Mon compte
    Raphaël ou le débauché
    Note moyenne
    3,6
    99 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Raphaël ou le débauché ?

    21 critiques spectateurs

    5
    7 critiques
    4
    6 critiques
    3
    6 critiques
    2
    2 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 350 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2024
    Michel Deville conte avec soin et style la rencontre, en 1830, entre Raphaël, le débauché, et Aurore, la vertueuse, et consécutivement l'amour impossible entre un séducteur cynique et une jeune veuve parfaitement digne. spoiler: Un temps parallèles, leurs existences contrastées se rejoignent dans une passion inaboutie.

    Alimenté par des indices psychologiques simples, le drame de Deville s'élabore sur un mode romantique sans mièvrerie ni affectation, c'est-à-dire qui préserve la vérité des personnages et n'élude pas le caractère licencieux qu'introduisent nécessairement les moeurs de Raphaël. spoiler: L'incapacité de ce dernier à rompre avec son existence de vice, son refus, par amour, d'y entrainer Aurore conduiront celle-ci, par amour aussi, à s'y fourvoyer avec répugnance. C'est l'originalité du scénario de Nina Companeez.

    L'interprétation de Maurice Ronet et de François Fabian est inspirée, et si l'histoire de leurs personnages peut parfois sembler un peu étriquée sur un plan scénaristique, elle s'inscrit dans une reconstitution d'époque convaincante et d'une grande beauté formelle.
    Jrk N
    Jrk N

    38 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Comme Raphaël ou le Débauché, ne devient un grand film qu’au milieu, les spectateurs qui ne vont pas plus loin sont déçus.
    Encore une comédie avec des jolies filles, des jolies robes et du joli marivaudage se disent-ils et en effet Brigitte Fossey, Anne Wiamzesky, Isabelle de Funès et Hélène Arié, version 70, sont bien jolie et leurs marivaudages biens riants. Encore une belle veuve réfrigérée telle un Lys dans la Vallée (superbe et excellente Françoise Fabian presque en pleine maturité). Encore un débauché tourmenté à la Don Juan, Lorenzaccio aux deux visages (l’hyperséducteur hyperséduisant Maurice Ronet).
    Ceux qui n’ont pas tout vu disent " encore un MIchel Deville léger " mais ils ont tort.
    Ils n’ont pas vu qu’à la cinquante-et-unième minute, Françoise Fabian, comme dans un rituel face à la vitre et parlant à son crucifix, récitant les beaux monologues intérieurs (aussi beaux que ses dialogues) fait entrer un personnage inattendu : la Passion et ouvre un drame. On roule alors vers la mort à tombeau ouvert, exactement comme dans un opéra de Bellini ou une tragédie inexorable de Racine. Françoise Fabian surpasse la déchéance de Livia Serpieri (Alida Valli) dans « Senso » et Raphaël de Loris est bien plus profond que l’imbécile Malher interprété très mal par Farley Granger dans le même film de Visconti.
    Et surtout le trio Vincenzo Bellini (compositeur d’opéra 1801-1835 à qui toute la musique de film est empruntée avec génie), Michel Deville (qui comme tous les grands artistes sait faire place sobrement aux équipes qui gagnent) et surtout la scénariste-dialoguiste et -peut-être plus encore ici- monteuse Nina Companeez donne à la seconde partie un rythme infernal ou la musique s’accorde bien mieux au thème de l’amour-à-mort (comme on dit textuellement dans Tristan) que le lourdingue Brückner et que Suso Cecchi d’Amico, la scénariste de Visconti, dont les longueurs ont été souvent mieux inspirées que dans Senso.
    Bref, Deville-Companeez c’est mieux que Visconti d’Amico. Enfin, mettons cette fois-ci du moins …
    La productrice Mag Bodard, certes très audacieuse mais courant comme après un bon succès de temps en temps, et les auteurs avaient choisi le coupe Catherine Deneuve – Alain Delon. Incroyable mais vrai. Or dans les supplémentsde ce bon DVD Elephant-Gaumont, Françoise Fabian raconte son travail acharné sur les dialogues avec Ronet.
    Le cinéma français a donc échappé à un désastre grâce à un chef d'oeuvre.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    294 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2008
    Il n’y a pas que la psychanalyse lacanienne dans la vie !..
    Alasky
    Alasky

    346 abonnés 3 385 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2024
    Bon film qui sent vachement les années 70 dans les coiffures et le maquillage, certes, mais avec un récit intéressant et de très beaux décors. Je suis tomée sur ce film par hasard et j'ai aimé le visionner, la sublime Françoise Fabian y est pour beaucoup.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2024
    En 1830 (probablement au début de la monarchie de Juillet, sous le règne de Louis-Philippe), à partir de la rencontre entre Aurore de Cheroy (Françoise Fabian, 38 ans), jeune veuve vertueuse, et Raphaël de Loris (Maurice Ronet, 44 ans), dandy cynique (il ne désire plus les femmes qu’il a eues), noctambule, Michel Deville réalise une œuvre épurée (photographie de Claude Lecomte, 40 ans, 3e collaboration sur 5 avec le réalisateur) sur l’amour, ses pièges et ses tourments, bien filmée et bien dialoguée (grâce à Nina Companeez, 34 ans, 12e collaboration sur 12 avec le réalisateur), beaucoup plus pertinente que les gloses d’Éric Rohmer (1920-2010). Sans oublier la musique de Vincenzo Bellini (1801-1835).
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2022
    Au XIXe siècle, Aurore une veuve fortunée et indépendante et Raphaël un jeune homme libertin tombent amoureux l'un de l'autre. Mais Raphaël refuse d'entamer cette relation par peur de se perdre en perdant sa liberté. Le film se propose de nous donner une image précise de l'amour. On ne peut l'éviter au risque de se perdre, même si l'accepter n'est pas sans conséquence. La vie peut être parfois un labyrinthe. Film précédé d'une forte réputation et que je n'avais jamais vu. Pourtant, il n'est pas sans défaut : la première demi-heure manque vraiment de rythme et les scènes de parties fines ne sont pas réussies. Il reste le thème et le casting excellent dominé par la sublime Francoise Fabian ( à mon sens une des plus belles actrices du cinéma français des années 70) et Maurice Ronet ( disparu trop tot) qui est lui aussi formidable. Il dira même à Michel Deville que Raphaël c'était lui. Sur un thème voisin , un an plus tôt, eric Rohmer, avec "ma nuit chez maud" avait tué le match entre les deux films. Raphaël est une petite déception à mes yeux, mais rien que pour Fabian, le film est à voir. Initialement les deux rôles principaux devaient être tenus par Deneuve et Delon qui refusèrent.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top