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Caine78
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0,5
Publiée le 3 septembre 2009
Ah ça pour l'avoir dans le c.., je l'ai, et bien profond! La vulgarité n'est habituellement pas trop mon fort, mais je ne peux hélas faire autrement pour vous exprimer le sentiment de dégoût et de mépris que j'ai eu après le visionnage de cet immonde "Demonlover". Loin de nous plonger dans un univers insolite et séduisant (comme sait par exemple si bien le faire Lynch, qui n'est pourtant pas mon réalisateur de prédilection), Assayas nous offre au contraire deux heures d'ennui rance (et quand j'écris ennui, le mot est encore faible), plongés qui plus est dans une esthétique de clip nauséeuse et qui finit par nous dégouter assez rapidement. On essaye alors de se rabattre sur un propos qui eût pu être riche de rélfexions s'il avait été un tant soit peu traité correctement, mais là encore, nous n'aurons droit qu'à des situations grotesques et à des personnages ressemblant plus à des zombies qu'autre chose, perdus dans des incohérences scénaristiques au final tellement nombreuses et grossières que l'on n'y fait à force même plus attention. Mais le pire, c'est bien qu'Assayas se la raconte, tant la prétention de l'oeuvre n'a d'égal que son propos flou, creux et avouons-le sans intérêt aucun. Bref, hormis la présence de la toujours sublime Gina Gershon, il n'y a rien, absolument rien à tirer de positif de cette immonde chose sans queue ni tête (surtout sans tête), et dont la principale réussite aura finalement été de prendre le spectateur pour un con, car de ce point de vue, nul doute que ce film est un chef d'oeuvre intemporel. Scandaleux.
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0,5
Publiée le 8 mars 2017
Connie Nielsen, la mauvaise surprise d'Olivier Assayas, reprèsentant du cinoche d'auteur made in France et surtout du très beau "Irma Vep". Ajoutez y au casting Chloë Sevigny, Gina Gershon puis un Charles Berling au crâne rasè et vous obtenez le film le plus ennuyeux du rèalisateur, en sèlection officielle à Cannes en 2002! Conjuguèe dans le prèsent, cette histoire d'espionnage / industriel capture un certain ètat du monde contemporain à coups de mangas japonais èrotiques, d'animations pornographiques et de sites Internet consacrès au sadomasochisme! On se demande d'ailleurs ce qui a pris à Assayas pour accepter de tourner une purge pareil où à aucun moment il n'essaie de clarifier les traits de son intrigue! Le seul truc à sauver de ce cyberthriller, c'est sa mise en scène, souvent brillante car maîtrisèe! Pour le reste, on repassera! Un faux pas de la part d'Assayas et une V.F pas vraiment en raccord avec les acteurs! Malmené et mal compris par la presse et le public français, "Demonlover" n'en finit pas de dèrouter...
C’est ça la nouvelle génération de "grands" cinéastes français? C’est une blague j’espère! Car Demonlover est un film vraiment mauvais et il serait invraisemblable d’y déceler la moindre trace d’un quelconque talent. Assayas est un ancien critique des Cahiers (on sait que ça ouvre des portes et assure une bonne couverture critique) mais ce n’est pas parce qu’on a vu plein de films, et qu’on a même eu un avis dessus, qu’on peut se proclamer cinéaste pour autant! Surtout si c’est pour mal pomper ce qu’on a vu (ici Cronenberg époque Vidéodrome et le Lynch de Lost Highway) et en proposer une sorte de mauvaise adaptation pour la télévision. Car c’est ça Demonlover : une esthétique faussement futuriste, entre le film d’entreprise (si si, je vous assure!) et la mauvaise fiction TV, portée par une mise en scène vomitive succombant à la mode Orangina : secouer, sinon la vacuité, elle reste en bas. Entre caméra collée aux personnages (pour cacher l’absence de décors?), décadrage, et caméra à l’épaule, on finit par ne plus rien voir du tout! Et le scénario? Presque caricatural tellement il est ridicule, avec des rebondissements bidons à répétition et des personnages jouant tous double ou triple jeu (y a-t’il un seul employé de cette entreprise qui travaille bien pour elle?). Le tout au service d’une fausse réflexion totalement vaine. La dernière séquence nous gêne presque tant on est mal à l'aise devant l'humiliation que s'inflige le cinéaste. On est stupéfait par tant de suffisance mais, rassurez-vous, on finit par en éclater de rire lorsqu'on visionne le docu bonus sur Sonic Youth, l’ex grand groupe de noisy, avant qu’il ne finisse par s'embourgeoiser en se reposant sur ses lauriers. Assayas pousse sa prétention et son caprice jusqu’au bout, en leur demandant de faire la BO de son film. Non pas en composant quelques morceaux inédits, mais en tournant 2 potards et en branchant (ça suffit) des guitares, entre 2 cigarettes, histoire qu’ils apparaissent quand même au générique…
Pourtant pas si vieux Demonlover est visuellement déjà très daté, car trop marqué "début millénaire". Ajoutez à cela une histoire peu intéressante et faussement compliquée... Vous obtenez un très mauvais film.
C’est une sorte de thriller économique ; pas inintéressant mais l’ambiance froide et aseptisée du film ne rend guère le sujet passionnant. Le charme évident de Connie Nielsen ne sauve pas Demonlover. Le film part en vrille assez rapidement, les personnages sont peu attachants, un film qui se veut "in" mais qui laisse le spectateur de marbre.
Film rare ! ce n'est pas souvent qu'on atteint le niveau de merde unique. Beaucoup de spectateurs ont fait mention de D. Lynch pour indiquer qu'évidemment Assayas est à 100 coudées en dessous - en l'occurrence, c'est vrai que ça réussi l'exploit d'être pire que Sailor et Lula (primé à Cannes, sauf erreur) et la comparaison n'est pas absurde : scénario inepte voire inexistant, prétentieux philosophico-politique, entre 2/3 et 3/3 des scènes inutiles au scénario (la palme absolue à la scène du restaurant : dites moi quelle herbe le scénariste avait fumée avant d'écrire ces dialogues - j'imagine que les acteurs ont dû avoir du mal à tourner ça sans se pisser de rire tellement c'est con), scénar dont on a déjà dit combien il était inexistant - mais tellement plus charnu que les personnages, qui n'ont absolument aucune consistance, difficile donc de dire qu'ils sont bons (quant au cul flasque et blanc de Berling, je m'en serais passé). Bref, mériterait d'être interdit au plus de 1 an...
Une véritable purge,si il n'avait pas la superbe musique de Sonic Youth, et quelques images magnifiques on croirait se film directement sortie d'une série B. Les personnages ne sont pas à leur aise, même Charles Berling méconnaissable. Les enjeux sont grossier et surtout on s’ennuie ferme, quant cela ne tombe pas dans la vulgarité gratuite.
Avec "Demonlover", le français Olivier Assayas (dont j'avais beaucoup aimé "Clean", très beau film méconnu) essaie de marcher dans les traces de De Palma, Verhoeven ou Lynch : il tente le thriller psychologique avançant petit à petit vers l'inquiétante étrangeté et multipliant les niveaux de lecture. Mais voilà, il ne suffit pas de faire référence à ces modèles pour les rejoindre, loin de là! Je ne suis jamais vraiment rentré dans cet univers de manipulations, de luttes de pouvoir en entreprise, de dessins animés malsains. Ce dernier point était pourtant sur le papier une bonne idée, questionnant le voyeurisme et la télévision ; mais on ne dépasse jamais le cadre de la provocation. Assayas multiplie les fausses pistes, les trahisons et les retournements de situation beaucoup trop abondamment. Du coup, on ne comprend plus rien et les personnages perdent tout intérêt. La mise en scène n'est pas plus réussie, se perdant dans une esthétique clippesque et Orangina parfois assez douloureuse. Reste une bande-son réussie, et c'est à peu près tout ce que j'arrive à sauver. Bref, pour un thriller inquiétant, (re)voyez Lost Highway ou Sisters ; et pour Assayas, tentez Clean. Mais évitez Demonlover!
"Demonlover" commence magnifiquement, dans l'atmosphère raréfiée et empoisonnée des luttes intestines d'un fantasme d'entreprise grenouillant autour des mangas, du net, bref d'une modernité de pointe qu'Assayas présente non sans fascination comme une vaste entreprise criminelle. Pendant la moitié du film, grâce à la superbe intelligence de sa mise en scène, Assayas tient son pari... Jusqu'à ce que tout se délite dramatiquement au fil d'un scénario qui ne sait plus quoi dire, et confond inconsistance et fascination. A force de loucher vers des sommets trop inaccessibles (Cronenberg et Lynch comme modèles, je dirais), Assayas bâcle son film, sacrifiant ses personnages comme ses acteurs, et révélant in fine un analyse assez réactionnaire de la modernité.
Un film qui fait penser à des réminiscences de « Videodrome » de Cronenberg ou de « New Rose Hotel » de Ferrara pour les glissements entre réalité et virtuel, à « Lost Highway » pour l’étrangeté, très américaine, du final. Le problème est que des réminiscences, des reproductions, ne font pas une œuvre originale. D’autant que si certaines séquences sont réussies (la fin reproduit bien la fascination qu’on peut ressentir devant un film de Lynch), il y a pas mal de tunnels d’ennui et de faiblesses. L’histoire de manipulations professionnelles et sentimentales n’est guère intéressante en soi, la mise en scène de la contamination réciproques de la production numérique et du réel incarné n’est pas d’une grande subtilité. Un point de vue subjectif pour finir : le haut encadrement entrepreneurial en son luxe et ses œuvres professionnelles et plus ou moins privées, ça me casse vraiment les pieds. Du cliché par nature…
Je suis venu, j'ai vu, et je n'en crois pas mes yeux... Généralement, lorsqu'un film ne plaît pas, on trouve toujours quelque chose à quoi se rattacher ; un petit rien qui nous réconforterait et nous ferait imaginer que l'on n'a pas perdu son temps. Pour "Demonlover", il y a bien quelques apparitions salvatrices de Charles Berling, et encore... Que s'est-il passé ? Les comédiens ne sont pas attachants, leurs comportements sont juste risibles, la direction d'acteurs est inexistante (la première scène de combat est vraiment drôle car tellement mal jouée...), l'image est un digne d'un film institutionnel ou d'une pâle fiction TV française, la musique est agressive, désagréable, juste là pour faire genre : "Oh lala ! On met un rythme endiablé, et oh lala, on est super in !". Même les extraits manga deviennent saoulants, juste entrecoupés par de basiques inserts (mains sur clavier, regards furtifs)... Concernant le scénario, c'est tellement confus, incohérent, que là encore on hallucine. C'est même pas risible, c'est juste pathétique. N'est pas Lynch qui veut...
Ce film a donc été retenu au festival de Cannes, présidé par... Lynch ? Ok... On se fait des politesses visiblement.
Avec « Demonlover » Olivier Assayas abandonne son thème de la relation des destins avec le temps qui passe et les modifie. Loin du classicisme de son précédent opus, « Destinées sentimentales » sorti deux ans plus tôt, le réalisateur nous emmène dans le cyber porno sur internet. De réalité virtuelle flamboyante (même si les cyber mannequins semblent un peu primitives en 2019) aux images réelles les plus trash en passant par le hentaï (manga animé pornographique japonais) et le porno sado maso avec des êtres vivants, habillé par la musique de Sonic Youth, la branchitude vidéo clip était à redouter. Certes l’abus de gros plans (pathologique chez Assayas) et des séquences raccourcies plombent parfois la lisibilité du film. Mais les séquences d’un raffinement au sommet du design, à la fois luxueux (reconnaissons que les hôtels de luxes sont rarement meublés par but ou Ikea) froid et impersonnel, harmonisent ramage et plumage. Diane de Monx, superbe manipulatrice en chef (Connie Nielsen) appendra à ses dépends, que griller les étapes pour arriver au sommet, nécessite quelques impasses qui se vengeront tôt au tard. Entourée de la magnifique Gina Gherson (mmm), de Chloë Sevigny (surprenante) et d’un trio d’acteur de son film précèdent : Charles Berling qui s’est transformé pour le rôle, Dominique Reymond (Karen) et Jean-Baptiste Malartre (Volf, le patron), la direction d’acteur d’Assayas s’affirme de film en film, rendant crédibles tous les dialogues y compris les pièges et obstacles que représentent la culture japonaise et sa langue. Néanmoins en privilégiant l’aspect clinique et détaché, contrairement au « Strange Days » foisonnant et très physique de Kathryn Bigelow, le cinéaste nous plonge souvent dans l’ennui par absence d’implication. Si bien que même les rares fois où le ton monte, les disputes semblent incongrues et plus fatigantes que concernantes. Enfin, mal bien français : faire le plus compliqué possible pour avoir l’air plus intelligent. Œuvre visionnaire quant aux dérives d’un certain business sur la toile, de qualité inégale, parfois brillante, souvent indigeste, sauvée quelque peu par la fin aussi logique que glaçante, qui est un grand moment de cinéma.
J'ai bien aimé le scénario, moins la mise en scène un peu planplan de l'ensemble. "Demonlover" est une immersion corrosive dans le milieu de l'entreprise, présentée comme un milieu impitoyable. Malgré un final en beauté, l'ensemble manque un peu de caractère et d'intensité, en faisant un film bien sans plus.