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Un visiteur
3,0
Publiée le 15 octobre 2010
Réaliste, atone, créateur; un huis-clos aux accents bergmaniens, et à la lumière crue, tendu par un puissant combat non-dit sinon cosmique qui ne pourra être apprecié uniquement que par les spécialistes du genre. Fondateur.
Il faut un petit temps d'adaptation devant "La planète des vampires", lequel consiste à bien prendre la mesure de l'esthétique kitsch – le décor du vaisseau et celui de la planète – qui suscite d'abord la crainte avant de faire éclater sa subjuguante beauté. Mario Bava réussit le tour de force de créer une atmosphère oppressante à partir d'une histoire minimale et d'un décor réduit à deux vaisseaux séparés par quelques mètres de lave. Pour parvenir à ses fins, le cinéaste refuse toute explication approfondie et sème des indices d'abord abstraits et dont on en comprendra pleinement le sens que lors du final, terrifiant de pessimisme. La difficulté de tout saisir n'est pourtant pas un frein à l'émerveillement d'une dimension plastique originale et incarnée, pensée pour représenter un territoire somptueux et hostile et se révélant progressivement cauchemardesque. La belle réussite qu'est "La planète des vampires" tient ainsi à sa manière de joindre une économie narrative à la maîtrise baroque de sa mise en scène (visages se reflétant dans les miroirs, tombeaux se soulevant aux ralentis) tout en menant une réflexion tordue sur le devenir de la nature humaine.
La planète des vampires est une incursion du réalisateur italien Mario Bava dans le genre SF, sans s’éloigner de son thème de prédilection l’épouvante. Dans ce film, il ne s’agit pas de vampire au sens classique du terme mais plutôt de vampire psychique, en l’occurrence des extra-terrestres qui prennent possession de corps (vivant ou mort), comme des entités démoniaques. La planète des vampires est une œuvre très colorée (les décors en cartons pates avec des effets d’éclairage rouge, vert, bleu et vert qui ont leur charme) et kitchissime à souhait. Même avec beaucoup d’indulgence pour un film réalisé en 1965 et avec un petit budget, ce film de Mario Bava est un vrai nanar tant les comédiens sont mauvais et les effets spéciaux ratés (les armes et leur rayon laser sensationnel).
Même si on peut être indulgent pour la qualité des effets spéciaux de l'époque et pour ce budget, le jeu des acteurs n'est vraiment pas du tout convaincant... Avec le temps, le film finira plus en catégorie Comédie que Fantastique... D'ailleurs, je n'ai vu aucun Vampires sur cette planète... Reste un final un peu à la sauce quatrième dimension.
Avec "Terrore nello spazio", Mario Bava s'attaque à la science fiction. Mais le cinéaste italien ne délaisse pas pour autant le cinéma d'épouvante puisque ce long métrage est fortement imprégné d'une ambiance horrifique. "Terrore nello spazio" souffre d'un scénario ridicule dont le plus frappant se situe dans des dialogues idiots et des rôles féminins hilarants de nanardise. Décors et costumes font kitsch mais conserve un certain charme qui plaira aux amateurs de vieille science fiction. L'ensemble ne vole pas bien haut et demeure du même niveau qu'une bonne partie de la filmographie de Mario Bava c'est à dire une mauvaise série B.
Mario Bava essaye en vain de s'en sortir dans ce film de SF à petit budget qui n'est jamais passionnant à suivre. Il se débrouille en partie sur la planète avec quelques effets à coup de fumigènes mais l'histoire ne nous intéresse jamais et les acteurs jouent sans aucun entrain de plus on dirait que le film n'avance jamais ; en fait on s'ennuie des le début du film. La Planète des vampires peut être vu par curiosité car apparemment il aurait inspiré Ridley Scott et Dan O'Bannon pour Alien mais ils l'ont toujours nié (et on les comprend pourquoi).
Unique film de science-fiction du spécialiste italien de l’horreur Mario Bava, La Planète des vampires est un film typique du cinéma de SF pré-2001, l’Odyssée del’espace. On y retrouve les costumes et les intérieurs un peu kitchs qui font le charme des œuvres de ce genre dans les années 50 et 60 ainsi que des trucages très réussis pour l’époque (n’oublions pas qu’avant le film de Kubrick et La Planète des singes le cinéma de science-fiction était confiné à des petits budgets même à Hollywood). On peut d’ailleurs penser qu’à l’instar des westerns spaghettis, où les membres de l’équipe adoptaient des pseudonymes américains afin de dissimuler l’origine européenne des films (Sergio Leone et Gian Maria Volonté se cachaient sous les noms de Bob Robertson et de John Wells lors de la première sortie de Pour une poignée de dollars), La Planète des vampires cherche à faire croire qu’elle est originaire du pays de l’Oncle Sam puisque sa fin représente la Terre que s’apprêtent à envahir les extraterrestres en montrant le continent américain et non l’Europe et l’Italie. Cependant, ce film se distingue de la plupart des autres œuvres du genre de cette époque par son aspect visuel car il est en couleurs (les films de SF étaient la plupart du temps en noir et blanc à cause de leurs faibles budgets) et par son énorme travail sur les jeux de lumières et son traitement des couleurs très fortement inspiré par le pop art. Ainsi, La Planète des vampires est le style de films qu’il faut voir dans les meilleures conditions possibles pour pouvoir réellement l’apprécier (il suffit de voir la version condensée en Super8 que l’on trouve en bonus dans le bluray pour réaliser à quel point la perte de qualité visuelle fait perdre une grande partie de l’intérêt du film et fait ressortir ses côtés les plus nanardesques). La Planète des vampires (où les méchants sont plus des zombis ou des body snatchers que des vampires) est donc un film de science-fiction au charme désuet qui doit énormément aux expérimentations visuelles osées de Mario Bava. Un plaisir de cinéphile amateur de série B (qui plus est a influencé Alien, le huitième passager sur certains points) qui peut toutefois rebuter le grand public actuel habitué aux blockbusters regorgeant d’explosions et de trucages numériques.
Mario Bava signe en 1965 avec " La Planète des Vampires", un film de science-fiction bien décevant et possédant bien peu de qualités à son actif. Cette relative déception est à mettre à la cause du manque évident de budget que le film possédait à l'époque, et cela se ressent sur toute l'oeuvre et notamment en ce qui concerne les décors, les effets-spéciaux ou encore les maquillages qui ont particulièrement mal vieilli. Mais ce qui est le plus étonnant, c'est que la mise en scène du réalisateur italien n'est vraiment pas à la hauteur et qu'on l'as connu vraiment plus inspirée dans des films qu'il a réalisé bien avant celui-ci, je pense notamment au " Masque du Démon " ou encore aux " Trois visages de la peur ". Ce qui est dommage, car l'histoire, qui parle d'astronautes atterissant sur une planète où des extra-terrestres detruisent les humains, était à la base bien prometteur et laissait surtout augurer d'une série B bien plaisante, ce qui est tout de même loin d'être le cas. Au final, il s'agit donc d'une oeuvre extrêmement médiocre du début jusqu'à la fin et qui fait clairement partie des moins réussi du réalisateur transalpin.
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2,0
Publiée le 23 septembre 2018
Que dire de cette histoire abracadabrante ? Qu'une expèdition disparaît mystèrieusement sur une planète peuplèe d'esprits! En arrive une seconde - après avoir dècouvert que les membres de l'èquipe prècèdente ont ètè massacrès - qui se retrouve confrontèe à un mal inconnu [...] Dans le genre ultra kitsch, ce nanar de Mario Bava constitue une oeuvre importante du cinèaste italien! Pourtant "Terrore nello spazio" a pris un sèrieux coup de vieux depuis sa sortie! Tournè dans les cèlèbres studios de Cinecittà dans le plus grand plateau d'Europe, ce classique est un peu particulier dans la carrière de Bava car la S.F n'ètait pas vraiment un genre très à la mode en 65! On ne saurait donc trop reprocher au père Bava que son film soit visuellement inventif mais fauchè comme les blès, basè plus sur des inspirations du "Alien" de 79 (une influence considèrable dit-on pour Ridley Scott) que sur les costumes en latex! La distribution, très internationale, est surtout composèe d'acteurs de sèrie B tels que l'amèricain Barry Sullivan ou la chanteuse brèsilienne Norma Bengell! Pour ceux qui aiment les sixties, le croisement des genres, les armes laser et les jeux de lumières psychèdèliques...
Longtemps difficile à dégoter, "La Planète des vampires" s'offre une nouvelle jeunesse sous l'impulsion de plusieurs acharnés (dont Nicolas Winding Refn, présentant le film) et peut désormais se découvrir sur grand écran dans une superbe version restaurée. Une version permettant de mieux apprécier l'étendue de kitsch offerte par Mario Bava avec ses costumes en cuir ridicules et ses décors de carton-pâte. Cela dit, c'est dans l'ensemble des décors (très colorés) et des costumes que ''La Planète des vampires" s'apprécie le plus, on y sent une vraie volonté de faire les choses bien, de nous immerger dans un univers angoissant malgré le manque de moyens. L'histoire en soi n'est d'ailleurs pas mauvaise, ayant certainement influencé "Alien" avec son équipage atterrissant sur une planète pour en découvrir une espèce qui veut sa perte. Ce côté kitsch, bien que plaisant, a cependant ses limites. D'abord dans le jeu d'acteurs, l'intégralité du casting semblant complètement perdu, déblatérant des dialogues explicatifs d'une platitude absolue et en italien. Normal pour un film italien me direz-vous mais des dialogues de science-fiction baragouinés en italien, ça perd bizarrement en crédibilité, allez savoir pourquoi. Et puis il y a cette mise en scène, faisant de son mieux mais n'arrivant jamais à insuffler l'angoisse qu'il faut à ce film, se retrouvant alors étonnamment plat, répétitif et complètement mou. Loin de l'horreur gothique, Bava semble avoir du mal à vraiment apporter de la tension et laisse ses acteurs en roue libre pour un résultant amusant mais globalement décevant. Même avec le recul et l'indulgence que l'on est à même de laisser à une production fauchée, force est de reconnaître que "La Planète des vampires", malgré ses bonnes idées (notamment sa fin glaçante), frise souvent le ridicule en particulier dès que les personnages prononcent plus de cinq mots d'affilée.
Surtout connu pour ses films d'horreur, et notamment pour avoir lancé le giallo avec Dario Argento, Mario Bava s'est essayé à la SF en 1965, avec "Terrore nello spazio". Un essai malheureusement peu concluant. L'intrigue se centre sur un équipage de vaisseau se retrouvant coincé sur une planète hostile, et attaqué par ce qui semble être une force invisible. Le problème vient d'une part du manque de budget : qu'il s'agisse des vaisseaux ou des extérieurs, les décors font carton-pâte colorés, les costumes sont un peu ridicules, et les effets spéciaux sont très cheap (même pour l'époque). D'autre part, la réalisation est assez fade, les acteurs à côté de la plaque, et les dialogues volent bas (les répliques scientifiques tiennent rarement la route). Toutefois, le film propose quelques bonnes idées et plusieurs designs originaux (on note des similitudes, apparemment fortuites, avec "Alien"). De plus, le final est assez sombre et original. Pas terrible dans l'ensemble néanmoins.
C'est mon 1er film de M. Bava et je dois dire que je découvre l'univers de ce cinéaste avec délice. En dépit de son petit budget, le film réussit à planter un univers captivant et parfois même bluffant. En quelque sorte, on se dit parfois que ça se voit qu'il n'a pas vraiment beaucoup d'argent pour faire le film avec quelques effets spéciaux bricolés, des maquettes voyantes, des acteurs un peu figés, des costumes peu élaborés mais aussi, on se surprend à se dire parfois "il a pas une thune mais il arrive à faire tel plan, à avoir un décor gigantesque, à sortir un effet incroyable". Bref, c'est du travail d'artisan bien aidé par un excellent scénario qui ménage ses coups de théâtre et traite ses personnages avec respect. Le rythme n'est pas hyper rapide certes mais on profite bien des éclairages savamment dosés au niveau des couleurs mais aussi des décors qui sont aussi kitschs qu'hypnotisant. C'est du bis assumé, spoiler: un film qui ose un retournement de situation incroyable pour son final et qui captive de bout en bout, bien aidé par quelques séquences virtuoses. D'autres critiques sur
Sous son aspect très kitch et cheap, La Planète des vampires cache une influence visible sur des futurs classiques comme Alien et The Thing. Dommage que le scénario manque de consistance (certaines scènes ne semblent là que pour étirer la durée du film), dommage également que les acteurs plutôt mauvais ne semblent en plus rien comprendre à ce qu’ils jouent. Mais il a pour lui une ambiance sombre qui rend la démarche authentique malgré tous ses défauts d’exécution.
Le côté kitsch avec les costumes moulants, les décors en carton et les couleurs sixties est très cool et bien utilisé, malgré l’aspect rudimentaire le film arrive a retranscrire une ambiance à la fois plaisante et fascinante (rien que la bande son au début on est dedans), la mise en scène joue de ça et réussi ce qu’elle entreprend. Après le scénario ne propose pas énormément d’enjeux, les personnages sont presque désincarnés à force de ne montrer quasiment aucune émotion tout en déclamant parfois leurs dialogues perchés avec un aplomb désarmant, on y perd un peu trop en immersion. Malgré tout il y a un petit mystère à un moment qui retient l’attention dans cette atmosphère inquiétante où le sol enfumé de cette planète se retrouve jonché de squelettes disproportionnées rappelant évidement le "Alien" de Scott, bien que ça n’aboutisse pas à grand chose, cependant la conclusion est pas mal.