des années 80 : Powers Boothe, Keith Carradine, Fred Ward. La contribution musicale de Ry Cooder en électrise l’atmosphère au contraire de la ringardise des dialogues.
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