Voici ce qu'en dit Grégoire Lemoine, responsable des décors : "Une collaboration vraiment très agréable. D'ailleurs l'esprit d'équipe régnait sur le plateau. Même les comédiens mettaient la main à la pâte. Je me souviens encore d'Olivia Bonamy qui, au petit matin après une nuit de tournage, en petite tenue alors que le mercure du baromètre ne grimpait pas très haut, aidait les machinistes à charger le camion. Une femme formidable !"
Olivia Bonamy, est surtout connue pour avoir joué aux côté de Jamel Debbouze dans Le Ciel, les oiseaux et... ta mère !. Elle s'est aussi distinguée dans Une pour toutes de Claude Lelouch et Sur mes lèvres de Jacques Audiard.
Elle rejoint un casting quasi-inconnu, si ce n'est la présence de Valentina Vargas, que les fans reconnaitront sous les traits d'une cénobite dans Hellraiser 4.
Bien conscient de la quantité de films fantastiques, les maquilleurs ont ici tenté d'apporter un élément original aux créatures, aussi familières soient-elles. Ainsi, les vampires n'ont pas les habituelles canines pointues, mais des dents plantées de manière anarchique dans la gencive, à la manière de grand requin blanc.
Parallèlement à la post-production de ce film, Julien Magnat travaille sur le scénario de La Dame de Mégilmont, un film d'épouvante pur et dur, ainsi qu'une adaptation live et déjantée de Fantômette...
Ce film, produit par Fidélité Productions sous son nouveau label Bee Movies, s'inscrit, avec Un jeu d'enfants et Requiem, dans la première vague des productions françaises de genre à faible budget (Luc Besson semble lui aussi explorer cette voie, comme en atteste Le Baiser mortel du dragon).
A travers cette petite révolution dans la cinématographie française, les producteurs Marc Missonnier et Olivier Delbosc souhaitent dynamiser par le biais d'un cadre restrictif la créativité de jeunes réalisateurs. Julien Magnat s'est empressé en grand amoureux du genre horrifique de se livrer à l'exercice.
C'est Kenji Kawai, compositeur des films de Mamoru Oshii et d'Hideo Nakata, notamment pour Ring, qui se charge ici des ambiances sonores. De quoi frissonner.
Magnat dit avoir voulu installer "une ambiance cyber-sexy-trasho-glamour" s'inspirant des Indiana Jones, Matrix et divers mangas. Il parle également d'un croisement décalé entre la série TV Buffy contre les vampires (pour les kicks retournés) et les films de Russ Meyer (pour les bimbos à gogo) !
En France, il y a très peu d'occasion pour les maquilleurs de se laisser aller, en façonnant monstres, vampires et extraterrestres. Le film fut pour eux une opportunité pour concrétiser ce désir de création.
Amoureux du genre depuis son adolescence, Julien Magnat, ancien critique dans L'écran fantastique affronte aujourd'hui la réciproque en passant à la réalisation.