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    L'Intruse
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    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 307 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2023
    Dans le cadre du festival Fimé qui propose un accompagnement des films muets par un orchestre en direct, ici l’excellent Max Atger trio (p, b, dms), une œuvre méconnue de la période hollywoodienne de Murnau, narrant la difficile adaptation d’une citadine à la rude vie de la campagne. Une histoire assez banale illuminée par le talent de Mary Duncan.
    idagnidif
    idagnidif

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2020
    Un jeune fermier est parti en ville pour vendre du blé. Il retourne chez lui accompagné d'une jeune fille citadine avec qui il s'est marié.
    La confrontation du couple avec un père autoritaire et rétrograde ne s'est pas fait attendre . Aussi toute la société ce ce monde rural a fait souffrir le martyre à notre héroïne.
    film muet mais exquis.
    pierrre s.
    pierrre s.

    423 abonnés 3 300 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    Quatre-vingt-dix ans plus tard le film de Murnau a conservé son intensité et sa force. La mise en scène est à la fois précise et moderne, quant aux acteurs, ils sont très convaincants.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2019
    Comme "L'Aurore", l'avant dernier film de Murnau met en scène une histoire d'amour complexe se cristallisant autour d'une opposition ville/campagne. Toute la beauté du film, qui nous fait chavirer dans ses derniers instants, est d'opter pour le happy end sans renoncer à une noirceur implacable. Le désespoir qui inonde "City Girl" vient d'une volonté de mettre dos à dos tous les hommes, qu'ils soient de la ville ou de la campagne. Même misogynie latente, mêmes regards obscènes, les hommes ne sont là que pour conquérir l'objet désiré. L'enjeu sentimental – l'amour pur peut-il tenir ? – doit donc faire face à une concurrence masculine féroce et de manière beaucoup plus large à la crise économique incarnée dans le très beau rôle du père. La fluctuation du prix du blé devant être vendu impacte au quotidien le moral d'une famille qui ne sait plus aimer. La régulation financière du marché prend en otages ces paysans, condamnés à toucher le fond pour voir leurs sentiments jusqu'alors enfouis réapparaître. Plonger dans les ténèbres pour trouver la lumière, c'est la grande idée, paradoxale et bouleversante, de "City Girl".
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    748 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2019
    Avant dernier film de F.W. Murnau, "L'intruse" nous fait passer un excellent moment de cinéma. Et cela grâce à la présence d'une histoire bien intense et aussi par rapport à l'interprétation de très grande qualité de la part du casting. Il s'agit d'un film muet qui possède une bonne dose d'émotion et qui mérite donc d'être découvert.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    En 1927, Wilhelm Friedrich Murnau comme beaucoup de réalisateurs européens le font à cette période rejoint Hollywood sur la demande expresse de William Fox très admiratif de "Faust", apothéose de l'expressionnisme allemand, tourné par le réalisateur pour la UFA. "L'aurore" (1927) et "Les quatre diables" (1928, aujourd'hui disparu), les deux premiers films mis en chantier sur le sol américain encore très marqués par les origines expressionnistes de Murnau sont des échecs commerciaux. Businessman avant tout, William Fox encadre fortement le nouveau projet de Murnau qui propose de retrouver la tonalité rurale de ses films paysans du début des années 20 comme "Terre qui flambe". Souhaitant mettre en avant les paradoxes du Nouveau Monde où se côtoient enracinement rural, puritanisme religieux et développement effréné des mégalopoles autour des régions industrielles, Murnau choisit d'adapter une pièce de théâtre d'Elliott Lester fortement remaniée par Berthold Viertel qui prendrait le titre biblique évocateur de "Notre pain quotidien". Murnau entend s'inspirer du documentaire et tourner les séquences extérieures dans le Minnesota mais William Fox veille au grain (sans jeu de mot) et le contraint à se rabattre sur l'Oregon. A cette période le cinéma est en train de muter vers le parlant et les projets en cours sont fortement impactés par la valse hésitation des producteurs qui cherchent à minimiser les risques de cette révolution technologique. Cela fait beaucoup pour Murnau qui finit par quitter le tournage ayant pour projet de partir vers Tahiti avec Robert Flaherty le réalisateur de "Nanouk l'esquimau" qui lui a suggéré l'idée de "Tabou" qui correspond davantage à ses aspirations du moment. Toutefois il ne se désintéresse pas de "City Girl" et confie son achèvement à H.H Caldwell et Katherine Hilliker deux amis de confiance qui officient déjà sur le tournage en qualité de responsables des intertitres. Le film sortit enfin en 1930 dans sa version muette mais de manière très confidentielle. Une version parlante aujourd'hui disparue, changeant radicalement l'axe narratif du film, fut proposée sans plus de succès, le public sous le choc de la crise de 1929 aspirant uniquement à se divertir. Le film tomba naturellement aux oubliettes et il est aujourd'hui bien difficile de savoir quels plans ont été réellement dirigés par Murnau. "City Girl" était selon les dires de Murnau son premier vrai film américain et il est vrai que contrairement à "L'aurore" dont il est le reflet inversé au niveau des enjeux dramatiques, il s'imprègne complètement de la geste imprimée par le grand D W Griffith mais il n'en n'omet pas pour autant sa marque de fabrique qui veut que chaque plan soit rempli d'indices contribuant à dresser le contour psychologique des personnages. Romantique sans aucun doute à travers cette histoire d'amour contrarié, "City girl" se rapproche de l'univers de Frank Borzage autre très grand réalisateur de la Fox dont Murnau reprend avec Charles Farrell et Mary Duncan le couple vedette de "La femme au corbeau" (1929) mais aussi un peu moins lyrique, son action étant solidement ancrée dans le concret de la crise qui frappe le monde rural. On tient peut-être dans ce dernier point ajouté à la sortie tardive du film l'explication de son échec. Heureusement le film a depuis été restauré et sa vision permet de le situer en bonne place juste en dessous du chef d'œuvre incontournable que constitue "L'aurore". On notera enfin que ce film méconnu a sans doute fait école , le grand chef opérateur Nestor Almandros grand admirateur de Murnau ayant probablement suggéré à Terrence Malick de reprendre l'esthétique de certains plans de "City girl" pour "Les moissons du ciel" (1978) le chef d'œuvre annonciateur de la vague de film ruraux des années 80 ("La rivière" de Mark Rydell en 1984 , "Les moissons de la colère" de Richard Pearce en 1984, "Les saisons du cœur" de Robert Benton en 1984).
    Matis H.
    Matis H.

    20 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    Avec "City Girl", Murnau reprend les bases thématiques de "Sunrise", à savoir : l'amour, le pardon mais surtout tout un jeu sur les oppositions, dont le point d'orgue est celle entre la ville et la campagne.
    Cependant, le cinéaste allemand semble avoir pris conscience des erreurs de son long-métrage précédant, qui était déjà un choc esthétique et émotionnel en ce qui me concerne, afin d'offrir une oeuvre qui la surclasse en terme de beauté, de lyrisme et d'émotions.

    Le récit, d'un romantisme absolu, suit le chemin inverse de "Sunrise", narrant la naissance d'un amour à la ville avant de retourner à la campagne.
    Toutefois, je trouve le traitement de cette opposition bien plus intéressant ici, car si Murnau conserve le côté mécanique et déshumanisé de la ville (l'oiseau de Kate) il parvient à ne pas enjoliver outre mesure la campagne et propose un portrait plus nuancé, dans son propos, mais aussi dans sa représentation : ici la nonchalance des citadins fait face à la brutalité des paysans, et le gigantisme de la ville renforce d'avantage l'intime de la campagne.

    Et on en arrive à ce qui bouleverse tant : l'histoire d'amour.
    Si celle de "Sunrise" était déchirante dès sa première partie, elle commence ici comme une bluette magnifiée par la mise en scène de Murnau qui parvient encore à capter les regards et les gestes, d'une maladresse attendrissante en ce qui concerne Lem, parvenant à faire naître l'amour par la seul force de l'image.
    Ainsi, ce couple j'y crois, il sonne vrai tout du long et le lien qui les uni est visible même dans les instants plus dramatique, car l'image rend leur désir palpable.

    Puis il y a la rencontre avec les parents de Lem, et là commence le tragique, le père faisant tout pour mettre fin à cette relation.
    Et je crois que ce film renforce l'opinion que j'avais des Moissons du Ciel" de Malick, qui emprunte énormément au long-métrage de Murnau, car si les points communs sont évidents : splendeur de la mise en scène lors des scènes de moissons, travail pictural impressionnant, amour mis à mal et, de façon plus mineur ici, le traitement des ouvriers, ou bien la mère pleine de douceur et le père castrateur que l'on retrouvera dans "Tree of Life" tout est ici infiniment plus touchant et empathique car Murnau sait faire surgir la beauté (Ce que Malick sait faire aussi, attention) en quelques plans.

    Alors on peut reprocher au cinéaste une mise en scène moins inventive et novatrice que pour "Sunrise".
    Mais ce manque d'audace ne diminue en rien la force visuelle et émotionnelle de "City Girl", dont la magnificence picturale et l'intelligence de la mise en scène crée du beau à chaque plan dont découlent des sentiments brutes qui bouleversent immédiatement.
    De plus, Murnau propose une oeuvre qui, contrairement à son ainé, n'a pas de "gras", il n'y a pas une scène, un plan, où je me suis fais la remarque que cela aurait-pu être retiré, c'est très homogène et aucun n'en surplombe un autre.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    141 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2015
    Murnau m'avait déjà bouleversé avec L'Aurore. Et rebelote avec ce City Girl vraiment sublime du début jusqu'à la fin. Une nouvelle fois on assiste à une véritable merveille visuelle qui nous propose d'éclatants moments de poésie. La photographie n'est pas étrangère à cette splendeur grâce à son noir et blanc lumineux, et la réalisation de Murnau est juste formidable. La séquence de l'arrivée des amants à la ferme est sidérante de beauté. Non seulement parce que c'est bien filmé mais surtout parce que le cinéaste a ce talent de capter le bonheur, de capter des émotions sincères et de saisir le vrai (donc le beau). On résume souvent le film à cette seule scène d'ailleurs, ce qui est compréhensible mais il ne faut pas non plus sous-estimer le reste qui reste vraiment magnifique. D'ailleurs je pense que si le film était parlant, il n'aurait pas eu le même impact. Le couple Farrell/Duncan est juste génial, tout comme il l'était dans La Femme au Corbeau dont j'espère toujours que les bobines manquantes seront retrouvées un beau jour. D'ailleurs j'ai tendance à préférer Mary Duncan à Janet Gaynor, je la trouve beaucoup plus "femme", avec un charisme magnétique. On ressent dans City Girl une véritable alchimie entre les deux personnages, on croit à leur romance qui prend d'ailleurs le temps de naître (même si dans les films de l'époque les gens ont tendance à vouloir se marier très vite).

    On constate aussi que le film est sorti durant un contexte économique qui était (ou allait bientôt être) très rude. La crise du blé vient perturber les finances des agriculteurs, créant ainsi un climat de tension dans les campagnes américaines. City Girl arbore une dimension sociale beaucoup plus prononcée que dans les autres Murnau que j'ai pu voir avec l'opposition ville/campagne en premier plan dans une Amérique qui n'est plus idéalisée. Et j'ai été touché par cette histoire d'amour contrariée par le contexte extérieur, contrariée par un beau-père bourru qui déversera sa haine sur cette "opportuniste" venue de la ville. Je trouve que le film fonctionne sur un schéma manichéen qui fonctionne, bien que je le trouve un peu simpliste, seule chose que je reproche au film d'ailleurs. Car dedans le portrait des campagnards est peu flatteur même si Murnau ne délaisse jamais toute la beauté qui peut caractériser l'humain. Et c'est d'ailleurs pour ça que le film m'a ému, parce qu'on a deux personnages purs et sincèrement amoureux l'un de l'autre qui vont tenter de faire survivre leur amour malgré toutes ces oppositions.

    En définitive, nous avons là un grand film plein de poésie et de sensibilité qui ne fait on plus l'impasse sur des scènes plus dures voire impitoyables, ce qui donne de la force au récit. City Girl est une nouvelle fois la preuve qu'une histoire d'amour dans le cinéma muet peut encore toucher et émerveiller. Ce film a 86 ans quand on y repense, c'est fou de voir à quel point il fonctionne encore aujourd'hui, signe de son épatante modernité et de l'énorme talent de Murnau. Je suis d'ailleurs certain que pas mal de cinéastes (dont un certain Malick) y ont vu une source d'inspiration. Vraiment un très beau film, je suis sous le charme.
    Benjamin A
    Benjamin A

    707 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Pour son avant-dernier film (et dernier film hollywoodien avec qui il n'était plus forcément en odeur de sainteté après l'accueil réservé du public pour son chef d'oeuvre "L'aurore"), Murnau nous fait suivre l'histoire d'un jeune paysan qui va se marier sans en parler à son père sur un coup de tête.

    Si l'histoire peut paraitre un peu simpliste au premier abord, elle n'en reste pas moins touchante, à l'image des deux personnages principaux que Murnau rend attachant. Il montre les relations entre les différentes personnages, l'autorité et l'influence néfaste du père face au fils qui en a peur ou tout simplement des petits et simples moments de bonheurs. De plus il fait preuve d'une belle maitrise derrière la caméra et certaines scènes en deviennent marquante (tel que la fin, la rencontre dans le café, l'arrivé du couple chez le père...). Charles Farrell et Mary Duncan campent à merveille les deux rôles principaux.

    Même si j'ai préféré "L'aurore" (et de loin d'ailleurs !), ca reste néanmoins un très bon film, touchant et captivant, bénéficiant d'une excellente réalisations et de très bonnes interprétations.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    43 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2014
    Il y a des films qui foutent une pêche d'enfer et qui vous mettent tellement en joie que vous avez envie d'applaudir à vous en faire saigner les mains et de bondir partout au risque de péter votre parquet. City Girl en fait partie. Murnau est quand même un sacré bonhomme, j'aimais déjà beaucoup L'Aurore et Nosferatu (mais j'ai quand même une furieuse envie de le revoir), mais là c'est encore mieux. Que dire d'autre à part que la photo est sublime et que Mary Duncan, actrice qui joue Kate, l'est tout autant ? Il n'y a rien besoin de plus pour faire du cinéma. Je trouve que la musique composée spécialement pour le dvd colle très bien au film, je ne sais pas si c'est ce que Murnau aurait voulu, mais elle ne fait que rajouter à la beauté des images. Un film devant lequel on se sent bien, on vit tranquillement, la fin est tout bonnement merveilleuse, cette femme purée, je pourrais la regarder pendant toute une journée sans me lasser. Le film fait un portrait très juste de l'Amérique, mais pas forcément idéalisé, voire même légèrement désespéré. Les personnages se rendent bien compte au bout d'un moment que ces espoirs de vie idéale c'est un peu des conneries. Alors oui la fin est moins nuancé, mais qu'importe, c'est tellement beau. Finalement le titre français n'est pas forcément dénué de sens, mais je préfère de loin City Girl, c'est la fille qui vient de la ville, qui arrive dans un monde d'hommes (pour un peu on se croirait chez Hawks). Quelle bonne idée d'avoir ressorti le film, car il vaut la peine d'être aussi connu que L'Aurore, et même plus car c'est encore mieux ! Je viens de me faire un nouvel ami précieux !
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Murnau quitte l’univers mental des grands villes (L’Aurore, Le Dernier des hommes) pour ce mélo rural pur et parfait, au pouvoir de sidération intacte. Se côtoient ici une somptueuse élégie du monde paysan, une peinture sensible de l’élan amoureux et une critique virulente du puritanisme. Le cinéaste retrouve ainsi sa thématique de l’aliénation sociale et nous livre un huis-clos à ciel ouvert aussi implacable que bouleversant. Même loin des studios, Murnau sculpte toujours ses images comme des blocs de pensées en mouvement : avec lui la forme est l’expression organique du fond. Ses images ont gardées tout leur pouvoir hypnotique, et leur influence se retrouvera chez les plus grands cinéastes à venir, de Hitchcock à Welles, en passant par le Malik des « Moissons du ciel » qui s’inspire très clairement de ce nouveau chef-d’œuvre, trop peu connu dans l’œuvre de Murnau.
    keating
    keating

    52 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2013
    Le titre prévu originellement convient bien mieux à ce film : « Our daily bread », Notre pain quotidien. Le pain, en filigrane, encadre en effet cette histoire, et réunit les deux univers que décrit Murnau, dans la lignée de « l'Aurore » : la ville et la campagne, la nature et la culture, l'abstrait et le concret, le micro (les grains de blés) et le macro (l'horizon infini des campagnes).
    Nous sommes donc bien chez Murnau, même s'il est parfois difficile de ne pas penser à Terrence Malick. La vision de « City Girl » aujourd'hui a également cet intérêt : confirmer la filiation évidente entre les deux cinéates, tant on retrouve ici l'amour des campagnes et du blé (moissons du ciel), la plénitude amoureuse qui s'exprime dans la nature (le nouveau monde), ou encore la tension père fils, renvoyant peut être à une tension entre les voies de la nature et de la grâce (tree of life).
    On retrouve donc lignée de « Sunrise », pièce maitresse de la filmographie de Murnau, mais en un peu moins grandiose, un peu moins universel peut être : un petit peu trop américanisé, avec la crise de 29 qui pointe son nez, le thème imposant de l'argent, et puis des personnages secondaires parfois trop creux.
    Mais cela n'est pas trop important, parce que Murnau reste Murnau, et qu'il s'intéresse surtout au couple, et là il est une fois de plus absolument génial. Un amour qui va affronter les épreuves des deux univers pré cités. Il n'y a pas une virtuosité de tous les instants comme dans « Sunrise », mais il y a une séquence merveilleuse qui illumine tout le film de son éclat : la course des amants dans les champs. Une scène où tous les éléments, techniques et émotionnels, semblent se mélanger dans une harmonie divine, une scène où Murnau nous offre l'amour absolu dans son paradis, le jardin d'Eden offert pendant quelques secondes sur l'écran de cinéma... Après ça, tous le reste parait finalement si peu de chose...
    Plume231
    Plume231

    3 863 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2013
    Ce n'est pas la peine que je le cache, pour moi Friedrich Wilhelm Murnau est sans conteste un des trois plus grands réalisateurs du cinéma muet et un des quinze plus grands cinéastes de tous les temps...
    "L'Aurore" est le sommet de son oeuvre et un sommet tout court, véritable monument en total état de grâce où les idées de mise en scène de génie se comptent par milliers, une définition à lui seul de la magnificence...
    "City Girl" sorti dans la même période fait en comparaison pâle figure. Techniquement, le film est irréprochable mais c'est pratiquement tout or pour un Murnau une technique irréprochable c'est rien. Heureusement qu'il y a quelques fois des heureuses exceptions où Murnau n'oublie pas qu'il est Murnau et se lâche ; à l'instar du sublime travelling qui suit le couple, à peine marié et venant juste d'arriver à la ferme, se mettant à courir joyeusement à travers les champs de blé ou encore des scènes un peu documentaires de moissons qui préfigurent celles du "ciel" de Mallick.
    Pour l'histoire, elle casserait pas trois pattes à un canard. Elle est naïve, les personnages ont une représentation manichéenne mais malgré tout elle parvient à toucher. La fin est même émouvante.
    Et puis il y a le couple d'acteurs qui a joué dans ce que je considère comme le meilleur film de Frank Borzage "La Femme au corbeau" (hélas méconnu et incomplet !!!), Charles Farrell, grand spécialiste des rôles de campagnard gentil et neuneu, et Mary Duncan ; cette dernière en particulier est excellente.
    En fait, ce film est loin d'être parfait, c'est pas un grand film non plus, et pourtant le seul reproche sur lequel on a vraiment envie d'insister, c'est d'être du même réalisateur que "L'Aurore".
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 août 2013
    Excellent et superbe film que j'ai beaucoup apprécié. La musique est magnifique, colle parfaitement à chaque tableau du scénario. L'histoire est sociologiquement intéressante, et dépeint un portrait de l'Amérique rurale et citadine, avec un manichéisme prononcé et fort intéressant à analyser Beaucoup de thématiques sont intéressantes et m'ont touché, de la différence entre habitants de la ville et de la campagne, la grossièreté des hommes en général, la crise avec la chute du prix du blé, ou encore tout simplement l'amour, si brillamment montré, fait de légèreté!
    Mon esprit s'emballe, surtout pour des scènes superbes et virtuoses. Malgré tout, le film s'essouffle un peu à mon goût dans la seconde partie (ce qui lui vaut une petite pénalité au niveau de ma note), car il va pas assez au fond des choses, en laissant tomber le côté sociologique ainsi que les thématiques les plus intéressantes pour tomber dans le mélodrame typique. Dommage!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 janvier 2013
    Même si City Gril ne possède pas la puissance narrative et visuelle de L'Aurore, on reste subjugué. C'est la magie de Murnau, sa capacité notamment à traiter plusieurs thèmes universels dans un seul film (ici notamment le rapport au père et plus généralement le patriarcat). La scène de l'arrivée dans la ferme (bien que trop brève) vaut à elle seule le film.
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