A Atlantic city, ville du New jersey ( côte est des usa), qui eut son heure de gloire, comme ville de plaisirs, dans les années 40, un bookmaker( Burt Lancaster), à la petite semaine, sur le retour, se trouve mêlé par hasard au vol d'un paquet contenant de la drogue. Il fait la connaissance de sa jeune et jolie voisine, ( susan Sarandon) une employée de fast food, qui vit seule et qu'il observait secrètement. Réalisé aux états-unis par Louis Malle, il est généralement considéré comme la meilleure réussite de sa période américaine ( je ne peux en juger n'ayant pas vu tous les films américains de Malle) . Le réalisateur avait décidé de quitter l'hexagone, après les soubresauts qu'il avait connus avec " lacombe lucien". Ce film avait alors, fait une polémique au moment de sa sortie ( à ce jour d'ailleurs, la polémique critique n'est toujours pas complètement éteinte). "Atlantic City" obtint le lion d'or au festival de Venise et fit ainsi l'objet d' une reconnaissance, certes surtout critique. C'est d'ailleurs au moment de sa sortie, que j'avais vu ce film dont mon sentiment à son egard a évolué avec le temps. Sorte de métaphore sur les états-unis de l'époque, il montre notamment le passage d'un monde ancien à un monde nouveau. C'est aussi le moment du bilan existentiel pour le personnage principal qui doit se confronter à l'acceptation de sa vieillesse. Il accomplira un acte de courage , sorte de rédemption nécessaire pour terminer de manière apaisée son existence. Faux-vrai polar, la qualité principale du film porte sur son interprétation et sa réalisation. On regrettera toutefois, les travaux du chef opérateur et du décorateur qui sont vraiment minimalistes. Ce manque cruel d'esthétisme, nuit grandement à mon goût, à l'impact du film, dont le scénario pourtant tient parfaitement la route. On peut noter que susan Sarandon eut une relation sentimentale avec Malle à cette époque. C'est un actrice de talent, qui obtint un Oscar quelques années après " atlantic city" et une reconnaissance publique avec "Thelma et Louise" de R.Scott. Ce film, n'est à mes yeux et malgré son prix prestigieux, pas au niveau des meilleures réalisations de son auteur ( Selon moi ce sont ses premiers films) . Il me semble qu'il touchera beaucoup plus facilement le spectateur un peu avancé en âge, compte tenu de son sujet. Son ambiance trouve des correspondances avec les films de John Huston de sa période des années 70 ( je pense notamment à "fat city" ou à "le malin").