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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 29 juin 2024
Extrêmement habile cette narration en analepse use d'un humour noir acerbe que renforce la satirique étude de moeurs d'un monde bourgeois ou aristocrate calfeutré dans ses privilèges, son dédain ou ses vices - sans pour autant dépeindre des héros manichéens puisque la vengeance s'explique tandis que la bienveillance s'exprime en certaines occasions. Variés, les meurtres se font aussi retors que les manipulations du protagoniste ou de son pendant féminin jusqu'à un double twist final savoureux. Dans l'écrin raffiné d'un classieux noir et blanc épousant des dialogues enlevés se déploient tout le cynisme de Dennis Price ainsi que le sel d'Alec Guiness. Délectable!
Un chouette petit film policier, ou le réalisateur et le scénariste ont pris le parti de commencer par la fin (ou presque) pour remonter aux sources. Cette façon de faire sied parfaitement au sujet traité et n'aurait pu être autrement. Le scénario est bien construit, pas trop incohérent en regard de l'époque ou cela est sensé se dérouler. Alec Guiness nous offre une superbe prestation en jouant pas moins de 8 rôles différents. Je dois avouer que je ne m'en était pas aperçu. Mais je ne suis pas physionomiste du tout! A voir par les amateurs de polar à l'anglaise.
Une production anglaise des années 50 pleine d'humour second degré bien plaisant... Le personnage principal est tour à tour cynique ou flatteur ou enjoliveur... Et il y a une révélation dans les 10 dernières secondes très sympa qui remet tout en question au dernier moment. Comme quoi on peut faire un très bon film au final, sans moyens énormes, et avec une poignée d'acteurs et d'actrices qui m'a fait penser à un autre film anglais du même genre : Arsenic et vieilles dentelles qui lui est postérieur... Je recommande ce film à tout le monde SAUF aux allergiques du noir et blanc
Un caviar du cinéma britannique d’après-guerre, connu pour être le film dans lequel Alec Guinness interprète huit personnages à lui seul. Au-delà de cette performance somme toute anecdotique, « Noblesse Oblige » est avant tout une délectable comédie d’humour noir et de cynisme qui, en dépit de son âge avancé, tient bigrement bien la route. Il y a du raffinement dans l’écriture, notamment au niveau des dialogues et beaucoup d’élégance dans sa mise en scène. Et même si je n’ai pas véritablement ri, j’ai trouvé le récit de ce serial killer vraiment jubilatoire
Le début est de suite prenant. Le milieu quelques longueurs et la fin pleine de bons rebondissements ! Un plaisir à suivre, comme quoi l'argent, ça pervertit et aveugle ! Bien réalisé ! 4/5
Un réjouissant jeu de massacre familial dans l’aristocratie anglaise victorienne, savant mélange de raffinement et d’humour noir typiquement british, porté par un excellent casting, avec notamment Dennis Price au flegme imparable, et évidemment le caméléon Alec Guinness qui y interprète brillamment huit victimes.
On connait la place importante qu'occupa le cinéma anglais d'après-guerre et celle du studio Ealing ( studio bucolique situé dans la banlieue de Londres).
Parmi les chefs-d'œuvre et les films remarquables que produisit le studio alors placé sous la direction du célèbre Michael Balcon, " noblesse oblige" ne constitue pas la moindre des réussites.
Dirigé par Robert Hamer qui décédera jeune quinquagénaire et dont c'est le film le plus connu, " noblesse oblige" parvient à une perfection rare.
Sous couvert du parcours d'un descendant déchu d'une famille de la noblesse qui élimine un par un les héritiers de la famille d'Ascoyne, pour parvenir à coiffer le titre ducal ( avec les biens matériels qui s'ensuivent), " noblesse oblige" frappe par son ton caustique, cynique et finalement très drôle.
On finit à notre stupéfaction a rire ou à sourire des pires méfaits commis par le personnage principal, pourvu d'une immoralité totale.
La grande réussite de " noblesse oblige" provient de sa fluidité, de cette histoire tragique mais racontée de façon tellement étonnante.
C'est finalement l'histoire d'un homme qui veut corriger son destin, dont l'intelligence réelle ne lui permet pas de recouvrer honnêtement ses droits, celle d'un homme qui veut plier la vie à sa volonté, de l'injustice inhérente au monde, à la condition humaine et de la révolte qu'elle suscite forcément.
Malheureusement les projets postérieurs que proposa Robert Hamer à la Ealing furent retoqués et cette réussite majeure resta sans postérité de cette qualité dans la filmographie de son auteur.
Francois Truffaut dans sa phrase célèbre " le cinéma anglais est une contradiction dans les termes" ( il la rectifiera ensuite, mais elle resta dans l'Histoire du réalisateur) commis une faute de goût.
Bertrand Tavernier fit beaucoup pour réhabiliter ce cinéma dans l'hexagone et on ne peut que lui rendre hommage. Le cinéma anglais comporte bon nombre de chefs-d'œuvre de l'Histoire du cinéma et " noblesse oblige" en fait partie.
Pour l'anecdote on relèvera la présence de Valéry Hobson qu'on retrouvera au côté de Gérard Philippe dans l'excellent " Monsieur Ripois" de René Clément. Elle fut aussi l'épouse de l'homme politique John Porfumo, de la fameuse affaire à scandale.
Notons aussi la performance d'Alex Guiness qui interprète la bagatelle de huit rôles dans le film.
Un des films les plus drôles vus au cours de ma vie, un chef d'oeuvre d'humour anglais du milieu du vingtième siècle. Il faut saluer aussi la performance exceptionnelle de l'acteur principal, qui réussit à incarner les nombreux personnages d'une même famille.
Remarquable à tous points de vue, un Alec Guiness impérial, une narration fluide, maîtrisée et des plus élégantes. Plusieurs scènes d'anthologie, dont celle du procès, des meurtres successifs, loufoques, imaginatifs, pour lesquels notre narrateur n'est d'ailleurs jamais inquiété, son interpellation faisant suite à la seule personne qu'il ait répugné à assassiner... L'histoire d'un homme avide d'honneur et de bien, qui se sent lésé dans son héritage et qui souhaite venger sa mère des avanies qu'une noble famille anglaise se permet de lui infliger. Le dénouement, qui remet en cause la sérénité avec laquelle notre héros se croyait sorti d'affaire, est des plus élégantes. Une comédie tout en finesse, bien menée et remarquablement écrite.
Film au noir et blanc impeccable, qui mêle humour british et humour noir, les amateurs seront donc ravis. C'est très daté, mais très classe, bien interprété et l'intrigue est intéressante.
L'humour très british de ce film apporte un contrepoint réjouissant au scénario qui est lui résolument sombre. Un rejeton écarté de son illustre famille à la suite du mariage de sa mère avec un roturier décide de se venger en éliminant toute la lignée jusqu'à devenir le nouveau duc. Il faut souligner la performance d'Alec Guinness qui interprète un grand nombre de rôles. Les autres acteurs sont également convaincants. Ce qui pêche dans ce film, ce sont le rythme assez lent et quelques longueurs. Mais le cynisme et l’humour noir qui parcourent tout le film le rendent agréable à regarder.
Ce film très britannique de 1949 reste un régal en dépit d'un certain vieillissement dans la forme. C'est un vrai bijou d'humour noir trèe " british" aussi bien dans l'action que dans la finesse des dialogues ou du texte de la voix off.Dennis Price y était fort bien, mais Alec Guinness en tire plein d'avantage avec des rôles à transformation qu'il gardera dans d'autres films. Cerise sur le gâteau, une fin digne d'Hitchcock pour qui Robert Hammer avait travaillé une fois comme monteur. Un film à voir ou à revoir, à découvrir ou à redécouvrir.
Film britannique d'après-guerre à l'humour noir et acide, Noblesse Oblige donne l'occasion non seulement à Alec Guinness d'une réjouissante performance (même si ses huit rôles ne bénéficient pas d'une exposition égalitaire dans le récit, on ne peut que saluer le résultat), mais aussi à Dennis Price de composer un personnage revanchard et savoureux de cynisme jusqu'à la fin. Le scénario repose sur une intrigue plutôt simpliste, mais cette dernière est habilement tournée et détournée jusqu'au plan final, une petite merveille dans son genre. C'est fin, amusant et corrosif, joué par d’excellents comédiens: bien qu'un peu daté dans son style de mise en scène, ça fonctionne toujours admirablement.