Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jimmyc
161 abonnés
136 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 7 octobre 2013
Mauro Bolognini réalise avec "Metello"une oeuvre qui se hisse au sommet de son art en adaptant le roman de Vasco Pratolini .Le metteur en scène signe en 1970 le récit de" Metello" ouvrier maçon qui apprend son éducation auprès des femmes mais surtout de celui qui deviendra leader d 'un mouvement de gréve lors des premiers conflits sociaux à Florence. Mauro Bolognini réalise ici "LE" film engagé de sa carrière en pressentant les années sombres ... Il livre un message pour son pays , sans prendre pour autant parti prenante ni imposant des idées militantes .L'oeuvre se dessine ici tel un tableau ,nous pensons souvent à l 'impressionnisme italien ,cette peinture a eu d 'ailleurs une importance capitale sur certains cinéastes italiens, comme Luchino Visconti pour exemple (Les images de ces films sont souvent en harmonie avec cette dernière ) Massimo Ranieri, campe ce personnage avec beaucoup de charisme et l 'esthétique de l 'oeuvre offre une légèreté malgré son destin tragique ... Metello, partage son désir familial et son devoir que lui impose son engagement pour ses amis .. Il se tient toujours à distance de l 'Histoire tout en restant impliqué en celle ci malgré lui ..... La bande originale de Ennio Morricone sublime les décors signées Pier Luigi Samaritani et Guido Josia et apporte comme à son habitude une dimension époustouflante à ceux -ci ... Voici l 'oeuvre de Mauro Bolognini à son apogée Brillant et Fort ..
Florence, 1872. Fils d'un ouvrier anarchiste, Metello se retrouve vite orphelin. Il passe son enfance à la campagne dans une famille d'accueil, puis à 20 ans, retourne à Florence où il travaille comme maçon. Sans l'ombre d'un doute, l'un des meilleurs films de Bolognini, beau portrait d'un idéaliste doublé d'un romantique indécrottable. Le tout était de trouver la juste balance entre l'aspect social et la chronique intimiste. Mission accomplie avec par dessus le marché un esthétisme qui ne dessert pas le sujet.
13 813 abonnés
12 444 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 juillet 2012
Grèves et mouvement ouvrier florentins! Metteur en scène prècieux, ayant une certaine verve et le goût des belles images, Mauro Bolognini rèalisait ici l'un de ses meilleurs films et fut plus apprèciè en Italie qu'à Paris! Sa carrière avait commencè en 1953 et l'on doit à cet adaptateur sensible de romanciers très divers (ici, il adapte admirablement le roman de Viasco Pratolini) plus d'une rèussite à son palmarès parmi lesquelles on peut citer le très beau et stylisè "Metello". C'est remarquablement mis en image et surtout le film est jouè de manière convaincante par Massimo Ranieri et Ottavia Piccolo (cette dernière obtenant même le Prix d’interprètation fèminine au festival de Cannes). Esthètique et lyrique, politique et humaniste, "Metello" est une belle rèussite du cinèma italien, l'une des plus parfaites rèalisations de Bolognini avec la merveilleuse partition d'Ennio Morricone! C'est simple: musique, lumière, interprètation, contribuent à faire de ce film un magnifique spectacle parce qu’on suit avec intèrêt l’ascension de Metello entre action politique, prison et amour...
Passionnant et très beau film de Bolognini ou l'on suit les amours et l'engagement politique d'un jeune ouvrier, Metello est tout à fait dans la lignée des films italiens contestataires. La musique Morricone sait à merveille se marier avec le ton mélancolique de Metello. Peut-être pas un chef-d’œuvre mais ce film m'a énormément plu.
Parallèle entre la découverte amoureuse et la prise de conscience sociale, METELLO retrace l’évolution d’un tout jeune homme vers la vie d’homme affirmé. La reconstitution méticuleuse de la Florence de la fin du dix-neuvième et début du vingtième siècles, magnifiquement photographiée par Ennio Guarnieri, est un choix stylistique peu gênant, même s’il fut largement reproché au cinéaste. Il apporte au contraire un côté réaliste accentué par le caractère du personnage principal, simple maçon. Un homme de tous les jours, anti héros, bien loin d’un certain cinéma démonstratif. Si le début est quelque peu sur joué et la tragédie familiale filmée avec une brutalité mal maitrisée et contre nature pour le réalisateur, le reste du film bénéficie de la qualité habituelle de sa direction d’acteur. L’opposition entre les cheminements de la vie amoureuse de Metello, qui va de découverte, en passion puis de doutes en trahison et la croissance linéaire de sa conscience politique, offre à Massimo Ranieri son premier grand rôle. Il est entouré de Lucia Bosé qui incarne avec grandeur et retenue l’initiatrice, à la fois amante et généreuse sauveteuse, de Tina Aumont, riche nymphomane écervelée et enfin d’Ottavia Piccolo, épouse fragile, sensible mais déterminée. Cette dernière a obtenu le prix d’interprétation féminine au festival de Cannes. Pourquoi pas… Mais toutes ses qualités de Mauro Bolognini montrent ici leurs limites. La grève de 1902 est un des grands jalons de l’évolution sociale en Italie et le film manque singulièrement de souffle. Si l’évolution du patron paternaliste vers la dureté est analysée avec beaucoup de finesse, les émeutes ressemblent plus à des bagarres de rues qu’à des mouvements de grandes amplitudes. Enfin la musique balourde et souvent inappropriée de l’inégal Ennio Morricone enfonce encore un peu plus l’ensemble. Semi échec donc, qui curieusement avec les années, s’est paré d’une réputation largement surfaite.
"Metello" n'échappe pas au style singulier et souvent éprouvé de Bolognini, un style qui, d'une scène à l'autre, séduit par sa beauté formelle ou agace par son affectation. Précisément, le maniérisme du metteur en scène tient du mélange d'un réalisme social indéniable, puisé dans le milieu ouvrier, et d'un passéisme romantique quasi anachronique par rapport à l'âpreté du sujet. Encore que le peu d'intérêt que j'ai porté au film concerne pour l'essentiel la mise en scène des personnages, plutôt figée, et surtout le manque d'envergure dramatique de ces derniers. Malgré la signification de cette évocation sociale, qui a toujours été un thème et une préoccupation du cinéaste. L'histoire est celle de Metello, jeune ouvrier toscan dans l'Italie monarchique du début du siècle que Bolognini observe dans son existence de prolétaire bafoué incarnant la lutte socialiste comme dans son existence amoureuse et conjugale. Comme si le réalisateur voulait souligner, voire opposer, l'intégrité et l'intransigeance du travailleur et les compromissions de l'époux. Mais si Bolognini témoigne bien du sort fait aux ouvriers, à l'heure où le socialisme tend à se substituer à l'anarchisme, les expériences de Metello qui, d'une certaine façon, donnent forme à un parcours initiatique, sont anodines, sans originalité ni véritable intensité dramatique.
Super film, avec un Massimo Ranieri, toujours magnifique...je précise puisque sur votre présentation, vous ne mentionnés pas son nom ! Alors que c'est lui qui fait le film...avec son talent et son physique sublime....merci Massimo....l actrice a eu le prix à Cannes..mais lui aurait dû l avoir, et haut la main..je ne comprendrais jamais ces concours....
Histoire du monde ouvrier au tournant du siècle. Le Germinal italien en plus sobre. Mais ce pari de la sobriété, très efficace, n’est pas tenu tout le temps. Le film plonge dans des précipices qui frisent le melo. C’est dommage. Les comédiens donnent aux personnages des visages très particuliers. Ils sont très marqués sur le plan plastique./