Avis sur Les Jours et les Nuits de China Blue

On oublie souvent que Kathleen Turner a été une grande actrice. Elle le prouve ici dans un film OVNI, qui m'a littéralement marqué quand je l'ai découvert à sa sortie… Loin d'être un chef-d'oeuvre, il n'en est pas moins fascinant, dérangeant et bau le détour comme souvent avec Ken Russell pour qui j'ai toujours eu une tendresse (notamment l'inoubliable The Devils). Ici je me rappelle en vrac des appels à la vertu d'un pasteur cintré, de cette femme mystérieuse à la double vie, d'une violence inéluctable, comme d'un dénouement forcément tragique, mais que China Blue gagne à être connue.

Voilà bien le genre de film qui a terriblement mal vieilli... Je n'ai aucun mal à imaginer que "Crimes of Passion" ait pu choquer à l'époque. Avec ses scènes de sexe très explicites... et pourtant en réalité assez sage, Ken Russel jouant sur les ombres, les effets de montage, et les mouvements des corps. Et la thématique de la sexualité du couple frontalement abordée.
Sauf que voilà, entre temps bien d'autres films l'ont fait aussi, en beaucoup mieux. Tandis que la pornographie s'est pleinement ancrée dans la pop culture, ainsi des séquences qui devaient faire froncer les sourcils ou jaser en 1984 feront maintenant à peine réagir.
Mais surtout, l'intrigue du film est décousue et confuse. On suit Bobby, tenancier d'un magasin d'électronique qui tombe amoureux de Joanna, belle designeuse de mode qui devient une prostituée enflammée la nuit.
Beaucoup de sous-intrigues autour de Bobby seront alignées, mais jamais creusées ni expliquées (la situation de son magasin, son boulot secondaire de surveillance illégale, ses enfants, sa femme qui le repousse...). John Laughlin étant par ailleurs assez fade, ce pseudo-protagoniste n'a pas grand intérêt.
Quant à Joanna, Kathleen Turner se donne à fond, souhaitant certainement à l'époque casser son image. Mais le personnage n'est pas particulièrement bien écrit, n'ayant le droit qu'à quelques scènes de développement.
Par contre, Anthony Perkins s'amuse beaucoup en prêtre défroqué complètement fêlé, client de prostituées qu'il veut "sauver". Chacune de ses apparitions est savoureuse, et j'en viens à me demander quel était le style envisagé du film (comédie ? drame ? humour noir ? thriller érotique ?).
Je retiens aussi les scènes de sexe soignée, avec au moins la volonté pour l'époque d'oser. Mais dans le genre, on trouve beaucoup mieux.

Sombre et sulfureux tout en étant burlesque, Les jours et les nuits de China Blue, est un film à part très bien interprété.

Une réalisation signée Ken Russel, qui, hélas, a un peu vieilli. Dommage, car le sujet, la double vie d'une femme émancipée, est prétexte à un film, sinon dérangeant, mais abordant le monde de la prostitution nocturne d'une façon plutôt décalée. Kathleen Turner est une fois encore éblouissante. Dommage aussi que le film plonge peu à peu dans la mascarade et le cabotinage d'Anthony Perkins.

Autre chose qu'un film de Q cucul comme il en sort aujourd'hui, si vous recherchez une vraie scène de SM... Kathleen Turner remettait ça après la Fièvre au Corps de 1981, dans le genre "sexe" (on ne peut pas qualifier le film d'érotique mais d'osé). J'avais entre-regardé ce film à la télévision probablement une année ou deux après sa sortie et réellement la majorité des scènes m'ont marqué. Je viens de le retrouver en fouillant dans la filmographie de l'actrice, donc par hasard, parce que je n'aurais jamais imaginé que la vedette féminine du Diamant Vert ait pu réaliser ce type de film assez glauque. C'est super en plus de se replonger dans une réalisation assez typique des années '80... Psychologiquement, ce film n'est pas du tout à prendre au second degré...

Ken Russell l'enfant terrible du cinéma britannique réalise cette histoire de sexe de perversion et de folie dans son style outrancier avec des scènes de sexe et de violence inutiles et bien-sur des images religieuses pour justifier le tous. Kathleen Turner tient le rôle principal incarnant un créatrice de mode le jour et une prostituée la nuit. Deux hommes sont obsédés par cette femme Bobby Grady marié et père de deux enfants est engagé pour découvrir si Joanna est impliquée dans une affaire d'espionnage industriel et Peter Shayne (Anthony Perkins) un prédicateur de rue cinglé tente de sauver les femmes déchues à l'aide d'un vibrateur métallique aiguisé comme un rasoir. Russell qui ne recule jamais devant la controverse se délecte de l'excès d'éléments macabres livrant plusieurs scènes racoleuses garanties pour donner des anévrismes aux censeurs mais il tisse aussi une intrigue très ennuyeuse sur le mariage défaillant de Bobby ce qui fait que le film traîne en longueur mais aussi plusieurs scènes très ennuyeuses entre Bobby et sa femme Amy. Turner joue un double rôle mais son personnage n'a aucune profondeur ou complexité. Laughlin fait un protagoniste fade le personnage de Potts est complètement antipathique et Perkins se prend Norman Bates en sueur et crispé jouant du vibrateur est un cours magistral de sur jeu d'acteur ce qui est amusant pendant un moment mais finit par devenir très fatigant...

Un ovni totalement surrealiste et hysterique a voir absolument si l'on est amateur de curiosité inclassable.L'histoire est celle d'une styliste qui se prostitue la nuit pour d'obscures raisons.On devine au fur et à mesure du film que l'intimité d'une relation amoureuse la terrifie acause de nombreuses deceptions amoureuses et d'un viol qu'elle a subi etant enfant.Elle fascine deux hommes, dont un pasteur qui s'est mis en tete de purifier son ame....à l'aide d'un gode!!!Le deuxieme homme est malheureux en couple et desire tenter de nouvelles experiences sexuelles avec la dite putain...mais il va tomber bientot amoureux d'elle.Ce trio détraqué va se retrouver embarqué dans une histoire sordide, sulfureuse dont l'issue ne peut etre que fatale.
Un tres grand film de ken russell servi par une kathleen turner au mieux de sa forme et de ses kilos dans le role d'une pute torturée par ses demons interieurs.Anthony-norman bates-perkins adelaissé le couteau de boucher pour interpreter ce pasteur fou ,omnubilé par des fantasmes glauqes et pervers.
Une oeuvre violente, erotique, drole et parfois emouvante a ne pas mettre sous tous les yeux.

j'avais vu ce film dans ma jeunesse et il m'avait marqué. Aujourd'hui il dévoile ses limites : scénario assez simple, psychologie des personnages pas du tout fouillée, le personnage assez insupportable d'Anthony Perkins condamné à rejouer éternellement Psychose. Seuls Kathleen Turner, fascinante, la musique dont le thème est répété tout au long du film dans des styles différents, et la lumière des rues glauques du quartier chaud, tirent leur épingle du jeu.

Ken Russell nous propose ici deux films en un : la vie nocturne de China Blue filmée comme un clip (musique agressive, montage syncopé et lumières rouges ou bleues) a assez bien vieillie par rapport à de nombreux films de cette époque et est dominée par l'interprétation très alerte de Kathleen Turner; par contre la partie "amoureuse" (entre Kathleen Turner et Bruce Davison ainsi que la vie de couple de ce dernier) est filmée de façon très simple (voir sommaire) parait, paradoxalement, dépassée avec, en plus, une fin grand-guignolesque totalement ratée