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rocky6
30 abonnés
1 719 critiques
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4,0
Publiée le 4 avril 2023
Un film policier à l'atmosphère sombre et glauque. Clint Eastwood joue un inspecteur tourmenté par ses fantasmes, qui fréquente des prostituées , et qui mène l'enquête sur des crimes qui semblent liés à lui. Le suspense tient la route et Eastwood est excellent dans un rôle un peu inhabituel.
La première partie joue sur l'ambiguïté du personnage joué par Clint Eastwood, flic solide et père sérieux, attachant, qui pour les besoin d'une enquête se retrouve à arpenter les bordels de la Nouvelle Orléans, où il succombe aux mœurs légères et aux pratiques parfois border line. Ce n'est pas un travail d'immersion, plutôt les failles d'un homme. Le problème, c'est que le tueur qu'il traque a peut-être les mêmes failles, d'où l'ambiguïté. Est-ce vraiment un genre nouveau dans ce début des années 80 pour Clint, le côté sulfureux apparait précédemment dans Sudden Impact, mais on peut aussi remonter plus loin, avec les proies de Don Siegel. Ici, la vie nocturne, la nudité y est montré sans pudeur et on se demande jusqu'où ce flic va plonger. La seconde partie est plus classique, on se focalise moins sur les mœurs mais plus sur l'enquête, contre pied à l'inspecteur Harry, puisque ici, le flic est résolu à résoudre son affaire sans éclat de bravoure ni bravades encres ses supérieurs. L'ensemble est assez cohérant, contre pied également des nouveaux films d'actions qui fleurissent dans ses années là. Eastwood joue la carte du classique car, comme un bon film noir, c'est indémodable; la preuve c'est que ce film n'a pas trop mal vieilli.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2021
Wes Block n'a rien à voir avec Dirty Harry mais il est vrai que ces deux flics ont tous deux leur côté sombre un aspect qu'Eastwood a appris à exploiter dans un certain nombre de ses films. Mais Wes Block apparaît beaucoup plus humain que Harry. Ce père célibataire se bat contre ses propres démons persuadé que jusqu'à présent il a tout gâché dans sa vie à commencer par son mariage il essaie vraiment d'être un bon père ainsi qu'un bon flic jusqu'à ce que ce tueur arrive et menace tout ce pour quoi il s'est battu. Nous faisons ici la connaissance d'un homme extrêmement vulnérable blessé peu sûr de lui hanté et dont la relation avec les femmes reste ambiguë basée sur le contrôle un peu comme s'il avait peur d'elles de ce qu'elles pouvaient lui faire qu'il les voyait comme une menace. Comme toujours dans les films d'Eastwood nous voulons savoir ce qui se cache sous cette façade que ses personnages arborent comme dans Sur la route de Madison les silences les regards perplexes obsédants et profonds qui nous en disent bien plus sur un personnage que n'importe quel mot. C'est le principe du moins c'est plus est définitivement une ligne directrice de La Corde raide. La plupart du temps les personnages d'Eastwood se révèlent à travers leurs silences et c'est particulièrement vrai ici car il s'agit de personnages très privés qui luttent contre la vie...
Je ne vais pas me cacher la face ; Eastwood est sans doute l'acteur que je préfère entre tous. "La corde raide" est un polar dont le titre est tiré d'un dialogue entre l'inspecteur Block ( Eastwood) et une psy de la police new Orléanaise qui lui dit que chaque individu a un part d'ombre et qu'on est tous sur la corde raide. Certains basculeront du mauvais côté et pas d'autres. Pourquoi ? On n'en saura rien. Il est difficile de croire aujourd'hui que cet acteur était détesté de la critique française jusqu'au début des années 80 . Cette dernière le traitait tout simplement de facho. Ce malentendu venait des premiers films de la série des "inspecteurs Harry " qui selon ses détracteurs étaient quasi une invitation à une justice sans pitié. "La corde raide" sort dans ce contexte. C est un polar ou Eastwood est présenté comme un policier délaissé par sa femme, qui lui a laissé la garde de ses deux filles mineures. Notons pour l'anecdote que c'est la propre fille d'Eastwood ( Alison) qui tient le rôle de sa fille aînée dans ce film. Il remonte peu à peu la piste d'un tueur en série ( phénomène encore peu répandu en France, on est en 1984). Ce dernier finit par s'en prendre à la famille du policier qui ne lui laissera aucune chance. Pas un seul coup de feu de tiré ici. C est Geneviève Bujold , actrice Canadienne, bien connue en France qui interprète le rôle féminin principal du film . Elle incarne une féministe militante qui finit par tomber sous le charme d'Eastwood. Selon moi, c'est un des meilleurs polars interprété par Eastwood, si ce n'est le meilleur. La réalisation est confiée à un certain Richard Tuggle, scénariste du film, qui ne mettra pratiquement plus jamais de film en scène, après celui ci. Compte tenu de la carrière ultérieure en tant que metteur en scène d'Eastwood on est en droit de s'interroger sur la part prise par ce dernier dans le résultat final, car elle semble immense. Il n'y a aucun temps mort, non seulement le film est distrayant mais c'est aussi du très bon travail. A voir.
Avec « La Corde raide », Clint Eastwood continue de malmener et de brouiller son image. S’il n’est pas à la réalisation, tout semble dire le contraire jusqu’au plan final à la « Dirty Harry ». Eastwood, qui retrouve ici un rôle de flic, n’a rien à voir avec Harry Callahan. Il est ici un personnage vulnérable, brisé par sa vie sentimentale, un père aimant, pas spécialement fort en gueule dans son travail. Si on veut jouer les psychanalystes de comptoir, on peut trouver beaucoup de choses à dire sur le film. Le flic qui voit dans le maniaque qu’il poursuit celui qu’il pourrait être est, notamment, l’analyse qui revient le plus souvent. A voir le film, elle paraît bien tirée par les cheveux. « Flic ou violeur ? » lit-on sur l’affiche. Curieusement, à aucun moment, on a le sentiment que le personnage de Clint Eastwood est à ce point borderline, si ce n’est dans la scène du rêve qu’il fait. L’ambigüité du personnage est en ce sens trop grossière ou mal amenée pour qu’on puisse y croire une seule seconde. On ne sait si Eastwood mène une enquête dans les pas de l’assassin en fréquentant les milieux nocturnes interlopes ou s’il vit lui-même dans ces milieux-là pour assouvir ses propres fantasmes. Dans les deux cas, cela fonctionne assez mal. L’hypothèse du flic qui enquête de cette façon peut se tenir car, à côté, il n’y a pas réellement d’enquête. Se découvre-t-il une passion soudaine pour certaines pratiques ? Cela ne colle pas avec qu’il peut dire le jour et avec la liaison qui prend forme avec une féministe convaincue. Est-il alors un habitué et tombe-t-il par hasard sur les traces de l’assassin ? C’est un peu gros. S’il se laisse suivre, ce film est très maladroit. L’enquête ne tient pas. Le suspense ne tient pas. L’ambigüité ne tient pas. Il aurait fallu éviter de dévoiler le visage du tueur dès le début pour entretenir un véritable questionnement (et si l’enquêteur était le coupable ?). Il aurait fallu donner plus d’épaisseur à cet antagoniste et amener une tension plus forte avec celui qui le pourchasse. On est donc déçu. Si le personnage d’Eastwood est intéressant et si l’ensemble se suit avec intérêt, certains choix de narration empêchent le film d’être une véritable réussite. Au lieu d’être face à un film troublant, on se retrouve simplement face à un banal film policier des années 80 avec son méchant sadique dont la psychologie et la motivation sont totalement évacuées.
L'un de mes films policier préféré, la corde raide est sombre mystérieux et très intriguant.Clint doit cette fois lutter contre un criminel, une sorte de double voire un fantôme qui assassine des prostituées ( et des flics)dans un jeu du chat et de la souris diabolique.il parait que Clint a faillit décrocher un oscar.le film est plus subtil qu'il y parait,en gros c du lourd
S’il y a bien un réalisateur dont l'ambiguïté est un des thèmes dominants, c’est bien Clint Eastwood ! La Corde raide est une des œuvres où celle-ci est le plus présente. En effet, si le film est officiellement réalisé par Richard Tuggle, on peut très facilement imaginer (ce qui a été corroboré par l’équipe du film) que le véritable maître d’œuvre de ce film est bien son acteur principal par son statut de producteur (par l’intermédiaire de Malpaso Pictures), par la présence d’Alison Eastwood, par la photographie de Bruce Surtees, par le montage de Joel Cox (deux de ses collaborateurs réguliers), par sa musique jazz (qui marque l’apparition de Lennie Niehaus dans l’univers eastwoodien) et par le personnage de flic interprété par lui. Dans La Corde raide, ce rôle est aussi trouble que celui d’Harry Callahan mais dans un autre sens. En effet, Wes Block est moins adepte de la justice expéditive que son homologue de San Francisco mais est adepte de pratiques sexuelles déviantes et du milieu de la prostitutionspoiler: (il est d’ailleurs reconnu par certaines personnes qu’il interroge) depuis le départ de sa femme (celui-ci l’a fragilisé à l’inverse de l’inspecteur Harry dont le décès de sa femme semble l’avoir insensibilisé) . C’est cet aspect trouble qui est au centre du filmspoiler: puisque c’est celui-ci qui le met en parallèle avec le tueur, au point de faire douter Block sur son lien avec celui-ci (la cravate). Il est d’ailleurs un peu regrettable que dès la première séquence le visage du tueur soit montré, ce qui empêche le spectateur de se demander si Block n’est pas lui-même le tueur, malgré le raccord effectué entre leurs deux chaussures . Cette thématique permet de donner plus de force à une intrigue policière rondement menée mais qui aurait pu être assez classique sinon. Ainsi, La Corde raide, qu’on la considère réalisé par Richard Tuggle ou non, fait partie des meilleures œuvres d’Eastwood en tant qu’acteur et peut être, par son ambiance trouble, mis au côté de Sudden Impact : Le Retour de l’inspecteur Harry sorti l’année précédente.
Un film noir dans lequel on est trop souvent dans le noir. Je veux bien qu'on joue sur les ombres et l'atmosphère glauque, qu'on y ajoute souvent de la pluie pour l'accentuer encore mais ici, c'est à croire qu'en plus, tout le monde vit dans le noir: personne n'allume chez soi en rentrant, tout le monde se balade dans la maison sans lumière, on n'y voit pratiquement rien durant tout le film. Sinon, même si ce n'est pas annoncé, on devine tout de suite que c'est du Eastwood pur jus à la baguette. Clint Eastwood/Capitaine Block est un anti-héros en proie à des démons qu'il maîtrise parfois difficilement, il entretient des rapports ambigus avec les personnages de son enquête, a des comportements qui ressemblent à ceux du coupable recherché... mais bon père de famille et gentiment romantique avec la dame [l'excellente Geneviève Bujold /Beryl Thibodeaux] qui occupe de plus en plus ses pensées. Les rouages de l'enquête sont parfaitement décrits sans jamais trop en dire et on est bien tenu en haleine jusqu'au bout, si ce n'est que la motivation du coupable n'est finalement pas très originale: spoiler: se venger du flic qui l'avait envoyé en cabane ... Un thriller de bonne facture, joué et dirigé avec sa maestria habituelle (pour qui apprécie...) par Clint Eastwood
Un film de commande produit à la chaîne avec un scénario écrit sur un coin de table..... l'intérêt du film se situe uniquement dans la présence de Clint Eastwood et Geneviève Bujold, le reste étant anecdotique. L'intrigue est téléphonée et tout est vite oublié....
Excellent thriller haletant et angoissant. CE a l'art de faire monter la tension jusqu'à des limites extrêmes lorsque les crimes sexuels deviennent une affaire personnelle. Je regrette simplement qu'il utilise la même ficelle que pour "créance de sang" en faisant du tueur une ancienne connaissance à lui.
Polar assez sympathique dans l'ambiance poisseuse de la Nouvelle-Orléans, où un Clint Eastwood toujours impeccable se débat avec ses démons personnels. Le rythme lent convient bien à l'histoire et les acteurs font bien le job, mais le problème vient surtout d'un scénario cousu de fil blanc et d'une réalisation trop typée 80's. Agréable à suivre néanmoins.
Pour faire simple, je n'ai rien aimé. Le personnage principal est à la recherche d'un tueur de filles du soir dont une bonne partie a donné ses faveurs au perso principal. Tantôt le tueur a mangé un café, puis a croqué dans un brownie... C'est chiant comme la pluie. Dans le même genre, j'ai de loin préféré "Piège en eaux troubles" avec Bruce Willis qui est une copie quasi conforme niveau scénario.
Je croyais en lisant le synopsis que l'on aurait des doutes quant à la culpabilité de l'inspecteur. Mais le sujet n'est exploité que très superficiellement, voire pas du tout en ce qui me concerne, du coup, le film devient un polar très classique, avec le tueur qui s'en prend à ses proches, l'histoire sentimentale qu'on voit venir à des kilomètres, etc .... Sinon, l'inspecteur aime certaines pratiques et les prostituées, et so what ? Sa femme l'a plaqué et il a le droit d'avoir ses goûts, il ne fait de tort à personne. Et c'est sans le moindre intérêt pour moi qui ai essayé de visionner l'inspecteur Harry, mais quel ennui, j'ai vite abandonné. Je dis ceci à cause des internautes qui disent qu'il casse son image. Enfin, tout n'est pas à jeter dans la carrière d'Eastwood, j'ai dû voir deux ou trois bons films, l'évadé d'Alcatraz était bien. Bref, moi je trouve que cet acteur est surestimé, et en tant que réalisateur, itou. Car, à part Mystic River, qui était très bien, j'ai dû en voir deux ou trois autres, que je n'ai pas aimés.
Réalisé dans la période où Clint Eastwood enchaînait les rôles de flics expéditifs et flingueurs, La corde raide mélange l'ambiance noire des bas-fonds de La Nouvelle-Orléans, une réalisation haletante ainsi qu'un questionnement dérangeant sur les rapports sexe / pouvoir / argent, le tout mettant en scène des personnages très ambivalents. Si le suspense et l'habileté de la mise en scène représentent la principale force du film, le scénario peut parfois paraître prévisible. De plus, l'ensemble est très marqué années 80, ce qui confère certes un certain charme, mais souffre surtout beaucoup plus que d'autres d'avoir fortement vieilli.