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Plume231
3 876 abonnés
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3,0
Publiée le 4 juin 2011
L'antithèse de "Benjamin ou les Mémoires d'un puceau", dans ce dernier le personnage principal qui était vierge (comme c'est marqué dans le titre!!!) essayait de perdre sa virginité alors que dans "Raphaël" le personnage au contraire débauché (là aussi c'est marqué!!!) essaye en quelque sorte de se refaire une virginité. L'esthétisme des intérieurs rappelle Ingres, celui des extérieurs Théodore Rousseau. Un esthétisme très réussi que même Kubrick n'aurait pas renié. Maurice Ronet et surtout Françoise Fabian sont excellents. Mais j'avoue, contrairement à "Benjamin", que je n'ai pas été pris par cette histoire d'amour contrariée et que je n'ai pas toujours saisi les motivations des personnages à mon très grand regret. Enfin bref je n'ai pas été aussi passionné que j'aurais dû l'être. Peut-être qu'une deuxième vision me fera changer d'avis.
Je l’avoue tout net et d’emblée, c’est l’un de mes films cultes. Peut-être parce que je l’ai vu à l’âge où il faut le voir (« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » écrivait Rimbaud), peut-être parce que je suis un incorrigible romantique, peut-être parce que j’ai toujours été particulièrement sensible à la « petite musique » qui court tout au long de l’œuvre de Michel Deville… Toujours est-il que dès les premières scènes, le charme agit : une musique de Bellini, une aube d’été, une femme qui sort de son lit et s’habille à la hâte pour rejoindre ses amies et aller contempler le lever du soleil. Le visage radieux mais empli d’une sourde anxiété, la comtesse, incarnée par une Françoise Fabian qui n’a jamais été aussi belle, ponctue alors ces instants de grâce par une réplique contenant tout le romantisme du monde : « C’est le dernier jour de l’été »… Et le film va conter à partir de ce point inaugural l’automne puis l’hiver d’une relation impossible entre cette jeune femme au cœur raffiné et cet aventurier brutal et désespéré sorti tout droit des Confession d’un enfant du siècle, dont la vie est sans cesse suspendue à un fil… La réalisation de Michel Deville est comme toujours d’une précision impeccable, le scénario, écrit en collaboration avec Nina Companez, est d’une intelligence rare et les acteurs sont dirigés à la perfection. J’ai déjà salué la beauté et le charme de Françoise Fabian, on peut rajouter ses qualités de comédienne hors pair, joindre le charisme et le talent de Maurice Ronet, d’une justesse touchante en dandy qui ne croit plus au ciel et noter la perfection de tous les seconds rôles, de Brigitte Fossey en amie fidèle à Jean Vilar en aristocrate cynique. Une réussite totale de sensibilité et de maîtrise cinématographique et l’un des meilleurs films de cet auteur immense qu’est Michel Deville, sans cesse à redécouvrir.
Extraordinaire ! Cruel, désarmant, sublime, porté par un Maurice Ronet qui tient là son plus grand rôle à n'en point douter. dans l'esprit ce sont les Liaisons Dangereuses mais il y a quelque chose ici qui irradie et en fait un véritable chef d'oeuvre, une oeuvre totale sur l'amour qui est une guerre de position, un jeu d'attrape nigaud pour mieux dévorer sa proie ou luxe suprême offrir son coeur en laissant toute force nous abandonner... Il faut à tout prix suivre ces élucubrations frivoles d'un débauché.
Un véritable coup de cœur pour ce film de Michel Deville, porté par ce duo magnifique composé de Maurice Ronet et de Françoise Fabian. Le film résonne dans les têtes comme un pendant romantique aux Liaisons Dangereuses, faisant s'affronter amour et libertinage dans la moindre scène, avec une justesse de ton et de jeu qu'on n'a plus guère connu depuis cette époque dans le cinéma français. D'une flamboyance désespérée, le récit nous emmène pas à pas vers le destin foudroyé de ses personnages avec une ironie cruelle absolument magistrale.
Le meilleur film de Michel Deville est probablement cette histoire d'amour impossible entre deux personnages que tout oppose. C'est aussi l'un des plus beaux rôle de Maurice Ronet.
Un pur chef-d'oeuvre du cinéma français qui a su traverser le temps sans jamais prendre une ride. La grâce à un scénario qui n'évite jamais les écueils, mais au contraire, les affronte de face et les franchit avec audace, sincérité, lyrisme parfois, poésie et bravoure, sans jamais tomber dans la caricature, le mélodrame ou l'ennui. Une oeuvre forte de Michel Deville qui signe là son meilleur film, porté par la grâce et le talent d'un Maurice Ronet au sommet de son art.
Un séducteur invétéré rencontre une veuve très croyante. Un des sommets de la rencontre entre le romantisme et le libertinage. Nous sommes au début du 19ieme et dans le milieu bourgeois ou aristocrate des hommes vivent dans le plus grand libertinage, mariés ou pas. La suite c'est aussi la rencontre entre deux grands acteurs Maurice Ronet et Françoise Fabian. On atteint des sommets de tension érotique, le tout accompagné d'opéra. On est face à un des grands films que toute personne amoureuse de l'amour devrait voir, ainsi que toute personne hermétique à l'amour.
Une oeuvre qui a vieilli mais qui garde un charme certain, en partie grâce à l'interprétation magnifique de Maurice Ronet et de Françoise Fabian. Certes, le libertinage est un des thèmes de prédilection de Deville, lequel pousse ici l'expérience d'un amour impossible jusqu'au prévisible dénouement, avec l'élégance qui caractérise sa mise en scène et, plus généralement, son univers.
Un film beau et tragique caractéristique de Michel Deville : grivois, un peu sulfureux, léger sur la forme mais intense et fascinant sur le fond. Un riche aristocrate blasé par la vie se donne comme unique but de conquérir la seule femme qui lui résiste (l'envoutante Françoise Fabian), mais la rencontre entre ses deux personnages hors-norme ne se fera sans complication ni souffrance, s'écartant progressivement des mœurs et des conventions. Les dialogues et le jeu des acteurs sont brillants. un film qui s'inscrit dans la continuité du précédent film de Deville, "Benjamin", où sont abordés les mêmes thématiques, mais avec des protagonistes totalement opposés (le contraste entre l'innocent Benjamin et le cynique et désabusé Raphaël forme un remarquable diptyque).
Petit chef-d'oeuvre méconnu. Tout est dit dans la différence entre hommes et femmes face à l'amour. L'homme préfèrera mourir s'il ne peut vivre avec celle qu'il aime. La femme plus pragmatique, préfèrera se marier avec un vieux laid mais riche qui lui assurera une vie confortable, si elle ne peut être avec celui qu'elle aime. J'entends d'ici les protestations mais n'est-ce pas ce que le célèbre psychanalyste français Jacques Lacan prétendait en déclarant : Les hommes sont dans l'amour, les femmes sont dans le désir ?
Même si l’intrigue n’est pas toujours des plus passionnantes, néanmoins grâce à ses très beaux décors, à son élégante photographie et à ses ravissantes actrices, "Raphael ou le débauché" est une œuvre que l’on prend un certain plaisir à visionner. Il y a en plus une bonne dose de romantisme, grandement aidé par une belle mise en scène de Michel Deville. On est donc en présence d’un mélodrame bien inspiré et qui mériterait d’être un peu plus reconnu.
Comme d'habitude Deville a su très bien s'entourer et signe un bon film, malheureusement le scénario est convenu. Si quelques scènes fortes masquent cet inconvénient d'autres semblent juste là pour boucher les trous.
L'histoire de Raphaël ou le débauché n'est pas sans rappeler Les Liaisons dangereuses, ses acteurs sont le grand intérêt de ce film plus ou moins décevant, Michel Deville semble réaliser son film sans passion, sa mise en scène parfois belle manque pourtant considérablement de vie et malgré le talent de Ronet et la beauté de Françoise Fabian Raphaël ou le débauché est un drame peu touchant. Photographié comme les feuilletons français des années 70, c'est joli mais ça nous ne émerveille pas, la 2ème partie de Raphaël ou le débauché plus sombre est intéressante à suivre mais ce film manque de passion, de la touche qui font les grands films du genre.
On est complètement dans l’esprit des de la « princesse de Clèves » pour le style et dans les « liaisons dangereuses » pour les aventures osées. On y retrouve d’ailleurs cette femme discrète et pudibonde qui découvre avec malheur les plaisirs défendus. Des décors et des costumes soignés pour un récit intéressant.