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    L'Intruse
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 082 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2011
    Ressorti en DVD en même temps que l'Aurore, dans une version remasterisé, City Girl le mérite amplement et même bien plus. Car non seulement le film est somptueux, mais en plus Murnau est sans doute plus moderne que bien des réalisateurs aujourd'hui que ça soit dans les propos, dans la mise en scène… ça fait limite peine à voir que dans City Girl le coup du couple qui se reforme juste avant d'aller à la gare/aéroport/spatioport/gare routière et autres moyens de transports, ça existe depuis 1929, et que voir ça en 1929 ça fonctionne on y croit vraiment, le film ne tombe pas dans les clichés alors même que ces clichés n'existaient pas encore.
    Sinon on a aussi le cliché du mec qui marche dans les champs de blés, souvent repris dans des films à la qualité variable de Gladiator à Days of Heaven… Sauf que chez Murnau c'est bien beau, bien plus vrai, parce que non seulement le noir et blanc est magnifique, mais parce que les acteurs sont touchant, la mise en scène est juste géniale, les mouvements de caméras dans les champs sont juste géniaux, captant parfaitement le mouvement et l'émotion des personnages.
    C'est absolument merveilleux, un petit bijou, qui je pense a apporté énormément au cinéma. De plus un film comme ça en parlant ça n'aurait pas la même portée. En 1929 le muet n'était pas mort et livre ici un de ses meilleurs films, c'est puissant et grandiose.
    Je dirai que je le trouve un poil supérieur à l'Aurore, c'est absolument fabuleux, un véritable petit régal.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    758 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2019
    Avant dernier film de F.W. Murnau, "L'intruse" nous fait passer un excellent moment de cinéma. Et cela grâce à la présence d'une histoire bien intense et aussi par rapport à l'interprétation de très grande qualité de la part du casting. Il s'agit d'un film muet qui possède une bonne dose d'émotion et qui mérite donc d'être découvert.
     Kurosawa
    Kurosawa

    587 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2019
    Comme "L'Aurore", l'avant dernier film de Murnau met en scène une histoire d'amour complexe se cristallisant autour d'une opposition ville/campagne. Toute la beauté du film, qui nous fait chavirer dans ses derniers instants, est d'opter pour le happy end sans renoncer à une noirceur implacable. Le désespoir qui inonde "City Girl" vient d'une volonté de mettre dos à dos tous les hommes, qu'ils soient de la ville ou de la campagne. Même misogynie latente, mêmes regards obscènes, les hommes ne sont là que pour conquérir l'objet désiré. L'enjeu sentimental – l'amour pur peut-il tenir ? – doit donc faire face à une concurrence masculine féroce et de manière beaucoup plus large à la crise économique incarnée dans le très beau rôle du père. La fluctuation du prix du blé devant être vendu impacte au quotidien le moral d'une famille qui ne sait plus aimer. La régulation financière du marché prend en otages ces paysans, condamnés à toucher le fond pour voir leurs sentiments jusqu'alors enfouis réapparaître. Plonger dans les ténèbres pour trouver la lumière, c'est la grande idée, paradoxale et bouleversante, de "City Girl".
    Guillaume182
    Guillaume182

    131 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2012
    Oubliez tout ce que vous croyez connaître sur le Cinéma, car si vous n'avez pas vu ce film, vous n'avez encore rien vu.

    J'exagère un petit peu, mais tout de même quelle claque, quelle tension, quelle suspens, quelle beauté!!!

    Un jeune paysan bien élevé part en ville pour une vente, il y rencontre une jeune serveuse qui vit dans un studio vide, elle à des envies d'ailleurs.

    Le destin les réunit, ils tombent amoureux et se marient.

    Quand le moment est venu de rentrer chez lui avec sa femme, ils se retrouvent confrontés à un obstacle de taille.

    En effet le père n'accepte pas ce mariage ce qui va mettre en péril leurs mariages.

    Romantisme touchant et malheureusement révolu, aujourd'hui plus personne ne se marie aussi vite.

    Je suppose que ce sont des choses qui arrivaient souvent à l'époque.

    Un film sur les espoirs brisés, car tout deux espèrent une vie meilleure ensemble, hélas ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

    Murnau évoque aussi les mensonges qui brisent des vies.

    Le film est dans un premier temps touchant et plaisant puis il tourne assez vite au drame et Murnau réussit à créer une tension déchirante et un suspens génial bien avant que Hitchcock en face sa marque de fabrique.

    Une mise en scène géniale, une belle utilisation de l'éclairage surtout pour les scènes de nuit, le film est aussi remarquable grâce à un rythme et une narration brillante.
    C'est tout de même dommage de ne pas savoir si cette version se rapproche de celle de 1930, en tout cas la musique date de 2008.

    Je pense avoir vu un grand nombre de film, mais ceux qui me surprennent le plus en général ce sont les films de ce génie qu'est Murnau.

    Un des plus beaux films du Cinéma mondial.

    Des acteurs incroyables qui jouent énormément avec l'émotion dans leurs regards.

    Bouleversant et génial.
    Plume231
    Plume231

    3 906 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2013
    Ce n'est pas la peine que je le cache, pour moi Friedrich Wilhelm Murnau est sans conteste un des trois plus grands réalisateurs du cinéma muet et un des quinze plus grands cinéastes de tous les temps...
    "L'Aurore" est le sommet de son oeuvre et un sommet tout court, véritable monument en total état de grâce où les idées de mise en scène de génie se comptent par milliers, une définition à lui seul de la magnificence...
    "City Girl" sorti dans la même période fait en comparaison pâle figure. Techniquement, le film est irréprochable mais c'est pratiquement tout or pour un Murnau une technique irréprochable c'est rien. Heureusement qu'il y a quelques fois des heureuses exceptions où Murnau n'oublie pas qu'il est Murnau et se lâche ; à l'instar du sublime travelling qui suit le couple, à peine marié et venant juste d'arriver à la ferme, se mettant à courir joyeusement à travers les champs de blé ou encore des scènes un peu documentaires de moissons qui préfigurent celles du "ciel" de Mallick.
    Pour l'histoire, elle casserait pas trois pattes à un canard. Elle est naïve, les personnages ont une représentation manichéenne mais malgré tout elle parvient à toucher. La fin est même émouvante.
    Et puis il y a le couple d'acteurs qui a joué dans ce que je considère comme le meilleur film de Frank Borzage "La Femme au corbeau" (hélas méconnu et incomplet !!!), Charles Farrell, grand spécialiste des rôles de campagnard gentil et neuneu, et Mary Duncan ; cette dernière en particulier est excellente.
    En fait, ce film est loin d'être parfait, c'est pas un grand film non plus, et pourtant le seul reproche sur lequel on a vraiment envie d'insister, c'est d'être du même réalisateur que "L'Aurore".
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 189 abonnés 4 177 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    En 1927, Wilhelm Friedrich Murnau comme beaucoup de réalisateurs européens le font à cette période rejoint Hollywood sur la demande expresse de William Fox très admiratif de "Faust", apothéose de l'expressionnisme allemand, tourné par le réalisateur pour la UFA. "L'aurore" (1927) et "Les quatre diables" (1928, aujourd'hui disparu), les deux premiers films mis en chantier sur le sol américain encore très marqués par les origines expressionnistes de Murnau sont des échecs commerciaux. Businessman avant tout, William Fox encadre fortement le nouveau projet de Murnau qui propose de retrouver la tonalité rurale de ses films paysans du début des années 20 comme "Terre qui flambe". Souhaitant mettre en avant les paradoxes du Nouveau Monde où se côtoient enracinement rural, puritanisme religieux et développement effréné des mégalopoles autour des régions industrielles, Murnau choisit d'adapter une pièce de théâtre d'Elliott Lester fortement remaniée par Berthold Viertel qui prendrait le titre biblique évocateur de "Notre pain quotidien". Murnau entend s'inspirer du documentaire et tourner les séquences extérieures dans le Minnesota mais William Fox veille au grain (sans jeu de mot) et le contraint à se rabattre sur l'Oregon. A cette période le cinéma est en train de muter vers le parlant et les projets en cours sont fortement impactés par la valse hésitation des producteurs qui cherchent à minimiser les risques de cette révolution technologique. Cela fait beaucoup pour Murnau qui finit par quitter le tournage ayant pour projet de partir vers Tahiti avec Robert Flaherty le réalisateur de "Nanouk l'esquimau" qui lui a suggéré l'idée de "Tabou" qui correspond davantage à ses aspirations du moment. Toutefois il ne se désintéresse pas de "City Girl" et confie son achèvement à H.H Caldwell et Katherine Hilliker deux amis de confiance qui officient déjà sur le tournage en qualité de responsables des intertitres. Le film sortit enfin en 1930 dans sa version muette mais de manière très confidentielle. Une version parlante aujourd'hui disparue, changeant radicalement l'axe narratif du film, fut proposée sans plus de succès, le public sous le choc de la crise de 1929 aspirant uniquement à se divertir. Le film tomba naturellement aux oubliettes et il est aujourd'hui bien difficile de savoir quels plans ont été réellement dirigés par Murnau. "City Girl" était selon les dires de Murnau son premier vrai film américain et il est vrai que contrairement à "L'aurore" dont il est le reflet inversé au niveau des enjeux dramatiques, il s'imprègne complètement de la geste imprimée par le grand D W Griffith mais il n'en n'omet pas pour autant sa marque de fabrique qui veut que chaque plan soit rempli d'indices contribuant à dresser le contour psychologique des personnages. Romantique sans aucun doute à travers cette histoire d'amour contrarié, "City girl" se rapproche de l'univers de Frank Borzage autre très grand réalisateur de la Fox dont Murnau reprend avec Charles Farrell et Mary Duncan le couple vedette de "La femme au corbeau" (1929) mais aussi un peu moins lyrique, son action étant solidement ancrée dans le concret de la crise qui frappe le monde rural. On tient peut-être dans ce dernier point ajouté à la sortie tardive du film l'explication de son échec. Heureusement le film a depuis été restauré et sa vision permet de le situer en bonne place juste en dessous du chef d'œuvre incontournable que constitue "L'aurore". On notera enfin que ce film méconnu a sans doute fait école , le grand chef opérateur Nestor Almandros grand admirateur de Murnau ayant probablement suggéré à Terrence Malick de reprendre l'esthétique de certains plans de "City girl" pour "Les moissons du ciel" (1978) le chef d'œuvre annonciateur de la vague de film ruraux des années 80 ("La rivière" de Mark Rydell en 1984 , "Les moissons de la colère" de Richard Pearce en 1984, "Les saisons du cœur" de Robert Benton en 1984).
    stebbins
    stebbins

    503 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2011
    City Girl est un beau film peuplé d'images inoubliables, une oeuvre marquant en un sens l'apogée du cinéma de Friedrich William Murnau. Les plans y contiennent énormément d'épaisseur et de matière narrative, composés à la manière de véritables peintures animées. Le cinéaste allemand reprend certaines thématiques de son chef d'oeuvre L'Aurore réalisé deux années auparavant - couple improbable, ville et campagne séparées par leurs moeurs, amour tragique puis finalement heureux - pour mieux les ancrer dans un contexte purement américain. Crise économique, montée du capitalisme, agriculture et séquences de moisson : nous sommes bel et bien dans le Nouveau Monde, le cinéma de Murnau de rapprochant doucement mais sûrement de l'esthétique naturaliste inhérente au milieu géographique concerné. Film ample doublé d'une superbe charge émotionnelle, City Girl n'atteint peut-être pas la somptuosité de L'Aurore mais n'en demeure pas moins une authentique oeuvre d'Art, puissante et intemporelle. Il reste quelque chose d'un grand poème épique, un lyrisme douloureux incarné par deux personnages cherchant leur place dans un monde perdant peu à peu de son innocence... et c'est magnifique.
    Matis H.
    Matis H.

    22 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    Avec "City Girl", Murnau reprend les bases thématiques de "Sunrise", à savoir : l'amour, le pardon mais surtout tout un jeu sur les oppositions, dont le point d'orgue est celle entre la ville et la campagne.
    Cependant, le cinéaste allemand semble avoir pris conscience des erreurs de son long-métrage précédant, qui était déjà un choc esthétique et émotionnel en ce qui me concerne, afin d'offrir une oeuvre qui la surclasse en terme de beauté, de lyrisme et d'émotions.

    Le récit, d'un romantisme absolu, suit le chemin inverse de "Sunrise", narrant la naissance d'un amour à la ville avant de retourner à la campagne.
    Toutefois, je trouve le traitement de cette opposition bien plus intéressant ici, car si Murnau conserve le côté mécanique et déshumanisé de la ville (l'oiseau de Kate) il parvient à ne pas enjoliver outre mesure la campagne et propose un portrait plus nuancé, dans son propos, mais aussi dans sa représentation : ici la nonchalance des citadins fait face à la brutalité des paysans, et le gigantisme de la ville renforce d'avantage l'intime de la campagne.

    Et on en arrive à ce qui bouleverse tant : l'histoire d'amour.
    Si celle de "Sunrise" était déchirante dès sa première partie, elle commence ici comme une bluette magnifiée par la mise en scène de Murnau qui parvient encore à capter les regards et les gestes, d'une maladresse attendrissante en ce qui concerne Lem, parvenant à faire naître l'amour par la seul force de l'image.
    Ainsi, ce couple j'y crois, il sonne vrai tout du long et le lien qui les uni est visible même dans les instants plus dramatique, car l'image rend leur désir palpable.

    Puis il y a la rencontre avec les parents de Lem, et là commence le tragique, le père faisant tout pour mettre fin à cette relation.
    Et je crois que ce film renforce l'opinion que j'avais des Moissons du Ciel" de Malick, qui emprunte énormément au long-métrage de Murnau, car si les points communs sont évidents : splendeur de la mise en scène lors des scènes de moissons, travail pictural impressionnant, amour mis à mal et, de façon plus mineur ici, le traitement des ouvriers, ou bien la mère pleine de douceur et le père castrateur que l'on retrouvera dans "Tree of Life" tout est ici infiniment plus touchant et empathique car Murnau sait faire surgir la beauté (Ce que Malick sait faire aussi, attention) en quelques plans.

    Alors on peut reprocher au cinéaste une mise en scène moins inventive et novatrice que pour "Sunrise".
    Mais ce manque d'audace ne diminue en rien la force visuelle et émotionnelle de "City Girl", dont la magnificence picturale et l'intelligence de la mise en scène crée du beau à chaque plan dont découlent des sentiments brutes qui bouleversent immédiatement.
    De plus, Murnau propose une oeuvre qui, contrairement à son ainé, n'a pas de "gras", il n'y a pas une scène, un plan, où je me suis fais la remarque que cela aurait-pu être retiré, c'est très homogène et aucun n'en surplombe un autre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Pour son avant-dernier film (et dernier film hollywoodien avec qui il n'était plus forcément en odeur de sainteté après l'accueil réservé du public pour son chef d'oeuvre "L'aurore"), Murnau nous fait suivre l'histoire d'un jeune paysan qui va se marier sans en parler à son père sur un coup de tête.

    Si l'histoire peut paraitre un peu simpliste au premier abord, elle n'en reste pas moins touchante, à l'image des deux personnages principaux que Murnau rend attachant. Il montre les relations entre les différentes personnages, l'autorité et l'influence néfaste du père face au fils qui en a peur ou tout simplement des petits et simples moments de bonheurs. De plus il fait preuve d'une belle maitrise derrière la caméra et certaines scènes en deviennent marquante (tel que la fin, la rencontre dans le café, l'arrivé du couple chez le père...). Charles Farrell et Mary Duncan campent à merveille les deux rôles principaux.

    Même si j'ai préféré "L'aurore" (et de loin d'ailleurs !), ca reste néanmoins un très bon film, touchant et captivant, bénéficiant d'une excellente réalisations et de très bonnes interprétations.
    Léa H.
    Léa H.

    33 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Murnau quitte l’univers mental des grands villes (L’Aurore, Le Dernier des hommes) pour ce mélo rural pur et parfait, au pouvoir de sidération intacte. Se côtoient ici une somptueuse élégie du monde paysan, une peinture sensible de l’élan amoureux et une critique virulente du puritanisme. Le cinéaste retrouve ainsi sa thématique de l’aliénation sociale et nous livre un huis-clos à ciel ouvert aussi implacable que bouleversant. Même loin des studios, Murnau sculpte toujours ses images comme des blocs de pensées en mouvement : avec lui la forme est l’expression organique du fond. Ses images ont gardées tout leur pouvoir hypnotique, et leur influence se retrouvera chez les plus grands cinéastes à venir, de Hitchcock à Welles, en passant par le Malik des « Moissons du ciel » qui s’inspire très clairement de ce nouveau chef-d’œuvre, trop peu connu dans l’œuvre de Murnau.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 décembre 2011
    Moins bien que "l'Aurore" (avec lequel il est vendu) mais la richesse de ce film reste inestimable. Murnau est un très grand metteur en scène.
    Vareche
    Vareche

    42 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2008
    Aprés avoir fait l'Aurore, Murnau s'est surement dit que maintenant il lui fallait un bon gros navet comme la FOX savait alors en faire (comme aujourd'hui aussi), et que quand même autant de pognon pour faire des chefs d'oeuvres, c un peu elitiste. City Girls c du Murnau tellemetn décontracte qu'on se demande si ce n'est pas ce bon vieux Mac Carey qui nous fait une blague, ou le paresseux Griffith (génie par période) dans la bluette sentimentale trash on ne trouvera pas mieux. Un métayer doit épouser une femme de la ville( une sal...)le père protestant par defaut n'aime pas la nouvelle godiche, surtout avec tout ce maquillage, on dirait Georgia Hale en robe à fleurs...Trés vite voilà les ouvriers agricoles, qui vendent leur force de travail aux propriètaires. L'un d'entre eux s'amourache de la belle new yorkaise pendant ses heures de travail. Le saligaud l'emportera pas aux paradis. Evidemment on pense à la terre qui Flambe, mais on est loin de la vérité. Ce chant du signe de Murnau est une deception amère. Victime de sa mégalomanie, l'homme à rapiécer un projet titanesque, au niveau d'un canevas de jointure pour midinette éplorée. Coupable, le parjure Fox (alexander), qui après l'échec de l'Aurore s'est sentit poussé les ailes en prenant le contrôle du tournage, imposant une version parlante désavouée par l'auteur, et s'entichant d'un décorum psychologique trés simplifié, il dresse à dessein une oeuvre impersonnelle mais techniquement parfaite.
    pierrre s.
    pierrre s.

    435 abonnés 3 309 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    Quatre-vingt-dix ans plus tard le film de Murnau a conservé son intensité et sa force. La mise en scène est à la fois précise et moderne, quant aux acteurs, ils sont très convaincants.
    keating
    keating

    52 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2013
    Le titre prévu originellement convient bien mieux à ce film : « Our daily bread », Notre pain quotidien. Le pain, en filigrane, encadre en effet cette histoire, et réunit les deux univers que décrit Murnau, dans la lignée de « l'Aurore » : la ville et la campagne, la nature et la culture, l'abstrait et le concret, le micro (les grains de blés) et le macro (l'horizon infini des campagnes).
    Nous sommes donc bien chez Murnau, même s'il est parfois difficile de ne pas penser à Terrence Malick. La vision de « City Girl » aujourd'hui a également cet intérêt : confirmer la filiation évidente entre les deux cinéates, tant on retrouve ici l'amour des campagnes et du blé (moissons du ciel), la plénitude amoureuse qui s'exprime dans la nature (le nouveau monde), ou encore la tension père fils, renvoyant peut être à une tension entre les voies de la nature et de la grâce (tree of life).
    On retrouve donc lignée de « Sunrise », pièce maitresse de la filmographie de Murnau, mais en un peu moins grandiose, un peu moins universel peut être : un petit peu trop américanisé, avec la crise de 29 qui pointe son nez, le thème imposant de l'argent, et puis des personnages secondaires parfois trop creux.
    Mais cela n'est pas trop important, parce que Murnau reste Murnau, et qu'il s'intéresse surtout au couple, et là il est une fois de plus absolument génial. Un amour qui va affronter les épreuves des deux univers pré cités. Il n'y a pas une virtuosité de tous les instants comme dans « Sunrise », mais il y a une séquence merveilleuse qui illumine tout le film de son éclat : la course des amants dans les champs. Une scène où tous les éléments, techniques et émotionnels, semblent se mélanger dans une harmonie divine, une scène où Murnau nous offre l'amour absolu dans son paradis, le jardin d'Eden offert pendant quelques secondes sur l'écran de cinéma... Après ça, tous le reste parait finalement si peu de chose...
    selenie
    selenie

    6 285 abonnés 6 191 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2008
    Excellent film du génie Murnau.
    Un beau film qui commence comme une comédie sentimentale genre "Bus Stop" et, au milieu de film, glisse vers le drame social. Malgré un scission trop nette et une musique mal adapté "City girl" est un très beau et très bon film.
    Les meilleurs films de tous les temps
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