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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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1,5
Publiée le 22 décembre 2023
Après douze années d'exil au Canada où il a fait fortune, Roger Laroque revient en France faire la preuve de son innocence, lui qui fut injustement condamné pour meurtre. Dans la continuité de "Roger la Honte", du même Cayatte, cette suite (qui est d'ailleurs moins une suite ajoutée artificiellement que la seconde partie d'un film qu'on a coupé en deux) en reproduit de façon très cohérente l'esprit romanesque. Quand on aura dit que la fille de Roger, aujourd'hui une belle demoiselle, rencontre par hasard et s'éprend du fils de l'ancienne maîtresse de son père, on devine sans mal de quel genre littéraire le film est l'adaptation. Son registre est celui des quiproquos dramatiques conventionnels, des rebondissements grossiers et sans surprise, dont Cayatte propose une mise en scène toujours aussi plate. On se désintéresse très vite des moyens de coercition sentimentaux et financiers qu'imagine Roger pour faire éclater la vérité. En accumulant les personnages et les péripéties (dont on a l'impression qu'elles ont été pompées un peu partout dans le patrimoine littéraire), le réalisateur construit une intrigue profuse mais complètement factice. On sauvera juste l'interprétation sympathique de quelques uns: Tissier, Gabriello, Salou...
Une fois le premier épisode vu, le ton du second ne surprend plus et on accepte mieux l’ambiance théâtrale plus accentuée du deuxième. Les dialogues sont encore plus brillants et l’humour davantage présent pour mieux faire accepter les invraisemblances psychologiques. Les personnages prennent de l’ampleur au point d’éclipser le héros, ce qui est rare. Ce faisant le film devient plus intéressant. Une belle surprise : l’apparition du célèbre couple Simone Valère / Jean Desailly. Ils ne sont pas encore mariés pour la vie. Leur jeu dégage une grande sincérité. La fin est ratée mais il pouvait difficilement en être autrement avec un scénario issu d'un roman feuilleton d'un des plus grands spécialiste de l'époque de l'histoire. Ces films français du temps passés ont un charme suranné qui n'est par perçu par tous les citoyens mais l'histoire du cinéma est trop récente pour tirer des conclusions définitives sur leur conservation. les sous-titrer est vraiment une belle décision qu'il faut généraliser lors des restaurations.
Un des premiers films de Cayatte. Sur un récit de vengeance, Cayatte nous présente ici un film qui, bien que rare, a un peu vieilli, d'abord dans la qualité de la pellicule et de l'image, et dans la réalisation qui est honnête, sans plus. L'intérêt du film vient surtout de ses acteurs, des dialogues, de la reconstitution historique des premières courses automobiles. Ca manque un peu de rythme, de suspens, et d'une certaine qualité française qu'on ne trouve pas ici. Dommage.
Réalisé en 46 dans un style loin d'être d'avant garde voilà un film bien décevant pour un réalisateur comme Cayatte qui nous avait habitué à des films plus nerveux et sérieux.
Cette suite contient les mêmes défauts que l'opus précédent. Trop de mélo, trop de scènes convenues. Heureusement, le casting est somptueux. Je ne peux toutefois pas noter ce film aussi généreusement que le précédent. Après trois heures d'attente et de suspens, on assiste à un happy end mièvre et à une vengeance expédiée en quatrième vitesse. Dire que l'on finit par une déception est un euphémisme.