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chrischambers86
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5,0
Publiée le 22 octobre 2007
L'un des fleurons de l'humour noir britannique. "Kind Hearts and Coronets" est un film raffinè, corrosif, d'un amoralisme rèjouissant, aboutissement d'un genre cinèmatographique qui eut son heure de gloire à l'aube des annèes 50! Obligè d'attendre le dècès de neuf membres de sa famille pour obtenir titre et fortune, le hèros de ce chef d'oeuvre absolu (Dennis Price, assassin d'une èlègance rare) dècide d'accèlèrer le processus naturel! Alec Guinness fait preuve de ses dons incomparables pour le grimage en interprètant lui-même toutes ses victimes! Un tour de force qui le propulsa au rang de star internationale et une oeuvre qui fit scandale à sa sortie pour son cynisme dècapant! Et puis il y a Valerie Hobson et la sublime Joan Greenwood qui rèsume en son physique les qualitès du cinèma britannique de la grande èpoque! Constamment plaisant, les intentions de Robert Hamer sont èvidemment fèroces! Aucun personnage du film n'èchappe au jeu de massacre. "Kind Hearts and Coronets" est un moment d'insolence qui joue diaboliquement sur le charme des vieilles dentelles et la mise en pièces de ce charme, une vèritable perle du 7ème art avec des acteurs èpatants, des dialogues incisifs et une photographie en noir et blanc à tomber par terre...
C’est depuis le fond de sa cellule que Louis Mazzini d’Ascoyne raconte son passé criminel. Plus précisément ses jeunes années où il est, tout comme sa mère, renié par sa famille maternelle (il est fils d’une aristocrate et d’un chanteur d’opéra) puis son ambition de retrouver le titre qui lui est dû et ce en décidant d’assassiner tous ceux qui l’empêchent d’être héritier direct, soit les huit autres successeurs !
Robert Hamer nous livre un petit bijou d’humour noir, d’intelligence et de cynisme. L’écriture est d’une grande richesse, que ce soit dans le déroulement (inventif) de l’histoire et les morts absurdes qui vont se produire, les personnages et surtout le principal, les dialogues ou encore dans les thèmes abordés notamment celui de l’aristocratie anglaise dont Hamer se fend d’une féroce critique.
Hamer dose subtilement l’humour noir qui fonctionne la plupart du temps et manie habilement avec l’atmosphère machiavélique et cynique régnant tout le long. Sa mise en scène plutôt élégante est impeccable, tout comme la photographie en noir et blanc. Certaines scènes sont d’ailleurs marquantes à l’image de la boite de caviars explosifs !
Si Alec Guiness est excellent dans ses huit rôles ( !) dont un de femme, Dennis Price l’est tout autant dans la peau d’un jeune homme aussi intelligent qu’il est machiavélique (il a d’ailleurs un double rôle, il joue aussi son père). Valérie Hobson n’est pas non plus en reste. Le montage est ingénieux et le film, axé autour d’un long flash-back, est bien construit.
En adaptant le roman « Israel Rank » de Roy Horniman, Hamer nous livre un grand film et manie à merveille humour noir, cynisme et intelligence à travers un récit très bien écrit et interprété.
La seule grande réussite de la filmographie de Robert Hamer est sans conteste le chef d'oeuvre absolu d'humour noir du Septième Art ainsi que un des plus grands films anglais de tous les temps ! Les raisons de cette réussite en sont un scénario impeccable et très original (le gag du caviar explosif, impayable !), un somptueuse mise en scène filmée par un très beau noir et blanc, qui n'a rien a envier aux productions hollywoodiennes de l'époque et une distribution tout simplement parfaite. Le génial Alec Guinness est très brillant dans un octuple rôle mais résumer l'interprétation à celà se serait se montrer très péjoratif envers ce film. Ce serait oublier la suavité exquisse de Dennis Price, l'immense charme de Valeria Hobson et la sensualité et l'érotisme de Joan Greenwood. Sans parler de la très féroce critique sociale qui se cache pourtant discrètement sous l'élégance de la mise en scène. On pourrait écrire très facilement 50 pages d'analyse sur ce chef d'oeuvre mais ce serait trop long. En tous les cas malgré son âge ce film n'a pas la moindre petite ride.
Un nom : Alec Guinness... Alec Guinness... Ce mec joue huit rôles dans le film et il va sans dire qu'il les joue à la perfection, apportant à chaque personnage une personnalité plus loufoque que le précédent, parvenant à monopoliser l'écran par son énergie et son comique, il aurait largement mérité l'Oscar (dans la catégorie meilleur second rôle)... Enfin heureusement il l'a eu (dans la catégorie meilleur rôle principal) pour Le pont de la rivière Kwaï. Bon, réduire le film à l'énorme prestation de Guinness serait un peu réducteur. Il brille également par son ton très décalé, très satirique, drôle par moment même si je m'attendais à ce que le métrage se concentre plus sur les meurtres. Au final il préfère nous montrer les choix du personnage central et je trouve ça dommage car il perd un peu en comique (il avait le potentiel de faire un truc juste complètement absurde mais intelligent, au final c'est intelligent, mais l'absurde est un peu trop peu présent à mon goût). Satire drôle donc, avec encore une fois un Alec Guinness magistral.
Je m'attendais à une comédie britannique qui manipulerait l'humour noir avec plus de férocité et de maestria. Que Alec Guinness tienne huit rôles différents est totalement anecdotique tant ses personnages ont finalement peu de place (on est loin des prestations inoubliables de Peter Sellers). Seul le personnage de Sibella donne un peu de mordant à cette comédie trop sage qui cède trop à la facilité et se termine de façon bien morale.
Un chef d'oeuvre de l'humour noir, dans la lignée de "Monsieur Verdoux", le film nous glisse paisiblement dans une ambiance calme, avec ces personnages pleins de bonne manière, bien a l'image du titre du film ! Et alors on rentre dans une ambiance dévergondée et sauvage, mais sans perdre son calme, l'humour a beau être très osé (et surtout pour l'époque !) il se manifeste de manière tres sobre, comme le veux la tradition de l'humour anglais. Une des choses les plus importantes a souligner est bien sur l'interprétation de Alec Guinness dans son octuple rôle, un record ! Et cela sans que ca fasse faux, la preuve du talent de cet acteur... Le scenario se déroule tranquillement et tres agréablement, au rythme de gags qui pourrait êtres absurdes mais qui se montrent très sophistiqués ! Et cette constante manière de banaliser la vie humaine est vraiment tordante ! Un pionnier de l'humour noir au cinéma, et un film absolument génial !!
Quand on compare "Noblesse oblige" avec les films de l'époque actuelle, quelle que soit leur nationalité, on ressent une énorme différence. Noblesse" fait dans la finesse-eh oui- avec des personnages bien dessinés par des acteurs chevronnés et une mise en scène au diapadon. Et l'argument , bien sûr, est une petite merveille. Je n'affirmerai pas qu'il s'agit d'un film culte, ce serait le dévaloriser par rapport à des oeuvres honnêtes mais qui reçoivent une faveur exagérée de la part du public. Et l'expression est tendance. C'est en tout cas l'une des meilleures productions cinématographiques qui ont vu le jour depuis l'invention des frères Lumière.
Une comédie britannique comme on en fait plus beaucoup. Par certains côtés heureusement, par d'autres malheureusement. Pas mal d'humour, de très bonnes scènes, l'excellent Alec Guiness mais un manque de vivacité et un début assez lent perturbent légérement ce film. On s'amuse, on ne rit pas forcément néanmoins cette oeuvre demeure très agréable !!
Si l'histoire est originale à l'époque, si la narration est astucieuse (notamment par le fait qu'elle utilise un grand feed-back), on peut rester plus critique sur le scénario qui est peu crédible de par les nombreuses facilités avec laquelle l'action se déroule. On peut aussi reprocher finalement le côté moralisateur puisque, malgré toute son intelligence, toute sa méchanceté et toute son arrogance, le héros ne parviendra pas à éviter de "payer" pour tous ces actes illégaux. Cette comédie laisse pour moi une acidité qui ne l'emporte pas sur la douceur de l'humour même noir. Sous des allures perverses, rien est en fait perverti. Si au moins il avait agi par conviction politique, le héros et donc l'histoire aurait été plus crédible.
Un film à l'humour noir, au scénario atypique, et avec un Alec Guinness qui incarne huit rôles différents...
J'ai cependant trouvé que le film avait tendance à tourner en rond, à s'intéresser parfois à des choses qui ne l'étaient pas, et à rater certains aspects du film, qui du coup sont un peu bâclés. Du coup, vers le milieu du film, on a une demi-heure que j'ai trouvé assez longuette, poussive, et qui avait du mal à captiver. Heureusement, le reste du film est vraiment bon, intéressant, tinté régulièrement d'humour noir.
C'est la 3° fois que je regarde ce film et c'est à chaque fois le même ravissement. On pourrait lui reprocher un coté un peu trop littéraire avec ses commentaires en voix off d'un style que ne renierait pas Musset, avec ses dialogues à la Guitry si bien scicelés que l'on croit déguster une tasse d'earl grey dans une porcelaine en wedgewood, avec ses scènes qui s'enchaînent comme des chapitres trop bien construits, mais le reste, qui relève de l'art cinématographique, demeure tout aussi parfait. Les prises de vue sont excellentes, le montage irréprochable, la bande son en parfaite adéquation avec le sujet, les décors, les costumes nous offrent un voyage dans le temps proche de la réalité. Et que dire du jeu des acteurs? Les actrices, my god!, comme elles sont belles et élégantes avec leur port altier si loin de la vulgarité d'aujourd'hui! Quant à la version française elle est pour une fois très bien doublée, les acteurs (Ph.Nicaud en particulier) nous épargnent l'accent parigot à couper au couteau en vogue dans les doublages des années cinquante.
Portrait savoureux d'un serial killer arriviste, aussi pervers que flegmatique, peinture caustique de l'aristocratie de l'Angleterre victorienne, narration enlevée, où l'élégance du verbe se conjugue à un humour noir, un cynisme allègre, une touche de non-sens... Tout cela ponctué par une ironie finale assez jubilatoire. Ce film est une petite perle de la comédie anglaise, connue et reconnue pour la performance d'Alec Guinness qui interprète la bagatelle de huit rôles...
La plus célèbre des comédies anglaises traditionnelles. Je souhaite que tous ceux qui rient des blagues des Monty Python ou de Benny Hill voient ce film: c'est ça, l'humour britannique! Froid et pince sans rire. Vous ne rirez pas aux éclats, mais vous savourerez à chaque instant l'humour noir des protagonistes qui va jusqu'à citer un extrait d'une des poësies les plus tristes qui soient: la ballade des pendus. "Frères humains qui après nous vivez N'ayez les cœurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tost de vous merci" Qu'on met aussitôt en contrepoint du poëme du bourreau.
Un chef d'oeuvre d'il y a 60 ans, et qui n'a pratiquement pas pris une ride : c'est noir, caustique, vachard ; la chute avec les 2 rebondissments finaux est merveilleuse de cynisme, et franchement on aimerait bien voir plus souvent une telle verve et une telle intelligence dans les films actuels. La lumière est magnifique, les traits d'esprit fusent (à voir en VO si possible), Valerie Hobson est superbe, et Dennis Price est à découvrir ! et bien sûr Alec Guinness A recommander absolument.