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Incertitudes
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4,5
Publiée le 4 mars 2014
J'adore ce film. Je le considère même comme le meilleur d'Olivier Marchal surtout connu à l'époque pour avoir été un ancien flic durant les années 80 et pour avoir scénarisé certains épisodes de Commissaire Moulin ou Centrale Nuit. C'est un huis-clos qui me rappelle Garde à vue de Claude Miller où un truand et sa compagne sont interrogés dans un commissariat de police. Sauf que le truand n'est peut-être pas si truand que ça et les flics plus douteux qu'ils n'en ont l'air. Les relations troubles entre flic et voyou seront un thème récurrent dans l’œuvre de Olivier Marchal. Donc, l'histoire, ça va. Les acteurs, ça va aussi. Franchement, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu Anconina aussi bon (depuis Le Petit Criminel en fait) et je ne l'ai pas revu aussi bon depuis. A ses côtés, Anne Parillaud, et face à ces deux revanchards, un vrai casting de gueules : François Levantal, Francis Renaud, Gérald Laroche, Jean-Louis Tribes. Après, je ne vois pas en quoi le film a un aspect télévisuel. Son scénario réaliste tord le cou à toutes ces séries télés comme Julie Lescaut, Navarro ou Les Cordiers Juge et Flic qui ont gangréné la télévision durant les années 90. Après, je critique mais chacun ses goûts. Si ces séries avaient un public, c'est qu'elles devaient plaire. M'enfin, voir Pierre Mondy ou Roger Hanin cavaler derrière des gangsters à 80 ans passés, comprenez que je préfère les films de Olivier Marchal qui, sans être parfaits, transpirent le vécu. Pas parfait dans le sens où je trouve qu'il abuse un peu trop des flash-backs explicatifs (ce qui sera un des défauts de 36 Quai des Orfèvres) comme s'il voulait à tout prix que le spectateur soit certain d'avoir tout bien compris. Ensuite, je finirai par sa propension à vouloir aligner les bons mots à la manière d'Audiard...et les nombreuses insultes qui finissent par remplacer la ponctuation. Bon, au final, ça ne pèse pas bien lourd. Gangsters est un excellent policier qui a ouvert une brèche en 2002. Je ne suis pas sûr que sans lui les polars de Fred Cavayé, Franck Mancuso ou Eric Valette aurait pu voir le jour.
court et intense, ce film coup de poing est d'une réalité extrême, aux dialogues provocateurs et juste, joué par des acteurs plus que talentueux(anconina, parillaud, levantal, laroche ect...), on en prend plein la vue
Plus vous creusez ma tête, plus je vais retournez tout contre vous... Gangsters est un polar ou la tension monte petit à petit et ne lâche rien. Le personnage de Richard Anconina ne manquant pas d'estomac et machiavéliquement zen puis l'acteur François Levantal toujours incroyable avec une gueule rare au ciné.
Le début (très bonne scène de fusillade) et la fin sont réussis par contre ce qu'il y a au milieu un peu moins. Gangsters se traîne et peine à réellement nous accrocher mais Olivier Marchal se débrouille bien pour son 1er long-métrage. L'interprétation est très bonne et quelques scènes sont assez dérangeantes. A voir.
C'est dommage, j'ai trouvé que Olivier Marchal avait vraiment un potentiel de metteur en scène mais je pense que le scénario est trop à "l'eau de rose" ce qui joue en défaveur du film. Par contre toutes les interprétations des personnages sont biens.
Premier long-métrage de l'ex-membre de la PJ Olivier Marchal, Gangsters se réfère plus à une docu-fiction réaliste qu'à un film policier lambda. Avec un Richard Anconina très convaincant et une Anne Parillaud toujours aussi vraie, paumée et fragile, le film atteint une crédibilité bienvenue, agrémentée comme il se doit d'une intrigue enivrante et d'un casting solide, casting que l'on retrouvera dans quasiment tous les films attachés de près ou de loin au réalisateur (Francis Renaud, Guy Lecluyse, Gérald Laroche...). Ainsi, Marchal filme avec justesse cet interrogatoire violent aux scène parfois crues plein de mystères et de mensonges, où la vérité n'éclatera qu'à la fin dans un bain de sang. Un très bon polar donc, sans prétention ni surplus scénaristique inutile.
De la violance gratuite et des insultes à tout va en guise de dialogues, "Gangsters" est un mélange de vulgarité abusive et d'un polar déjà vu mille fois. Il n'y a rien à en tirer.
Deux suspects (Anne Parillaud et Richard Ancinona) subissent un interrogatoire éprouvant suite à un vol ayant conduit à une tuerie. Mais parmi les cinq policiers qui les malmènent se trouvent deux ripous qui souhaitent récupérer le butin. L’essentiel du film consiste en un interrogatoire des deux suspects. Dans ce huis clos, et pour son premier film, Marchal excelle, tant par les dialogues que par les situations choisies et le découpage. On pourrait écrire « hélas ! », ce qui se passe dans ce commissariat étant peu digne d’une démocratie. Anne Parillaud, les deux principaux enquêteurs (François Levantal et Gérald Laroche) et le principal malfrat (Jean-Louis Tribes) sont remarquables de justesse. Le jeu d’Anconina laisse un peu à désirer, il n’a pas en lui la dureté qu’il veut afficher. Plus généralement, tous les personnages sont étudiés soigneusement, de manière crédible, et leur agencement sonne juste ; on parierait que cette équipe existe. La reconstruction du passé par flashbacks mélangés et certes intéressante, ménageant le suspens, mais aussi alambiquée, prêtant à confusion lors d’une première vision. Bien sûr, tout s’éclaire parfaitement si l’on regarde la production deux fois, mais est-ce l’objectif ? Une réussite dans le domaine du polar, un film captivant dans toute sa durée, qui aurait gagné à un peu plus de clarté, et qui s’achève sur une belle chanson accompagnant générique de fin (Partir, par Nancy Danino).
Un polar très faible,très télévisuel qui se fait un plaisir de démonter tous les clichés du type Navarro,pour aller vers d'autres,ceux des commissariats sombres et poisseux,de la dissolution entre flics et voyous et de l'argotisation des dialogues. Olivier Marchal ne témoignait pas d'un réel talent pour la mise en scène,ni pour un scénario étrangement inabouti. Cette histoire de suspects qui cachent quelque chose,que l'on découvre par le biais de flash-backs n'a rien d'attirante. "Gangsters"(2001) vaut seulement pour la prestation proche de Nikita,d'Anne Parillaud.
Si Olivier Marchal parvient à donner de la force virile à son film, s'appuyant sur son vécu, il échoue toutefois dans la construction scénaristique. Confusion et montée en tension mal maîtrisée, tels sont les deux faiblesses de cet énième polar mettant à l'index les dérives de la police française. Dans la litanie des déceptions, on pourra également relever une bande originale plus que cheap ainsi qu'une qualité d'image plus proche des années 70 que des années 2000. Au final, l'atout majeur de "Gangsters" est probablement le niveau relevé des dialogues, digne des meilleurs films du genre.
Pour son premier film, l’ancien flic Olivier Marchal étonne par la densité de son intrigue, son sens du détail et sa direction d’acteur. Pas évident pourtant pour un néophyte de s’imposer dans le domaine archi-calibré du film policier qui n’avait pas encore vraiment fait le deuil de la cool attitude de Belmondo et des frasques tendance facho de Delon (seul Tavernier avec son "L.627" avait réussi à sortir du lot sans pour autant persévérer). Son " Gangsters" préfigure le formidable " 36 quai des orfèvres" et la série choc " Braquo" en dressant un portrait sans concession et particulièrement fidèle du quotidien des flics de la PJ. On est bien évidemment très loin du glamour des polars US ou de la mièvrerie des séries TV signés TF1. Chez Marchal, les flics souffrent et sont avant tout des êtres humains avec toutes leurs qualités et toutes leurs faiblesses. Les personnages ne sont donc ni tout blanc ni tout noir, et participent pleinement à la richesse de l’intrigue tout comme les dialogues, criants de vérité et parfois très drôles. Olivier Marchal se révèle également être un incroyable dénicheur de talent et un amoureux du contre-emploi. Qui aurait pu croire que le gentil Richard Anconina pourrait être crédible en flic border line aux méthodes expéditives ? Idem pour la belle Anne Parillaud qui s’offre un come-back inattendu. Quant aux seconds rôles, c’est une véritable galerie de gueules de cinéma avec l’excellent François Levantal en inspecteur rigide, le trop rare Gérald Laroche en ripou, Francis Renaud en flic cocaïnomane, le sympa Guy Lecluyse, Jean-Louis Tribes en caïd ou encore Catherine Marchal en avocate. Ce n’est pas un hasard si Marchal a retrouvé depuis la plupart de ces acteurs ses autres films, conférant une véritable cohérence à son œuvre. "Gangsters" n’est pas pour autant exempts de tout reproche, à commencer par des choix musicaux datés et des facilités scénaristiques discutables (la façon dont Chaïevski démasque le ripou ainsi que la découverte de son complice ont de quoi laisser dubitatif, surtout au vu du ton ultra-réaliste du reste du film). Quant à la réalisation en elle-même, elle ne souffre pas de longueur mais reste très télévisuelle, malgré une construction en flash-back audacieuse mais primaire. Olivier Marchal a su corriger ce défaut dès son second film en magnifiant ses plans. A redécouvrir !